La disparition de Gelatine Turner…

Gelatine Turner, c'est un projet chanson porté par deux frères, Pierre au son et Romain au chant. Ensemble ils composent une chanson hybride entre pop et alternative. « Disparaître », c'est une marche hypnotique, un souffle qui s'emballe, une perte de repère…

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Manu Chao - Bau-huis
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American Music Club

San Francisco

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‘L'œuvre d'American Music Club ressemble à un imposant mur de lamentations, sur lequel les journalistes peuvent battre leur coulpe et écrire tous les articles qu'ils auraient pu consacrer à Tim Buckley, s'il était encore de ce monde’ (Phil Nicholls - MM). Une belle métaphore qui donne une idée plus ou moins exacte de ce que l'on ressent à l'écoute d'un album d'AMC. Et pourtant, son septième opus est relativement moins pessimiste. Pour ne pas dire plus optimiste... Faut pas exagérer, quand même! Pas dans les lyrics, qui demeurent toujours aussi caustiques et introspectifs. Mais dans le ton. Plus rock, dans la lignée du fabuleux "Son" de Toiling Midgets gravé l'an dernier (NDR: pour rappel, Mark Eitzel y avait cumulé les fonctions de compositeur et de lead singer). Comme sur le sulfureux, lancinant, cuivré, "It's your birthday", l'intimiste, vertigineux, presque minimaliste "Love doesn't belong to anyone" ou l'insidieux, le venimeux "I'll be gone". Plus hymnique également, comme imprégné des vertus originelles ("Boy") de U2 sur "What holds the world together". Mais également plus pop. Avec un certain parfum réminiscent de Prefab Sprout ou de Deacon Blue. Mais d'une manière inattendue dans un registre vocal proche de Jean-Louis Murat sur "How many six packs does it take to screw in a light". Un album brillant. Mieux, éclatant. Qui par son éventail de nuances et sa richesse mélodique rencontre des émotions aussi complexes et pures que la joie torturée, le bonheur angoissant ou la fragilité sauvage ; des émotions qui, à la limite, deviennent même insupportablement magnifiques. Un must!

 

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Oasis

Definitely Maybe

Oasis est occupé de gagner la faveur de toute la jeunesse insulaire. Ils sont jeunes, beaux, ambitieux, impertinents. Et ont déjà hérité du pseudonyme Sex Beatles. Pourtant, dans leur musique, pas question de samplings, de sequencers ou de boîte à rythmes; mais une solution électrique conçue dans la plus pure tradition britannique. Nous vous avions annoncé la couleur lors de la sortie du single "Love Forever". "Definitely Maybe" répond tout à fait à notre attente. Onze hits potentiels qui scellent idéalement le point de rencontre entre la pop et le rock. Onze mélodies contagieuses, amphétaminées par la voix ‘rottenesque’, gémissante de Liam Gallagher et transcendées par les cordes de guitares crépitantes, acérées, soniques de son frère Noël. Onze chansons qui réverbèrent les échos les plus vulnérables des Fab Four, des Stones, Pistols, Smiths, T Rex, Mondays, Crazy Horse et puis surtout des Stone Roses, auxquels ils n'auront guère de difficultés à se substituer depuis que cet autre ensemble mancunien brille par son silence. Et n'imaginez surtout pas qu'Oasis risque de souffrir du même syndrome, puisque apparemment Liam compose comme il respire. Epatant!

 

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Pulp

His´ N´ Hers

Fondé au tout début des eighties, Pulp ne s'est jamais tellement montré prolifique. A ce jour, il n'a toujours gravé qu'une poignée de singles et quatre elpees y compris "His' n' Hers". En fait, le groupe insulaire (Sheffield) n'a pris son véritable envol qu'en 1991. Soit après avoir recruté la claviériste Candida Doyle. Le quintet enregistre alors, dans la foulée, trois singles puis un opus qui ne sortira cependant qu'en juin 92. Mais libéré du joug velvetien, ces disques vont enfin permettre à la formation de sortir de l'anonymat. Aujourd'hui, Pulp nous revient avec un nouvel album, "His'N'Hers", une œuvre qui devrait bénéficier de l'engouement provoqué par la vague néo pop qui déferle aux Iles Britanniques (Frank & Walters, Radiohead, Blur, Dentists, etc...). Parce que son style rafraîchissant, fruité, raffiné, à la trame instrumentale riche, au lyrisme profond, ironique, parodique, et ses vertus mélodiques –les singles "Lipglass", "Babies" et Do you remember the first time" en sont les plus belles illustrations– cueillies dans les jardins de Soft Cell, Doctors Of Madness, Sparks, Saints, Orange Juice et Saint Etienne nous ont purement et simplement envoûtés...

 

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Stone Temple Pilots

Purple

Soundgarden, Smashing Pumpkins, Pearl Jam et Stone Temple Pilots semblent, à ce jour, être les rares formations à avoir le mieux négocié l'après grunge. Et dans des registres différents, il faut le souligner. Auteur d'un premier elpee épatant en 92, sur lequel figurait le formidable hit "Plush", le quartet de San Diego pourrait, bien qu'il s'en défende, prendre la place dans le cœur des aficionados du défunt Nirvana. Viscéral dans le bon terme, "Purple" combine la quintessence du métal avec la sensibilité et la spontanéité des grands groupes traditionnels des sixties et des seventies (Small Faces, Led Zeppelin, Blue Cher, Montrose). Tout comme "Core", il a bénéficié de la production de Brendan O'Brien (Red Hot, Black Crowes). Ce qui explique sans doute pourquoi le son des Pilots n'a subi aucune altération. Les onze titres de cet opus sont toujours taillés dans la mélodie sombre, rageuse, menaçante, le rythme imprimé sur un tempo implacable, les cordes de guitares croustillantes, gémissantes, chaudement texturées alors que le baryton profond, venimeux de Weiland jaillit avec une force cinglante et un charisme indélébile. Superbe !

 

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Sonic Youth

Experimental Jet Set Trash And No Star

Groupe alternatif par excellence, et imprévisible par nature, Sonic Youth n'en finit plus de brouiller les pistes. Souvenez-vous de son dernier opus, "Dirty". Jugé hâtivement hermétique et nébuleux, il s'est taillé un succès plus que confortable dans les charts officiels. En fait, Sonic Youth est devenu un véritable symbole de l'underground. Et si un jour il devait adopter un profil prosaïque, il n'aurait probablement plus de raison d'exister. Inutile donc de vous annoncer que pour graver cet "Experimental Jet Set Trash And No Star", le quartet new-yorkais est encore à la pointe de l'actualité. Et pour la circonstance, il s'est servi des cordes de guitares discordantes, grinçantes, du cliquetis des micros et du bourdonnement d'amplis pour élaborer une texture sauvage, traversée de changements subtils de tonalités. Il atteint ainsi tout au long de cet opus, une intensité extrême et une intimité fragile, insoutenable. Intimité née, tout simplement, du dialogue échangé entre la voix frémissante de Kim et monocorde de Thurston, qui traite de sujets tant philosophiques, sociaux que politiques. Indispensable!

 

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Beck

Mellow God

Ce Californien (Los Angeles) est probablement le premier artiste qui soit parvenu à placer sur un dénominateur hip hop, folk, country, punk, blues et psychédélisme. Pourtant, à l'origine ce chanteur/compositeur/guitariste était surtout marqué par la musique traditionnelle américaine, et en particulier par Jimmie Rodgers, Carter Family, Woodie Guthrie, Bob Dylan, John Lee Hooker et Blind Willie Johnson. Mais impliqué, début des eighties, dans le mouvement avant-gardiste ‘Silverlake’, ce Yankee va multiplier les expérimentations les plus étonnantes, pour finalement se forger un style bien personnel et décrocher un contrat chez un major. Ce qui ne l'empêchera pas de poursuivre ses recherches dans l'univers underground ; mais ces travaux seront réservés à un label indie. Bien qu'obéissant à un profil plus mélodique, plus accessible, "Mellow Gold" ne manque ni d'imagination ni de profondeur. Comme par exemple sur le single "Loser", que vous avez sans doute déjà eu l'occasion d'entendre sur les ondes radiophoniques. Maintenant, ne vous attendez pas à ne rencontrer que des titres de cette facture, sur cet opus. Vous seriez plutôt surpris. Parce que cette œuvre se révèle psychédélique dans le sens le plus contemporain du terme. A se demander si nous ne venons pas d'hériter d'un des artistes les plus importants du début des nineties ?

 

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The Verve

A storm in heaven

En 1993, Verve bénéficie d’une une campagne de presse qui frôle l’indécence. Dans le style réservé à Suede. Etonnant d’ailleurs pour deux groupes qui alors n’ont toujours pas enregistré le moindre album. D’ailleurs le premier elpee de Suede était largement perfectible, pour ne pas dire bâclé, même si à l’époque on ne contestait pas la valeur du groupe promis à un bel avenir. Bref, quoi de plus normal alors d’être méfiant vis-à-vis de Verve. « A storm in heaven » allait-il déclencher une tempête dans un verre d’eau ? On a rapidement été rassuré. Et pourtant, le disque ne recèle aucun titre susceptible d’enflammer instantanément, mais sa maturité et son équilibre sont alors étonnants pour une aussi jeune formation.

Produite par John Leckie, cette œuvre nous invite à traverser des climats vertigineux, extatiques, puis des turbulences tempétueuses, dramatiques, avant de revenir contempler des horizons paisibles, fragiles, propices aux rêves les plus impressionnistes. Les guitares sont tantôt sensuelles, ondoyantes, menaçantes ou fluides, épisodiquement, un sax ou une flûte accentue le côté planant des mélodies. Et puis la voix dédaigneuse de Richard Ashcroft se fond dans l’ensemble avec une telle séduction et un tel souci du détail, qu’elle en devient bouleversante…

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Tindersticks

Tindersticks

Tout comme pour Suede et The Verve en 1992, le Melody Maker a de nouveau surpris tout son lectorat en plébiscitant le premier opus de Tindersticks comme meilleur album de l'année. Nous on veut bien, mais sans promo, il était difficile de jauger le véritable potentiel de ce groupe insulaire (Nottingham). Heureusement, nous sommes aujourd'hui en mesure de vous décortiquer ce CD. D'abord vous en aurez pour votre argent, car ce disque flirte allègrement avec les septante-sept minutes. Vingt et un titres autobiographiques nés de la conjugaison des esprits torturés, malicieux, inspirés, de Neil Fraser et de Stuart Sticks. Un Stuart Sticks dont la voix grave sinistre épouse le timbre vocal de Ian Curtis. Vous pensez à Joy Division? Vous n'avez pas tout à fait tort. Cependant chez Tindersticks l'instrumentation est plus riche, moins linéaire, épousant davantage les perspectives tracées par Crime & The City Solution ou les Triffids que celles développées par le mythique ensemble de cold wave. Claviers vertigineux ou piano spectral, basse ténébreuse, guitare torturée et violon angoissant obéissent parfaitement à une expression romantique qui macère dans la mélancolie, la tristesse, la colère, l'obsession ou la jalousie. Une œuvre fascinante qui dans ses moments les plus douloureux épanche l'émotion la plus pure...

 

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Leather Nun

Nun permanent

Fondé au beau milieu des seventies, cet ensemble suédois constitue un cas très particulier dans le domaine du rock. Tout d’abord, tout au long de sa carrière, il est toujours demeuré fidèle à ses racines américaines, qu’elles soient ‘punk’ ou urbaines. Ensuite, malgré une discographie prolifique et des prestations ‘live’ exceptionnelles (cfr Futurama 1987), sa notoriété n’a jamais dépassé les limites d’un public averti. Il faut dire que se procurer une quelconque rondelle de vinyle de Leather Nun relève de la performance. Heureusement, certains albums de cette légende bénéficient aujourd’hui d’une gravure sur compact disc. Produit par (excusez du peu) Mick Ronson (ce guitariste mythique –il a notamment joué au sein des Spiders From Mars de Bowie- est décédé le 29 avril 1993 !), « Nun Permanent » libère une intensité mélodique impitoyable, fascinante, fiévreuse (guitares corrosives, féroces, braisillantes ou slide, section rythmique solide, pulsante, chœurs féminins voluptueux, claviers fluides, harmonica bluesy, cuivres fugitifs) que consume la voix rauque, profonde, vibrante de Jonas Almqvist. Le chaînon manquant entre Lou Reed et Iggy Pop. Remarquable !



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Nirvana

Nervemind

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En automne 1991, un trio pratiquement inconnu jusqu’alors sort un single : « Smell like teen spirit ». Cette chanson deviendra alors aux nineties ce que le « My generation » du Who était aux sixties : un hymne. En fait, à cette époque, ce trio originaire d’Aberdeen, ville satellite de Seattle, s’inscrivait tout simplement dans la lignée du rock indie juvénile pratiqué aux States. Celui des Pixies, Dinosaur Jr, Buffalo Rom ou encore des déjà disparus mais encore notoires Hüsker Dü. Et « Nevermind », leur second album, qui s’ouvre par cette plage incontournable, se contente de propager des mélodies viscérales et contagieuses. Mais énorme différence, le producteur Butch Vig et l’ingénieur du son Andy Wallace ont raffiné les douze plages de cet opus à l’extrême. Une technique qui va conférer à l’œuvre un potentiel commercial considérable. Et populariser un style qui va marquer le début des nineties : le grunge…

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