“Crazy rhythms” constitue le tout premier album de cette formation issue d’Hoboken, dans le New Jersey. Il est paru en 1980 et fait l’objet aujourd’hui d’une réédition. Revendiquant ouvertement l’influence du Velvet Underground et des Modern Lovers, le quatuor avait puisé son patronyme dans « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley. Anti-groupe absolu affichant un look de nerds, The Feelies privilégiait avant tout la musique. Son mélange de psychédélisme, de pop et de punk est unique en son genre. Balisé sur un tempo krautrock, souvent enlevé, enrichi par de multiples percussions, il met en exergue des mélodies hymniques créées par des guitares duales, hypnotiques, répétitives, obsessionnelles même, tout en privilégiant la ligne claire, alors que les vocaux ne dépassent jamais le volume de l’instrumentation. Ce qui explique pourquoi cet opus deviendra une référence pour des groupes comme Yo La Tengo ou encore Galaxie 500. L’elpee recèle, en outre, une version insolite, mais particulièrement réussie du « Everybody’s got something to hide except me and my monkey » des Beatles. Séparée en 1992, la formation a décidé de se réunir en 2008, pour accorder quelques prestations ‘live’, aux States…
La réédition propose des démos, faces B, enregistrements ‘live’ et raretés, mais via une carte de téléchargement numérique glissée à l’intérieur du boîtier.