RIVE sous tension…

Entre la nuit et le jour, RIVE propose "Tension", un 4ème extrait de son album…

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Une lune de nacre éclaire And Also The Trees…

« Mother-of-pearl moon », le nouvel elpee d’And Also The Trees, paraîtra ce 23 février 2024. Nés d'une série d'improvisations à la guitare électrique, de Justin Jones avant et après l'aube, pendant un mois de solitude en 2020, les morceaux se sont ensuite…

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Bernard Dagnies

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samedi, 29 mars 2014 00:00

Plus un poil de sec !

La Chiva Gantiva a été fondé par 3 Colombiens expatriés en Belgique. Dont le leader Rafael Espinel, chanteur/percussionniste qui avant de vivre à Bruxelles pour y suivre des cours de Beaux-Arts, avait transité par le Sud de la France. C’est en partageant une collocation au sein de la capitale, qu’il va rencontrer la plupart des musiciens qui vont former le groupe, un line up que rejoint alors un Français, un Vietnamien, et deux Belges. Et il faut avouer qu’en un peu plus de cinq ans, le septuor a pris de l’envergure. En 2010, il se produisait encore au Harby Festival à Anseroeul, entre Tournai et Renaix. Puis, après avoir effectué plusieurs allers-retours entre la capitale de l’Europe et la Colombie, où il remporte un franc succès, il commence à écumer des festivals de plus en plus conséquents en Belgique (Esperanzah, Couleur Café, Dour, etc.), et même à travers tout le Vieux Continent. Il vient d’enregistrer son second elpee, « Vivo », et se prépare à une tournée mondiale. En attendant, il se produisait ce vendredi 28 mars dans un AB Club sold out !

Vers 20h40, le combo monte sur l’estrade. Un drummer, un bassiste vêtu d’une salopette rouge, un guitariste (NDR : Felipe Deckers, également co-responsable de l’écriture des morceaux), deux cuivres dont un saxophoniste et un clarinettiste, une percussionniste en short, dont les cheveux bouclés lui tombent jusqu’au bas du dos ; et enfin, Rafael –cheveux noirs mi-longs en broussaille et barbe– armé d’un micro surmonté d’une mini caméra destinée à le filmer (voir résultat ici) Le set s’ouvre par le titre maître du dernier elpee, « Vivo ». Et on entre directement dans l’ambiance. Cumbia, champeta, afrobeat, funk, hip hop et rock vont faire bon ménage, ce soir. La température s’élève d’ailleurs rapidement dans la salle ; et le public a déjà des fourmis dans les jambes. Régulièrement, Rafael vient frapper sur son llamador ; mais surtout, il harangue la foule et l’invite à participer au spectacle. Lui demandant de répondre à ses onomatopées ou plus tard de lever les bras en les balançant de gauche à droite ; ou encore de faire le plus de bruit possible pour dépasser les 100 décibels. Il chante la plupart du temps dans la langue de Cervantès, parfois de Voltaire (« Pigeon »). Après quelques titres, il se retrouve en marcel et fatalement, à mi-parcours, torse nu. Bien vite imité par le drummer. Faut dire qu’il fait de plus en plus chaud, dans l’AB Club. La percussionniste frappe sur une sorte de tambour couché (tambora allegre) ou alors un tube en laiton. Après l’avoir détaché de son support, elle le secoue ou le gratte, à l’aide d’une sorte de racloir. Elle se déhanche sensuellement, un sourire permanent aux lèvres. Et puis, lorsqu’elle empoigne ses maracas, on a l’impression qu’ils ne font qu’un avec elle. La setlist épingle également l’un ou l’autre titre plus rap metal, abordé dans l’esprit de Rage Against The Machine ; moment choisi par les musicos pour bondir sur le podium, incitant la foule à les imiter. Même les cuivres s’y mettent, venant parfois se mesurer en bord de podium. Puis, le groupe nous présente un invité colombien. Il a emporté son propre llamador. Le premier titre auquel il participe manque un peu de cohérence ; mais dès le suivant, les ‘battles’ entre percus se multiplient. Natalia prend place derrière les fûts, afin que le batteur puisse passer à la trompette ; et son intervention est vraiment remarquable. Et quand La Chiva Gantiva attaque « Apreatao », on n’est plus loin d’une ambiance de carnaval, Natalia entamant alors une danse bien sud-américaine. Un petit bémol ? Certaines longueurs dans les morceaux ; et puis lorsque le guitariste, doué d’une excellente technique pourtant, en rajoute une couche. Ce qui heureusement, ne va pas nuire au climat général du set.

Le rappel s’ouvre par « Pa Ke Gozen ? ». Le gratteur a opté pour une sèche à 12 cordes tout au long de cette compo imprimée sur un tempo frénétique, au cours de laquelle Rafael prend son micro pour un revolver. Excellent ! Pour le très dansant « Amamar », Rafael s’est coiffé de son célèbre chapeau de flamant rose, et le fait tourner autour de la tête. Ebouriffant ! La finale est particulièrement percussive. Le drummer a enfilé sa tenue de squelette et le public ne tient plus en place. Hormis le batteur, tous les musiciens sont en front de scène et semblent particulièrement heureux de l’accueil que lui réserve l’auditoire. C’est bras dessus bras dessous, que les sept musicos, complètement trempés, viennent saluer un public conquis et en transpiration. Plus un poil de sec !

(Organisation : AB + Live Nation)

Setlist

Vivo
Para Arriba
Estrenando
Pigeon
Por eso canto
El Pollo
Chofer
La Pecosa

El Valor tiene mareo
Pelao
Loco como yo
Wepaje
El chenche
Apretao

Rappel

Pa ke gozen?
Amamar
Migraño

(Voir aussi notre section photos ici)

 

vendredi, 28 mars 2014 17:13

Blood / Lines

« Blood lines » constitue déjà le quatrième opus de cette Californienne (NDR : elle est née à San Francisco, en 1982). Si sur ses trois premiers opus, les influences rencontrées, oscillaient de PJ Harvey à Alela Diane en passant par Cat Power, « Blood / Lines » semble davantage évoquer Kristin Hersh voire même les Throwing Muses. A cause de sa voix, bien sûr, mais également des contre-voix assurées tantôt par le biais du re-recording ou par Marissa Nadler (sur « Faster than the devil » et « Dandelion Daze »). Encore que lorsque ces harmonies vocales adoptent un format élégiaque, c’est plutôt à Siouxsie Sioux qu’on se met à penser. Guère étonnant quand on sait que la musique d’Emily est fondamentalement gothique. Sur ce dernier elpee, les arrangements de cordes sont moins présents. A contrario, la guitare électrique l’est davantage, souvent réverbérée, mais sans jamais devenir envahissante. A l’instar de ce dialogue élégant entre gratte et ivoires sur « The Roses ». Des ivoires qui ont quand même conservé leurs prérogatives. Sans oublier la présence judicieuse des claviers. Ténébreux, le disque recèle également des plages plus denses, comme le solennel « Wake », l’incantatoire « Keeley » hanté à la fois par Hope Sandoval et Sinead O’ Connor, le tumultueux « The wolves » ainsi que « Thoroughbred », une compo digne d’une B.O. de western spaghetti signée Ennio Morricone. Un très bel album…

 

jeudi, 20 mars 2014 00:00

Une voix hors du commun…

C’est la première fois que vos serviteurs mettaient les pieds à La Péniche. Sur les bords de la Deûle, face au champ de mars, le bateau existe en tant que Café Théâtre depuis 12 ans. Susceptible d’accueillir une centaine de personnes, il constitue un lieu de référence de découverte de musiques actuelles et humoristique.

A l’affiche, ce soir, Anna Aaron, qui a eu la gentillesse de nous accorder une interview, une grosse heure plus tôt, dans le Vieux Lille. Anna est de nationalité suisse et vient de publier son second album. Baptisé « Neuro », il a été précédé par un remarquable clip –et par ailleurs single– intitulé « Stellarling ». Et c’est ce clip qui nous a donné l’envie d’aller la voir en concert. Afin de vérifier que cette voix remarquable l’est tout autant sur les planches…

Vers 20h40, le backing group d’Anna monte sur le petit podium. Un drummer, un bassiste (également préposé aux synthés) et une guitariste (parfois à la sèche, le plus souvent à l’électrique) qui pianote circonstanciellement sur un synthé mais surtout assure à merveille les contre voix. Anna débarque à son tour et s’installe derrière une console impressionnante qui combine plusieurs niveaux de claviers, dont un synthé et un piano électrique, mais également une boîte à rythmes et une loop station qui va lui permettre, notamment, d’échantillonner sa voix. Sans oublier les deux micros. Doit y a voir également d’autres gadgets électroniques, mais là on entre dans un domaine purement technique. En la voyant débarquer sur l’estrade, on reconnaît à peine la demoiselle que nous venons de rencontrer en tête à tête. Maquillée, les cheveux tirés en arrière, vêtue d’un top reproduisant les motifs en pointillés de son dernier elpee, elle a manifestement un fameux charisme.

Le set s’ouvre par l’inévitable « Stellarling », et première constatation, le son est parfait. La voix d’Anna est aussi splendide que sur disque, et franchement au milieu de tout ce matos, elle assure. Une voix qui va même nous flanquer des frissons sur « Simstin », la plage qui clôt le dernier long playing. « Sea monsters » est un premier extrait du précédent elpee, « Dogs in spirit ». Le morceau le moins convainquant, aussi. Mais « Totemheart » remet immédiatement les pendules à l’heure ; un titre qui évolue sur un tempo électro dance subtil, tout en mettant l’accent sur les voix, les boucles de voix et la contre voix. Un morceau dont le final est même plutôt surprenant. A partir d’« In the devil’s cave », deuxième plage issue de l’opus précédent, le son monte en puissance, « Elijah’s chant » autre extrait embrassant même un format carrément rock. Avant que « Neurohunger », dernier track du concert proprement dit, ne libère un groove dévastateur.

Le rappel est rapidement accordé et s’ouvre par « Mary Ruth » qu’Anna interprète en solo. Les autres musicos remontent sur la scène pour aborder l’atmosphérique « Off ». La setlist embraie par le beau et mélancolique « Case », puis le dispensable « Linda » avant de s’achever par le percutant « Where are you David ».

Bref, devant à peine 50 spectateurs, Anna Aaron a démontré toute l’étendue de son talent, un talent qui augure un succès futur à conjuguer sous une autre dimension. Elle possède une voix hors du commun, dont l’amplitude lui permet de passer du grave au falsetto avec une facilité déconcertante. Dans un registre qui oscille de Sophie Hunger à Kate Bush, en passant par Lene Lovitch et même parfois Sinead O’Connor. Et en plus, c’est une excellente musicienne (NDR : c’est un prof de musique classique qui lui a donné ses premiers cours de piano) et elle compose ses propres chansons. Dans la langue de Shakespeare, qu’elle maîtrise parfaitement. Enfin, elle peut s’appuyer sur une guitariste/vocaliste aussi douée que solide. Et très jolie, pour ne rien gâter. Un pari ? Non, une projection ! L’AB ou le Cirque Royal, d’ici deux ans. On en reparlera…

(Organisation : A Gauche de La Lune)   

Pour la section photos, c'est ici

 

jeudi, 20 mars 2014 16:01

Neuro

Chanteuse/compositrice/interprète/pianiste, Anna Aaron est de nationalité suisse. Elle est plus précisément bâloise. « Neuro » constitue son second opus, et fait suite à « Dogs in spirit », paru en 2011. Lors des sessions d’enregistrement, elle a reçu le concours de Ben Christopher, de Jason Cooper (NDR : c’est le drummer de Cure !), mais surtout de David Kosten, à la mise en forme, producteur qui a notamment bossé pour Bat For Lashes et Guillemots.

Les lyrics de « Neuro » s’inspirent du ‘Neuromancien’ de William Gibson, un auteur de science-fiction qui a notamment influencé le film culte, « Matrix ». Vous avez peut-être eu l’occasion de regarder et d’écouter le remarquable clip consacré à « Stellarling », une compo au tempo sautillant, balisée par un piano sonore, et magnifiée par la voix ample et profonde d’Anna, alors réminiscente de Lene Lovitch. C’est également une des meilleures chansons de l’opus. « Sutekina » est également superbe. Les vocaux semblent alors plutôt hantés par Sinéad O’Connor. Une plage énigmatique, enrobée de chœurs. Ces voix sont d’ailleurs extrêmement travaillées tout au long de l’elpee. Par le biais du rerecording, c’est une certitude. A l’instar de « Case », une piste électro abordée dans l’esprit de Radiohead. De « Neurohunger », également, davantage électro indus, mais sous un format plus proche de Nine Inch Nails. Une électro qui s’imprime également parfois sur un format binaire. Sans doute idéal pour danser, mais pas vraiment ma tasse de thé. Je la préfère dynamisée par une boîte à rythmes plus ample. Comme sur l’hymnique « Totemheart », sorte de rencontre improbable entre le Floyd et Donna Summer, une piste dont la conclusion ressemble à une incantation mystique. Le long playing s’achève par « Simstim », encore un morceau électro, mais à la fois atmosphérique et minimaliste.

Anna Aaron se produira ce jeudi 20 mars à la Péniche de Lille.

 

jeudi, 20 mars 2014 15:58

You are here

Néo-zélandais émigré dans les Vosges, en France, Robert Hancock n’est pas né de la dernière pluie. Entre 1986 et 1989, il a sévi chez The Magic Roundabout. A l’époque, il vivait encore à  Wellington, aux Antipodes. Il déménage ensuite à Edimbourg, en Ecosse, où il y fonde June Frost. Il y restera de 1990 à 1996 avant de s’établir à Nancy, où il poursuit l’aventure de son groupe, jusqu’en 2000. C’est à partir de 2001 qu’il se lance dans une carrière solo. Bref, en 15 années de carrière, ce bourlingueur a quand même publié 7 albums, dont ce « You are here ».

Première constatation, Bob possède une superbe voix, comparable à celle de Mark Hollis (Talk Talk). De temps à autre, elle est soutenue ou contrebalancée par celle d’Aurélie Jung, dont le timbre limpide fait absolument merveille, notamment dans les chœurs. Robert joue d’une multitude d’instruments, de la guitare acoustique (souvent), semi-acoustique et parfois électrique, mais également de la basse, de la mandoline, de l’ukulélé et des claviers. Il a reçu le concours de quelques musiciens de studio, mais surtout d’un remarquable percussionniste, Cyrille Lecocq, capable de jongler entre drums, congas, bongos, djembé et j’en passe. Dans le style, il me rappelle un certain Robin Thyne, qui militait au sein de Natural Acoustic Band, fin des sixties, début des seventies.

Au cours de cet elpee, Hancock rend hommage à un ami disparu, un certain Jean-Christophe Massinon, artiste plasticien particulièrement créatif et prolifique. Sur « 12 propositions », tout d’abord, puis « After this time », une compo dont les sonorités me rappellent Ed Kuepper. Bref, un chouette album découpé en 12 plages qui baignent dans une mélancolie douce, parfois amère, mais dont le ton général peut progressivement vous tourmenter l’esprit…

 

dimanche, 31 décembre 1995 00:00

Permanent

Fondé en 1976 à Macclesfield, près de Manchester, sous le nom de Warsaw, et rebaptisé fin de la même année en Joy Division, ce groupe constitue un des deux pôles du mouvement cold qui a marqué les Iles Britanniques, fin des seventies, début des eighties. L'autre, étant attribué à Cure, faut-il le rappeler. Il faut cependant se replacer dans le contexte de l'époque pour bien comprendre ce phénomène. Comme tant de villes anglaises en proie à la récession économique, Manchester est peuplée d'usines désaffectées, de chômeurs et d'alcooliques invétérés. Une certaine idée de l'angoisse que Joy Division véhicule dans un état d'esprit noir et sordide. Et le ton de sa musique en devient maussade, désespéré, amer ; la voix de Ian Curtis se frayant un passage à travers ce déluge de sonorités à la fois lugubres et fascinantes. Curtis est tellement imprégné de ses convictions que le 18 mai 1980 il se pend dans sa cuisine, peu avant la sortie du deuxième elpee, "Closer". Cet acte extrême sonnera le glas de l'existence de ce groupe qui deviendra cependant mythique à travers sa discographie. Deux albums studio, de multiples Eps, des "live", des bootlegs, Peel sessions et compilations. "Permanent" constituant probablement le best of de ces recueils. Car même s'il y manque "Decades", ce recueil aligne les classiques du groupe: "Love will tear us apart", "Transmission", "She's lost control", "Atmosphere", etc.

 

dimanche, 31 décembre 1995 00:00

Roots to branches

Depuis la fin des seventies, on ne peut pas dire que le Tull se soit montré particulièrement brillant. Honnête dans sa phase acoustique, mal à l'aise dans sa volonté de maintenir un certain cap prog rock, il est même devenu franchement médiocre lorsqu'il s’est prostitué au heavy metal. Nous pensions même que cette incartade allait définitivement achever le groupe de Blackpool. Enfin, nous le craignions. Car, Ian Anderson possède suffisamment de talent et d'obstination pour revenir dans le parcours. Et il vient aujourd'hui de le prouver sur "Roots to branches". Une œuvre qui aurait pu, vingt ans plus tôt, figurer parmi les meilleurs elpees de la décennie. Aux côtés d'"Aqualung", de "Thick as a brick" ou de "Stand up". A la lecture de ces quelques mots, toute la génération de soixante-huitards risque fort de s'enflammer; et elle a tout à fait raison. Sans vouloir manifester la moindre allusion péjorative, croyez-le sincèrement. Complètement à contre-courant de la scène musicale contemporaine, ce disque ambitieux met inévitablement en valeur le talent des différents instrumentistes. De Martin Barre, incroyablement sobre pour la circonstance (NDR: il bonifie avec le temps, comme le vin!), du claviériste Andrew Giddings, et puis surtout de Ian Anderson. Aussi bien au chant, aux flûtes, qu'à la guitare acoustique. Un elpee qui a bénéficié du concours d'une pléiade de musiciens classiques ; sans doute la même équipe qui avait participé à l'accouchement de "Divinities". Onze fragments qui oscillent du jazz/blues au rock, en passant par l'exotisme, la folk celtique, la musique slave, filmique, symphonique et bien sûr progressive...

 

vendredi, 14 mars 2014 11:42

The sky still looks the same (10 inches)

« The sky still looks the same » constitue le  second enregistrement de The Workhouse, un disque qui fait suite à « The coldroom sessions », publié en 2011. A l’époque, le trio insulaire pratiquait un post rock on ne peut plus conventionnel. Changement de style donc sur ce deuxième essai. Un 10 inches à l’emballage particulièrement soigné. Le vinyle est ainsi accompagné d’un booklet contenant un mini cd, illustré par des photos de constructions industrielles, et enrichi des lyrics.

Parmi les cinq titres figurent deux morceaux instrumentaux. « F.N.O. » tout d’abord. Oscillant entre post punk et shoegaze, ses lignes de basses descendantes évoquent le « Disorder de « Joy Division », alors que les cordes de guitare rutilantes lorgnent plutôt du côté de Kitchens of Distinction. Puis en finale, « Seven Stars », une piste contemplative qui a bénéficié du concours d’un violoniste et dont le climat semble finalement assez proche de celui développé chez Sigur Ros. Les autres plages baignent au sein d’un climat beaucoup plus ténébreux. « Eastern skies » est ainsi déchiré entre accords de gratte cinglants, riffs accrocheurs et envolées gémissantes, une piste parcourue par une ligne de basse gémissante et imprimée sur un tempo offensif. Une compo qui aurait pu figurer au répertoire d’Interpol. Hymne mélancolique, « Now I am on fire », est sculpté dans les cordes réverbérées, dans l’esprit d’Explosions In The sky. C’est également la plage la plus proche de leur post rock originel. Quant au titre maître, plus pop et dépouillé, il est hanté par le fantôme de Ian Curtis…

 

vendredi, 14 mars 2014 11:36

Baby give me my chick

Jack La Motta & Your Bones est un ensemble italien issu de Lonigo, un petit patelin sis quelque part entre Venise et Vérone. Ce quatuor pratique une forme de country/punk/rock/garage marécageux, ténébreux ou poussiéreux, selon les circonstances. Leurs idoles ? Dans le désordre : Johnny Cash, Elvis Presley, Sergio Leone, Ennio Morricone, Clint Eastwood ainsi que Franco Nero. Il y a même un peu de mariachi (NDR : ces cuivres sur « Puerca Vaca » !) Et de temps à autre de l’harmonica. Leur musique ne manque ni d’énergie, ni de fantaisie, mais elle doit plus que probablement se vivre en ‘live’. Conclusion, les 12 titres de ce « Baby give me my chick » ne laisseront certainement pas dans mon esprit, un souvenir impérissable…

 

vendredi, 14 mars 2014 11:34

Pilon

Los Hacheros nous vient de New York, un quintet réunissant un chanteur percussionniste (congas), un flûtiste percussionniste (mambo), un violoniste/tromboniste, un bassiste/contrebassiste et un guitariste. Lors des sessions d’enregistrement de ce « Pilon », leur premier elpee, la formation a reçu le concours d’un joueur de bongo. Des sessions qui se sont déroulées ‘live’ et ont été enregistrées en analogique sur un 388 Tascam.

Papote Jimenez chante dans la langue de Cervantès d’un timbre haut perché, des compos sculptées dans une salsa un peu trop calme à mon goût. Hormis le morceau d’entrée « Azucar » et « Convergencia », le reste de l’opus manque cruellement de punch. Et s’il y a un groove, il est bien trop pudique pour remuer les tripes. Dommage, car les différents instrumentistes ne manquent pas de talent. Idéal pour sonoriser les quais de gare, un jour d’été, sans risquer de heurter la moindre susceptibilité. ormis « Asucar » et « Convergencia » Horm