Les textes candides mais positifs de Sea Girls…

Ce quatuor londonien –composé de Henry Camamile (chant, guitare), Rory Young (guitare), Andrew Dawson (basse) et Oli Khan (batterie)– s'impose par sa franchise rafraîchissante, ses mélodies accrocheuses et des paroles candides et positives. En outre, Sea…

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Chroniques

Sleater-Kinney

Little Rope

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Symbole du riot grrrl, par excellence, Sleater-Kinney est un groupe féminin de punk rock, originaire d'Olympia, dans l'État de Washington. Depuis le départ de la drummeuse Janet Weiss, en 2019, le line up est réduit à un duo réunissant les deux chanteuses/guitaristes Corin Tucker et Carrie Brownstein.

Onzième elpee, « Little Rope » constitue le plus sombre de Sleater Kinney. Et pour cause, lors des sessions d’enregistrement, elles ont appris que la mère et le beau-père de Carrie Brownstein avaient été victimes d’un accident de voiture mortel…

C’est d’ailleurs Corin qui assure le lead vocal, soutenant son amie Carrie qui traversait une période difficile. Sa voix titanesque et sa conviction féroce constituent les points d'ancrage de « Little Rope », depuis le cri de ralliement au quasi-chuchotement.

Si sur cet opus, le duo a réussi à capturer les émotions complexes de notre époque et le processus délicat du deuil, en se servant d’une écriture tendue associée à des textures de guitare énergiques, des voix en contrepoint et des nuances pop, certains morceaux sont trop ternes et ne parviennent pas à sortir d’une certaine prévisibilité…

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The Black Keys

Ohio Players

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On connait surtout les Black Keys pour leur blues-rock-garage qui s’est parfois bien enfoncé dans le glam, mais pour ce 12ème long playing, Dan Auerbach et Patrick Carney ont invité des tas de collaborateurs aussi bien pour jouer d’un instrument, pour composer que pour produire ou mixer. Parmi ces invités figurent Noël Gallagher, Dan The Automator, Juicy J, Lil Noid et la liste est loin d’être exhaustive. Il y en a bien une quarantaine.

Finalement sur ce disque, on y rencontre peu de blues ou de garage, mais de la soul, du hip hop, du surf, de la pop 60’s (The Beatles en tête) et surtout du funk guilleret dans l’esprit de Beck. Ce qui s’explique puisque ce dernier a co-écrit la moitié des titres et joue de plusieurs instruments tout au long de l’album.

Il y a bien quelques exceptions, comme ce « Live Till I Die » une compo très susceptible de rappeler Neil Young et le blues/rock élégant « Please Me (Till I’m Satisfied) », mais en général, les compos du douzième album des Black Keys souffrent d’un trop grand maximalisme, un peu comme si les protagonistes avaient voulu entasser un maximum d’idées dans les 14 titres.

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Tagada Jones

TRNT - Best-of - 1993-2023

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L’heure du ‘Best Of’ a sonné pour les trublions punk hardcore de Tagada Jones. A l’heure de fêter leurs 30 ans et 10 albums au compteur, les Rennais ont choisi de nous offrir une compilation avec une particularité : celle d’une relecture musicale de leurs tubes emblématiques réenregistrés et réorchestrés, notamment en compagnie des Bidons de l’An Fer ou d’un quatuor à cordes, sans oublier un inédit (« Le Poignard »), qui démontre que les interprètes de « Mort Aux Cons » préparent déjà la suite !

« TRNT - Best of 1993-2023 » (trente ans déjà pour les non-initiés) nous propose 15 morceaux repensés... et un inédit, en un peu plus de 54 minutes, qui pètent le feu. Aux antipodes d’une simple compilation, cet opus concentre tout ce que représente Tagada Jones depuis ses débuts : rester fidèle à son indépendance et à des principes tels que l’absence de concessions, le politiquement incorrect et une véritable conscience sociale.

Piochant dans le punk, le hardcore voire le métal avec un certain sens de la mélodie, Tagada Jones est un phénomène inédit francophone partageant l’ADN des Béruriens Noirs, des Sheriff, de Parabellum et le goût fougueux de The Exploited ou de Bad Religion, tout en incarnant personnifiant la rage et la ténacité. Il s’est construit sur une base solide en explorant, au cours de sa carrière, différents paysages musicaux.

« Le Dernier Baril » est un des hits sauvages de la formation parmi les plus récents. Il a bénéficié d’un mixage qui fait rebondir les notes contre les parois en fer de bidons d'or noir.

Totalement dépoussiéré par un hardcore vif et clair (vif éclair en somme), « Zéro de Conduite » est l’occasion de remonter aux premiers tubes du combo, avant les trois derniers long playings qui ont achevé de propulser Tagada Jones parmi les bulldozers de la scène alternative française.

Si le très électro/rock « Manipulé » ne nous rajeunit pas, « Le Poignard » (la vidéo est à voir et écouter ) plante un inédit susceptible de nous faire patienter jusqu’au successeur de « A Feu Et A Sang ». Rapide, revanchard et jouissif, ce punk-rock puissant suggère un Bad Religion à la française et serait bien capable de nous fera sautiller tels des démons dans les futurs circles-pit. Dans la même veine, le réenregistrement du punk « Combien De Temps En Cordes » (le clip est disponible ici), arrangé au violoncelle, est surprenant. Cette intervention parvient à puiser le spleen qui est en nous. Du punk symphonique ? Fallait oser, et c’est réussi.

« Nation To Nation » émarge davantage au rock indus. Intéressant, le chant british affiche ce côté rugueux sur les angles(ais).

Beau bilan de carrière pour Tagada qui possède toujours la hargne et la fougue d’une jeunesse toujours d’actualité.

 

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Joe BeL

Family Tree

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Votre serviteur doit avoir assisté à une dizaine de concerts accordés par Joe Bel, une Lyonnaise aux cheveux roux et aux yeux noisette qui lui avait d’ailleurs accordé une interview en 2015.

« Family tree » constitue son second elpee. L’arbre familial est un arbre généalogique remontant jusqu’au XVIIIe siècle, mais surtout se réfère au grand-père paternel, Narcisso, né à Izmir en Turquie en 1916 et décédé en 1995, alors que Joe n’avait que 8 ans. Elle lui rend hommage en expliquant simplement son histoire dans « Ladino » (la langue des Juifs séfarades espagnols). Elle raconte qu’il parlait cet idiome avec les parents de l’artiste, mais pas avec elle. Et utilise le même langage tout au long de « Morenika », une chanson douce, touchante et surtout très belle comme elle seule est capable de la chanter, en s’accompagnant à la sèche. Elle pourrait chanter en allemand ou en japonais, en grec ou en turc (pour faire référence à ses origines) tellement sa voix traverse les frontières, les sons, les langues. Mais elle interprète les autres morceaux en anglais ou en français.  A l’instar de « Your Own Hands » qui ouvre cet album, « The Secret », « Montréal » et « Two Weeks », autres plages à épingler au cours desquelles son folk empreint d’émotion, aux mélodies entêtantes et aux couleurs méditerranéennes touche délicatement les cœurs…

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Hildebrandt

Will

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Après avoir gravé « Les Animals » et « îLeL », Wilfried Hildebrandt, aka Hildebrandt, nous propose son troisième elpee « Will », une œuvre au cours de laquelle il allie mélancolie, douceur et ironie.

Au début, depuis son petit studio sis près de sa ville natale, le Rochelais postait, sur les réseaux sociaux, de petites vidéos à voix nue sur instrument brut, des clips reflétant sa simplicité, sa clarté, sa sincérité et sa générosité.

Lescop l’a remarqué le premier et lui a indiqué qu’il pourrait, un jour, produire un de ses albums. Ils sont devenus amis et non seulement Lescop a mis en forme ce « Will », mais il a construit une véritable colonne vertébrale aux douze compos à l’aide du piano, des chansons aux mélodies simples, sans arrangements électroniques ; des airs à fredonner et des paroles faussement désinvoltes.

Wilfred a des choses à raconter. Dès « A Part Ça », il initie une électro/pop hautement relevée, à l’aide de mots sensibles et poétiques. On doit tout repousser, remettre les projets à plus tard pour chérir l’urgence, pour se sentir vivant dans les tripes. Ensuite, il faut relativiser reconnaître que l’on ne va pas si mal en se préservant des angoisses.

« Rater Sa Vie « l’inspire et se sert de petits gimmicks attractifs. Il se passe d’idéal. Son duel vocal, sur le refrain, est vraiment superbe.

Bien en rythme, « On Voit Mieux La Nuit » est à la fois dansant, tendre et classieux.

Sur le plus mélancolique « Pour L’Apparat », il s’interroge sur l’utilité des artistes et leur travail de création tandis qu’il est justement rejoint par Buridane, dans sa recherche de vérité brute pour « Tu Ne Mens Jamais ».

Tout au long de « Méfie-Toi », l’ironie et la détermination mènent la danse. Cette ballade aux allures de fin de bal des années 60 monte en crescendo avant de s’élancer vers des guitares presque noisy.

« La Soif » évoque l’amour charnel qui s’inscrit dans le temps.

Le titre maître va à l’essentiel, l’artiste espérant que chacun y trouve un écho personnel. Pour Wilfried, une musique qui se fredonne est une musique réussie…

 

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The Maniax

Before The End

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Fondé en 2019, The Maniax est une formation originaire d’Audincourt en région Bourgogne-Franche-Comté.

« Before The End » constitue son premier long playing. Toutes les prises ont été réalisées en live afin de de conserver l’énergie libérée sur les planches.

Sa musique oscille de l’alt rock au surf, en passant par le stoner. Une exception qui confirme la règle, « Dance Macabre ». A cause de la voix qui entraîne la solution sonore vers le métal âpre.  

Sur cet elpee on y rencontre des riffs puissants à la Billy Talent, les distorsions profondes de Mastodon et les mélodies inaltérables de Dick Dale. De l’orgue Hammond, également. Les influences ne suffisent pourtant pas à étouffer la singularité du band qui concocte ici un rock sombre, mélancolique, parfois détraqué, au climat trouble et très cinématographique. Rien que des titres comme « Portrait Of A Murderer » et « Sortilège » ne peuvent que confirmer cette impression.

Ce concept album nous plonge dans le Londres du XIXème siècle, celui de l’Angleterre victorienne d’Edgar Alan Poe, des ruelles sombres, mal éclairées, effrayantes et mal famées de Whitechapel dans l'East End, où à sévit, en son temps, Jack l’Eventreur, et raconte l’histoire d’une femme vouée à un destin funeste, de l’adolescence jusqu’à sa mort. Elle finira par se convertir à la sorcellerie pour s’émanciper de sa condition d’être humain, et de femme également, puisqu’elle n’avait aucune place dans ce monde. Paru en single, « Wrong Book » a bénéficié d’un clip vidéo (à voir et écouter ), et nous entraîne au sein d’un univers fantastique digne du romancier. En outre, il est en parfaite adéquation avec la musique du band.

Très réussi, l’artwork est signé par Julian et Alex du studio Vaderetro.

 

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Scott Hepple

Ashes to Wildflowers

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 Scott Hepple and the Sun Band

Issu de Newcastle, en Angleterre, Scott Hepple and the Sun Band est une formation de rock psyché dont les références ultimes sont puisées chez d’illustres rockeurs comme Black Sabbath ou Neil Young mais aussi le plus ‘moderne’ Ty Segall. Son premier elpee, « Ashes to Wildflowers », a été enregistré dans les studios de Duncan Lloyd (leader de Maxïmo Park) par le producteur américain Carl Saff (vu aux côtés de Sonic Youth, Ty Segall, J. Mascis) et il met en exergue des sonorités psyché, blues, rock et folk comme aux meilleurs moments des années 70. La voix ressemble parfois à celle de Jack White mais surtout Neil Young et le tout est parfaitement vintage jusqu’à la production analogique qui devrait faire des ravages sur vos platines.

Podcast # 16 émission Inaudible (cliquez sur le logo ci-dessous)

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The Jesus & Mary Chain

Glasgow eyes

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« Glasgow Eyes » constitue le deuxième long playing studio de The Jesus and Mary Chain depuis sa réunion en 2007 ; et il témoigne de sa créativité durable tout en confirmant son statut d'icône.

L'album adopte un ton réfléchi et inhabituellement sympathique, rendant hommage à l'histoire du rock et à la place que la formation occupe. Il se caractérise également par une utilisation plus importante des synthétiseurs qui apportent une touche contemporaine et expérimentale au son à base de guitare du groupe. Il alterne plages plus lourdes et agressives, comme « Venal Joy » et « Jamcod » sur laquelle Jim Reid chante la dépendance à la drogue et à l’alcool qui a autrefois affligé le groupe et finalement conduit à sa séparation, et plus douces et mélancoliques, à l’instar de « Second of June », alors que sculptée dans une forme d’électro minimaliste, la plus new wave « Silver Strings » est abordée dans l’esprit de Taxi Girl.

TJ&MC rend également hommage à ses influences, et notamment à Lou Reed et au Velvet Underground lors du titre final, « Hey Lou Reid », mais également sur « Girl 71 », au cours duquel les riffs tranchants semblent empruntés au « Vicious » du New-yorkais. Une piste rock directe aux paroles simples et à la mélodie assez accrocheuse que Jim chante en compagnie de sa partenaire, Rachel Conti.

« The Eagles and the Beatles » adresse un clin d’œil à « I Love Rock 'n Roll », le glam-rocker d’Arrows que Joan Jett & the Blackhearts avait transformé en hit, dès 1981.

On épinglera encore le sombre et sensuel « Chemical animal », l’énigmatique et cool « Discotheque » ainsi que le capricieux « Pure Poor », dont les guitares contrastées des frères Reid accentuent une tension alimentée par une machinerie industrielle qui véhicule des accents ‘nineinchnailiens’.

Après 40 années de carrière, Jesus & Mary Chain est encore capable de surprendre…

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Omni

Souvenir

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Collection de chansons qui reflètent l'époque et le lieu où elles ont été créées, « Souvenir » constitue le quatrième album d’Omni, une formation issue d’Atlanta

Le groupe a bossé en compagnie d’un nouvel ingénieur du son et a reçu le concours de la chanteuse d’Automatic, Izzy Glaudini, pour « Plastic Pyramid », « Verdict » et « F1 », au cours duquel, on perçoit quelques réminiscences beatlenesques à la guitare (une Rickenbacker ?)

S’inspirant de bands comme Devo, Talking Heads et Wire, Omni n’a rien perdu de son énergie créatrice et de sa précision mathématique.

L’album s’ouvre par « Exacto », une compo dont le climat est très susceptible de rappeler Rolling Blackouts Coastal Fever.

Caractérisé par ses riffs énergiques, ses rythmes staccato et ses mélodies nerveuses, sa musique continue d’agréger des éléments rapides et cinétiques de math-rock, de post-punk et d'indie rock. Mais pour un combo qui a construit son style sur un minimalisme complexe et scintillant, l’introduction d’une instrumentation plus stratifiée est surprenante.

Souvent drôles, absurdes ou énigmatiques, les paroles sont empreintes d’humour ironique et de romantisme sarcastique.

Probablement, déjà, un des albums de l’année !

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Laetitia Sadier

Rooting for love

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« Rooting for Love » constitue le cinquième album solo de Laetitia Sadier. Cette œuvre aborde le sujet de l'amour comme un moyen de guérison collective face aux crises du monde moderne.

L’elpee mêle des éléments de pop, de funk, de jazz, de bossa nova, de trip hop (« Who + What »), de rock, de krautrock, de lounge et d'électronique, se distinguant par des arrangements complexes et variés qui rappellent le travail de Stereolab, mais aussi d'autres artistes comme Alice Coltrane, Kraftwerk ou encore Can et Neu ! (Of course !).

La vision radicale et la fraîcheur artistique de la chanteuse de Stereolab lui permettent de créer un son pop inimitable et envoûtant.

Les paroles sont chantées tantôt en français ou en anglais, et explorent des concepts philosophiques, spirituels et politiques, tels que la gnose, le zen, la souffrance, l'ignorance et l'émancipation.

Tout au long de cet opus, on rencontre des contrastes entre la douceur musicale et la noirceur lyrique ou entre l'ambiguïté et la révélation, à l’instar de « Don’t Forget You’re Mine » et « Cloud 6 », qui dénoncent respectivement le féminicide et l'armure émotionnelle.

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