Jasper Steverlinck inspiré par Roy Orbison ?

Jasper Steverlinck vient de sortir un nouveau single. Il en parle : ‘« Nashville Tears » est l'une de ces chansons qui m'est venue à moi, instinctivement. Elle a coulé d'un seul jet, comme si la chanson s'était écrite toute seule. Elle évoque un moment très…

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Le 7ème art soviétique inspire Bodega…

Le nouveau long playing de Bodega "Our brand could be yr life" paraîtra ce 12 avril 2024. En fait, il s’agit d’un ‘remake’ de l'unique LP de Bodega Bay, l'ancien groupe de Ben et Nikki, un disque auto-édité de 33 titres qui remonte à 2015. Sur cette nouvelle…

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Chroniques

Alex Cameron

Oxy Music

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C’est en 2014, suite à la réédition de « Jumping the Shark » que votre serviteur a découvert Alex Cameron. Personnage attachant, ce crooner australien au célèbre déhanché est parvenu depuis à s’imposer, en enchaînant les albums sentant bon les 80’s. Assumant un goût prononcé pour le kitsch, il n’a jamais reculé devant le recours (excessif ?) des synthés et des boîtes à rythmes.

Pour ce quatrième opus intitulé « Oxy Music », Alex Cameron reprend les choses là où il les avait laissées. On retrouve cette pop sucrée, caoutchouteuse, et cette voix de crooner. Il a de nouveau reçu le concours de plusieurs collaborateurs (NDR : on se souvient que sur « Forced witness », son second elpee, il avait partagé un excellent duo en compagnie d’Angel Olsen). Dont son camarade, Roy Molloy, au saxophone, et tout particulièrement sur le single « Sara Joy ». Mais aussi, le rappeur californien Lloyd Vines, qui vient poser sa voix sur « Cancel Culture » ainsi que Jason Williamson (Sleaford Mods) pour le titre maître. Car finalement, musicalement, « Oxy music » baigne au sein d’un climat fort proche du précédent long playing, « Miami Memory » …

L’unique changement procède des thèmes abordés. Malgré un semblant de légèreté qui semble planer sur les compos, l’elpee traite de sujets aussi sérieux que la solitude, la vulnérabilité, l’échec, la peur de l’avenir et les excès.  

Alex Cameron poursuit son petit bonhomme de chemin sans prendre trop de risques. Faute d’étincelles, ce quatrième long playing, même s’il est de qualité, ne trônera toutefois pas au faîte de sa discographie.

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Alanis Morissette

The Storm Before the Calm

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Le dernier opus d’Alanis Morissette s’intitule « The Storm Before the Calm », un exercice de style dont l’inspiration est née lors de la pandémie causée par la Covid.

Tout l’album consiste en une longue ballade atmosphérique, particulièrement épurée, impliquant un minimum d’instruments. Des vagues de synthés et des effets vocaux ont probablement été créés pour favoriser l’introspection. Sur quelques morceaux, il y a de réelles parties de batterie et de vrais beats, mais ces interventions sont plutôt rares. En fait, bien trop longues et sans réels repères, les pistes de cet LP sont destinées à la méditation.

Les expérimentations d’Alanis Morissette sont fréquentes. C’est une artiste dont l’audace peut déstabiliser l’auditeur. Elle pense différemment. Elle n’a pas peur de s’aventurer dans des univers sonores inexplorés jusqu’alors. Elle est créative. Mais à l’écoute de « The Storm Before the Calm », il y a de quoi perdre le fil et même ne jamais le retrouver…

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Emily Wells

Regards to the End

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Texane de naissance mais établie à Brooklyn, Emily Wells a déjà accompli un sacré parcours. Quasiment inconnue chez nous, cette multi-instrumentiste, auteure-compositrice et vidéaste vient pourtant de graver son douzième opus, outre les nombreuses collaborations auxquelles elle a participé.

Tout au long de « Regards to the End », Emily Wells n’a rien de réjouissant à nous raconter… Et pour cause, elle explore des thèmes aussi brûlants que la crise du SIDA et le réchauffement climatique. Et elle ose même établir un parallèle entre les militants qui ont porté à bout de bras ces deux luttes. Ainsi, l’artwork de la pochette emprunte un cliché da photographe new-yorkais Alvin Baltrop qui dans les 70’s et 80’s a immortalisé sur pellicule les entrepôts de West Side Manhattan, lieux désaffectés mais fréquentés par bon nombre d’homosexuels. Et certains morceaux sont dédiés à des artistes et autres activistes de ces deux causes. « Come on Kiki » rend ainsi hommage à Kiki Smith, une artiste américaine. « Arnie and Bill to the Rescue », à Bill T. Jones et Arnie Zane, un couple de danseurs. « David’s got a problem », à David Wojnarowicz, artiste qui a dénoncé la passivité du gouvernement face à la crise du SIDA. Enfin, « Love saves the day » est dédié à David Buckel, avocat des droits civiques et militant écologiste qui s’est auto-immolé, pour attirer l’attention sur la crise écologique.

L’Américaine déverse ses incantations lyriques sur une pop sombre et magistralement orchestrée. Elle vient superposer des synthés, des nappes de chants ainsi que des instruments à vent et/ou à cordes. Lors des sessions, elle a cependant reçu le concours de quelques collaborateurs. Dont son père, préposé à l’orgue sur « Come on Kiki ».

Difficile de définir l’expression sonore d’Emily Wells. On pense parfois à celle de Björk ou à alors à l’univers plus gothique d’Emma Ruth Rundle. Si plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’assimiler les compos, elles finissent par se révéler accrocheuses et bouleversantes. Emily Wells : une personnalité qui mérite une attention particulière, tout comme sa musique, par ailleurs…

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Sharon Van Etten

We've Been Going About This All Wrong

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Sharon van Etten semble transcendée depuis la sortie de son premier elpee, le magnifique « Remind Me Tomorrow » (NDR : et sans doute aussi sa carrière d’actrice à la fois naissante et déjà prestigieuse dans des séries telles que ‘The OA’ ou ‘Twin Peaks’) !

Elle est de retour pour un nouvel opus tout aussi ambitieux que torturé. Enregistré à Los Angeles, dans son nouveau home studio, ce 6ème elpee fait en quelque sorte le point sur son existence, après son départ de New-York consécutif à une longue période au cours de laquelle elle a vécu une relation sentimentale difficile, sans oublier une pandémie qui est passée par là…

Sa voix, toujours aussi magnifique, ne s’est jamais faite aussi épique. La tension est palpable malgré la douceur des arrangements (« I’ll Try ») et la nature des paroles plus abscondes que d’habitude. Une belle manière de panser ses blessures… et une nouvelle réussite au sein d’une discographie presque parfaite !

 

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-M-

Rêvalité

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« Rêvalité », le septième opus de Matthieu Chedid, constitue, en quelque sorte, le lien entre le personnage -M-, créé il y a tout juste vingt-cinq ans, et l'homme d'aujourd'hui, un artiste qui se cherche entre réalité et imaginaire.

Fixant comme point de convergence un triptyque qui fait une fois encore la part belle au choix des mots et des mélodies, il leur communique une nouvelle saveur, et notamment à travers la profondeur de la ligne de basse tracée par Gail Ann Dorsey (NDR : elle a notamment milité au sein des backing groups de David Bowie et Tears for Fears).

Il ne s’agit d’ailleurs pas de la seule collaboration, puisque Fatoumata Diawara (chanteuse, comédienne et autrice-compositrice-interprète malienne) s'invite sur « Mais tu sais ».

Assez coloré et nuancé dans son ensemble, l’elpee permet au chanteur de prolonger ses rêves d’enfance tout en se réinventant le temps d'une histoire.

Si le titre phare apporte essentiellement des lignes funky, « Mégalo » est davantage groovy, alors que l’émotion libérée par « Mogodo » (une berceuse chantée par le paternel en 1974) est accentuée par les interventions de percus et de cuivres. Le néo-quinquagénaire se frotte même au psychédélisme sur « Dans le living » ou, à contrario, concède une chanson populaire aux accents radiophonique, sur un morceau simplement baptisé « Dans ta radio » …

Ce doux rêveur succombe à la nostalgie en plongeant dans son passé (« Petit Homme »), mais également rend un vibrant hommage au cinéaste italien « Fellini », tout en construisant la mélodie sur la symphonie n°40 de Mozart.

Plutôt iconoclaste, cette œuvre est partagée en deux parties. La première nous réserve des plages dynamiques alors que la seconde est davantage tendre, introspective et poétique. Enigmatique aussi. A l’instar de l'excellentissime « Ce Jour-Là », compo qui adresse un clin d’œil à sa grand-mère, la poétesse Andrée Chedid. Une piste enrichie de cordes et de chœurs qui se perdent à l'infini…

Des arpèges de grattes prennent leur envol sur « Home », une composition caractérisée par son refrain entêtant, alors que « Le langage des Oiseaux » clôt un des albums les plus réussis de -M-.

Si vous aimez la musique de -M-, vous l’apprécierez tantôt sur le dancefloor ou tranquillement au coin d’un feu de bois. Mais c’est surtout en ‘live’ que ces chansons risquent de prendre toute leur dimension, là où l’artiste s’exprime sans doute le mieux.

Bref, un chef-d’œuvre en treize chapitres, qui inscrit parfaitement Matthieu dans son époque tout en lui permettant de s'y évader…

Et si nous suivions ses traces ?

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Dewaere

What is pop music anyway ?

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Quatre années après avoir publié son premier elpee, « Slot Logic », le quatuor breton (NDR : il s’est établi basé à St-Brieuc) nous propose son second, « What is pop music anyway ? ». Contrairement aux compos du précédent opus issus d’une écriture collective, les onze pistes de « What is pop music anyway ? » sont signées par le crooner australien Maxwell Farrington. Qui les chante, également. Ce qui communique aux plages, une saveur particulière. Au départ, elles n’étaient pas spécifiquement destinées à Dewaere ; mais qu’importe, car elles s’avèrent bien mélodiques. Maintenant, ne vous attendez quand même pas à découvrir des pépites pop. D’ailleurs, le titre de l’album nous informe du caractère tout relatif de la ‘popitude’ d’un morceau …

En fait, le trio s’est évertué à ‘dewaeriser’ le travail de Farrington en l’adaptant au format punk-noise. Incisifs mais dissonants, les riffs de guitare se révèlent particulièrement efficaces. Et tout au long du long playing, le tempo imposé par le drumming est soutenu.

Finalement, hormis sur « Satellite », c’est le format couplet/refrain qui confère aux morceaux leur aspect pop. Les aficionados du premier LP de Dewaere ne doivent dès lors pas trop s’inquiéter…

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Julia Shapiro

Zorked

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Originaire de Palo Alto, en Californie, Julia Shapiro milite au sein de Chastity Belt, Childbirth et Who Is She. Mais elle mène, en parallèle, une carrière solo. Et « Zorked » constitue son second elpee individuel. Un disque qu’elle a enregistré à Los Angeles, où elle s’est installée, peu de temps avant la pandémie, après avoir quitté Seattle, où elle faisait pourtant partie de la scène locale.

Introspectif et personnel, « Zorked » (NDR qui peut se traduire par défoncé ou hors de soi) reflète sa crise existentielle vécue pendant le confinement. Et pour en composer les chansons, elle a puisé ses influences chez Elliott Smith, l’herbe, les rêves lucides, L.A. ainsi que le tarot, à travers le livre d’Alejandro Jodorowski, « The way of the tarot ». Et tout particulièrement sur le titre qui ouvre l’opus, « Death XIII », un morceau qui baigne au sein d’un climat shoegaze avant qu’une nouvelle ligne de guitare ne vienne ouvrir une autre perspective sonore. Un shoegaze qui peut s’avérer sinusoïdal, brumeux ou carrément noisy. D’ailleurs les spectres de My Bloody Valentine et de Pale Saints planent tout au long de l’album. D’autant plus que diaphanes, limpides ou éthérées, les harmonies vocales sont particulièrement soignées. Dans cet esprit, le titre maître constitue, sans doute, la compo la plus aboutie du long playing et s’autorise même un changement de mélodie en milieu de parcours. Les sonorités de grattes tourbillonnent, bourdonnent et se chargent de larsen, alors que celles d’un mellotron s’immiscent dans le décor…

Le long playing recèle l’une ou l’autre plage plus pop, mais aussi plus acoustique. A l’instar du contemplatif « Reptile ! Reptile ! ». Julia y déclame ses paroles ; et on entend, en filigrane, des chants d’oiseaux ainsi qu’un soupçon de trompette. Ou encore du paisible « Hall of mirrors », joué en picking.

Un bien bel album !

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Michael Hurley

The time of the foxgloves

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Michael Hurley a fêté ses 80 balais en décembre dernier. Ce peintre, cartooniste et musicien possède une discographie longue comme un bras. Son premier elpee, « First songs », est ainsi paru en 1964 !

« The time of the floxgloves » (Trad : les temps des digitales) a été enregistré à Astoria, en Oregon, pendant la période au cours de laquelle ces plantes herbacées fleurissent.

Lors des sessions, il a reçu le concours de quelques collaborateurs, dont Josephine Forster qui chante en duo sur « Jacob’s ladder », mais aussi un xylophoniste, un accordéoniste, des violonistes, un organiste (à pompe), un clarinettiste (basse), un préposé à la double basse (upright bass !) et un autre au ukulélé baryton, un banjoïste, des percussionnistes, des guitaristes acoustiques (qui traitent parfois leur sèche en slide !), probablement du piano électrique et des choristes. Ce qui apporte de subtiles nuances à son folk dépouillé qui peut aussi se teinter de blues ou de jazz (NDR : les trois styles se conjuguent même lors du morceau final, « Lush green trees »). Il y a même une cover déglinguée d’« Alabama » des Louvin Brothers. Mais en général, le ton reste chaleureux et réconfortant, Michael interprétant d’une voix douce et érodée par le temps, des chansons langoureuses et rêveuses…

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The Kernal

Listen to the blood

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The Kernal, c’est le projet de Joe Garner, dont le père n’était autre que feu Charlie Garner, le bassiste qui a sévi chez The Goodtime Charlies, le groupe de Del Reeves (NDR : l’oncle de Joe), pendant trois décennies.

« Listen to the blood » constitue le troisième chapitre d’une trilogie entamée par « Farewellhell », en 2011, et poursuivie sur « Light country », en 2017. Une triade au cours de laquelle il règle ses différents avec son défunt paternel, d’un ton de conteur et en y injectant parfois une touche d’humour sournois.

Coproduit par Joe, Ben Tanner (Alabama Shakers) et Jerry Bernahrdt, cet elpee a été enregistré aux célèbres studios ‘Muscle Shoals’, en Alabama.

Dans ces conditions, vous vous imaginez bien que la musique proposée par The Kernal est sudiste. Et vous avez entièrement raison. Oscillant de la country au boogie, en passant par le southern rock et le rock’n’roll. On a même droit à une sérénade à la Presley (« She’s seeing somebody »), une ballade romantique mid tempo chantée en duo avec Caitlin Rose (« Fight song ») ainsi qu’à un périple cinématographique (« Wrong turn to Tupelo »). Et puis des chœurs féminins tapissent « Super (Marijuana) », un boogie allègre inévitablement dynamisé par le piano. On en oublierait presque le concours de Mike Mouton (Mike & The Moonpies) à la steel guitare. Et ses interventions sont brillantes.

Enfin, chaleureuse et confidentielle, la voix de Joe peut aussi se faire nasillarde, à la manière d’un Bob Dylan…

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Nahawa Doumbia

Kanawa

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Nahawa Doumbia est devenue, depuis les années 80, une des chanteuses les plus populaires du Mali. Dans ses textes, elle parle d’amour, mais aussi des conditions de vie difficiles de la femme malienne, et tout particulièrement de la polygamie, de la violence domestique et des mariages forcés ; mais sur ce nouvel opus, elle implore la jeunesse de son pays de ne pas risquer les drames humains consécutifs à l’immigration. Au cours des dernières décennies, son pays a été confronté à de multiples épreuves : pandémie mondiale, conflits interethniques, attaques terroristes, enlèvements, sécheresse, troubles civils et coups d’Etat. Aussi, elle invite cette jeunesse de se serrer les coudes afin de participer au développement économique, et suggère au gouvernement de s’attaquer à la pauvreté en favorisant la création d’emplois afin de dissuader ces jeunes de s’exiler...

Musicalement, entre didadi et wassoulou, Nahawa est soutenue par des musicos qui se servent d’instruments traditionnels comme le kamélé n’goni (une guitare à 4 cordes qui ressemble à une harpe), le kamalengoni (une variante à 6 cordes ou plus), le djembé, le karinyan (sorte de percu qui racle le métal), le balafon, mais également un bassiste, dont les interventions peuvent se révéler funky. Enfin, des chœurs traditionnels féminins soulignent régulièrement la voix de Nahawa.

Il ne faut pas oublier que, souvent chanté par des femmes, le wassoulou est une des sources du blues… mais là, c’est une autre histoire…

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