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Brazen tient la distance…

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Chroniques

tEitUR

Let the Dog Drive Home

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Un véritable baptême du feu ! Et pour cause, c’est la première fois que je me plonge dans la culture féringienne, dont est issu tEitUR. Les Iles Féroé, c’est un archipel perdu quelque part entre l’Ecosse et l’Islande, mais qui appartient au Danemark. Sa notoriété ? Elle la doit surtout à son équipe de foot qui participe aux compétitions internationales, depuis 1988. A l’instar de la plupart des artistes issus des pays scandinaves, tEitUR est particulièrement influencé par la culture anglo-saxonne. ‘La musique est l’une de nos principales activités sociales, tout le monde possède un instrument chez soi’ proclame le musicien. Il est pourtant le premier artiste à être signé sur un label. Teitur Lassen a entamé sa carrière musicale en 2004. « Let the Dog Drive Home » constitue son 4ème album et pourrait peut-être devenir celui de la confirmation. Sa musique ? Une forme de pop/folk empreinte de délicatesse. Et puis son crédit de songwriter ne fait que grimper, depuis qu’il a prêté sa plume à Corine Bailey Rae, Emily Simon et même à la ‘staracadémicienne’ Nolwen Leroy.

Les compositions de Teitur sont élégantes, sophistiquées, mélodiques, mais jamais abscondes. Elles s’adressent au grand public, sans pourtant tomber dans la facilité. Un exercice d’équilibriste rappelant l’âge d’or de la pop insulaire. Parfois aussi l’univers d’Ozark Henry, mais sans ses longueurs inutiles. Et des comptines comme le subtil « Freigh Train », « You Never Leave LA », caractérisé par ses riches arrangements orchestraux ainsi que le céleste  « Betty Hedge » en sont les plus parfaites illustrations.

Teitur signifie ‘heureux’ dans un vieil idiome féringien et c’est exactement l’effet que procure sa musique….

 

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Gang Of Four

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Seize longues années que la formation de Leeds n’avait plus enregistré de véritable nouvel opus. Il y avait bien eu « Return the Gift », paru en 2005, mais cet elpee n’était qu’une nouvelle mouture d’anciennes compos. Et ce parcours, Andy Gill, le guitariste, nous en parle dans une longue interview qu’il nous a accordée, fin de l’an dernier. Mais venons-en à l’album.

Pas parfait, il recèle néanmoins quelques bonnes compos. Surtout les plus explosives. Celles au cours desquelles on retrouve ce rythme tribal et ces interventions de guitare percutantes, croustillantes, mises en couche par Andy. A l’instar de « She said ‘You made a thing of me’ », morceau d’entrée tramé sur une basse dub. De « You don’t have to be mad », dont les riffs sur le fil du rasoir, sont littéralement déchiquetés, du véhément « Do as I say », caractérisé par ses vocaux dispensés sous forme de slogans et puis d’« I party all the time », soutenu par les chœurs féminins d’Eddi Reader. Dans un autre style, on retiendra encore le contagieux et hymnique « Who am I », single en puissance, réminiscent du « Gimme some lovin’ » de Spencer Davis Group, d’« A fruitfly in the beehive », dont la mélodie soignée évoque inévitablement Red Hot Chili Peppers et enfin du final fiévreux, « I can see from far away ». Tout en retenue, il met en exergue les superbes modulations vocales de King. Nonobstant les lyrics engagés mais lucides, qui se penchent sur l’état de notre monde contemporain, le reste du tracklisting fait un peu pâle figure. M’enfin trois titres dispensables sur 10, ce n’est quand même pas si mal. Gang of Four se produira au Botanique ce 19 mars.

 

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Maserati

Pyramid Of The Sun

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Depuis 2007, année au cours de laquelle il avait publié l’excellent « Inventions For The New Season », Maserati s’était progressivement éclipsé de la scène post-rock, ne s’illustrant que sur un split Ep, commis en compagnie du combo Zombi. Par la suite, le quatuor originaire d’Athens, dans l’état US de Georgie, est revenu dans le circuit de manière plutôt singulière. Et pour cause, suite au décès de leur drummer, Jerry Fuchs (également impliqué lors des tournées de !!! et The Juan Maclean), Maserati organise un concert pour rendre hommage à ce grand bonhomme. Dans la foulée, le combo décide de publier un nouvel elpee. Mais comment le reste de la troupe allait-elle se débrouiller pour se passer de son batteur, pion essentiel au sein du line up ? De sa présence, d’abord. Et puis de son kick à la fois dynamique, puissant et inégalable. Que les fans se rassurent, les prises de batterie avaient été enregistrées avant la disparition de Fuchs. Et ses interventions ont été parfaitement intégrées à l’ensemble, une expression sonore électro psyché magistralement dispensée par les autres musicos et mise en forme par Justin Van Der Volgen, l’ex-bassiste de !!!, au mixage.

Si « Pyramid Of The Sun » constitue donc un ‘tribute’ ultime à Fuchs, il démontre également que Maserati est une formation incontournable dans l’univers electro/post/rock/psyché. Si vous aviez flashé sur « Inventions For The New Season », vous pouvez foncer tête baissée pour vous procurer cette nouvelle galette. Les rythmiques sont racées. Les lignes de basse très pures. Les beats efficaces. L’envie de remuer le corps est irrésistible. A l’instar de « They’ll No More Suffer From Thirst ». Mais les palmes reviennent à « Oaxaca » et « Bye M’Friend, Goodbye », deux plages époustouflantes, d’une intensité soutenue. Caractérisées par des guitares au delay héroïque, elles sont imprimées sur un tempo frénétique. A tomber le cul par terre ! Un disque impressionnant ! R.I.P. Gerhardt Fuchs !

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Jonny

Jonny

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Chaque pays a le Jonny qu’il mérite. En France, une pseudo-légende du rock n’roll émigrée à Gstaad fait les choux gras de la presse ‘people’ hexagonale. Le Pays de Galles et l’Ecosse peuvent se targuer de compter en son sein, un magnifique duo, bien moins tape-à-l’œil et surtout talentueux.

Jonny est un duo réunissant Norman Blake de Teenage Fan Club et l’ex-Gorky’s Zygotic Mynci, Euros Childs. Le premier a apporté son savoir-faire dans le domaine des harmonies vocales. Le second, son art à opérer des arrangements sophistiqués. Résultat des courses, leur album éponyme baigne dans une pop bien british digne des productions les plus élégantes issues des 60’s. Pensez aux Monkees, Byrds et Kinks et dans une version plus contemporaine, aux Posies. L’elpee recèle des compos délicatement teintées de psychédélisme, à l’instar du superbe titre mid tempo « Circling the Sun » ou de « Goldmine », hanté par Ray Davies. Et difficile de résister à des plages aussi contagieuses que « Bread » ou « Candyfloss », des classiques en miniature. Délicieusement rétro, bourré de charme cet opus regorge de tubes. Et si les morceaux sont diablement référencés, ils ne sont jamais décalqués. On éliminera cependant, une digression plus que dispensable de plus de 10 minutes, intitulée « Cave Dance ») ! Retour gagnant pour ces deux héros de la cause pop et des mélodies sucrées. Ah que oui! 

 

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Harrys Gym

What Was Ours Can’t Be Yours

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Premier indice, ce band nous vient du même pays que le Père Noël. Second indice, ses quatre membres ont les mêmes origines que l’un géant de la pop des eighties, A-Ha. Alors ? Gagné, c’est bien de Norvège que débarquent Anne-Lise Frǿkedal, à la guitare et au chant, par ailleurs également responsable de toutes les compos, Ole Myrvold aux claviers, Bjarne Stensli aux fûts et Erlend Ringseth à la basse, les quatre membres principaux qui composent Harrys Gym.

Il y a deux ans, le groupe norvégien sortait, en toute discrétion, un premier album éponyme et terriblement aérien. Cette année, “What Was Ours Can’t Be Yours” marque donc leur retour, un album produit par James Rutledge (Bloc Party, Dntel, Grizzly Bear, Late Of The Pier, My Bloody Valentine, The Kills, Radiohead…)

Pendant la quarantaine de minutes que durent les onze titres, Anne-Lise et sa bande nous emmènent sur des sentiers musicaux doux et aériens, vaporeux et planants.

Si la musique dispensée par Harrys Gymest est nettement moins dansante que celle de A-Ha, elle n’est toutefois pas dénuée d’intérêt. S’appuyant sur une voix splendide, chaque chanson est une petite merveille de douceur et de grâce. Superbement secondée par une instrumentation efficace, on ne s’ennuie pas une seule seconde en écoutant cet album. Sans être une œuvre majeure qui révolutionnera la planète rock, on peut en toute honnêteté parler d’une chouette découverte et on a simplement l’envie de l’écouter jusqu’au bout, voire de le remettre une seconde fois lorsqu’on arrive au bout de la dernière plage. Que demander de plus ?

Grâce aux jolies mélodies et aux belles interprétations, quelque part entre électro-rock (« No Hero », « Extraordinary Girl »), pop discrète (« Toothpasat ») et mélancolie (« Mountains », « The Visitor »), Anne-lise et ses acolytes ont tout pour nous séduire et nous proposer un tout bon album.

A déguster tout en douceur mais sans retenue.

 

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The Go ! Team

Rolling Blackouts

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Les fans de The Go! Team sont fidèles. Mais faut dire aussi que chacune de leurs sorties, permet à ses aficionados de faire le plein d’énergie positive. De quoi tenir coup jusqu’à la parution de l’album suivant. Un calendrier qui ne semble pas trop mal fonctionner jusqu’à présent. Et qui ne risque pas une quelconque remise en question. Car le nouveau long playing, « Rolling Blackouts », n’accuse aucune baisse de régime. Un troisième LP qui fait suite à « Thunder, Lightning, Strike », gravé en 2004 et « Proof Of Youth », en 2007.

Flanqué de ses acolytes hystériques, Ian Parton, le chef d’orchestre n’a, en outre, aucune intention de mettre la pédale douce. Au contraire, il est bien décidé à libérer un max d’énergie, à travers une noisy très spécifique, qui a fait la réputation du groupe. Très spécifique, car elle se nourrit aussi bien de samples, de riffs presque métalliques (l’efficace single inaugural « T.O.R.N.A.D.O. », dynamisé par le MC Ninja), du phrasé hip-(p)hop (« Apollo Thowdown »), de comptines pop (« Ready to Go Steady », caractérisé par ses interventions de trompettes sucrées), de restes de gospel morriconien (« The Running Range ») que de guitares funk euphorisantes.

Chez The Go! Team, les samples sont bien sûr, toujours présents. Mais ils ne constituent plus le fondement de la structure sonore. Ils appuient simplement une ossature live préexistante et ca s’entend. L’aspect mélodique est, en outre, davantage soigné. Et cette manière de mettre un peu d’eau dans son vin ou de tempérer ses impulsions, leur sied à merveille. En outre, la participation aux chœurs de Satomi Matsuzaki (le chanteur de Deerhoof est irrésistible sur « Secretary Song ») et de Betty Cosentino du Best Coast (pour « Rolling Blackouts » et « But Nothing Day ») sur plusieurs morceaux est manifestement un plus. Et finalement pas tellement étonnante, quand on connait le génie avant-coureur de la bande issue de Brighton…

The Go! Team prend soin de nos tympans ! Et cet elpee constitue la meilleure nouvelle depuis le début de l’année.

De plus, leur mix(te) reste assurément un must sur scène ! A ne pas manquer le 23 mars au Botanique.

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Esben & The Witch

Violet cries

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Patronyme inspiré d'une vielle légende danoise, Esben and The Witch affiche clairement ses influences gothiques dès le premier morceau (« Argyria »). Progressivement l'atmosphère s'installe. Dans l'écho lointain, des cris d'angoisse se fondent dans un crépuscule glacial. Au-dessus des ramures d'arbres séculaires, se profile la silhouette de la sorcière… Siouxsie. Frissons garantis ! De ce cercle de fées, montent les flammes tourmentées de guitares saturées, quand soudain, le calme s(')ab(b)at comme un linceul flottant à l'aube d'un renouveau. Ensorcelant ! Le « Marching song » qui lui emboîte le pas n'est en rien moins efficace. Jouissant d'une vidéo inspirée, cet extrait recèle probablement du potentiel nécessaire à ériger le groupe en nouvelles figure de proue d'un genre souvent décrié, mais pourtant toujours adulé. « Marine Fields Glow » plonge dans des eaux glaciales où une nuée d'ondines appellent à l'abandon. Pour qui est sensible à ce type d'ambiance sombre et torturée, la suite de l'album est de la même veine et ne livre ses secrets qu'au fil d'écoutes répétées. L'ivresse gagne à l'écoute de « Light Streams » et de ses notes répétées en cascade quand des perles digitales scintillent sur un « Hexagon IV » incantatoire. Loin de déstabiliser, ce traitement numérique se marie habilement à l'ensemble ésotérique, issu du meilleur de la Cold Wave, amenant le groupe sur des terres moins empreintes du lourd héritage des années 80. Les sonorités shoegaze des guitares embrumées de « Chorea », le battement binaire de « Warpath » et sa mélodie envoûtée d'une réjouissance maligne, les cris et les bruits lugubres de « Battlecry / Mimicry » qui doucement s'envolent et font place à une mélancolie qui pénètre chaque pore de la peau (« Eumenides ») et enfin le final grave et sépulcral de « Swans » en cygne d'adieu, tout ici tend vers une œuvre au noir diablement inspirée. Beau, triste, et teinté d'un espoir chagrin.

Du fond de leurs alcôves, les Banshees en rient encore. Si une phrase devait à elle seule résumer la grâce de cet album, je citerais cet extrait de Macbeth : ‘L’inquiétude présente est moindre que l’horreur imaginaire.’ (William Shakespeare)

 

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Claire Diterzi

Rosa la Rouge

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Claire Touzi Dit Terzi fêtera ses 40 ans en 2011. Elle s’est forgé une certaine notoriété au début des années 90, comme chanteuse et leader du groupe folk-punk Forguette Mi Note. Diplômée en arts graphiques, elle a également bossé tout un temps comme prof d'illustration. En 1995, elle fonde un combo qui répond au patronyme de Dit Terzi et publie un premier opus éponyme. L’aventure s’achève cependant en 2001. Par la suite, elle est invitée à composer pour Philippe Decouflé, responsable de spectacles de danse contemporaine. Ce qui lui permet de l’accompagner pour deux ans au Japon. A son retour, elle remet les compteurs à zéro et, décide, deux ans plus tard, d’entamer une carrière individuelle. Elle grave alors un premier elpee solo en 2006, intitulé « Boucle ».

A partir de cet instant, elle se consacre surtout à la confection de bandes originales. Citons en vrac la BO du long métrage « Requiem for Billy the Kid », l'illustration sonore de l'exposition de « Titouan Lamazou », organisée au Musée de l'Homme en 2008 et un album intitulé « Tableau de chasse », destiné encore une fois à des représentations, et notamment pour le Théâtre national de Chaillot.

En mai 2010, Claire Diterzi écrit et interprète le rôle de Rosa Luxemburg, dans la pièce musicale originale « Rosa la Rouge », mise en scène par Marcial Di Fonzo Bo, au Théâtre du Rond-Point à Paris.

C’est également elle qui, évidemment, s’est fait un devoir d’écrire la BO de ce nouveau projet.

Claire nous livre donc un album qui est à mettre en relation directe avec le spectacle du même nom. Dans ces conditions, écouter ce disque, sans connaître les tenants et les aboutissants de cette pièce nouvelle pièce musicale, n’a pas beaucoup de sens.

Restent cependant quelques morceaux qui s’écoutent agréablement, tels « Je touche la masse », « J’étais, je suis, je serai » ou « Rosa la rouge ». Le reste du Cd est très difficile à apprécier, tant les compositions à elles seules n’arrivent pas à accrocher l’auditeur qui ne connaît pas l’histoire pour laquelle ces plages ont été écrites et composées.

A réécouter éventuellement après avoir assisté à une des représentations.

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Big’n

Dying Breed

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A l’instar de Shellac et de Jesus Lizard, Big’n est une véritable institution sur la scène Noise chicagolaise des années 90. En à peine deux albums (« Cutthroat » en 94 et « Discipline Through Sound » en 96), le groupe est parvenu à se forger une certaine notoriété, mais dans l’univers underground. Vous l’aurez compris, il n’est jamais réellement parvenu à percer.

Fondé en 1990 et séparé en 1997, le groupe a décidé de renaître de ses cendres. Tout d’abord en publiant une compile intitulée « Dying Breed », un recueil réunissant toute une collection de singles et d’inédits parus entre 1990 et 1995, dont une cover d’AC/DC, « Dirty Deeds Done Dirt Cheap » (« TNT » était déjà parut sur un album précédent).

Chez Big’n, la batterie de Brian Wnukowski est percutante, la guitare de Todd Johnson, incisive et le chant de William Akins, violent. Leur musique est d’une efficacité redoutable. Si à premier abord elle peut paraître minimaliste, en vérité, elle ne fait pas dans la dentelle, flirtant même parfois avec une certaine forme de cacophonie. Puissante, brutale, elle ne souffre guère de concurrence sur la scène contemporaine. « Dying Breed » est une bonne amorce pour découvrir l’univers sonore de ce quatuor yankee. Car la reformation de Big’n n’est ni fictive, ni à but lucratif ; et pour cause, la sortie d’un nouvel opus est prévue pour le mois d’avril. Mis en forme par Mr. Steve Albini, en personne, il paraîtra sur le désormais incontournable label African Tape ! Une bonne mise en bouche, donc…

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Women

Public Strain

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Women aime prendre son public à contre-courant. Si l’éponyme, publié en 2008, pouvait parfois laisser perplexe, ce « Public Strain » ne fait qu’amplifier ce sentiment. « Can’t You See », la plage introductive, ne laisse aucun doute planer. « Public Strain » rentre dans le lard dès ses premières notes, là où le disque précédent laissait le temps à l’auditeur de s’acclimater. Le quatuor canadien sature, déconstruit, triture et reconstruit sans jamais souffler. Et même lorsqu’il égrène des mélodies pop-rock qui, de prime abord, semblent élémentaires, une écoute répétée du morceau révèle bien plus de profondeur que ne laisse penser la première audition, souvent légère.

Women jongle parfaitement entre le rock le plus basique et les expérimentations noise et psychés les plus bruts. Un peu à la manière d’un Sonic Youth. « Public Strain » représente l’évolution naturelle d’une formation qui se dévoile par à-coups. La formation s’y réserve cependant une assez large marge de manœuvre. Les Canadiens exécutent leur sortie au son de « Eyesore », single condensant tout leur savoir-faire et laissant le public en suspens, dans l’attente de morceaux encore plus percutants. L’ascension inéluctable de Women ne fait que commencer.

 

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