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Bouclez vos ceintures. En route pour les quartiers gris et poussiéreux de Brooklyn, où le mal de vivre règne, l'atmosphère est lourde, menaçante, suffocante même. L'ombre mystérieuse de Paul Major émerge. Ce n'est plus un gamin. Il a du vécu. C’est aussi le leader, l'âme, le chanteur et le guitariste d'Endless Boogie. Il est soutenu par trois comparses : Jesper Eklow, Mark Ohe et Harry Druzd.

"Empty eye" est une ouverture royale. Une plage qui nous replonge au début des seventies lorsque les vagues blues et psychédélique s'étaient émoussées pour céder le relais à un rock excitant, vivace, débridé, débarrassé de ses règles, un rock plus hard, mais pas encore métal. Les morceaux s'allongeaient pour laisser libre cours à la nature exploratoire des différents instrumentistes. Afin qu’ils puissent se divertir jusqu'à l'excès, de manière à expérimenter de nouveaux sons. C'est à cette époque précise que Major a puisé ses références : l'aventure, le trip ; mais ce voyage est modulé par une assise répétitive, développée par ses complices. Sur "Tarmac city", le doute n'est plus permis. L'attaque est frontale, violente. Paul éructe ses vocaux comme Johnny Rotten durant l'état chaud de 1977. Il y a manifestement une approche punk dans le message ; mais l’expertise instrumentale est bien présente. L’artiste malmène ses cordes, tout en les maîtrisant parfaitement. La qualité est toujours bien au rendez-vous. Une sorte de relation sado-maso entre le musicien et son instrument s’établit! Sérénité et torpeur se croisent et se rejoignent pour entreprendre une longue épopée déchirée entre douceur et amertume : "Slow creep". La guitare pose d’abord ses jalons. Progressivement les claviers s’infiltrent. On entre alors dans une sorte de blues jam extrême. Le flux sonore serpente lentement mais sûrement, pendant que la rythmique embarque tout sur son passage, un peu à la manière du mythique Velvet Underground (NDR : ils étaient également new-yorkais !) Paul chante ce blues désespéré et libère ses cordes dans un accès de transe susceptible de communiquer la nausée. La fureur du punk refait surface, mais dans l’esprit du MC5 voire des Stooges sur "Mighty fine pie". Une violence inéluctable envahit l’atmosphère, où se mêlent sang et sueur. Le ténébreux Major domine cependant bien son sujet. Il aligne des riffs implacables comme les Stones rêveraient de reproduire. Cette rage au ventre se perpétue tout au long de "Top dollar speaks his mind". Monolithique, la rythmique lorgne à nouveau vers le Velvet Underground ; à moins que ce ne soit vers les dieux anglais du space rock, Hawkwind. Ecorchée et tranchante, la guitare n'épargne personne. Endless Boogie aborde "Pack your bags" comme un Hendrix déjanté. Le son baigne dans l'acide le plus pur. L’attaque est corrosive, convulsive, destructrice. Rien ne reste intact. Assoiffé de sang, cet enfant du culte vaudou nous torture! Le bulletin de santé ne s'améliore guère pour "New pair of shoes". La voix est grave. Elle communique toute sa souffrance mentale et physique. Et comme ce scenario attendait son épilogue, une plage live de plus de 22' clôture cette œuvre sans concession. Intitulée "A life worth leaving", elle pénètre lentement, progressivement dans nos oreilles. Rappelez-vous des longs développements dont les Doors étaient friands. Des moments qui nous entraînaient au cœur de trips psychédéliques ultimes, enrichis de diapositives multicolores… Périple d’un autre temps…

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Endless Boogie
  • Genre: Pop/Rock
  • Label Prod: No Quarter / Konkurrent
  • Date: 2010-07-18
  • Rating: 3
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