Le dernier album de Human league remonte déjà 1995. Intitulé " Octopus ", cet elpee de bonne facture était pourtant passé totalement inaperçu. Faut dire que depuis 1984, et nonobstant l'apparition d'une guitare électrique, la formation de Sheffield n'est plus jamais parvenue à épingler le moindre hit. Une performance qu'elle avait pourtant réalisée au cours de la première moitié des eighties, en utilisant exclusivement des sonorités obtenues par des synthétiseurs, à travers des tubes tels que " Love action ", " Don't you want me ", " Mirror man " " (Keep feeling) Fascination " ou encore " The lebanon ". Une période faste qui a ouvert la voie au succès des Soft Cell, Depeche Mode et consorts. Pourtant, la période la plus intéressante du combo se situe entre 77 et 80. Lorsque influencé par Kraftwerk et Cabaret Voltaire, il naviguait en plein avant-garde du courant industriel. Du line up initial, il ne reste d'ailleurs plus que le seul Phillip Oakey. Bref, venons-en à ce " Secrets ". Dont la pop synthétique semble avoir retrouvé des couleurs. Et des titres aussi contagieux, sophistiqués et dansants que " All I ever wanted ", " Love me madly " ou " Sin city " pourrait finalement bien retrouver les charts. Sans quoi, si à l'écoute de ce disque, on ne criera pas au génie ; les fragments qui le compose ont au moins le mérite d'être très agréable à écouter ; et puis rappelleront certainement d'excellents souvenirs à toute une génération aujourd'hui composée de presque ou à peine quadragénaires…