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Hey Joe opus Red Meat Spécial

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Otis Taylor est un chanteur de couleur noire. Agé de 66 balais, il est issu de Chicago. Il s’est intéressé très tôt à la musique ; et au cours des 60’s et 70’s, il a notamment vécu à Londres. Pourtant, en 1977, il abandonne sa carrière, avant d’y revenir, vers 1995. Il s’est alors établi du côté de Denver, dans le Colorado. Depuis lors, il a publié une dizaine d'albums et composé la musique de deux films. Otis, dans ses textes, traite de sujets qui ne prêtent pas toujours à sourire : la solitude, les SDF, la tyrannie, l'injustice, les meurtres… c’est un multi-instrumentiste : il joue aussi de la guitare, du banjo, du violoncelle et de l’harmonica. En 2003, il signe chez Telarc, et en profite pour briser les structures conventionnelles du blues. Il emprunte alors un virage psychédélique et crée le trance-blues, un style qu’il développe tout au long de l’album "Truth is not fiction". Otis a toujours voulu suivre une voie toute personnelle. Pour concocter ce nouvel elpee, il s'est enfermé chez lui, au sein du studio Immersive à Boulder, dans le Colorado, en compagnie de ses musiciens, mais aussi de quelques invités. Parmi son backing group figurent la violoniste excentrique Annie Harris, le batteur Larry Thompson (ex-John Mayall, John Lee Hooker Band), le bassiste Todd Edmunds et le guitariste Taylor Scott.

Otis signe toutes les plages. Hormis le traditionnel "Hey Joe". Un titre écrit par Bille Roberts. Taylor nous en propose deux versions différentes, chacune de plus de sept minutes. La première ouvre l'elpee. Une plage bien balancée, remarquable même. On y savoure les interventions au violon d'Anne Harris, au cornet de Ron Miles, et de guitare, toujours aussi subtiles et aventureuses, de Warren Haynes (Gov't Mule). Langhorn Slim, jeune chanteur/compositeur new-yorkais y assume les backing vocals. Instrumental, "Sunday morning" est partagé en plusieurs segments tout au long du long playing. Le premier baigne au sein d’un climat particulièrement atmosphérique, planant même. Une sorte de transe hypnotique au cours de laquelle s’agrègent violon, cornet et les cordes de Taylor, Scott ainsi que de Haynes. Indolent, dépouillé, empreint d’une grande sensibilité, "The Heart is a muscle (used for the blues)" campe un véritable blues. La voix de Taylor est naturellement passionnée tout au long de cette piste interprétée en format quartet. Acoustique, "Redmeat" est sculpté dans le folk/blues traditionnel. Subtilement funky, "Peggy Lee" ne manque pas de charme. Otis est secondé par les cordes acoustiques de Bill Nershi, un voisin de Boulder qui milite au sein du jam band, The String Cheese Incident, et de celles du banjo de David Moore, membre du Langhorn Slim Band. Autre instrumental, "They wore blues" est une plage acide et climatique. Otis se charge de la gratte électrique et est uniquement épaulé par le cornet et la basse. Et ce morceau prélude la seconde adaptation du fameux "Hey Joe". Elle est assez différente de la première. Otis et Langhorn Slim chantent en duo. Anne Harris est préposée à l’archet. Taylor Scott joue de la gratte en rythmique. Daniel Sproul (Rose Hill Drive) s’autorise un envol remarqué sur la sienne. Et le tout est pimenté par un soupçon de banjo, d'orgue et de synthétiseur. Un exercice de style très réussi, il faut le reconnaître. Les deux dernières tranches de "Sunday morning" figurent en fin de parcours, et adoptent une tonalité contemporaine. La dernière est même futuriste et cosmique. Enfin, les drums de Thompson et les cordes hallucinées de Daniel Sproul illuminent "Cold at midnight"…

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Otis Taylor
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: Inakustik / Coast to Coast
  • Date: 2015-03-02
  • Rating: 4
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