Nick Oliveri en bisbille avec Josh Homme, et Mark Lanegan trop occupé sur son prochain album solo, il faut bien se rendre à l’évidence : QOTSA, c’est presque de l’histoire ancienne. En attendant une hypothétique reformation, on peut toujours se contenter du premier album psycho-billy-funk-boogie-blues-garage d’Eagles of Death Metal, alias Josh Homme (à la… batterie), Jesse « The Devil » Hugues (guitare, chant) et notre compatriote Tim Vanhamel de Millionaire. Au programme de cette partouze rock’n’roll, à boire et à manger, donc, parce que ce n’est pas forcément dans les plus beaux plats qu’on fait les meilleures soupes. Problème n°1 : le son, assez pourrave. Problème n°2 : les « super groupes », qui n’ont souvent rien de super. D’où découle le problème n°3 : la hype, qui rend en général difficile toute forme de critique (« Quoi ! ?, t’aimes pas les Eagles of Death Metal ? ! ? »). « Peace Love Death Metal » n’est certes pas un mauvais disque, mais la surmédiatisation dont il bénéficie s’explique avant tout par la réputation (certes non usurpée) du trio. Imaginez les Cramps s’amusant à singer le Muppet Show, et vous aurez une idée de ce qui se trame chez ces drôles d’oiseaux de la cause métal casserole. Drôle, couillon, hyper branché, mais anecdotique.