Second elpee pour ce quintet glaswégien dont l’originalité procède de la présence d’une clarinette qui s’insinue au cœur d’une majorité de compos, à la manière d’un Steven Brown (Tuxedomoon). C’est Georgia Harris qui s’en charge, outre la guitare et le lead vocal. Une voix tour à tour laconique ou versatile régulièrement conjuguée à celle d’Eothen Stern, mais parfois dispensée sous la forme d’une contre-voix. A l’instar de « Piece together », le titre qui ouvre l’opus, une compo lancinante au sein de laquelle se glisse une guitare serpentine. Mais ces harmonies vocales peuvent devenir incantatoires et ombrageuses, un peu comme chez Siouxsie Sioux (« Zöe »).
La plupart des plages sont paradoxalement minimalistes mais parfois aussi complexes. « Power cut » nous entraîne ainsi dans un univers psychédélique aux pulsations métronomiques. Une piste de 7’ dont le final est particulièrement intense. Plus curieux encore, « Outta space » macère au sein d’un climat blafard qui rappelle quelque part Tom Waits.
Le combo a beau citer Brian Eno comme influence majeure. On ne voit vraiment pas où. Mais une chose est sûre, cet album sort vraiment de l’ordinaire…