De son véritable nom Bruno Nicolini, Benabar semble avoir fait table rase du passé, puisqu’il a engagé un nouveau manager, un nouveau directeur artistique et de nouveaux musiciens. Et depuis, il a décidé de graver un neuvième opus qu’il a baptisé « Indocile heureux ».
Entre tendresse, romantisme et nostalgie, cet album confère encore un peu plus au chanteur le statut populaire dont il s’amuse –et brillamment– depuis maintenant 25 ans, en publiant des titres ultra radiophoniques tels que « L’effet papillon » ou encore « Le diner ».
« Indocile heureux » épouse un format drôle, sobre mais émouvant, laissant transparaître, en filigrane, des compositions relevées de sonorités cuivrées qui rappellent des orchestrations souvent rencontrées au cours des 70’s.
Sur fond de piano, de violon et de cor, l’instrumentalisation organique rame à contre-courant des mouvements contemporains ; ce qui procure à l’ensemble un effet ‘catchy’.
Trois petites années après avoir gravé « Le début de la suite », le Parisien se livre à travers un triptyque multimodal entre rire et larmes, passant de l’amour à la mort et de la mélancolie au romantisme.
Même si les chansons restent gentillettes, l’œuvre s’avère néanmoins de très bonne facture.