« A smile to reset » constitue, apparemment, le quatrième elpee de ce band parisien (NDR : le patronyme est inspiré d’une compo de Spoon !), un groupe qui implique une chanteuse (Eloïse Dandoy) et un chanteur (Frédéric Oscar), dont les voix se complètent parfaitement. Membre fondateur, Olivier Salaün, en est aussi le compositeur, guitariste et bassiste. Le line up est complété par un second gratteur, un drummer et un préposé aux percus insolites (daf et hang).
Si la voix féminine est plutôt laconique, un peu dans le style de Kim Gordon, celle de Frédéric se révèle plus ébréchée, voire voilée. Pas vraiment étonnant, donc, que la musique de Cvantez évoque celle d’un Sonic Youth, mais minimaliste. A cause de la voix d’Eloïse, mais aussi de ces grattages de cordes qui grimpent progressivement en intensité, comme sur le blues « Blind authority », et parfois s’enflamment, mais toujours avec retenue. Des cordes qui empruntent un ton flamenco pendant « Lion fight ». Des arpèges qui se révèlent malicieux sur « Hey Lino » avant un final incandescent. Subrepticement, un filet d’orgue vient s’immiscer dans l’ensemble ; et ce drumming aride et sans concession colle parfaitement à cette expression sonore bien indie…
Une bonne surprise !