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Live at the Waterfront Spécial

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Chanteur/harmoniciste, Bob Maglinte vit à Boston. Atteint d’une grave affection hépatique, il a subi une transplantation d'organe, il y a peu ; et apparemment cette opération a entièrement réussi, puisqu’il semble avoir retrouvé un dynamisme nouveau. Ce jeune vétéran a joué en compagnie de bluesmen aussi notoires que Jimmy Rogers, Sunnyland Slim, Luther ‘Guitar Junior’ Johnson ou encore Louisiana Red. Dans le passé, il a milité dans plusieurs groupes locaux comme le Bobby Watson Band, Blues Express et Two Bones & A Pick. Comme souffleur, il reconnaît pour influences majeures des mythes tels que Little Walter, Sonny Boy Williamson, James Cotton et Walter Horton. C’est également l'ami de Jerry Portnoy, un concitoyen impliqué naguère au sein du Muddy Waters Band. Boston est également célèbre pour ses harmonicistes. Une réputation assise par des souffleurs comme Jerry, Magic Dick, Annie Raines, Sugar Ray Norcia et… Bob. Qui se produit sur les planches depuis 1973 et drive depuis longtemps sa propre formation : les Rythm Aces. En 1992, il avait décroché le Boston Blues Challenge.

Cet elpee a été enregistré ‘live’, en 1995. Au festival Waterfront de Providence, à Rhode Island. Il vient seulement de sortir. Bob est soutenu par un trio de musiciens dont l'excellent (et alors prometteur) Troy Goynea (futur Fabulous Thunderbirds) à la guitare, Gary Burgin à la contrebasse et Dan Bunge à la batterie.

Dès le morceau d’ouverture, "Chrono jump", Maglinte se révèle impressionnant sur l'instrument chromatique. Il me rappelle même le regretté William Clarke, au sommet de son art. Son jeu est à la fois fin, délicat, incisif et puissant. La prise de son est impeccable. Bob chante "Honey". Son timbre me rappelle le grand Kim Wilson. Un compliment, vous vous en doutez. L’équipe est homogène. Le jeune Gonyea y étale tout son talent. Et on se rend compte qu’il a bien assimilé le style des grands de la West Coast. Entièrement conquis, Maglinte le suit pour rejoindre les sommets. Et un pic est d'ailleurs atteint lors du "Same old blues" de Little Milton, une compo dont le traitement énergique est accentué par un tempo soutenu, réminiscent du Chicago westside sound de Magic Sam. Troy s’y révèle impérial. Son intervention est remarquable. Et c’est dans ce style qu’il va briller, quelques années plus tard, au sein des Fabulous Thunderbirds. Le set embraie par "Walk with my baby" sur un rythme très New Orleans, subtilement exotique, contaminé par la rumba. A cet instant du show, les musiciens sont chauds comme la braise. Leur version accélérée du "Goin' down slow" de St Louis Jimmy Oden décoiffe littéralement. Habituellement traitée sous la forme d’un blues lent, cette compo génère un swing omniprésent ; en outre, la lutte fraternelle livrée entre Troy et Bob est sidérante. Lorsque Maglinte a composé "Tramp groovin", il était hanté par le classique "Tramp". Il le mijote à sa sauce. Son intervention est inspirée de Georges ‘Harmonica’ Smith mais aussi du saxophoniste Junior Walker. Troy sature l’ensemble de groove ; un groove dispensé dans l’esprit de Magic Sam Maghett. Signé Sonny Boy Williamson II, "Sad to be alone" est un slow blues au cours duquel Bob souffle dans les aigus à la manière de son maître. Les Rhythm Aces embraient par "Love you baby" et "Loner". Cette dernière plage déménage littéralement. Et pour cause, pendant que la rythmique adopte un profil familier à Jimmy Reed, Troy se met dans la peau d'Eddie Taylor! Lors de la cover du "Beautician blues" de Roy Brown, c’est Gonyea qui cherche à réincarner Johnny Guitar Watson. Le titre final est particulièrement long. Intitulé "Shufflin", il s’étale sur près de 12', un morceau au cours duquel Bob nous réserve un long exploit instrumental sur sa musique à bouche, une performance susceptible de rappeler celle de son concitoyen Magic Dick, du J Geils Band, dans son "Whammer Jammer". Un excellent concert, impeccablement restitué sur ce cd…

 

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