Voix fiévreuse, sens inné de la mélodie, Mélanie Isaac nous invite à plonger sous la “Surface”. Ce nouvel album découpé en neuf pistes voyage subtilement entre variété française et pop indé, tel un long baiser de Barbara à Dominique A sous les yeux de Sanson. Suite d’une escale à Astafort et d’une rencontre parisienne avec Antoine Graugnard, ce disque produit et arrangé en compagnie de Julien Lebart dans un studio de Rivesaltes, mixé et masterisé à Bruxelles par Erwin Autrique, nous plante dans un décor aux sonorités tant organiques qu’atmosphériques, fixant comme point de mire cet horizon intemporel.
Posant ses valises à Bruxelles dès 2012, elle remporte la ‘Biennale de la Chanson Française’ (parcours FrancoFaune de l’époque) mais aussi le premier prix ‘Franc’OFF’ aux Francofolies de Spa en 2019, après la sortie de son Ep “L’inachevée”, enregistré à distance entre Manchester et Gand. Elle foule les scènes avec puissance, délicatesse et la promesse de toujours y proposer, en groupe ou en solo, des interprétations uniques de son répertoire. On la retrouve, entre autres, en première partie de Jean-Louis Murat ou de Dani...
Dès ce printemps 2022, c’est seule sur les planches, équipée de sa Gibson firebird et de son piano, que Mélanie Isaac fait vivre son album.
Mélanie Isaac écrit de beaux textes, poétiques, soutenus par une musique de qualité. Et cela fait un bien fou.
Elle est décrite comme le nouveau coup de cœur des médias francophones publics belges. Le nôtre aussi.
Son magnifique single « Paradis Nord » chroniqué précédemment sur Musiczine (à lire ou relire ici)
ouvre ce nouvel opus.
« Surface », qui donne le nom à l’album, embraie. Très belle chanson, touchante, qui décrit la dure réalité parfois subie par le monde extérieur. Par extension, on comprend ce que Mélanie a dû traverser en tant qu’artiste pour arriver là où elle est aujourd’hui. Elle a tenu bon pour son bonheur et le nôtre.
« T’aimer plus fort » commence par cette géniale accroche au piano et à la batterie. Un message un peu flou que l’on devine bienveillant à propos d’une rupture mêlée à l’espérance que la relation continue.
« Rouge Indigo » ? Quel texte ! Baignant au sein d’un climat éthéré, cette compo permet de voyager d’îles en îles, de rivages en rivages ensoleillés. Un instant, un tableau, suspendu de plénitude avant l’orage annoncé.
Pour terminer, « Ne la regarde pas dans les yeux » célèbre une très belle alliance entre batterie, piano et une formidable ligne de basse. Un titre invitant à l’amour véritable, au-delà de la surface. La boucle est bouclée.
En concert
9 Juin - Saint-André-lez-Lille, FR - Le Zeppelin
23 Juillet - Spa, BE - Les Francofolies