Issu de Bayonne, Orbel est responsable de deux albums à ce jour. Son premier, « Hegan », est paru en 2019. A l’époque, on lui attribuait des vertus doom metal et dark wave. Son second opus, « Lur hezea », évolue au sein d’un univers davantage crépusculaire et mélancolique, naviguant quelque part entre trip hop (Portishead ?), électro expérimentale (Thom Yorke ?) et world mystico-baroque (Dead Can Dance ?)
Les incantations vocales d’Annelise évoquent inévitablement celles de Lisa Gerrard, même si les paroles sont interprétées en… basque ! Les bourrasques de guitare rappellent le passé doom de la formation et tout particulièrement sur l’apocalyptique « Okerra ». Après la berceuse gothique et lancinante Hitzordua », l’elpee s’achève par le plus chaleureux « Gau Batez », un morceau enrichi par des interventions (probablement) d’harmonium.
Un regret quand même, ce manque de relief dans ces rythmes (?) électroniques. Au fil du temps, ils finissent par plomber des compos qui gagneraient à essuyer davantage de turbulences…