Rennaise, Laura Perrudin est tombée dans la marmite musicale dès sa plus tendre enfance. Et pour une Bretonne, il était naturel d’apprendre à jouer de la harpe celtique dès l’âge de huit ans. Elle s’intéresse ensuite aux instruments plus classiques dont elle assimile la pratique, en parfaite autodidacte ; et, en parallèle, suit des cours dans une école de jazz. C’est donc avec de bonnes cartes en main qu’elle entame son parcours et réalise ses premiers enregistrements. Au fil du temps, elle parvient à se forger un univers bien personnel. A l’aide d’une harpe chromatique électrique unique en son genre, elle mélange les genres. Ne vous attendez cependant pas à plonger au sein d’un univers aussi baroque que celui de Joanna Newsom. Laura Perrudin agrémente sa pop de touches jazzy, soul, électro voire hip hop. Tout y passe ! Elle superpose des boucles, passe de l’électrique à l’acoustique et varie ses interventions vocales, suivant son humeur. Bref, son expression sonore est riche en nuances.
« Impressions », son premier opus, est paru en 2015. Mais c’est « Poisons & Antidotes », un elpee gravé deux ans plus tard, qui lui permet de se produire lors de festivals, tant consacrés au jazz qu’aux musiques alternatives. Et également d’assurer des supporting acts pour des artistes comme Zucchero et surtout Ibrahim Maalouf.
Intitulé « Perspectives & Avatars », son troisième long playing s’inscrit totalement dans la lignée de ses précédents essais. Mais elle y a bénéficié du concours de prestigieux invités tels que Philippe Katerine, Ian Chang (Son Lux, Moses Sumney) ou encore les chanteuses de jazz américaine Becca Stevens et tunisienne de world et trip hop, Emel Mathlouthi…
Peu connue dans nos contrées, Laura Perrudin mériterait à coup sûr une oreille bien plus attentive des mélomanes. Avec un peu de chance, on pourra peut-être la découvrir prochainement sur les planches, en Belgique…