Steve Wynn fait ce qu’il faut…

Le dernier elpee de Steve Wynn, "Northern aggression" remontait à 2010. Son prochain, "Make It Right", paraîtra ce 30 août 2024 et coïncidera avec son nouveau livre de souvenirs ‘I Wouldn't Say It If It Wasn't True’ (Jawbone Press). Lors des sessions, il a…

Yes SIHR !

Après quelques concerts / projections improvisés en duo, au Caire et à Beyrouth, pour les…

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mardi, 20 juillet 2010 02:00

Zol ! (Ep)

Si on vous parle d’Afrique du Sud, aujourd’hui, vous n’allez pas me répondre en termes de Bafana Bafana, mais de vuvuzelas. Et pourtant, une formation indie est parvenue, là-bas à faire son trou. Elle a même gagné le prix du meilleur album de musique alternative lors des Awards décernés dans leur pays. Ce qui lui a permis, lors de la cérémonie d’ouverture de la dernière coupe du monde de football, de s’y produire en compagnie d’Alicia Keys.

Non seulement le combo a apporté une jolie pierre à cet édifice, mais il est devenu une véritable vitrine pour l’Afrique toute entière. Et l’occasion était donc belle pour BLK JKS (à prononcer Black Jack) de sortir un nouvel Ep. Intitulé « Zol ! », il fait suite à « After Robots », publié l’année dernière.

Sur ce disque, le band est parvenu à se démarquer davantage de ses influences, lorgnant même carrément vers le psyché rock de Mars Volta. Cinq titres interprétés tantôt en anglais, tantôt en zoulou, qui vibrent au son des rythmes africains, rivalisant d’exotisme (« Hetys »), de psychédélisme et (« Paradise ») ou même d’ambient (« Zol ! »).

En concoctant cet Ep, BLK JKS vient d’élargir son espace de créativité. Ce qui devrait lui permettre de forger sa propre identité, sans pourtant renier ses racines. Le combo est peut-être occupé d’ouvrir une voie à un Continent dont l’affirmation de soi se fait de plus en plus forte. Continent dont on a d’ailleurs beaucoup à apprendre.

 

mardi, 20 juillet 2010 02:00

Two Thousand And Ten Injuries

Love Is All est une formation suédoise (NDR : issue de Göteborg, très exactement) qui ne jouit guère d’une grande notoriété, hors de ses frontières. Et pourtant, elle en est déjà à son troisième album. En outre, ses deux premiers avaient reçu d’excellentes critiques, de la part de la presse spécialisée. David Bowie n’avait d’ailleurs pas hésité à leur emboîter le pas. Une fameuse référence !

Les compos figurant sur « Two Thousand And Ten Injuries » ont été écrites à l’issue de leur dernière tournée. Au sein de leur environnement natal. Cool. Sans aucune pression. Et le résultat va au-delà de toutes les espérances. Pas le moindre titre faible sur cet opus. La voix de Josephine Olausson communique le même enthousiasme à une pop ensoleillée, pétillante, rafraîchissante, grisante, éclaboussée de quelques accents punk. La musique de Love Is All évolue à la croisée des chemins d’Architecture In Helsinki (NDR : également chez Polyvinil) et Los Campesinos ! Tout en parvenant à y intégrer des éléments noisy. C’est d’ailleurs ce qui en fait sa singularité. Le tout enrichi circonstanciellement d’interventions de saxophone et de chœurs. Un coup de cœur ? « Kungen ». Une plage qui lorgne manifestement vers les Beach Boys. 

Vu la canicule, je vous conseille de consommer ce disque d’urgence. Et sans modération…

mardi, 20 juillet 2010 02:00

Made The Harbor

La première décennie de ce troisième millénaire a été marquée par une profusion d’artistes féminines se réclamant du folk traditionnel. De Joanna Newson à Alela Diane, ce n’est pas le brio qui manque. En général, toutes ces compositrices abordent des thèmes liés à la nature. Au cœur d’une ambiance hippie ou chamanique, elles aiment communiquer avec les esprits de cette Amérique oubliée, retrouver leurs racines. Si cette scène recèle de nombreuses artistes talentueuses, il faut reconnaître que la ligne commence à être encombrée. Et si souvent la qualité est au rendez-vous, c’est l’originalité qui commence à faire défaut. Aussi, pour les dernières arrivées, difficile de se faire une place au soleil. Surtout quand on n’a rien de vraiment neuf à proposer…

Mountain Man est un trio issu du Vermont. La région est boisée et parsemée de lacs. Idéal pour se lancer dans une aventure folk… Molly Erin Sarle, Alexandra Sauser-Monnig et Amelia Randall Meath se connaissent depuis le collège. Elles partagent une même passion pour le chant. Et de fil en aguille se décident à composer. Se réunissant régulièrement dans le salon de l’une ou l’autre jeune fille. C’est d’ailleurs au sein de l’un d’entre eux que « Made The Harbor » sera enregistré. A l’aide d’une guitare acoustique, les trois Américaines vont alors poser leurs voix sur leurs chansons aux mélodies douces et apaisantes. Les harmonies vocales sont parfaites. Mais si leur approche minimaliste ne manque pas de charme, au fil du sillon, elle commence à nous assoupir. Et même à nous endormir. C’est même plus efficace qu’un somnifère.

Bref, si vous cherchez un fond sonore pour faire la sieste, je vous conseille vivement ce « Made The Harbor ». Il pourrait même vous aider à dessiner de beaux rêves. Si le fait même de somnoler vous horripile, tournez-vous plutôt vers les classiques du genre. Au moins, pas de risque de tomber en léthargie…  

 

mardi, 29 juin 2010 02:00

Retaliate

Pour concocter ce troisième album, Benedikt.H.Hermansson, aka Benni Hemm Hemm, a quitté son Islande natale et s’est rendu en Ecosse. A Edinbourg, très exactement, où il s’est établi. Tel le parfait ‘immigré’, le songwriter a décidé de perfectionner la pratique de son anglais (écossais ?) Et « Retaliate » en est la parfaite illustration, puisque l’opus ne recèle aucune compo interprétée dans sa langue natale, à contrario de ses disques précédents. Des lyrics copieux, au cours desquels Hermansson conte des histoires de Talibans confiants, de pionniers paresseux, de vampires assoiffés de sang et j’en passe (NDR : les textes sont disponibles sur son site Web).

Depuis la confection de son dernier album, paru en 2008, Hermansson, s’est produit aux quatre coins du monde. Lors de ces concerts, il était soutenu par de nombreux musiciens. Un collectif qui pouvait atteindre la trentaine de personnes. Facile dès lors d’imaginer le joyeux bordel au sein duquel baignait les prestations. Des sets pour la plupart, mémorables. Aussi, on a du mal à comprendre pourquoi les compos de cet Ep sont si calmes. Bien sûr, la voix du leader est agréable à l’écoute. L’instrumentation délicatement dispensée. Mais sincèrement, on s’ennuie ferme. Seul le dernier morceau du disque, « Blood On Lady Lawson », et dans une moindre mesure, « Shipcracks », à cause des cuivres concentrés en fin de parcours, parviennent à nous extraire d’une certaine torpeur, au sein de laquelle, l’Islandais nous a plongés.

Certes, ce « Retaliate » n’est pas de mauvaise facture, mais il n’est guère transcendant : donc il est parfaitement dispensable. On s’attendait à mieux de la part de Benni Hemm Hemm ; surtout quand on sait ce dont il est capable sur les planches. En attendant de découvrir la troupe en ‘live’, moment privilégié qui serait susceptible de nous réconcilier avec l’artiste, espérons que son futur LP sera un chouia plus excitant.

mardi, 22 juin 2010 02:00

Crude Futures

L’album de So So Modern était dans ma pile de disques à chroniquer, depuis un bon moment. Faut dire que repoussant, l’artwork de la pochette n’était vraiment pas de nature à me lancer dans l’écoute de son contenu. Pourtant, je dois reconnaître que cette appréhension n’était pas fondée. Et pour cause, le premier elpee de ces Néo-Zélandais (NDR : issu de Wellington, très exactement) mérite franchement qu’on s’y intéresse…

S’il s’agit de leur premier opus, la formation compte quand même la bagatelle de sept Ep au compteur. Tout au long de cette œuvre, le quatuor ne souffre d’aucun complexe pour mélanger harmonieusement une multitude de styles : indie, punk, new wave, krautock, électro (NDR : les bidouillages, surtout) et j’en passe. Pour éclairer davantage votre lanterne, on pourrait évoquer, parmi les références, Foals, Errors, Born Ruffians et Blood Brothers ; mais la liste est loin d’être exhaustive. Et puis le mix est tellement homogène, qu’il est difficile de retrouver les sources. Car finalement, le résultat brille par son originalité, sa créativité et sa fraîcheur. Et c’est ce qui compte. Le groove est soutenu. Le chant tour à tour mélodieux ou vociféré. L’intensité constante. De « Life In The Undergrowth » (NDR : réminiscent du « New Noise » de Refused) à « Give Everything », ce n’est que du bonheur !

Bref, une excellente surprise. Et un groupe qui pourrait devenir énorme. C’est toute le mal qu’on lui souhaite…

mardi, 22 juin 2010 02:00

Dream Get Together

Citay réunit onze musiciens qui cultivent la nostalgie de la musique issue de la fin des 60’s et des 70’s. Ce ne sont pas les seuls, mais ils ne sont pas légion. Issu de San Francisco, les membres du collectif n’en ont, apparemment, rien à cirer de la scène contemporaine. Ils préfèrent écouter la musique de leurs parents. Voire même de leurs grands-parents : les Beatles, Led Zeppelin et Emerson Lake and Palmer, notamment. Et leur album, « Dream Get Together », en est la plus belle illustration.

Ouvrant l’elpee « Careful With That Hat » barbote dans des nappes de claviers psychédéliques. Les cordes de guitare s’offrent des envolées en solitaire ou alimentent des riffs entêtants. Parfois, elles embrassent même des tonalités un peu kitsch, dans l’esprit d’un Peter Frampton. Tout au long du titre maître, les harmonies vocales rappellent les Fab Four. Un single potentiel : « Fortunate sun », une compo entraînante, caractérisée par sa rythmique jouissive. Et puis une chouette plage acoustique : « Secret Breakfast ». De quoi démontrer que le combo se débrouille aussi bien dans un style plus épuré, dépouillé et intimiste.

« Dream Get Together » ne sera pas l’album de l’année. Mais il est particulièrement agréable à écouter. En une grosse demi-heure Citay, parvient à y revisiter les 70’s, sans tomber dans la caricature. Pour notre plus grand plaisir. Et à ce titre, on peut les remercier…

mardi, 22 juin 2010 02:00

The Broken Bridges

Il y a un peu plus d’un an, nous découvrions « Years are Made of Seconds », le premier opus de Boris Paillard, aka The Keys. L’auteur-compositeur y avait alors démontré un talent certain pour composer des chansons trempées dans le folk’n roll acoustique, style qu’il avait baptisé pour décrire son univers musical. Mais ce qui nous avait surtout marqué, c’était sa voix nasillarde. Constamment au bord de la rupture, elle rappelait même un certain Daniel Johnston.

Toujours autoproduit, son quatrième opus a été enregistré à Montréal (NDR : où l’artiste semble avoir élu domicile). Un disque qui s’inscrit parfaitement dans la lignée du précédent long playing. Le tempo est souvent allègre. Le Toulousain assure toujours les parties de guitare, souffle dans son harmonica et chante. D’un timbre chargé de la même intensité. Il ne partage les vocaux que sur une compo : « Bloodstains on Your Tooth », lors d’un duo qu’il partage en compagnie d’une voix féminine. Une plage particulièrement réussie, il faut le souligner. En outre, ses ami(e)s et sa famille sont à nouveau apporter leur concours. Pour apporter davantage de diversité à la structure instrumentale. A l’instar du morceau maître. De « Rock in This Mountain » également, un titre rafraîchi par les tonalités d’une flûte traversière. Sans oublier la participation de cuivres et d’une contrebasse, discrètement mais judicieusement dispensés…

De toute bonne facture, cette œuvre souffre cependant d’une absence flagrante d’évolution. Serait peut-être temps que Boris Paillard envisage de choisir de nouveaux collaborateurs, quitte à abandonner une partie de son autonomie. Sans quoi, il risque fort de ne plus accrocher que ses irréductibles aficionados… Choix difficile !

 

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