L’esprit infini de LUX the band…

Après la sortie de second elpee, "Gravity" (décembre 2022), et de l'Ep "Before Night Falls - The Black Box Sessions" (digital janvier 2024), le quatuor LUX the Band (Angela Randal et Sylvain Laforge accompagnés de Julien Boisseau et Amaury Blanchard) est de…

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Brazen tient la distance…

Après près de dix-huit ans de silence trompeur, Brazen (Genève), revient avec « Distance », une épopée indie-rock ambitieuse où s’entrelacent modulations mélancoliques et harmonies vocales sur un tapis instrumental planant. Les huit titres qui composent…

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Didier Deroissart

Didier Deroissart

La première édition du Tough Festival se déroulait ces vendredi 29 et samedi 30 novembre au Botanique, à Bruxelles. Trois salles accueillent cet événement : l’Orangerie, la Rotonde et le Museum. Au menu, de l’americana, du psychédélisme, du surf, du garage rock ou punk, soit des styles qui entretiennent un lien unique, de près ou de loin, avec le blues…

Et comme on est au Bota, à côté de formations et artistes confirmés, une large place est réservée à la scène émergente, c’est-à-dire celles et ceux qui innovent et explorent. Depuis que Frédéric Marchal est devenu directeur général au Botanique, il y a du changement dans la programmation. On y retrouve ainsi la griffe qu’il avait apposée au Centre Culturel René Magritte de Lessines, au Boogie Town et au Roots And Roses de Lessines…

Trois artistes ou groupes sont programmés par salle et se produisent en même temps. Il faut donc opérer des choix. Donc impossible d’assister à l’intégralité des concerts.

Dehors, il fait un froid de canard, et comme le festival se déroule dans la ‘Maison des courant d’air’, on est littéralement frigorifiés… Ce qui contraste avec la bonne saison, lorsque le soleil illumine de ses rayons, le jardin et les serres…

Tupenny Bunters ouvre les hostilités à l’Orangerie, un duo réunissant les multi-instrumentistes Dave et Fi Dulake. Le projet est né en 2012, la même année que leur mariage. Gérant un pub musical notoire de Southend, baptisé The Railway Hotel, le couple, dont le patronyme s’inspire des prostituées de l’époque ‘Régence’, a gravé deux elpees (en vinyle), à ce jour, « A Tuppenny Upright », en 2015 et « The Tuppenny Hangover », en 2022.

La setlist est constituée de titres brefs et déchirants imprimés sur un tempo endiablé, parfois même frénétique. Une forme de garage pop 60’s qui aurait rencontré de la new wave trashy des 70’s. Les mélodies sont entraînantes. Le concert est emballant voire festif.

C'est la posture puissante de Fi, lorsqu’elle est derrière les claviers, qui focalise l’attention. Elle râle alors ou hurle manière maniaque, mais toujours mélodieuse. D’ailleurs, en général, sa voix est plutôt emphatique. Les musicos intervertissent leurs instruments (drums/ivoires), en fonction des morceaux. Très classe !

Direction Museum pour découvrir Karma Sheen. Fondé en 2014, ce combo d’origine pakistanaise s’est établi à Londres.

Sa musique fusionne le classique hindoustani, le rock fuzzy ‘hendrixien’ des 60’s et le lyrisme d'inspiration soufie, profondément enraciné dans l'héritage culturel. La musique traditionnelle pakistanaise moderne se base sur des sonorités vieilles de 600 ans.

Dirigé par Sameer Khan, qui en perpétue l’héritage, ce collectif de multi-instrumentistes a pour objectif d'amener la tradition intemporelle vers de nouveaux horizons. Karma Sheen symbolise le renouveau intrépide du rock psychédélique. Le préposé à la cithare est plutôt doué. C‘est également lui qui se sert du thérémine d’un geste précis de la main qu’il éloigne ou rapproche. Ces deux instruments combinés aux deux sixcordes, à la basse et aux drums produisent une solution sonore étrangement hypnotique. Une sorte de psychédélisme désorientant et fluide qui tourbillonne dans votre tête avant de glisser vers votre moelle épinière en rêvant d’une vie meilleure.

Devant la Rotonde, pas mal de monde attend de pouvoir y pénétrer pour assister au set de The Glücks. Le duo ostendais n‘était pas annoncé au programme. Pratiquant du garage punk sauvage, Il bien évolué et parvient à canaliser son énergie débridée, tout en laissant intactes la rage et la puissance. En outre, il laisse davantage de place à l’excellente voix de Tina Ghillebert. Néanmoins, le volume sonore est excessif et génère des désagréables infrabasses. Votre serviteur préfère s’éclipser et n’est pas étonné que la foule lui emboîte le pas. Pourtant, il avait eu le loisir d’assister à un excellent set du band, lors de l’édition 2023 du Roots & Roses.

Habibi (‘mon amour’ en arabe) s’apprête à grimper sur les planches de l’Orangerie. Fondé à Brooklyn, en 2011, ce quintet féminin combine le son des girl-groups des 60’s au punk new-yorkais et à la pop psyché du Moyen-Orient. Sur son troisième long playing, « Dreamachine », il s’est brillamment renouvelé en incorporant de nouvelles sonorités post-punk et disco vintage. Diaphanes et atmosphériques, les harmonies vocales auraient pu naître d’une rencontre entre ESG et les Shangri-Las. La lead vocaliste est cependant peu communicative. Heureusement, au fil du concert, elle se lâche et la prestation devient de plus en plus fun…

Sextuor gantois, A Murder In Mississipi a gravé son troisième album, « Rêverie », début novembre. Et il va nous en réserver, ce soir, de larges extraits. Sa roots music intègre des tas de styles musicaux, de l’americana au blues, en passant par la country, le folk irlandais, le bluegrass, la polka, le gospel et on en passe…

Les membres du groupe partagent une passion pour la musique et mettent en commun leurs expériences personnelles pour créer un large éventail de sonorités à travers leurs propres compos, créant ainsi leur propre style mais avec une touche contemporaine.

La formation ouvre le bal par le très puissant « Black Train », extrait du nouvel opus. Un vrai délice ! Violon, guitare, banjo, contrebasse et claviers, mais également douces harmonies aux mélodies entraînantes, transportent un public nombreux et très attentif, dans les plaines ouvertes de l'Amérique du Nord. En outre, tous les musicos collaborent aux vocaux. Coups de cœur à « Mary Lou », « Midnight Roller », « Black Cats » Dance In the Barn », « Banjer City », au cours duquel, une clarinettiste invitée participe, et « Medicine Man ».

Votre serviteur a pris froid et soupçonne avoir chopé une bronchite. Il préfère rejoindre ses pénates, bien au chaud…

Pokey LaFarge + Chuck Prophet + A Murder In Mississippi + The Dad Horse Experience + Dead Chic + PowerSolo + DRUUGG + Karma Sheen + Tupenny Bunters + Habibi + Tuff Guac + The Sha-La-Lee’s + Jim Jones All Stars + Siena Root + High Jinks Delegation + Everyone Is Guilty + Warm Exit + THE TAILSPINS.

(Organisation : Botanique)

La première édition du Tough Festival se déroulait ces vendredi 29 et samedi 30 novembre au Botanique, à Bruxelles. Trois salles accueillent cet événement : l’Orangerie, la Rotonde et le Museum. Au menu, de l’americana, du psychédélisme, du surf, du garage rock ou punk, soit des styles qui entretiennent un lien unique, de près ou de loin, avec le blues…

Et comme on est au Bota, à côté de formations et artistes confirmés, une large place est réservée à la scène émergente, c’est-à-dire celles et ceux qui innovent et explorent. Depuis que Frédéric Marchal est devenu directeur général au Botanique, il y a du changement dans la programmation. On y retrouve ainsi la griffe qu’il avait apposée au Centre Culturel René Magritte de Lessines, au Boogie Town et au Roots And Roses de Lessines…

Trois artistes ou groupes sont programmés par salle et se produisent en même temps. Il faut donc opérer des choix. Donc impossible d’assister à l’intégralité des concerts.

Dehors, il fait un froid de canard, et comme le festival se déroule dans la ‘Maison des courant d’air’, on est littéralement frigorifiés….

Votre serviteur prend d’abord la direction de l’Orangerie pour découvrir Les Lullies, un quatuor fondé à Montpellier en 2016. Les Lulliens s’inscrivent dans une longue tradition de groupes et artistes dont le credo est simple : monter dans le camion, parcourir des bornes et jouer du rock’n’roll. Le combo propose cependant quelque chose d’un peu différent, de plus personnel et les textes sont interprétés dans la langue de Molière. Dans son cocktail de rock normand (Fixed Up, Dogs), de glam et de power pop (The Records), on retrouve des accents empruntés aux Real Kids, à Phil Spector et même aux Saints. Bref du punk garage de bonne facture, sauvage et excitant, taillé pour le live.  En 40 minutes le band va nous réserver de larges extraits de ses deux derniers elpees, « Mauvaise Foi » et « Garage Punk… », parus tous deux, en 2023.

Power trio établi à berne, en Suisse, The Jackets se produit à la Rotonde. Un combo impliquant la chanteuse/guitariste Jackie Brutsche, le drummer Chris Rosales (un expatrié américain originaire de Los Angeles) et le bassiste Samuel ‘Schmidi’ Schmidiger. Notoire pour ses shows énergiques, la formation pratique une fusion de garage rock et de punk qu’elle plonge dans un bain psychédélique à coloration 60’s. En réduisant le rock’n’roll à son essence, elle crée un son authentique et rafraîchissant qui capture la simplicité et l'honnêteté du genre. Des morceaux comme « Wasting My Time », « Keep Yourself Alive » et « Freak Out » sont devenus des hymnes des temps modernes, tout en conservant l'esprit et les racines du garage punk. The Jackets ne craint pas de se frotter aux ballades, puis d’attaquer du punk primitif. Le groupe va nous présenter de larges extraits de son dernier opus, « Intuition », paru en octobre 2024. C’est tout chaud et tout bon. Délicieusement nerveux, « Crossing Streets baigne dans un climat rock garage réminiscent du « White Rabbit » de Jefferson Airplane. Le rythme incite à taper du pied, alors que les accords de guitare sont complexes. Morceau rétro dansant et dynamique, « Gambling Town » met presque en garde contre les dangers de fréquenter une ville où tout peut arriver, comme si c’était ‘Sin City’…

Au Museum, Andrea von Kampen termine son récital. Il reste deux titres au set de l’Américaine (NDR : elle est originaire de Lincoln, dans le Nebraska).  Elle chante en s’accompagnant à la semi-acoustique (NDR : elle dispose de deux modèles). Son toucher de gratte est délicat. Sa voix est douce, atmosphérique et chaleureuse. Le son est cristallin. Il règne un calme apaisant dans la salle. Il n’y a pas beaucoup de monde, mais les spectateurs sont assis sagement sur le sol. On se croirait revenu fin des sixties/début des seventies.

Le dernier concert de votre serviteur se déroule à l’Orangerie. Il s’agit de Black Mirrors, un ensemble qu’il suit depuis ses débuts. Mais aujourd’hui, il tourne davantage à l’étranger qu’en Belgique. Active depuis 2013, la bande à Marcella Di Troia en a parcouru du chemin. Elle a gravé deux Eps et autant de long playings, « Look Into The Black Mirrors » (2018) et « Tomorrow Will Be Without Us » (2022). Un troisième est annoncé. Le groupe va d’ailleurs nous en proposer plusieurs plages. Marcella a changé de look. Elle s’est teint les cheveux en blond. Mais elle est toujours aussi habitée par son chant. C’est sa principale caractéristique. Elle se tortille sur place en remuant constamment les bras et les mains et en adaptant sa voix à ses mimiques. Malheureusement, cette voix est trop souvent noyée sous le volume sonore, car les musicos demandent constamment de monter le son, sans se soucier des balances. Mais le temps presse, votre serviteur a un dernier train qui n’attend pas les festivaliers de la province…

Dehors, il caille de plus en plus. A demain !

Fifty Foot Combo + The Sonic Dawn + Black Mirrors + LoKa and the Moonshiners + Lydia Luce + Andrea Von Kampen + The Jackets + Giant Sand + Les Lullies.

(Organisation : Le Botanique)

 

vendredi, 15 novembre 2024 11:43

Mélancolique et intimiste…

Vainqueur de l’édition 2019 du concours ‘De Nieuwe Lichting’, organisé par StuBru, Portland se produisait, ce vendredi 15 novembre, au Cirque Royal.

Après avoir gravé un premier album baptisé » Your Colors Will Stain » et avoir accordé de solides performances, le groupe de dream pop s’est imposé rapidement dans la catégorie restreinte des Belges qui réussissent à l'étranger. Pour le second opus, les musiciens ont fait d’incessants allers-retours au Royaume-Uni. C'était une période mouvementée au cours de laquelle ils étaient à peine chez eux ou repartaient constamment. Ce qui explique le titre du deuxième elpee, « Departures ».

Chaque concert est une expérience magique plébiscitée par une communauté de fans toujours plus nombreux et constamment au rendez-vous. Comme en témoigne la rapidité à laquelle les tickets de ses shows s’épuisent. 

Lauréat de la Nouvelle Vague 2023 et Prix du Public lors du Humo's Rock Rally 2022, Isaac Roux assure le supporting act. C’est le pseudo choisi par Louis De Roo. Il grimpe seul sur les planches, armé de sa guitare électrique et s’installe devant son micro. Son indie folk est teinté de légères touches électroniques. Il puise manifestement ses influences chez Bon Iver et Bear's Den. Sa voix peut être très cool un instant et s’envoler dans les aigus le suivant. Il est parvenu à captiver l’auditoire grâce à des morceaux comme « White Rose », et son premier single, « Troubled Waters », une excellente chanson empreinte de douceur. Sans enflammer les planches du Cirque Royal, il a accordé une prestation de bonne facture page ‘Artistes’ ici).

Place ensuite à Portland. Le line up implique le chanteur/guitariste charismatique Jente Pironet, la chanteuse/claviériste Nina Kortekaas (NDR : elle est vêtue d’une longue robe blanche, d’un blanc immaculé, mais qui change de couleur, en fonction du light show), le drummer Bram Van Hove, le guitariste Sebastian Ley et le bassiste/claviériste Boris Van Overschee.

Sous un déluge de lumières bleues, Jente apparaît seul. Il interprète, en s’accompagnant à la guitare semi-acoustique, « Time To Talk ». Les autres musicos déboulent ensuite ; Bram et Joris prennent place sur leurs estrades respectives. Et la formation, au complet, embraie par « Alyson ». Jente pète littéralement le feu (NDR : son cancer est en rémission depuis 2023). Le drumming monte en crescendo. Les sonorités satinées de la guitare se marient parfaitement à la voix délicate de Nina.

De teinte mauve, la tenture, tendue en arrière-plan, varie également de couleur, au gré du jeu de lumières.

Jente change de gratte, à chaque morceau, alternant semi-acoustique et électrique. Il invite une dame, installée aux premiers rangs, à venir l’accompagner au chant, pour une chanson, mais encore, vient s’asseoir sur un haut-parleur, pour en interpréter une autre, face au public. Il nous réserve un bouleversant « She Really Means It », en mode piano/voix. La setlist puise dans les deux long playings du band.

Intimiste, le concert s’achève par « Pouring Rain ». Il n’y aura pas de rappel.

L’indie pop mélancolique de Portland a magnifiquement résonné dans le cadre du Cirque Royal, créant une expérience unique pour le public présent.

Ce concert a marqué une étape importante pour Portland, qui, après une année difficile, est revenu sur scène avec une énergie renouvelée, confirmant son engagement envers la musique live et son fidèle auditoire.

Setlist : « Time To Talk », « Alyson », « Sensationnel », « Ally Ally », « Step Aside », « Killer's Mind », « Never Leave », « How It Is », « Serpentine », « Good Girls », « Deadlines », « Lucky Clover », « Aftermath », « She Really Means It » (Metejoor cover), « Pouring Rain »

(Organisation : Live Nation)

mardi, 26 novembre 2024 18:22

Sum’One, c’est vraiment quelqu’un !

Le producteur et beatmaker danois Sum’One est de retour chez Underdog Records. Son nouvel Ep, « Hello Vera », est paru ce 22 novembre. Mike a connu une reconnaissance internationale au sein de ses deux projets, Dafuniks et Otis Stacks, qui ont fait le tour de la planète et rencontré un vaste succès.

Depuis le début de sa carrière musicale et ses premiers essais sur la MPC2000, il s'est inspiré d'artistes comme Moby, Rjd2, Dj Shadow, Portishead et Daft Punk. Sum'One a été particulièrement attiré par la musique électronique et le sampling.

Après avoir dévoilé le titre « Chazy », porté par son clip en animation vu plus de 230 000 fois, le légendaire producteur JustMike partage deux nouveaux titres, « Bisous » et « Let It Snow ».

« Hello Vera » raconte l'histoire de Vera et de son voyage initiatique pour trouver le véritable amour, à travers un tourne-disque, une pile de vinyles, un échantillonneur et un tas de différents instruments à clavier.

On retrouve sur cet Ep le nouveau single, « Let It Snow » l'imparable talent du producteur Sum'One pour l’échantillonnage et son goût immodéré pour les synthés vintage.

Le clip d’animation de « Let It Snow », réalisé par Antonin Herveet, est disponible ici

 

 

mardi, 19 novembre 2024 17:11

La joie sauvage de Nicolas Fraissinet…

Un album s’annonce pour Nicolas Fraissinet qui devrait séduire les amateurs de chanson et pop française ! Intitulé « Joie Sauvage », il paraitra ce 17 janvier 2025. En outre, cet opus se décline en livre et en spectacle.

Après « Des Etoiles Dans Les Yeux », l'artiste franco-suisse nous propose un récit poétique en treize chansons qui font l'éloge de la puissance verte. Chercher les chemins de traverse, admirer l'instinct de survie, la résilience et l'acharnement au bonheur, ce sont les grands thèmes abordés par Nicolas Fraissinet dans un hymne au règne animal fait de révoltes et d'espoirs.

En premier extrait, Nicolas Fraissinet nous dévoile Amours Polaires, chanson à l'humeur énergique et au texte entre mélancolie amoureuse et regard acerbe sur notre réalité climatique. Son discours s’incarne dans les propos d’un ours polaire en quête de retour vers un univers frais et affectueux qui n’existe presque déjà plus.

De quoi en sourire ou en avoir froid dans le dos, à l'image de ce que Nicolas choisit de regarder en face, sans drame ni emphase mais avec un regard authentique et sans faux-semblants. Il défend une chanson où se mêlent l'électrique et l'électro, sans jamais perdre la tendresse de ses premiers points d'ancrage : le piano, et une voix pétillante, parfois écorchée, d'une énergie toujours communicative.

Il nous propose un premier extrait sous forme de clip, « Amours Polaires ». Et il est à voir et écouter .

 

 

Imaginez que Taylor Swift ait écouté Nirvana… c'est ainsi que ARXX décrit sa musique. Le groupe vit une période faste. Après avoir sorti son dernier single, « Trouble », et surtout assuré le supporting act de Taylor Swift à Wembley, le duo vient de sortir son deuxième album, « Good Boy », ce 4 octobre. Audacieux et sans complexe, caractérisé par un son rétro, riche en synthétiseurs, ARXX y transforme ses expériences extrêmement personnelles en un disque indéniablement accrocheur.

La salle n’est pas comble, mais bien remplie.

Grandma’s House, c’est le titre d’une série télévisée britannique burlesque, mais c’est également le nom du band qui assure le supporting act. Un quatuor féminin originaire de Bristol. Si cette scène y est en ébullition, les mouvements féministes et LGBTQ le sont tout autant. Ainsi, le band se revendique ‘queer’.

Le combo puise ses influences chez Idles, Heavy Lungs, LICE, Repo Man et même les Irlandais de Fontaines D.C., alors que les harmonies vocales correspondent davantage aux standards féminins insulaires incarnés par les contemporains Nova Twins et Big Joanie ainsi que des figures historiques comme les Slits. 0n pourrait également ajouter Joan Jett et L7, mais ces formations sont américaines.

A ce jour, la formation n’a pas encore sorti d’album, mais plusieurs singles et deux Eps, dont le dernier, « Who am I », est paru en mars 2023.

Le quatuor implique une drummeuse (NDR : qui joue sur le kit de batterie d’ARXX), une guitariste/chanteuse, une seconde sixcordiste et une bassiste, plutôt jolie, par ailleurs. 

« No Place Like Home » ouvre le set. Il évoque la perte de repères d’une Angleterre post-Brexit. Tout en ironie et sarcasme, « Always Happy » traite d’anxiété sociale, aboutissant à un hymne capable de fédérer tous les timides et paumés.

Si Grandma’s House ne réinvente pas la roue, son post punk ‘dark’ bien électrique et énergique libère une intensité menaçante dont on prend plaisir à se délecter… (page ‘Artistes’ ici)

Setlist : « Slaughterhouse », « Desire », « Nothing Special », « Haunt Me », « Screw Up », « D.O.G. », « Body », « Devil’s Advocate »

Place ensuite à ARXX. En toile de fond, sur une tenture noire, des leds reproduisent le patronyme du combo. La drummeuse, Clara Townsend, grimpe sur son estrade, plantée à gauche du podium. Un MPD est calé à droite des charlestons et de la caisse claire. Elle a les cheveux coupés à la garçonne.

Un peu enveloppée, la chanteuse/guitariste Hannah Pidduck est tatouée des pieds à la tête. Elle dispose également d’un clavier et d’un micro susceptible de transformer ou vocoder sa voix. A ses pieds, traîne une drôle de machine pleine de boutons qui déforme également sa voix et les sonorités de sa sixcordes.

Ces deux artistes ont enfilé des shorts de couleur bleue et des chemises blanches à col officier. Ce sont également les leadeuses du band.

Quel plaisir d’assister à un concert au cours duquel les musicos ont constamment la banane, plaisantent entre elles et interagissent en permanence avec un public multigénérationnel ! En outre, leur bonne humeur est communicative. Elles font partie du genre queer (LGBTQIA+), mais ça, on s’en fout. L’important, c’est la qualité du show et de la musique ! Et sa pop rafraichissante, teintée de punk garage, l’est assurément.

Les harmonies vocales sont soignées et tout particulièrement la voix d’Hanni. Superbe, elle a connu quelques soucis. On lui a détecté des polypes sur les cordes vocales, mais opérée avec succès, elle a récupéré l’intégralité de sa voix.

Le set s’ouvre par « Trouble », un single extrait du second album (en écoute ). D’ailleurs toutes les plages de cet LP sont des hits en puissance.

« The Last Time » baigne dans le trip hop. Les synthés submergent la compo avant que puissants, les drums ne les rejoignent.

La reprise du « Murder On The Dancefloor » de Sophie Elise Baxter fait grimper la température de quelques degrés. Et dans la fosse, ça danse et ça saute de partout. La setlist inclut des morceaux issus du premier long playing, « Ride Or Die », paru en 2023, dont les pépites « Deep », The Last Time » et « Ride Or Die », qui clôture le rappel entamé par « Crying In The Carwash », dont le climat empreint de nostalgie pourrait facilement servir de B.O. pour un film de John Hughes.

Pour votre serviteur, c’est un des meilleurs concerts auquel il a assisté, cette année.

Setlist : « Trouble », « Deep », « The Last Time », « Like Hell », « Swim », « Murder On The Dancefloor », « Call Me Crazy » - « Forgive And Forget », « Easy », « God Knows », « Dublin », « All Night », « Whyd », « Love Me Again », « Good Boy ».

Rappel : « Crying In The Carwash », « Ride Or Die ».

(Organisation : Ancienne Belgique)

mardi, 12 novembre 2024 12:19

La matière sombre de l’Homme Bleu…

Homme Bleu annonce la sortie de son nouvel album, en anglais cette fois. Intitulé « Dark Matter », il paraîtra printemps 2025.

Entre rock et pop, les titres nostalgiques à la mélancolie en ont fait sa signature : un personnage mystérieux qui nous invite à rêver.

Qui est-il ? Issu de la scène rock lavalloise et rennaise (leader du groupe phare de rock français Blue Valentines dans les années 90), de père algérien et de mère bretonne, Nazim Moknachi  aka Homme Bleu est un artiste originaire de Montpellier.

Après avoir sillonné la France avec son groupe (plus de 150 concerts, Gibus, Ubu Rennes, Élysée Montmartre, Printemps de Bourges), quelques concerts en Suisse et en Belgique, joué acec Mink De Ville, The Fall, Thugs, Noir Désir, Coronados, Nazim collabore avec le Yann Tiersen Band à Paris et sort un premier album éponyme en 2014. On le retrouvera également aux côtés du célèbre guitariste Tom Verlaine sur ses deux récents titres « End of Summer » et « You'Re My Friend », splendide ballade romantique aux guitares étourdissantes. Ce sont là les derniers travaux de Tom Verlaine, disparu le 28 janvier 2023 à 73 ans. En 2023, Homme Bleu a sorti l'elpee « Le Bal des Crocodiles », fortement remarqué par la critique. L'album, en français, alterne des morceaux pop-rock teintés d’électro et ballades plus intimistes. Comme autant d’invitations à la rêverie, les chansons d’Homme Bleu sont un carrefour d’influences pop-rock dont les textes sont accessibles à tous.

Mixé par Steve Lyon (Depeche Mode, The Cure), le premier single est paru le 21 juin s'intitule « The Life In Me ». Il est suivi par « I Ride ».

 Le clip de « The Life In Me » est à voir et écouter ici et celui de « I Ride »,

 

Puggy s’est associé à Maro, auteure-compositrice-interprète et multi-instrumentiste portugaise, pour enregistrer son nouveau single « The Most ». Maro a acquis une renommée internationale grâce à son tube « Saudade, Saudade », interprété lors de l’Eurovision 2022, et est l'une des artistes préférées de Billie Eilish. Sa fusion unique de folk, de pop et d’influences acoustiques complète parfaitement l’univers sonore de Puggy, donnant naissance à un morceau de pop acoustique empreint de nostalgie et de profondeur.

Après le succès de son Ep « Radio Kitchen » et une série de trois concerts complets à l'Ancienne Belgique cette année, le trio Puggy est en pleine création de son cinquième opus, le premier depuis 2016.

« The Most » offre un avant-goût de cet elpee, qui sortira à l'automne 2025 et sera présenté lors d'un concert à Forest National le 28 novembre 2025.

Lorsqu’elle publié l’album « Can You See Me ? », Maro a révélé une nouvelle facette de son univers musical, un disque mprégné de pop, trap, world et folk. Son dernier long playing, « Hortelã », propose une version intime et dépouillée de ses plus récentes compositions. En septembre dernier, elle a également envoûté le public de la Botanique lors d'une tournée européenne à guichets fermés.

Puggy se produira en concert, à Forest National, le 25/11/2025

« The Most » est en écoute

 

 

 

mercredi, 06 novembre 2024 18:10

De Julie Rens à Julie Rains, mais doucement…

Julie Rens a récemment développé un nouveau projet passionnant, baptisé Julie Rains, qui annonce un nouveau chapitre de son parcours artistique. Son premier single « Doucement » s’est dessiné grâce à une collaboration avec le producteur électronique belge Rowan Van Hoef. Le résultat vient combiner la voix et les compositions de Julie aux sonorités électroniques profondes et atmosphériques de Rowan. Le titre commence par une douce mélodie au piano qui crée une ambiance intime, avant de se transformer en un climat plus intense et saturé.

Julie fait également partie du duo Juicy au sein duquel elle explore des sons contemporains en partenariat avec Sasha Vovk. Ensemble, elles sont reconnues sur la scène musicale belge pour leurs compositions inventives et leurs performances audacieuses qui défient les genres. La vision artistique de Julie s'étend au-delà de la scène, vu ses qualités d'autrice active qui s'ajoutent à ses histoires personnelles et la perspective multiculturelle de ses compositions.

Julie Rains est une chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste belge connue pour son mélange éclectique d'influences jazz, soul et musique électronique. Elle a commencé son parcours musical à un jeune âge, en étudiant d'abord le piano classique avant de découvrir sa passion pour le jazz. Le travail de Julie se caractérise par sa voix douce et polyvalente et sa capacité à croiser les genres, en insufflant à sa musique des rythmes mondiaux et des sons modernes.

Le single est en écoute

En concert le 15 novembre 2024 au Fifty Lab Music Festival

 

 

dimanche, 20 octobre 2024 18:37

Une prestation convaincante.

Groupe californien de metalcore, The Ghost Inside a sorti son sixième elpee, « Searching For Solace », en avril dernier et s’est lancé dans une nouvelle tournée européenne. Depuis sa fondation, à El Segundo, en 2004, The Ghost Inside accroit son contingent de fans de plus en plus déterminés et passionnés. La tragédie a frappé le combo, en 2015, lors d’une collision frontale entre le bus de tournée et un semi-remorque causant la mort des deux chauffeurs et blessant gravement tous les membres de la formation. Au lieu de saper le moral des musicos, cette épreuve les a rendus plus forts.

Le concert est soldout.  

Gideon et Boundaries assurent le supporting act.

Originaire de Hartford, dans le Connecticut, Boundaries est un quintet réunissant le chanteur Matt McDougal, le drummer Tim Sullivan, le bassiste Nathan Calcagno ainsi que les guitaristes Cody DelVecchio et Cory Emond. A ce jour, il a gravé trois long playing, dont le dernier, « Death Is Little More », est paru en mars dernier. Il va nous en proposer de larges extraits, ce soir, en 30 minutes chrono.

Dès que les lumières s’éteignent, la foule est en ébullition. Le groupe est déchaîné et l’assaut auditif est percutant. Pas la peine d’inviter les spectateurs agglutinés aux premiers rangs de s’enflammer, ils ne tiennent pas en place. Survoltés, certains se lancent déjà dans l’exercice du crowdsurfing.

L’expression sonore est à la fois bruitiste, sauvage, voire animale. Un métal brut de décoffrage attisé par les guitares huileuses, graisseuses et vibrantes, comme si elles livraient une guerre dantesque dans les profondeurs de l’enfer. Le chant est hargneux, parfois mélodique mais surtout guttural. On comprend mieux pourquoi les cordes vocales de McDougal ne tiennent pas plus d’une demi-heure. A ce rythme il va se les arracher… (page ‘Artistes’ ici)

Setlist : « A Pale Light Lingers », « Darkness Shared », « My Body Is A Cage », « Is Survived By », « Realize and Rebuild », « Turning Hate Into Rage », « Cursed To Remember », « I'd Rather Not Say », « Easily Erased »

Gideon est une formation originaire de Tuscaloosa, dans l’Alabama. Fondée en 2008, le line up implique le chanteur/frontman Daniel McWhorter, le guitariste Tyler Riley, le bassiste Caleb DeRusha et le drummer Jake Smelley. Le quatuor pratique du metalcore. Daniel mène la danse. Tout de blanc vêtu, y compris le Stetson vissé sur le crâne, il ressemble à un cowboy. Il pourrait incarner ce personnage dans le western « La Ballade de Buster Scruggs ». Son sixième opus, « More Power. More Pain » remonte à mars 2023. Le combo va nous en réserver de larges extraits. Parfois son passé hardcore mélodique refait surface, mais les influence de Madball et Lionheart sont indéniables. L’aspect guttural des vocaux est privilégié. Et l’auditoire répond avec enthousiasme à cette agressivité addictive. Mais finalement, il faut reconnaître que ce mix entre hardcore et metalcore est parfaitement équilibré… (page ‘Artistes’ )

Setlist : « Bite Down », « Push It Back », « Locked Out Of Heaven », « Too Much Is Never Enough », « More Power. More Pain. », « Take Off », « Sleep », « Take Me », « Damned If I Do (Damned If I Don't) », « Cursed », « No Love/No One ».

La grande salle de l’AB est bien remplie et vibre d’une énergie débordante lorsque Ghost Inside monte sur les planches. Les musicos sont accueillis comme des héros sur le retour.

Le light show est impressionnant. Trois énormes rampes de spots superposées bordent la haute estrade sur laquelle est perché le batteur, sise en retrait. Et elles tournent dans tous les sens. C’est pareil pour les leds dont les faisceaux sont à la fois multicolores et aveuglants. Une forme de violence qui se focalise autant sur les artistes que l’auditoire.  

La piste d'intro débouche sur une interprétation punitive de « Death Grip ». La foule éclate dans une frénésie de moshing et de headbanging.

Constituée du drummer Andrew Tkaczyk et du bassiste Jim Riley, la section rythmique pose solidement les fondations d’une expression sonore qu’on pourrait qualifier d’incendiaire. Derrière ses fûts, Andrew est une force sur laquelle le band peut compter. Ses explosions tribales mettent en exergue ses impressionnantes compétences techniques

En perpétuel mouvement, les sixcordistes Zach Johnson et Chris Davis échangent des riffs fulgurants, des harmonies complexes ainsi que des breakdowns écrasants. Johnson libère des solos aux accords rapides qui planent avec une facilité déconcertante. Pourtant, la mélodie reste une constante ; elle est d’ailleurs développée, de la plus belle des manières, sur les titres du dernier long playing.

Le band à le sourire aux lèvres lorsqu’il assiste aux crowdsurfings et aux circle pits qui éclatent, en première partie du set et particulièrement pendant « The Great Unknown », un hymne repris en chœur par la foule avant que la nouvelle compo « Split » ne fasse un carton absolu. Le chanteur Jonathan Vigil encourage ensuite la foule à l’accompagner quand il crie ‘F*** this !’ pendant le refrain de « Pressure Points » …

Les chœurs assurés par les 3 gratteurs sont remarquables tout au long de « Wash It Away », le morceau le plus metalcore du combo, abordé dans l’esprit de We Came As Romans…

Vigil confesse qu’il n’était pas sûr que le groupe puisse reprendre les tournées à plein temps après l'accident de bus, nous rappelant que qu’Andrew Tkaczyk, le batteur, n’a plus qu’une seule jambe.

En associant l’efficacité de la nouvelle vague du metalcore américain à l'urgence du punk The Ghost Inside crée un pont entre l’agressivité du son et les messages pertinents.

Une prestation convaincante.

Setlist : « Death Grip », « Earn It », « The Great Unknown », « Move Me », « Dear Youth (Day 52) », « Split », « Secret », « Mercy », « Dark Horse », « Pressure Point », « Out Of Control », « Wash It Away », « Light Years », « Faith or Forgiveness », « Between the Lines », « Avalanche », « Aftermath », « Engine 45 »

(Organisation : Biebob, AB et Live Nation)

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