Codeine réédité, reformé et reparti en tournée…

Écoutez la poésie sombre de Stephen Immerwahr, les guitares chantantes de John Engle et les percussions glaciales de Chris Brokaw, et imaginez la neige qui tombe. Le son, qui caractérise le sous-genre slowcore de l'indie-rock, est si glacial, si précis et si…

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Le piano romantique de Gia Margaret…

Artiste multi-instrumentiste basée à Chicago, Gia Margaret, publiera son nouvel opus, « Romantic Piano », ce mai 2023. ‘J'ai écrit Romantic Piano avec un esprit de débutante’, déclare l’artiste. ‘Pour ce projet, j'ai pensé : 'Et si je pouvais effacer de ma…

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Stéphane Reignier

Stéphane Reignier

Pénétrer l’univers de Sugar Wizard, c’est s’inscrire au Fight Club avec Freud. Après s’être fait maîtriser, on passe en mode psychanalyse. On réfléchit, impuissant, encore marqué par notre passé d’adolescent. Ah qu’est-ce qu’on a aimé ! Le rock qui tache des années 90, le ‘plane’ des 70s ou encore la folie des clubs. S’il reste un peu d’énergie, on peut se lever, hisser les poings et frapper à son tour, fort, sur cet adversaire qui n’est autre que nous-même.

Loin des bancs de l’école, Victorien, Philippe, Aymeric et Kévin se sont rencontrés, à Lyon, en 2019, et ils ont chacun enregistré un lourd bagage dans la soute de Sugar Wizard !

Un bagage musical bien sûr, mais surtout un bagage émotionnel. Leurs philosophies se confrontent, leurs expériences et leur ego sont mis à rude épreuve ; ils s’analysent et se complètent sans se comprendre entièrement, mais c’est justement dans cette atmosphère de mystère que la magie opère. Alors que les esprits s’ouvrent, la brume se dissipe et laisse entrevoir la perspective du tableau : une musique lunaire et mélancolique qui ne manque pas d’énergie.

Aujourd’hui, Sugar Wizard puise dans son identité naissante pour nourrir le projet et le porter plus loin. Son premier Ep, « Drifting mind », est paru ce 17 mars 2023. Et la formation n’a qu’une envie : aller à la rencontre de son public. Bouclez vos valises, prêts pour le décollage !

Le clip de « Practicing Magic Away From Home » est disponible

 

 

samedi, 25 mars 2023 16:56

Les vagues d’Annabel Lee…

‘Quand on est en ville, coincé·e dans le quotidien, on aimerait parfois pouvoir prendre l’air et trouver un paysage qui fait écho à notre météo intérieure. « By the sea » c’est cette fuite vers une mer déchaînée, sous la pluie où on peut crier et extérioriser toute notre frustration. Comme un remède…’

« DRIFT », le second elpee d’Annabel Lee paraît ce 24 mars 2023. Issu de cet opus, le clip de « By the Sea » est à voir et écouter ici

‘Quand on est en ville, coincé·e dans le quotidien, on aimerait parfois pouvoir prendre l’air et trouver un paysage qui fait écho à notre météo intérieure. « By the sea » c’est cette fuite vers une mer déchaînée, sous la pluie où on peut crier et extérioriser toute notre frustration. Comme un remède…’

« DRIFT », le second elpee d’Annabel Lee paraît ce 24 mars 2023. Issu de cet opus, le clip de « By the Sea » est à voir et écouter ici

 

samedi, 25 mars 2023 16:54

La félicité d’Oberbaum…

« The Absence of Misery », c’est le titre du premier elpee de la chanteuse bruxelloise Lucie Rezsöhazy, tête pensante du projet Oberbaum et déjà aperçue dans d'autres projets comme Fabiola, Condore ou Les Juliens.

Oberbaum n’est donc pas qu’un pont mythique de Berlin, où elle a vécu de nombreuses années. C’est aussi et surtout une pop indé joyeusement mélancolique, dans laquelle ses influences sont élégamment distillées : Andy Shauf, Julia Jacklin, et surtout des artistes issus des nineties comme Sparklehorse et Cardigans.

Ses chansons indie pop ont toutes une sonorité et une atmosphère douce-amère à l'instar des 2 premiers titres "We Yearn" et "Sibling Dry" qui avaient été envoyés en éclaireurs.

Formée au classique et au jazz et biberonnée au rock-pop des nineties, Lucie sort de sa chambre d’adulescente et propose, à l'image de ses titres, un live bittersweet à l'aide du trio qu'elle forme avec Aurélien Auchain (Mountain Bike, June Moan) à la basse et Antoine Pasqualini (Monolithe Noir) à la batterie.

Le clip de « We Yearn » est à découvrir

 

samedi, 25 mars 2023 16:54

Sura prend son envol…

Fondatrice du groupe Las Lloronas en compagnie duquel elle tourne avec succès depuis quelques années, Sura est l'échappée belle de Rachel Solomon, Bruxelloise de 31 ans aux origines aussi métissées que ses influences musicales.

Son projet solo devient littéralement le ‘dépotoir créatif’ de la chanteuse qui trouve en cet exercice solitaire une légèreté, une liberté dans l'écriture, une indépendance dans la création. Sura est prolifique, boulimique, antinomique parfois aussi dans ce qu'elle produit.

Après un premier single intitulé « Roar » comme son premier opus, elle est récemment revenue avec un deuxième clip pour le titre « Fly », nouvelle caresse auditive folk !

« Roar » comme ce cri bestial intérieur que la chanteuse se fredonnait telle une berceuse pour accompagner la douleur autant qu'accueillir la difficile décision de ne finalement pas donner la vie.

Sura fait le choix de la connexion à son propre corps pour donner naissance à ses chansons, à son projet, à sa création. Les 21 morceaux de son elpee ont été enregistrés en deux jours. Dans le désir d'y ressentir de l'urgence. Dans le besoin de véhiculer de la beauté. Du doux. Du fort. Du fragile. Mais aussi de l'imparfait. Du sublime bordel né dans l'instant.

À l'instar d'un groupe comme Mutual Benefit, son album est rempli de bruits de vent, de mer, d'oiseaux. De l'intime à tous les étages. Des caresses auditives pour panser les plaies et pour illuminer le quotidien de poésie.

Le clip de « Fly » est à découvrir ici

 

Louis Arlette est de retour en publiant l’Ep « Sacrilèges », qui adapte cinq des plus beaux poèmes de la langue française en ne s'interdisant aucune expérimentation.

Sur ce disque, ‘La Ballade des Pendus’ de François Villon, le spleen de Baudelaire, le romantisme de Gérard de Nerval, la mélancolie de Ronsard et la ‘Tristesse’ de Musset sont transfigurés, rendus méconnaissables par le traitement musical que Louis Arlette leur a imaginé.

Sur cet essai enregistré et mixé dans son propre studio, Louis Arlette approfondit deux qualités que l'on retrouve sur chacun de ses trois albums : l'amour de la littérature française, et des goûts musicaux anglo-saxons qui le conduisent aux confins des univers de David Bowie, The Cure, Joy Division ou encore Nine Inch Nails.

‘De l’envie irrésistible de composer et de la spontanéité qu’offrent parfois les réseaux sociaux est né ce concept « Sacrilège. Je prends un poème que j’adore. Je le déshonore ! Plusieurs mois plus tard, passés seul dans mon studio, dans un curieux mélange de livres, de posts Instagram, d’instruments acoustiques et de synthétiseurs, « Sacrilèges » était né ». Et je n’en ai pas terminé...’

L’écoute de cet Ep nous permet de découvrir la puissance des mots, et laisse imaginer que nos poètes étaient eux-mêmes des rockstars avant l'heure.

Magnifiés par les instrumentaux pop, rock et électro confectionnés par Louis Arlette, les poèmes de Ronsard, Beaudelaire, Villon, Musset et Nerval retrouvent leur lustre et leur magie…

Pour découvrir le clip d'« A son âme » (Ronsard), c’est ici

 

samedi, 25 mars 2023 16:52

Le vertige de Bipolar Club

A la fois rugueux et doux, Bipolar Club est le nouveau groupe de rock qui va vous emporter dans un puissant voyage sonore.

Les compos de la formation sont à l’image des réflexions de ses musicos. Pleines d’espoir mais aussi d’angoisse, elles traduisent le paradoxe d’un monde qui change, tiraillé entre un désir de progrès constant, trop rapide, et l’envie d’une époque plus simple, plus humaine, qui semble révolue. Bipolar Club est le reflet de cette génération : tournée vers l’avant mais pleine de nostalgie envers le passé.

Bipolar Club c’est la dichotomie, l’opposition mais aussi la porte ouverte à deux énergies : plus enragé ou plus mélancolique ; à deux univers : l’un sombre, l’autre lumineux ; mais aussi à deux langues : le français et l’anglais.

C’est l’essence même du groupe : laisser la place au choix. Le plus important étant l’esthétisme final et la recherche de profondeur.

Ce nouveau projet prend forme en pleine crise, tout en entretenant l’espoir, pour les quatre musiciens, de renouer avec le public et la scène malgré une ambiance sociétale moribonde.

La musique de Bipolar Club est donc résolument rock et propose un son abrasif, dense et puissant, donc taillé pour la scène.

Le deuxième Ep du groupe, « Vertigo » est paru début mars.

Le clip d’« Océan » est disponible

 

samedi, 25 mars 2023 16:51

Teenage Bed nous mène en bateau…

Teenage Bed est un chaman du Do It Yourself nouvelle génération.

De la réalisation de ces morceaux à celles de ces clips, il démontre un art du bricolage certain qui vient définir les contours d’un projet forcément à part. Le Lorientais a notamment fait ses armes du côté de Philadelphie où il a squatté le canapé de Shelf Life et mangé un burger avec Alex G pour mieux s’imprégner de cette scène lo-fi est-américaine qui le fascine tant (The Microphones, Attic Abasement, Coma cinema, ...)

C’est à la suite de cette aventure qu’il sort l’album collaboratif enregistré sur place, « Shelf Life x Teenage Bed » en 2019. Porté par un recueil de chansons déjà fourni, il s'accompagne sur scène d'un lecteur k7 pour bricoler une musique enveloppante et impactante.

Des prestations à l'énergie presque grunge entre humour et introspection, qui mettent en valeur une voix et une qualité d’écriture bien à lui. « Grand Val », son premier album, est un bijou de songwriting et paraîtra le 7 avril 2023.

« Big Sur / Pop Urbaine » est à voir et écouter ici

samedi, 25 mars 2023 16:51

Dead Chic

Dead Chic, c'est avant tout le nouveau projet de l'audacieux guitariste jurassien Damien Félix (ex-Catfish & Bigger) et du charismatique anglais Andy Balcon (Heymoonshaker). Des artistes confirmés qui, à eux deux, ont parcouru des milliers de kilomètres et foulé les plus grosses scènes d'Europe (Les Eurockéennes) et du monde entier (Glastonbury).

Une rencontre providentielle, renforcée par l’arrivée de Rémi Ferbus à la batterie (Kimberose, Mélissa Laveaux, ...) et de Mathis Akengin aux claviers (ex-Catfish, EMÉA, ...) qui donne naissance, en 2020, à un projet original aux sonorités heavy soul et rock.

Le 1er single/clip de la formation, « Too Far Gone », paraît en janvier 2022. Suivi d’un 1er Ep, « Bastion Session », publié en mai de la même année. Il recèle 3 titres enregistrés ‘live’ lors de sa toute 1ère résidence au Bastion à Besançon et de la version studio du single, « Too Far Gone ».

Le quatuor est de retour et nous propose son 1er Ep studio baptisé « The Venus Ballroom ». Un disque réunissant cinq titres et un interlude enregistrés au mythique Black Box Studio, sous la houlette de Peter Deimel (Anna Calvi, The Kills, The Last Shadow Puppets, ...). Le tout enregistré en 4 jours sur bande afin de retranscrire le plus fidèlement possible la puissance live du groupe…

Un univers à la fois poétique et racé : la voix rocailleuse et déchirante d’Andy (tel un prêcheur animé de tout son être sur scène), portée par les riffs gorgés de reverb de Damien, les subtils jeux de clavier de Mathis et la frappe énergique de Rémi.

Le clip de « Too Far Gone » est à voir et écouter

« Doggerland » est le disque d’un homme de 53 ans, dont le parcours musical est protéiforme. Ancien DJ d’électro minimale, guitariste ou bassiste pour d’autres projets (Nesles, Bertrand Louis, Fredda…), aujourd’hui créateur sonore pour le théâtre, Jérome Castel n’a jamais cessé́ d’écrire des chansons et de les chanter.

Initié juste après la sortie de « La chaleur animale », précédent elpee au goût d’inachevé, « Doggerland » a été enregistré live en quatre jours, au mois de décembre 2019. Puis les overdubs et enregistrements des voix s’étalent sur plus d’un an, se glissant entre les confinements successifs.

C’est donc un disque réalisé durant une période inquiète, qui sort dans une période à l’inquiétude renouvelée. Cette appréhension se retrouve dans plusieurs titres de l’album : disparition du vivant, surconsommation, catastrophes naturelles. Ces sujets graves sont approchés de manière sereine, trouvant un certain apaisement dans la lumière de l’autre, dans la confiance envers le vivant, et contrebalancé par un désir qui nous sauve.

Si toutes les chansons ont été écrites par Jérôme, elles ont pris leur forme définitive grâce à Nicolas Puaux (à la basse, au clavier et aux chœurs) et à Benoit Prisset (à la batterie et aux chœurs). Ces deux musiciens l’accompagnent depuis 8 ans et ils ont ensemble bâti et sculpté le son de ce disque, explorant les possibilités de ce trio et mettant l’électricité et la guitare au cœur du processus, avec beaucoup d’intensité et de puissance.

La couleur est sans conteste rock. Un rock très influencé par les années 90. Pas le grunge ni la britpop, mais plutôt le rock indé américain, de Swell à Pavement et Low, en passant par Thurston Moore et les Pixies. Cette musique qu’il a beaucoup écoutée à l’époque, qui a beaucoup comptée et compte encore pour lui.

Mais ce n’est pas du rock français, C’est plutôt des chansons soniques : un alliage, une alliance, entre la langue d’ici et l’électricité. Une écriture léchée, sans effets, chantée, parfois parlée mais jamais criée, portée par l’élégance du trio basse - batterie - guitare électrique.

La pochette du disque, réalisée par Christophe Lavergne, est une photo de Samuel Bollendorff, tirée de la série ‘Contaminations’. Sous cette mer calme, sous ce soleil dont on ne sait si la brume le recouvre ou s’en dégage, s’étend un continent de plastique, ou plutôt une soupe de microplastiques chargées d’adjuvants, de PCB et de toxiques persistants, un écosystème à part entière qu’on appelle la platisphère.

La photo est belle mais ce que nous regardons est contaminé pour des siècles.

La vidéo de « Comme un papillon » est disponible

 

samedi, 25 mars 2023 16:49

Les potes bruyants d’Elmer Food Beat

Qui n’a pas été ébaubi par ce parcours hors norme qu’a vécu son premier elpee, le malicieusement intitulé « 30 cm » ? Il a affolé les compteurs, collectionné les certifications d’or et de platine pour atteindre le score stratosphérique de 650 000 albums vendus en remportant, cerise sur le déjà fort copieux gâteau, la Victoire de la Musique du groupe de l’année en 1991 ; coiffant sur le poteau rien moins que La Mano Negra et Niagara (excusez du peu !).

Dans une France morose, plombée par les années SIDA, un taux de chômage record et le spectre de la guerre en Irak, qu’il était bon d’entonner à tue-tête ‘Daniela » (la, la, la, la, la, la, laaa)’, « Le plastique c’est fantastique » ou « La caissière de chez Leclerc ».

Puis après une tournée américaine et un concert au mythique CBGB de New York, les Augustes tirent leur révérence en 1993, emportant avec eux un peu de notre légèreté potache d’adolescent pubère.

C’est sûr le Monde s’annonçait moins drôle…

En 2006, c’est un retour improbable et l’occasion de vérifier que Manou, le chanteur, reste le meilleur joueur d’épuisette de ce pays, que les salles sont toujours pleines et que les spectateurs affichent le même sourire partout.

Pourtant derrière ce parcours impeccable reste une blessure secrète, pas grand-chose en soi, à peine une égratignure : Elmer Food Beat ne serait que des amuseurs un peu paillards et légers, le tout dit avec la condescendance de celui qui se pâme devant la perspective d’un marathon ‘anthologie du cinéma d’auteur islandais de 1960 à 1967’ à la Cinémathèque de Saumur.

Pourtant, qu’il est difficile de faire rire sérieusement !

Et qu’il est encore plus difficile de faire rire tout en sensibilisant le monde sur les problèmes de société.

Car enfin, qui crée l’association Les Rockeurs ont du cœur ? Idée géniale, qui voit échanger des places de concerts par des jouets, offerts ensuite aux enfants défavorisés.

Qui modifie son iconique « Plastique c’est fantastique » (déjà utilisé à l’époque par le Ministère de la Santé pour promouvoir le port du préservatif) en « Plastique c’est dramatique » pour soutenir l’association « Sea Cleaners » et le projet Manta pour dépolluer les océans ?

On pourrait encore citer le consentement dans « Quand la dame » (dit non, c’est non) et le titre du nouvel LP, objet de ce panégyrique mérité : « Le Bruit des Potes ».

Car là encore, l’époque ne porte pas vraiment à la franche poilade et si les marchands de canons se frottent les mains, ils sont bien les seuls… alors au ‘bruit des bottes’ cher à Max Frisch ou Jean Ferrat, il n’est pas inutile de rappeler cet antidote à la sinistrose : « Le bruit des potes » avec qui partager les rires et le pain.

Et quitte à embarquer, nous préférons sincèrement, au ‘radeau de la Méduse’ vers lequel nous poussent nos élites bienveillantes (tout en s’aménageant, elles, des canots de sauvetage cinq étoiles ; l’histoire est tragiquement édifiante) celui d’Elmer ; ce ‘radeau de la méduse (la tatane)’ où l’on refait un Monde meilleur dans le respect des autres…

Issu de ce futur (?) elpee, « No future », est à voir et écouter ici ; un clip qui a bénéficié du concours de Romain Colucci.

Et redécouvrez cet univers déjanté en regardant la session ‘live’ de « Daniela »,

 

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