Les textes candides mais positifs de Sea Girls…

Ce quatuor londonien –composé de Henry Camamile (chant, guitare), Rory Young (guitare), Andrew Dawson (basse) et Oli Khan (batterie)– s'impose par sa franchise rafraîchissante, ses mélodies accrocheuses et des paroles candides et positives. En outre, Sea…

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Des grenades pour Tess Parks…

Née au Canada, mais établie à Londres Tess Parks sortira son cinquième elpee et le second en solo, « Pomegranate », ce 25 octobre. En fait elle en a gravé un en compagnie de Black Market Karma, et deux d’Anton Newcombe de Brian Jonestown Massacre. Ils sont…

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Stéphane Reignier

Stéphane Reignier

jeudi, 11 mai 2017 00:27

Elle (Sandor) pas !

SANDOR est une artiste découverte aux Transmusicales. Son premier single "Rincer à l'Eau" sorti en novembre 2016 est directement repéré par les Inrockuptibles,

Elle se situe dans l'univers synthpop des années 80, mais avec une vraie touche actuelle.

Ses mélodies sont puissantes et envoûtantes. Ses textes en français ambigus et ciselés.

Elle jouera aux Nuits Botaniques > ce jeudi 11 mai : Marquee (chapiteau) de 19h30 à 20h10

Pour vous mettre l'eau à la bouche, voiciun extrait de "Rincerà l'eau ".

 

mardi, 09 mai 2017 12:56

Rêvolution

IAM est un collectif considéré comme l'un des piliers du rap français. Akhenaton (Philippe Fragione), Shurik'n (Geoffroy Mussard), Kheops (Éric Mazel), Imhotep (Pascal Perez) et Kephren (François Mendy) publient un recueil de textes à la verve sanguinolente, étrangement intitulé « Rêvolution » !

Il ne s’agit évidemment pas d’une erreur de syntaxe ! Mais suffit-il d’ajouter un accent circonflexe pour transformer un rêve, en évolution ? Autrement dit, peut-on encore avoir suffisamment de crédibilité pour rapper comme des gamins de banlieues lorsqu’on a cinquante piges ?

Décorticage. Ce 8ème opus respecte une ligne de conduite tracée par ses précédents essais…

En tout cas sur le fond ! Le combat du quintet est en effet le même depuis ses origines. Trente années d’une lutte des classes et de dénonciation des inégalités sociales qui dépassent les frontières et les époques. A ce propos, la sortie programmée peu avant l’échéance des présidentielles n’est sans doute pas tout à fait un hasard…

Sur la forme par contre, les fans de la première heure regretteront, sans doute, un glissement vers les instrumentaux, à l’instar de « Grands rêves, grandes boîtes », titre fédérateur sur fond de positivisme évoquant la véritable histoire d'Alejandra Gutierrez. Elle rêvait de décrocher une médaille olympique ; mais suite à son échec, elle s'est engagée dans les forces armées…

La palette des couleurs est plus large aussi ; il y a du rap, du hip hop, mais aussi du reggae (« Ils ne savent pas », « Terre Aride »), de la soul (« Orthodoxes »), un zeste de r&b (« Paix ») et, plus surprenant, une bouffée de gospel (« Exister »).

Les mots, matures et incisifs, dénoncent intelligemment les travers sociétaux, en affichant un esprit tout aussi revanchard que de nombreux congénères, mais de manière plus réfléchie et introspective.

Davantage un vent de révolte qu’une réelle (r)évolution, l’album s’avère néanmoins plaisant à l’écoute et devrait plaire à un large public…

samedi, 29 avril 2017 19:49

Vianney

Alors qu’il nous avait maculé de ses « Idées Blanches », en se servant d’un titre fédérateur comme « Pas là », l’artiste masculin de l’année, plébiscité lors des Victoires de la Musique 2016, est de retour. Eponyme, son second opus lui vaut, une fois encore, un succès d’estime et critique.

L’angulaire est un rien différente par rapport au précédent elpee !

L’auteur/compositeur/interprète inocule ainsi des beats africains à "Moi aimer toi" ou une bonne dose de reggae à "Dumbo".

Par contre, son intention est identique. Comme toujours, son dogme est collectif parce qu’il est susceptible d’émouvoir le rayon le plus large d’entre nous. Très personnel et introspectif également, parce que le jeune homme aime (se) raconter l’universalité du quotidien entre nombreux questionnements ou encore l’amour sous toutes ses formes, sans oublier son corollaire destructeur.

Les plus acerbes reprocheront que les thématiques ont été abordées tant de fois, qu’elles finissent par sombrer dans l’ennui abyssal. Pourtant, si elles n’ont certes pas la prétention d’avoir suffisamment de conviction pour troubler ou renverser l’ordre social ou politique, elles s’imposent malgré tout…

Vianney se sert d’un style tout terrain qui plaît à une large frange de la population ! Populaire, sans être populiste en quelque sorte. Il mise davantage sur l’acuité portée sur l’autre.

La narration est limpide, enjouée, coquine parfois. Elle invite l’auditeur à s’évader le temps de quelques minutes !

Faussement simplistes, les chansons révèlent des refrains entêtants. Les lignes mélodiques sont chaudes, colorées et voluptueuses, même si elles n’embrasent pas forcément les feux de joie…

Jouissant d’une réelle identité vocale, celui qui a la tête d’un premier de classe, nous ouvre une palette d’émotions subtiles, humbles, fragiles, mais profondes. Il s’agit d’ailleurs davantage d’un travail d’artisan que le fruit d’une industrialisation musicale bestiale et sauvage !

Soulignons d’ailleurs le travail –indéniablement exceptionnel– accompli par Clément Ducol, en sa qualité d’arrangeur, et François Delabrière, comme ingénieur du son.

En conclusion, ce bel objet devrait trouver sa place chez bien des ménages, bercés par les gammes supra mélancoliques.

Si les uns se satisferont de retrouver cet univers si singulier et particulier qui avait fait les beaux jours du premier essai, les autres stigmatiseront sans doute l’absence de prises de risques !

Quoiqu’il en soit, le Sieur est jeune, plein de talent, fougueux et nul doute que sa longue et future carrière nous réservera à l’avenir encore de belles et jolies surprises !

samedi, 22 avril 2017 03:00

Wolfrock 2017 : samedi 22 avril

Déjà dix longues années que le courageux Fabien Dieu, cheville ouvrière hennuyère, œuvre au service de la musique. Et la meilleure !
En outre, ce sont les locaux du Centre culturel de Dour qui hébergent, une nouvelle fois, le Wolfrock.
On se souviendra que pour des raisons obscures, l’édition 2015, qui aurait dû accueillir Jeronimo, avait été annulée.
Drôle d’idée de s’entêter à occuper cet endroit, alors que la Ville, fief du plus grand festival d’Europe, dispose de locaux autrement adéquats !
Dans le public, on remarque la présence de Marc Pinella. Entendez par là, le beau gosse de The Voice Belgique et leader de Suarez ! Inutile de dire que le pauvre a été assailli de demande de selfies par une gente féminine particulièrement excitée à l’idée de poser auprès d’un tel bellâtre !
Antoine Hénaut, artiste belge originaire de Honnelles, avait aussi rehaussé de sa présence cette sympathique manifestation. Curieusement, il n’est pas parvenu à s’attirer la moindre demande de photo. Même constatation pour Joe Salamone (Acta) !
Pourtant, même s’ils sont moins connus que leur comparse, ils se sont forgés une certaine notoriété dans le milieu.
Point positif à épingler, la qualité sonore ! Si dans le passé, l’acoustique était proche de la catastrophe industrielle, malgré les efforts surhumains des gars flanqués à la technique, cette édition a manifestement appris des erreurs du passé !
La salle est étonnamment clairsemée ! Comme les cheveux sur la tête d’un quinqua ! Faut dire que dans cette partie de la région, proche du Borinage, les gens sont davantage biberonnés à la Cara Pils et aux émissions télévisuelles proches de la débilité.
Supputons que les absents soient restés prostrés devant leur TV aujourd’hui, préférant user leur fond de pantalon dans le sofa en grignotant des chips, plutôt que de s’intéresser à un événement culturel, pourtant rendu fort accessible au vu du prix affiché ! Tant pis pour eux, car des découvertes, il y en avait de belles !

A commencer par Wicked Expectation. A peine sortis de l’adolescence, ces quatre gars au visage de poupon grimpent donc sur l’estrade ! Ce sera une des plus belles surprises lors du 10ème anniversaire de cette édition !

Originaire de Turin, le groupe s’est formé en 2012. Ces jeunes gens n’ont pas tardé à se tailler une place de choix dans la jungle musicale. Seulement trois années ont suffi pour sortir un premier elpee prometteur, « Visions », qui leur permet d’ailleurs de tourner en Italie et en Suisse.

Ce soir, ils sont venus présenter leur nouveau né, « Folding Parasite », dont le style oscille entre électronique et pop/rock, tout en revisitant agréablement les poncifs du genre.

Si les sons synthétiques s’avèrent fort contemporains, ils sont soulignés intelligemment par des instruments plus conventionnels. Les guitares électriques renforcent le caractère graveleux des compos et la batterie acoustique permet de syncoper les morceaux en leur communiquant du relief.

C’est surtout en live qu’ils parviennent à étaler toute l’amplitude de leur talent, sans pour autant sacrifier les caractéristiques typiques du shoegaze.

Leur univers pourrait se résumer à la relation triangulaire entre l'homme, les instruments et la technologie, une coexistence souvent houleuse, mais qui dans le cas d’espèce se solde par une complète réussite en générant des innovations incroyables.

Un band dont on entendra encore parler prochainement !

Quelques minutes plus tard, Return From Helsinki est invité à fouler les planches.

Là aussi, ce sont des gamins ! La vingtaine à tout casser ! De l’aveu même du leader, il s’agit de leur tout premier concert. En tout cas, sous cette forme !

Parce qu’à y regarder de plus près, certains d’entre eux ne sont pas des inconnus ! Buzz (ex-The Tangerines ; qui s’était produit ici même il y a quelques années) et John (ex-Larko) font partie de l’équipe !

Le fer de lance de ce combo belge est l’électro. D’ailleurs, l’instrumentation est purement issue de machines électroniques et de synthétiseurs. Plus contemporaine et noisy aussi !

A tour de rôle, chacun distille un savant mélange de rythmes sauvages digne d’un western spaghetti sauce aigre douce voire piquante !

Une dualité constituée de sonorités éthyliques qui créent une atmosphère sous tension, partagée lors d’un show rudement gonflé et à la limite de la transe.

Ils sont bien habités ceux-là ! Un peu trop même ! Les yeux révulsés, le leader mine des gestes orgasmiques à faire frémir ! Que fait-il dans avec sa main dans le pantalon ? La question reste ouverte…

Une (fausse) première particulièrement réussie !

Si le chapitre 4 du livre de la Genèse raconte le fratricide d'Abel commis par son frère Caïn, soit le premier meurtre relaté par la Bible, le duo formé par les frères Greg et Micka Chainis est lui bien vivant !

Après avoir accompagné durant 15 ans une kyrielle de musicos de tous styles, de Ntoumos en passant par Superamazoo, Monsieur Dupont, Acta, Lady Cover et bien d’autres, les jumeaux multi-instrumentistes lancent leur propre projet en 2013 sous le patronyme d’Abel Caine.

Drivé vocalement par Milann Lafontaine (le fils de « Cœur de Loup »), « Miracles », le premier opus du combo, a bénéficié du concours de deux drummers : Pierrick Destrebecq (pierre angulaire du band à ses débuts) et Santo Scinta (qui accompagne Alice on the Roof en tournée).

Après avoir réalisé un check son qui a un peu traîné en longueur, la troupe arrive le sourire aux lèvres et le pas décidé !

Greg se consacre à la basse, Micka à la guitare et au pad électronique, Gorgo aux synthétiseurs et machines et enfin, le fils à papa, au chant et à la guitare.

D’une voix de ténor légère, largement chaude et subrepticement éraillée, les intonations du singer rappellent immédiatement celles d’un certain… James Blunt. Même si les styles sont diamétralement opposés, la mimique vocale est troublante !

La ligne mélodique du set mélange adroitement pop, soul et funky, tout en invitant quelques touches electro.

Il existe une réelle recherche dans les sonorités qui créent un univers particulier. Les amateurs de Two Door Cinema Club, Metronomy, Phoenix et Foster The People s’y reconnaîtront

Les chansons sont accrocheuses et immédiates ! Le public y prend manifestement beaucoup de plaisir. Ca virevolte, sautille, sent la fraîcheur de l’été et l’insouciance des grands soirs !

Les titres s’enchaînent à une cadence métronomique. Les gaillards sont manifestement rompus au ‘live’ !

Les compos sont essentiellement puisées au sein du dernier LP ! Le set est maîtrisé et quasi sans surprise ! C’est propre et lisse ! Un peu trop même…

Soudain, tout explose lorsque « Electric Purple », titre phare matraqué sur les ondes radiophoniques belges, est attaqué !

Les filles remuent leur popotin dans une hystérie frénétique ! « East West », qui les a révélés au grand public, prend le pas ! Aucun temps mort ! La chaleur d’un cran, la température devient difficile à supporter tant l’exaltation est à son comble !

Gorgo sort soudainement de la pénombre, casquette vissée sur la tête. Il s’installe devant l’estrade pour se livrer à une séance de beatbox impressionnante ! Plus qu’un gadget, les sons saccadés produits par sa seule bouche entretiennent une atmosphère légère, proche du hip hop.

En tout, plus de quarante-cinq minutes d’une musique bien construite. A l’instar de la gémellité, résultante d’une ambivalence et de confrontation, à laquelle on aura du mal à trouver de réels défauts !

Milk est très attendu par une large frange du public qui frémit d’impatience.

Fondé en 2004, d’un duo, il est passé à un quatuor ! Les influences majeures remontent jusqu’aux eighties : The Cure, Sneaker Pimps, Fischerspooner, I Am X, mais aussi The Kills.

Après les préparatifs d’usage, une bande son diffuse ‘Faisons l’amour avant de nous dire adieu’. En voilà une bonne idée ! Mais qui tombe mal à propos !

Aline Renard, la préposée au chant, monte sur les praticables ! Que les festivités commencent !

Ce qui aurait dû être un mets à la curiosité insoupçonnée devient vite indigeste dans l'acception ; à cause d’une connotation éventuellement un peu simpliste ou au contraire, un rien précieuse.

Bref, difficile d’accrocher ! Les morceaux cultivent souvent une ambiance sombre comme on en rencontre dans l'électro gothique.

Mais, pas que ! C’est morne et sans relief ! Il y a quelque chose d’inachevé ! Peut-être, votre serviteur est-il trop subjectif ! Quoiqu’il en soit, c’est répétitif à souhait ! Sans oublier le côté très (trop) facile de l’approche artistique ! Ici, on se complaît clairement dans la facilité et la mièvrerie !

Quel dommage ! Parce qu’il faut quand même avouer que chacun essaie d’en faire un max pour mettre le feu (au sens figuré, évidemment) !

A commencer par le drummer qui, dès qu’il le peut, vient rejoindre sa comparse et entame une danse de sioux à s’en faire déplacer les vertèbres !

Lorsque ses gestes ne sont pas à la limite d’un érotisme torride ! Il se touche ainsi le torse en se trémoussant ! Une fille s’approche, le caresse doucement et finit par lui mettre la main au paquet ! Un scénario qui se déroule sous les cris hilares de la quasi-majorité du parterre ! L’épilogue ne nous dira pas comment et avec qui il a fini sa soirée…

Après quinze minutes de ce spectacle navrant, direction le bar ! Là au moins, on est certain de ne pas être déçu !

Enfin, c’est en accusant un peu de retard (il doit être aux alentours de minuit) que The Von Dead a l’honneur de mettre un point final de ce qui restera l’une des meilleures éditions du Wolfrock.

Autant dire que les paupières commencent doucement à devenir lourdes !

Les minois font figure de déjà vu ! En effet, Elliott Charlier (chant) et Nicolas Scamardi (drums) sont les anciens membres de Von Durden. Pour monter ce nouveau projet, ils se sont entourés de Max Tedaldi (Mums and Clowns), Ludwig Pinchart (The Banging Souls) et Leila Alev (The Smock).

Tous ont donc déjà milité au sein d'autres combos et connaissent parfaitement les codes du genre ; ce qui leur permet d’afficher une assurance à toute épreuve.

Fort intéressant, son premier Ep, « Dog Souls Fight », reflètera parfaitement le concert de ce soir !

Un set particulièrement dynamique ! Un rock/noise rock, aux accents stoner, qui sent la transpi, le torse nu et l’arrogance dans l’énergie et l’intention.

Entre guitares dégoulinantes de fuzz, velléités psyché et petites touches féminines judicieusement enrobées de new wave, l’expression sonore trahit un véritable amour de la musique...

Du son bien crasseux et des décibels à n’en plus finir pour terminer en beauté !

Détail croustillant, le bassiste arbore un cache oreille bien étrange. Est-ce pour tenter de dissimuler un crâne dégarni ou pour se protéger les tympans ? Mystère…

Parfois bruitiste, ce show parvient difficilement, et malheureusement, à retenir une frange du public qui s’éloigne peu à peu. Si les uns se dirigent vers le bar, histoire de s’hydrater, les autres jettent l’éponge et regagnent leur véhicule.

Quoiqu’il en soit, le Wolfrock aura tenu ses promesses ! Rendez-vous dans 10 ans ?

 

 

C’est dans une annexe de la Cense de Rigaux, à Frasnes-lez-Anvaing, petit bourg situé entre Ath et de Tournai, que votre serviteur et Faon Faon ont pris rendez-vous, ce jeudi 23 février.
Rien à voir avec un quelconque cervidé ! Quoique. Derrière ce patronyme cocasse, se cache Fanny Van Hammée et Olympia Boule, dont les visages de poupon me font quand même penser à deux belles biches.
En 2015, elles remportent le concours ‘Du F dans le texte’ ; ce qui va lancer leur carrière musicale. S’ensuit une ribambelle de concerts et de passages en boucle sur les ondes radiophoniques, en Belgique.
Il y a deux ans déjà, votre serviteur avait déjà pu déceler tout le potentiel qui sommeillait en elles, lors d’un show, plus amateur, accordé au LaSemo.
Aguerries depuis à la mécanique du ‘live’, elles ont donné, ce soir, un concert haut en couleur qui restera ancré dans les annales.
Il est approximativement 23 heures lorsque les filles m’accordent un peu de leur précieux temps. Encore ruisselantes de transpiration et la respiration haletante, elles vont se livrer au jeu des questions/réponses tout en soulignant le caractère intéressant de l’entretien. De quoi prendre, bien évidemment, cette réaction comme un sacré compliment !
Avant de commencer l’interview, elles remercient Musiczine d’avoir été un des premiers médias à s’intéresser à elles !

Votre première rencontre remonte à octobre 2008 lors d’une jam dans un bar d’Ixelles (le Chapitre) organisée pour l’anniversaire de Fanny ; et au cours de laquelle une affinité artistique est née. Pourtant, l’aventure de Faon Faon proprement dite n’a véritablement commencée qu’en 2014… Au vu du succès qui est le vôtre aujourd’hui, on est quand même en droit de penser qu’il est dommage d’avoir attendu aussi longtemps…

Fanny : Effectivement, nous nous sommes vues, fortuitement et pour la première fois, lors de cette jam. Et nous nous sommes retrouvées dans le cadre de l’activité professionnelle que j’exerçais à l’époque, en qualité de styliste. Olympia, quant à elle, embrassait une carrière de mannequin. Nous avons évolué toutes les deux dans la sphère de l’image et de la mode ! Nous assistions aux concerts respectifs de nos projets musicaux individuels. Et avec pas mal d’entrain. Mais, jamais, nous n’avions évoqué l’idée d’en concrétiser un en commun.

Deux nanas délurées qui chantent en français, on doit souvent vous comparer au duo Brigitte ! Alors que quatre mecs qui font du rock, rares sont les comparaisons avec les Beatles. Est-ce que cette situation vous énerve ?

Fanny : Non, elle ne nous énerve pas ; et à vrai dire, nous n’entretenons pas spécialement davantage cette ambivalence.
Olympia : Il faut rester sérieux deux minutes (elle semble s’emballer)! On ne va pas cracher sur deux femmes qui ont réussi à imposer un style ! Mais, j’estime très réducteur de comparer Faon Faon aux Brigitte. On chante en français, oui. Et alors ? En plus, les duos sont légion aujourd’hui ! Est-ce la résultante de la crise profonde que traverse la musique ? J’espère tout simplement que lorsque notre répertoire s’étoffera, cette comparaison s’effacera progressivement.

Les textes sont interprétés dans la langue de Voltaire. Pourtant, vous les abordez sous l’angle d’une certaine culture anglo-saxonne. Vous misez ainsi davantage sur le son que va procurer le mot plutôt que le message qui y est véhiculé. Est-il est plus difficile de faire sonner les mots en français qu’en anglais ?

Fanny : Chanter en français est un exercice particulièrement excitant ! Réussir à allier le son et le sens est souvent compliqué ! Comme tu l’as très bien décrit, ce qui nous emballe au départ dans le projet, ce sont les sons. Le français contient une bible de mots qui résonnent parfois de manière directe et crue ! Il s’agit de notre langue maternelle et il est de notre responsabilité de pouvoir faire concilier ces deux concepts. Pour y parvenir, il est nécessaire de se poser les bonnes questions. De quoi allons-nous parler ? Quel message souhaitons-nous transmettre ? Comment sera-t-il perçu ? Le public va-t-il le comprendre correctement ?
Olympia : En fait, il s’agit d’un véritable chalenge en soi ! Les artistes ont tendance à narrer l’histoire de manière assez conventionnelle. Nous essayons de sortir des sentiers battus ! Ici, je considère plutôt notre projet comme un tableau surréaliste !

L’une est électro, l’autre est tribale. Si vous deviez étiqueter votre musique, comment la définiriez-vous ?

Olympia : Je crois que nous cataloguer ainsi est une erreur ! Nous sommes chacune un mix des deux ! J’ai plus d’affinité avec les instruments percussifs, c’est vrai ! Fanny, quant à elle, a toujours élaboré ses maquettes sur un PC. Elle est très réceptive aux beats africains. En résumé, Faon Faon raconte une histoire récréative, émotionnelle et colorée sur fond de rythmiques et de mélodies.
Fanny : Notre musique est une invitation au voyage. Elle doit porter et nourrir, non seulement notre imaginaire, mais celui de notre public également. Tout cela, le temps d’une chanson.

Dans quel état d’esprit étiez-vous, lorsque vous avez entamé votre projet ? S’agissait-il uniquement de faire un peu de musique en dilettante ou aviez-vous déjà l’intention de devenir pros ?

Olympia : Fanny venait de perdre son job et moi, je jouais au sein d’un groupe qui était en train de s’effilocher. Franchement, faire de la musique était devenu pour nous un exutoire purement récréatif. Au fil du temps, nous commencions, l’air de rien, à étoffer un répertoire. Le public qui écoute notre CD, chante lorsque nous nous produisons sur scène ou rencontre un intérêt pour notre travail, crédibilise la carrière que nous nous efforçons de mener depuis le début. On ne peut pas y rester insensible. Il faut savoir que la mécanique de l’industrie du disque induit une pression constante. On ne crache évidemment pas dessus. Sans elle, nous ne pourrions pas exister. Mais, nous voulons à tout prix éviter qu’elle ne dénature notre joie de vivre et notre fraîcheur. C’est très compliqué au final, parce que c’est cette même mécanique qui impactera notre sphère musicale, les thèmes que nous allons aborder et inévitablement notre vision des choses. Grâce aux profits engendrés, nous pourrions obtenir plus de moyens et nous entourer d’un panel de collaborateurs toujours plus important. Mais, inutile de se précipiter ! Là, aujourd’hui, nous sommes occupés de prendre le recul nécessaire afin de voir si toute cette histoire a encore du sens pour nous ! C’est en quelque sorte le moment de la récréation !

Les événements se sont précipités pour vous ! En 2015, vous remportez le concours ‘Du F dans le texte’. Ce qui a dessiné, en quelque sorte, votre carrière musicale. Auriez-vous pu continuer à exister sans cette ouverture médiatique ?

Fanny : Jamais ! Encore, un grand merci à la Fédération Wallonie-Bruxelles et au Conseil de la Musique ! Ce concours nous a ouvert toutes les portes ! La bourse décrochée a permis le pressage de l’Ep. Se retrouver en demi finale était une surprise. Gagner a été complètement jouissif ! L’ouverture médiatique nous a permis de nous produire dans de beaux festivals comme le LaSemo ou encore Beautés Soniques. Dire qu’avant cette belle aventure, nous devions sans cesse bricoler à l’aide de bouts de ficelles…

Vous vous êtes produites en supporting act de Puggy et Jain. Une bonne expérience ?

Fanny : C’est quelque chose de très excitant ! Il y a parfois une trentaine de personnes qui oeuvrent en coulisse pour que le spectacle soit une réussite. C’est très impressionnant ! Assurer de telles premières parties est une aubaine sur le plan professionnel ! Et te permet de jauger le projet par rapport aux groupes que tu accompagnes. Mais aussi te positionner par rapport à la réceptivité d’un public qui n’est pas à priori là pour t’entendre toi en tant que tel.

Derrière, cet Ep, on retrouve du beau monde comme Anthony Sinatra et Rémy Lebbos. Quelle leçon retirez-vous de ces collaborations ?

Fanny : Nous avons rencontré Anthony Sinatra fortuitement ! A vrai dire, c’est Nicolas Renard (Manager), un ami d’Olympia, qui nous a mis en relation. Dans le milieu, il bénéficie de beaucoup de crédit ! Nous savions qu’il était capable de produire un Ep qui soit à la fois pop, frais et entraînant. 

Olympia : Concernant Rémy, l’histoire est toute autre. Nous avions déniché un ingé son, mais nous n’étions pas totalement convaincues du résultat. Un jour, par hasard, je me suis retrouvée à table, lors d’un dîner privé, en compagnie des anciens gars de Mineral. A cette occasion, j’ai entendu Lebbos parler de David Bowie. Il tenait un discours particulièrement engagé. Lorsque je lui ai parlé de notre projet, il s’est enthousiasmé rapidement. Nous avons donc enregistré dans son studio. Au-delà de l’échange humain, il a très vite cerné nos aspirations. Ce mec possède des oreilles de fou ! Il est très professionnel. Il bosse jusqu’à la perfection. Du coup, le mixage a pris nettement plus de temps que la production ! Mais peu importe puisque c’était bénéfique. Il est important de faire mûrir les choses.

C’est bien Cécile Kojima qui a réalisé l’artwork ?

Olympia : Tu est bien renseigné dis donc ! C’est une de mes plus fidèles amies ! On se connaît depuis l’âge de six ans. Elle est d’origine japonaise et je dois avouer que je développe depuis toujours une fascination profonde pour sa culture. Et son défunt père n’y est pas étranger. Cécile et moi avons suivi des études d’art appliqué, ensemble. J’ai toujours été fan de son travail. Elle développe une mécanique autour du papier découpé. Fanny est assez vite tombée sous le charme également. La collaboration s’est produite naturellement. C’est non seulement une artiste, mais aussi une plasticienne expérimentée, directrice artistique et graphiste. Réaliser la pochette de notre Ep autour d’un visuel sorti de notre imagination, était un challenge profondément ancré en nous. Philippe Braquenier, photographe, a aussi accompli un travail d’exception qui mérite d’être souligné.

En mars 2016, sur les planches de la Rotonde, vous étiez accompagnées d’un troisième larron. Il portait de grosses chaussures, des chaussettes retroussées et était vêtu d’un pantalon trop court. Ce garçon apportait vraiment un petit plus, d’un point de vue scénique et artistique. Pour quelle raison avez-vous décidé de l’engager ? Et pourquoi, n’a-t-il pas participé au set, aujourd’hui ?

Fanny : Oui, effectivement. Il s’agissait de Simon Malotaux (NDR : Le Colisée). Nous ressentions, à cette époque, le besoin d’élargir notre champ musical. L’expérience était vraiment sympathique. Rémi Rotsaert (NDR : Dalton Telegramme) s’est également prêté au jeu, en se consacrant à la gratte. Ce qui nous convient le mieux pour le moment, c’est ce duo bien spécifique. Même si pour être franche, tout gérer à deux n’est pas toujours facile. J’ajouterai que lorsque tu pratiques de l’électro, tu dois impérativement te caler sur les sons que la machine produit et ainsi, tu perds le coté organique de la musique. Pour communiquer davantage de rondeurs dans le répertoire, nous intégrons des chansons qui ont un certain groove et dans lesquelles le public peut interagir facilement, comme « La montagne », par exemple.
Olympia : Perso, j’ai un point de vue nettement plus terre à terre. C’est un métier difficile ! Il devient très compliqué de gagner sa vie par le biais de la musique. Un groupe comme Boulevard des Airs implique dix membres sur scène. Ils parviennent à subsister financièrement parce qu’ils remplissent des salles ; et puis grâce aux morceaux qui tournent en boucle à la radio. Nous n’en sommes pas encore là, malheureusement ! Mais, notre show fonctionne plutôt bien tel qu’il est et ce serait dommage de tout remettre en cause aujourd’hui.

En ‘live’, vous donnez l’impression que la musique ne suffit pas a elle-même. Est-ce la raison pour laquelle la chorégraphie y occupe une place importante ?

Fanny : Nous adorons danser toutes les deux ! C’est tout à fait naturel ! J’ai toujours adoré bouger, mais pas sur une scène (rires). Il m’a fallu pas mal de temps avant de pouvoir franchir ce pas ! L’idée était de réaliser un show à l’ancienne, en portant des costumes faits main et en proposant des chorégraphies mortelles, du style Claude François et ses Clodettes. Un spectacle à la fois ludique et jouissif !
Olympia : Claude François puisait sa source d’inspiration chez James Brown. La filiation américaine est très présente ! Nous voulions à tout prix garder notre propre identité. Lorsque tu as assisté à notre concert, à la Rotonde, en première partie d’Antoine Hénaut, j’étais assise derrière la batterie. Je suis consciente que le public a ressenti une certaine frustration parce que nous ne nous étions pas suffisamment ouverts à lui. La demande était manifeste ! Encore une fois, il n’est pas aisé de devoir gérer, à deux, non seulement la partie technique et l’instrumentation, mais aussi le visuel. En ce qui me concerne, j’ai de la chance d’avoir pu faire de la danse et des ateliers de performance. Je crois beaucoup au bienfait de la kinesthésie. Si tes gestes parviennent à véhiculer une énergie et un sentiment de bien-être, le public repartira pleinement satisfait. C’est le rôle et la responsabilité de l’artiste !

En parlant de visuel, les fringues sont-elles vraiment artisanales ?

Fanny : Nous avons imprimé la pochette de l’album en nous inspirant des vêtements choisis ce soir. C’est une manière ludique de communiquer ! Tout est fait maison effectivement, mais toujours avec le cœur et l’envie !

Pourquoi cette tresse sur la pochette du disque que l’on retrouve également dans le clip ?

Olympia : Au départ, il s’agissait juste d’un délire visuel ! Puis, cette farce nous a échappée et nous y avons trouvé du sens. Dès lors, on l’a gardée. La tresse, c’est tellement fashion (rires) !

Sur scène, vous affichez une vraie complicité. Aucune ne semble prendre le pouvoir. Cette magie fonctionne-t-elle aussi dans le processus de création ?

Olympia : La complicité, c’est de maintenir notre vie de couple en dehors de la scène (rires). Je dois t’avouer qu’il y a des hauts et des bas ! Une femme, c’est ‘casse burnes’ par définition (rires).
Fanny : Je crois que dans tous les duos, ce phénomène est récurent ! J’aime me comparer à un couple avec enfants. Parce nous ne sommes plus dans la configuration du couple tranquille. Non ! Il y a un enfant et cette situation suppose des contraintes par définition. Comment va-t-on l’habiller ? Dans quelle école va-t-on le scolariser ? Qui seront ses professeurs ? Et j’en passe ! Cet enfant, c’est Faon Faon. C’est une véritable expérience de vie ! Olympia est certes différente, mais nous restons fortement complémentaires. Mais, parfois ces énergies s’opposent ! Il paraît que c’était pareil chez Simon et Garfunkel (rires).

Vous abordez vos thématiques tantôt au premier degré comme pour « Mariage », alors que sur d’autres, il existe un vrai/faux second degré où l’imaginaire est davantage mis en exergue. Et ici, je pense surtout à « Faon sous la douche ». Dans quel style vous sentez-vous le plus à l’aise, finalement ?

Fanny : C’est une excellente question ! Pourquoi choisir au fond ? Cette chanson est davantage une blague potache ! L’humain est très complexe ! Pour reprendre un adage populaire, il y a des jours avec et des jours sans ! J’aurais tendance à dire que nous avons exploré et exploité une palette d’émotions par et pour nos compositions, sans la moindre volonté de les orienter vers telle ou telle direction ! C’est un phénomène très naturel dans la manière d’aborder le processus de création. Peut-être qu’un jour, cette chanson paraîtra décousue. Peut-être qu’aussi, nous estimerons qu’il est temps de s’autocensurer. Aujourd’hui, nous nous sentons nous-mêmes dans ce style ! Et c’est l’essentiel !

Vous abordez un peu naïvement la fonte des glaces dans « Eskimo ». Les enjeux environnementaux vous préoccupent à ce point ?

Olympia : Evidemment ! J’aimerais tant parfois être une activiste ! « Eskimo » était au départ une impro que j’avais gardée au fond d’un tiroir sans vraiment m’y intéresser ! C’est Fanny qui a insisté afin que nous exploitions cette chanson ! Nous avons donc choisi d’y poser un texte. Rien n’était calculé ! La thématique s’est imposée naturellement au fur et à mesure de la composition. Comme une évidence en quelque sorte ! J’ai étudié l’ethnomusicologique, l’anthropologie m’intéresse donc ! Tout ce qui a trait aux cultures minoritaires en voie de disparition aussi ! Donc oui, nous aimons la nature, nous en avons besoin, c’est notre source première. L’être humain a besoin de son calme et de la sérénité qu’elle apporte. Il est important de lui accorder un minimum d’attention afin de préserver cette grande dame qui est en souffrance aujourd’hui. Je considère la planète comme un corps et aujourd’hui, l’humanité toute entière est en train de lui inoculer le cancer. Elle meurt peu à peu ! C’est triste, mais tu as les cartes en main et tu peux tout à fait choisir ton camp !

Pensez-vous que vos chansons puissent prendre une dimension différente selon l’endroit où vous les jouez ? En filigrane, existe-t-il une musique pour chaque heure et chaque humeur ?

Fanny : C’est une très bonne question ! Il y a effectivement la magie du moment en live ! Le succès d’un concert dépend d’une série de facteurs externes tels que la réceptivité du public, la taille de la salle, etc. Je suis très satisfaite de notre prestation de ce soir ! Tout y était ! L’ambiance, l’acoustique et le fait que les gens chantonnaient nos chansons aussi. Du coup, ce feed-back renvoie en nous des ondes positives !
Olympia : C’est une question qui amène la notion de voyage. Lorsque tu es seul chez toi, tu as envie d’écouter des chansons en fonction de l’humeur du moment. En concert, la donne est différente ! Tu as, devant toi, un parterre d’humeurs fort différentes. La manière dont tu les agencer va complètement bouleverser ta propre vision des choses ! Durant quarante-cinq minutes, nous allons transporter le public vers des contrées lointaines. Un condensé émotionnel. Notre inspiration dépend de ce que l’on vit et on la retranscrit à travers nos compos !

Vous êtes toutes les deux des adeptes de ce que l’on pourrait appeler de musique alternative en utilisant des structures, des sons et une identité fort différents des grands formats radios. Paradoxalement, vos chansons restent assez pop et très proche du formatage radio. Est-ce une option envisageable pour l’avenir ?

Fanny : Nous aimons la musique alternative ! Nous vouons aussi une admiration sans faille pour ceux et celles qui font de la pop ! Prends par exemple, « Weekend » des Daft Punk. Cette musique est juste parfaite et intelligemment construite ! Si nous nous inscrivons plus dans le format pop, certaines de nos sonorités sont parfois issues de petits morceaux underground qui mûrissent doucement. On peut dire qu’ils viennent de loin (rires).
Olympia : « Gravité » est un morceau qui reste hors format. Il existe un semblant de structure couplet/refrain, induisant une idée de trajectoire faussement toute tracée. Les outils dont on se sert influencent énormément la finalité de la musique ! Si nous n’utilisions que des grattes, le contexte musical que nous proposerions serait tout autre, évidemment !

« Mariel » est une chanson sur l’enfance que l’on a envie de prolonger, car elle est synonyme de rêve et de pureté. Justement avez-vous l’impression d’être devenues adultes avec un regard d’enfant ou d’être restées enfant avec une contemplation d’adulte ?

Fanny : C’est très joli, ce que tu viens de dire ! Emotionnellement, il y a pas mal de choses chez moi qui se sont cristallisées. Mon passé y est pour quelque chose ! « Mariel », n’est pas qu’une chanson sur l’enfance, à mon sens. Elle véhicule un message très fort.
Olympia : Il faut entendre « Mariel » comme un témoignage du passage des étapes de la vie de l’être humain. Le temps passe inexorablement. Qui n’a jamais eu envie de le stopper, de retourner dans le passé et retrouver cette sphère sécurisante qui caractérise l’enfance ? Ce que j’aime chez eux, c’est leur capacité à rester hors du temps ! L’adulte a cette fâcheuse tendance à accorder de l’importance à des éléments qui n’en valent pas la peine !

En perpétuelle évolution, le son du groupe prend aujourd'hui un tournant stylistique qui voit son shoegaze onirique et son post rock aux accents métalliques se muer en un indie rock à la froideur électronique, qui intègre des influences issues du trip hop et des bandes originales de films des années 70.

Fursy (leader et chanteur du groupe) résume : « Je pense que Les Discrets vole de ses propres ailes à présent, libéré des contraintes du post-rock, du post-black, du post-que-sais-je-encore... « Prédateurs » est très sombre, mais entretient une lueur d'espoir tout comme nos albums précédents. »

Décrit comme la « bande son d'un lent film noir dont l'action se déroulerait à bord d'un train qui emmène l'auditeur en différents lieux, vus au travers de différentes fenêtres ». « Prédateurs » est un album cinématographique et urbain, fait d'acier, de béton, de neige et d'électricité.

D'un abord facile, l'album forge son accessibilité au travers de l'interprétation des mélodies et de la musique habituelles de la formation, mais avec des instruments différents ainsi qu'une approche et une ambition renouvelées. Si la forme a changé, le fond reste le même en termes de feeling musical et d'atmosphère. Le substrat est identique.

A propos du nouvel album et de ses concepts, Fursy explique : « « Prédateurs » est un disque de fin de soirée, de route de nuit, de voyages en train, idéal pour ces instants où nous pouvons nous asseoir, prendre du temps, et penser au sens de la vie et de toute chose. Les thèmes principaux de l'album sont le temps, la nature, et la vie.»

Le titre  "Virée Nocturne" est déjà disponible via bandcamp .

samedi, 22 avril 2017 12:50

Rachida Brakni et Gaëtan Roussel unis !

LADY SIR, c'est la rencontre de deux artistes aux visages multiples : Rachida Brakni et Gaëtan Roussel.

Une rencontre initiée lors du premier long métrage de Rachida Brakni, Gaëtan Roussel composant un titre qu’ils interpréteront tous les deux.

C’est le début d’une connivence insoupçonnée, de références communes, d’une amitié naissante qui aboutira sur la conception d’un album écrit à quatre mains et chanté à deux voix qui s’entremêlent, se fondent en une, sinuent et se rejoignent toujours, en français en anglais et en arabe.

Avec en référence l’album d’Isobel Campbell & Mark Lanegan et sa folk intimiste et racée, en filigrane ceux de Nancy Sinatra & Lee Hazlewood ou de She & Him, des projets à deux qui ont démontré que si l’union fait souvent la force, en chansons elle en décuple souvent la beauté.

 Je ne me souviens pas (disponible ici ), extrait qui figure sur un album "Accidentally Yours", sorti le 14 avril.

samedi, 22 avril 2017 12:33

C'est pas beau l'amour ?

Vianney dévoile son nouveau single, une déclaration poignante "Moi aimer toi", déjà 40ème de l'Airplay en France.
 
Le clip est disponible ici .
samedi, 22 avril 2017 12:18

On peut enfin voir "Billy"

Après avoir excité la blogosphère avec son single "Billy", Pale Grey nous en livre aujourd'hui sa version clippée. Réalisée par Benoît Do Quang, la vidéo, disponible ici , est une extension sensorielle et visuelle de cette pépite dream-pop !

Les repères d'espace et de temps disparaissent. Les limites s'évanouissent, l'immensité apparait. L'exploration est sans fuite, sans fin...

 

 

Grout/Grout est un groupe Montpelliérain composé de 5 musiciens. Leur musique, très influencée par la pop britannique des 60’s et les mélodies d’Elliott Smith entre autres, pourrait se définir par l’étiquette Pop/Folk si on devait la résumer … mais est-ce bien raisonnable ? Après 2 albums autoproduits (Warm/Worms et Mrs Peelings), Grout/Grout prépare actuellement un 3° LP.

En attendant, ils viennent de réaliser un triptyque vidéo pour illustrer 3 covers (The Smiths, The Beatles, David Bowie) sur le thème de la flânerie routière. Boite 3 vitesses, donc, pour ce projet de clips qui décline, recycle les mêmes images sur 3 versions de montage différents. Avec « Car Driving triptych», à consommer avant l’été, Grout/Grout vous propose une série de 3 reprises … pas seulement à l’argus.

Le premier volet, « There Is A Light That Never Goes Out », reprise des Smiths, pose un climat jour/nuit trimballant  le groupe de façon farfelue en voiture(s) à pois. Le deuxième recycle ces images déambulatoires pour une reprise de « Drive My Car » des Beatles. Ici, le clip oscille entre le générique de Mannix et celui d’Amicalement Vôtre, l’occasion de sortir quelques images de jeunesse, voire quelques casseroles à accrocher à l’arrière de la voiture.

Enfin, le troisième volet qui vient d’être réalisé offre une version de « Drive In Saturday » de Bowie teintée de Twin Peaks dans le climat sonore. Le clip, plus lent, plus contemplatif, présente un autre point de vue sur ces images de route.

"Drive In Saturday"est disponible ici .