Les larmes de Christine & the Queens

Christine and the Queens propose son nouveau single, « Tears can be so soft », qui figurera sur son prochain album, « Paranoïa, Angels, True Love ». Cet elpee sortira le 9 juin prochain. Accompagné d’un clip tourné à Los Angeles et à nouveau réalisé par…

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April March rencontre Staplin…

April March est de retour en compagnie du duo normand Staplin, soit Arno Van Colen (Steeple Remove) et Norman Langolff, dont le père, Frank Langolff, produisait et composait en compagnie de Serge Gainsbourg. De son vrai nom Elinore Blake, April March est une…

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Stéphane Reignier

Stéphane Reignier

vendredi, 23 décembre 2022 18:44

Ottis Cœur rugit comme un Léon…

Ottis Cœur c’est un duo de filles qui chantent et jouent fort. Sinuant à travers des couplets doux et des refrains rugissants, les deux électrons libres gravitent autour du même noyau : le rock. Guitare, basse et batterie en main, le duo français transforme sa colère en puissance.

Elles se sont rencontrées début 2020 et ont profité du premier confinement pour s’exiler dans un garage transformé en studio de musique en Loire-Atlantique. Leur collaboration est d’emblée explosive. Ottis Cœur fait trembler les murs au son des guitares fuzz, des amplis poussés à saturation, des voix harmonisées dans des envolées mélodiques.

Prônant l’émancipation féminine, le tandem unit ses forces et donne vie à toutes les étapes du processus de création : enregistrement, voix, instruments, etc. En résultent deux premiers titres : « Je Marche Derrière Toi » et « Cœur à Corps » à l’allure d’hymnes rock, loin des stéréotypes de genre et du genre. Un premier EP intitulé « Juste derrière toi » est paru en novembre 2021. Et « Léon » qui en est extrait est disponible sous forme de clip

Ce nouveau titre annonce la sortie d’un second Ep prévu pour février 2023 et dévoile une nouvelle facette du groupe.

Un morceau à la fois doux et sombre, qui s'envole progressivement, faisant résonner des larsens de guitare et des cris lointains, noyés dans un grondement lourd et puissant...

 

vendredi, 23 décembre 2022 18:43

La Féline au cœur de Tarbes…

Après le spatial et acclamé « Vie future », retour sur terre et même sur ses terres pour Agnès Gayraud aka La Féline, qui a sorti un nouvel album portant le nom d’une ville moyenne de province où elle a grandi, « Tarbes ».

De la chanson nourrie de multiples influences allant du rock à la trap, qu’elle défendra sur scène en quartet. Des rendez-vous et des promesses (« Place de Verdun »), des mises en garde (« Va pas sur les quais de l’Adour »), des espoirs (« Dancing »), la musique si importante déjà (« Je dansais allongée »). Etendant encore le vaste territoire de La panthère des Pyrénées, affirmant avec brio son statut d’artiste qui compte dans un monde trop balisé, La Féline nous entraîne sur des chemins qui n’appartiennent qu’à elle.

Toujours sous l'objectif de Sylvère Bourjaillat, La Féline nous rencontre au cœur de sa ville d'enfance. Errant dans les rues, elle retrouve les lieux familiers maintenant désertés et constate que, au fil des boutiques fermées et des foules éparses croisées, Tarbes semble s'être figée, après tant d'années loin de cette ‘ville moyenne’...

Aux côtés de ses complices François Virot (duo), Léa Moreau et Mocke (quartet), Agnès Gayraud aka La Féline se produira le 18 janvier 2023 à la Maroquinerie de Paris.

Le clip de « Une ville moyenne » est disponible ici

 

vendredi, 23 décembre 2022 18:43

Black Orchid Tribe de retour à la maison…

Après avoir publié un tout premier single blues rock, presque stoner, intitulé « Numb my Beast » (la vidéo est toujours disponible ), puis un morceau plus folk et acoustique baptisé « Better Run », Black Orchid Tribe alias Loïc Videtta nous propose « Feel The Tribe », un titre qui ouvrira son nouvel Ep, « Back home ».

Agé de 30 ans, Loic Videtta a connu des épreuves de vie, vécu au sein de tribus mongoles dans la forêt Sibérienne, la Taïga, berceau des Chamanes pour se reconstruire. Il a appris sur le tas, la vie, la mort, s'est confronté au réel. Repéré par le groupe Black Mirrors, il prend goût aux tournées internationales et à la scène, ce terrain de jeu parfait pour libérer son trop plein d'énergie et ses vibes communicatives.

Il croise aussi la route de mentors comme Pierre Lateur (Black Mirrors) et de David Cagiari, leader du groupe britannique Appartment, qui le cadrent et balisent à la production ses élans créatifs vers ce croisement subtil entre une forme de grunge 90's et un blues sioux à la Dead Men teinté de folk des grandes plaines.

Et son projet solo, Black Orchid Tribe, prend finalement la forme d'un band en live.

« Feel the tribe » est à découvrir ici

 

 

vendredi, 23 décembre 2022 18:42

Alexandr seul au monde ?

Alexandr est de retour. Il vient de graver le single « 1996 », un premier extrait de l'album « Aloners To The World » dont la sortie est prévue pour février 2023.

Dégaines de lads, electro beats et guitares en avant, on pourrait aisément croire qu'on parle d'un groupe tout droit sorti du Manchester des années 90.

Pourtant Alexandr est tout aussi français qu'un paquet de gauloises, plus sexy boy que Champagne Supernova, et sa musique se veut résolument actuelle. Fermement ancré dans un héritage venu d'outre-manche, ce trio franco-anglais a perfectionné l'art de livrer des merveilles de mélodies pop sans jamais renier son ADN indé.

Après avoir gravé deux premiers Eps (« You Won’t Get Another Chance » et « Surrender ») chaudement accueillis par la critique, son premier elpee est attendu pour début 2023. Intitulé « Aloners To The World », il a été mixé par Adrian Bushby (New Order, Foo Fighters, The Enemy, Muse, Young Guns…)

« 1996 » constitue une ode à la décennie qui a vu grandir les musicos du band. Who knows ? Une chose est sûre, Alexandr annonce d’emblée la couleur grâce à un refrain imparable et un gimmick de guitare qui vous hantera longtemps après avoir retiré vos écouteurs.

« 1996 » est à voir et écouter ici

 

vendredi, 23 décembre 2022 18:41

Des chiffres et des lettres…

BT93 est de retour ! Le 27 janvier 2023 il publiera « BT2033 », un elpee produit par Sainte Victoire. « BT2033 » constitue le deuxième volet des aventures du cadre d’argent, BT93, l'agent perturbateur venu du monde de l'entreprise.

Sur le premier single extrait de l'album, BT93 se lance dans un égotrip qui pose la question : ‘Suis-je un artiste ?’ tout en assurant avec humour qu'il manque une dimension aux artistes qui n'ont jamais bossé dans un bureau.

Cette punchline pourrait sortir tout droit d’un disque de Jacno. La filiation est naturelle, puisque BT93 invite sur ce premier titre du long paying, le génie du hip hop, Julien Barthélémy aka Stupeflip, qui en son temps a fait refumer du shit au pionnier de la French Touch. ‘Moi c'est BT93, exactement c'que t'entends’, c'est ainsi que démarre l'album « BT2033 », à découvrir en clip, ici

 

 

jeudi, 22 décembre 2022 18:32

Ben Harper en exclusivité au LaSemo !

Pour fêter ses 15 ans, le festival LaSemo prépare une édition d’anthologie.

Premier indice de ce moment incontournable de l’été : Ben Harper se produira en exclusivité belge dans le parc d’Enghien !

Début juillet, LaSemo soufflera ses 15 bougies. Pour l’occasion, le festival durable s’offre la présence exceptionnelle de Ben Harper. Le guitariste, compositeur et chanteur californien se produira le 8 juillet 2023 dans le parc d'Enghien avec son groupe “The Innocent Criminals”. Un beau cadeau pour le public fidèle de cet événement pas comme les autres.

Avec également Jain, Suzane et Fatoumata Diawara, l’affiche musicale 2023 de LaSemo s’annonce déjà à la hauteur de l’événement. “Nous voulons célébrer les 15 ans de LaSemo comme il se doit” explique Samuel Chappel, directeur du festival. “En plus des surprises et des nouveautés dont nous sommes coutumiers et qui seront prochainement annoncées, nous avons voulu proposer une affiche musicale particulièrement belle cette année”. Plus que jamais, cette édition promet d’être grandiose et réserve encore de belles surprises. 

En 15 ans, LaSemo n’a cessé d’évoluer et de se démarquer pour devenir un événement incontournable des familles et festivaliers festifs soucieux des enjeux de demain. LaSemo est une expérience au-delà d’un festival traditionnel. Musique, art de rue, gastronomie, bien-être, cabaret, contes, jeux, conférences et bien d’autres, s’unissent durant 3 jours pour faire vivre une expérience inédite.

http://www.lasemo.be

mercredi, 23 novembre 2022 11:23

Intemporel

Dans la vie, des choix drastiques se posent parfois. Certains ont dû y faire face ce mercredi 23 novembre 2022. Supporter les Belges lors de leur rencontre face au Canada ou se déplacer à Anvers pour y assister à un concert d’anthologie.

Les dirigeants de la FIFA n’ont en effet pas mesuré l’impact de programmer un match de la coupe du monde (fort décriée) alors que Robert et son équipe font escale au sein du plat pays dans le cadre d’une tournée européenne. Mais, à voir le nombre de fans qui ont rejoint le Sportpaleis, à Anvers, la question ne s’est probablement pas posée très longtemps !

C’est donc au sein de cette salle de spectacle multifonctionnelle, que le groupe devenu mythique, The Cure, a posé ses flight cases. Un endroit approprié puisqu’il peut accueillir jusqu'à 23 000 spectateurs. Et devinez quoi ? Le concert était sold out depuis de nombreux mois déjà. Pas étonnant vu la popularité de la formation !

The Twilight Sad, un des groupes préférés de Robert Smith assurait le support act. Malheureusement, la circulation était tellement dense que votre serviteur n’a pu profiter de cette entrée en matière. Mais le plat du jour est si consistant qu’il n’y aura aucun regret à avoir.

A 20h45 pétantes, la grande messe débute. La salle est pleine à craquer. Les musiciens s’avancent un à un tout au long d’une longue intro dévoilant un « Alone », nouveau morceau, issu d’un elpee que l’on annonce depuis (trop) longtemps et dont le titre devrait être « Songs of a Lost World ».

Une plage atmosphérique, presque religieuse, durant laquelle le gros Robert s’empresse de faire le pitre devant les caméras plantées sur le podium. Et lorsqu’il se met à chanter, vers la moitié du morceau, on se rend compte que sa voix si caractéristique, d’outre-tombe, n’a pas changé d’un iota. Dire que, lorsque The Cure s'est formé, Smith n'avait pas l'intention d'en devenir le leader, ni même le chanteur. Il l’est devenu par la force des choses, aucun de ses partenaires n'ayant convaincu face au micro.

Ce ne sera pas la seule découverte de la soirée ! Il offrira au public quatre autres inédits dans une veine tout aussi succulente : « And Nothing Is Forever », « A Fragile Thing », « Endsong », et « I Can Never Say Goodbye », un déchirant message à l'attention de Richard, son frère, disparu en 2019. Un opus annoncé comme l’un des plus ténébreux dans la carrière de The Cure, la mort du père et de la mère de Robert, survenus la même année, planant également dans ses chansons.

Simon Gallup, qui avait quitté la formation en 1982 à la suite d’une querelle avec le sexagénaire concernant la promotion de l’album « Pornography », a retrouvé son rôle de bassiste au sein du line up. Et il est toujours aussi convainquant. Ses lignes mélodiques sont entêtantes. Une patte qui lui est propre sur chacun des morceaux. A le voir s’amuser sur l’estrade, nul doute que la complicité qui le lie au leader semble intacte, même si le musicien avait une nouvelle fois quitté le band en 2021. Un remake de ‘je t’aime moi non plus’, en quelque sorte…

Jason Cooper se charge des fûts, tandis que Perry Bamonte, à gauche de la scène, passe des claviers à la guitare. Également préposé aux claviers, Roger O’Donnell, planté à droite, se charge de dispenser des nappes plaintives. Quant à Reeves Gabrels, ex-six cordiste de David Bowie, il est le responsable de solos éclatants.

Si le temps n’a pas d’emprise sur la popularité du combo qui rencontre toujours une fameuse notoriété, Robert Smith a le physique de son âge. Si le maquillage enduit toujours son visage, ses cheveux, bien qu’encore hirsutes, sont grisonnants. Que dire alors de son ventre bedonnant ? Mais quoiqu’il en soit, sa niaque est demeurée intacte.

Le light show est assez discret. Tantôt, de jolis voiles lumineux balaient les musicos, tantôt des images parfaitement adaptées sont projetées sur un écran géant situé derrière la scène comme ces cœurs rouges sur un « Friday I’m In Love » pétillant alors que The Cure ne venait pas défendre la réédition de « Wish » pour célébrer les 30 ans de sa sortie. Quoiqu’il en soit, le public a tout de même pu se réjouir d’entendre ce titre qui n’a pas pris une ride.

De beaux effets donc joliment orchestrés à l’image de ce paysage rural qui se décolore au fur et à meure d’un « Last Day Of Summer » d’une authenticité rare.

Alignant au passage 28 morceaux qui jalonnent la carrière du groupe, le combo a véritablement mis le feu aux poudres dès les premières notes de « Burn », une compo qui figure sur la bande originale du film, devenu culte, « The Crow ». Mais l’hystérie la plus complète atteindra son point d’orgue sur un « Push » et sa rythmique endiablée encouragée par les milliers de spectateurs.

Un Robert en très grande forme ! Lui qui d’habitude se fait plutôt discret, s’octroie des moments de pitrerie auprès d’un Gallup qui n’est pas en reste lorsqu’il l’affronte, épaule contre épaule, faisant mine de le bousculer. Ou encore lorsqu’il s’octroie de petits pas de danse maladroits devant un public amusé.

Une soirée où The Cure a aligné (forcément) des tubes, mais aussi des perles moins connues de son vaste répertoire : « The Hanging Garden » et son solo de guitare, l’hypnotique « Pictures Of You », le vénérable « At Night », l’intemporel « Charlotte Sometimes », l’immortel « Play For Today », l’irrévérencieux « Shake Dog Shake » ou encore un « From The Edge Of The Deep Green Sea » qui pourrait sonner le glas d’une soirée riche en émotion.

Que nenni ! Après une brève pause, le groupe a gardé sous le coude une pléiade de titres. Un premier rappel est consenti, au cours duquel un « Faith », rappelant les débuts du band, et une version stellaire de « A Forest », où la basse de Simon finira sur les planches dans une euphorie indescriptible, sont accordés.

Le second encore est destiné aux puristes. Une enfilade de chansons que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître (et c’est bien dommage) : « Lullaby », « The Walk », « Close To Me », « In Between Days » ou « Just Like Heaven » qui a servi, dans une version instrumentale, de générique à l'émission de télévision française ‘Les Enfants du rock’.

Et comme toute bonne chose, a une fin, un « Boys Don’t Cry » complètement hors du temps. Une jolie façon de se quitter, sans heurts et sans larmes…

A priori, pas un adieu, juste un au revoir, le ’See you soon’ de Smith laissant planer l’organisation d’une éventuelle tournée dans le cadre de la promotion du futur opus…

Il est près de 23h15. La formation a joué deux heures trente de manière quasi-ininterrompue. Une belle prouesse à souligner.

Un constat s’impose, l’acoustique du Sportpaleis, qui parfois souffre de la structure en béton, a été d’une limpidité surprenante, permettant ainsi d’apprécier toute la subtilité des sons et de la prestation des musiciens.

Un seul et unique regret, l’absence de l’épique « Plaisong », plage d’ouverture de « Disintegration », qui semble avoir été interprété lors de certains concerts du circuit…

L’homme habillé de noir éprouve beaucoup de difficultés à quitter ses convives. Il lui faudra plusieurs minutes avant qu’il n’ait le courage de retourner dans les coulisses et rejoindre ses comparses.

Que d’émotions réunies en une seule et unique soirée…

Si ce n’est le concert d’une vie, il aura été certainement un des plus beaux dans celle votre serviteur qui a déjà pourtant déjà bien bourlingué.

Setlist :

Alone – Pictures Of You – A Night Like This – Lovesong – And Nothing Is Forever – Burn – The Hanging Garden – The Lase Day Of Summer – A Fragile Thing – Cold – At Night – Charlotte Sometimes – Push – Play For Today – Shake Dog Shake – From The Age Of The Deep Green Sea – Endsong – I Can Never Say Goodbye – Faith – A Forest – Lullaby – The Walk – Let’s Go To Bed – Friday I’m In Love – Close To Me – In Between Days – Juste Like Heaven – Boys Don’t Cry.

 

mercredi, 23 novembre 2022 15:29

Ode

Après avoir publié « Homeless Songs », un long playing empreint d’une pointe de mélancolie douce, Stephan Eicher, nous propose son nouvel opus. Un disque qui réunit les titres de deux Eps sortis plus tôt cette année ainsi que cinq inédits.

Sur cet elpee, on retrouve cette voix grave, chaude et éraillée reconnaissable entre toutes. Mais surtout, l’artiste se met à nu en revenant aux fondamentaux, célébrant, en quelque sorte, le disque de la renaissance, après avoir essuyé l'un ou l'autre échec.

Tout au long de cette « Ode », ce polyglotte convaincu étend son champ d’action linguistique, puisqu’après le français, l’anglais, l’allemand, le romanche et l’italien, il se frotte au japonais au contact de la chanteuse nippone Yuuko Sings sur « Où sont les clés ».

Porté par les textes de Philippe Djian et Martin Suter, Eicher s’interroge de « Sans contact » à « Eclaircie, une parenthèse au sein de laquelle il vit de nouvelles aventures, depuis les tumultes de l’« Orage » jusqu’à l'accordéon de Mario Batkovic.

L’artiste conte sa poésie à travers des compositions délicatement nostalgiques, à l’instar d’« Autour de ton cou », au cours duquel de subtiles nuances sont apportées par les accords du piano de Reyn Ouwehand ainsi que les arrangements ou encore « Je te mentirais disant », une plage caractérisée par son spleen vibrant.

Décidément humain, l’homme dans un allemand authentique, chante son ‘amour aux autres’ (« Lieblingsläbe ») en mode acoustique. Une libération en quelque sorte.

Alors épidermique à ses débuts, l’artiste helvète apparaît aujourd'hui plus cool. Ce nouveau format et la force des compos lui permettent de tirer parti du passé et marquent bel et bien le début d'une toute énième (et définitive ?) direction, celle-là même que son public croyait perdue depuis quelque temps.

Le chanteur poursuit doucement et lentement son exploration du monde, mais sur « Ode », il affiche sa face la plus dynamique, rappelant ainsi ses heures de gloire vécues au cours des 90’s.   

Signée par l’artiste Sylvie Fleury, la pochette est illustrée par une énorme boule rouge (Un virus ? Un soleil ?) montée sur des pieds (féminins ?) chaussés d’escarpins de couleur verte. Un 17ème elpee énigmatique propice au questionnement ! 

Une ode ! Quelle soit à la vie ou à l’avenir, peu importe, chacun complètera selon sa propre vision des événements, de la vie ou de ses envies.

mercredi, 23 novembre 2022 15:18

Ephémère

Lorsque trois amis de longue date se lancent le défi de s’imposer un court séjour aux confins de Saint-Rémy-de-Provence pour y concrétiser leur désir de croiser des rimes sur des hymnes enchanteurs, le résultat se décline sous la forme de cet opus intitulé « Ephémère ».

En seulement 7 morceaux (un titre composé par jour), Grand Corps Malade, Ben Mazué et Gaël Faye ouvrent une parenthèse unique et figée dans un tumulte prolifique pour y conjuguer leurs talents.

Réalisé sous la houlette de Mosimann et Guillaume Poncelet, cet opus constitue un triptyque conceptuel qui magnifie trois plumes d’une efficacité redoutable. Et le titre-phare, « On a pris le temps », en est le plus bel exemple, résumant à lui seul l’urgence de se (re)concentrer tout en créant un espace de liberté pour les autres.

L’exercice de style est intéressant, chacun apportant à l’autre une caractéristique qui lui est propre sans que l’un d’entre eux ne prenne l’ascendant. Si les genres varient, afin d’aérer au maximum l’œuvre, le résultat s’avère particulièrement cohérent. Quant aux voix, elles se conjuguent à l’unisson.

L’album nous réserve également des moments drôles, à l’instar de « Qui a kidnappé Benjamin Biolay », lorsque le trio nous replonge en 2021, lors de la soirée des Victoires de la musique 2021, au cours de laquelle Biolay avait décroché celle de l’artiste masculin. Ou nostalgiques, comme sur « Sous mes paupières », morceau qui s’épanche sur les souvenirs d’enfance. Et même encore quand il s’agit de la crédibilité des artistes à défendre « La cause » intelligemment, une piste régie par un sample de… « La superbe », de ce même Biolay !

Enregistré avec l’intention première de donner du plaisir, « Ephémère » se savoure comme un livre ouvert où défile les inspirations d’hommes qui, franchi le cap de la quarantaine, se questionnent et se positionnent aussi obstinément sur le temps de « Tailler la route ».

Et si « Ephémère » n’était qu’une merveilleuse histoire de temps ? Ou peut-être tout simplement la promesse d’une pause, d’un répit ?

mercredi, 23 novembre 2022 15:16

Birthmarks (20th Anniversary Edition)

Plébiscité par Bowie himself qui voyait en lui un artiste novateur, Piet Hendrik Florent Goddaer, dit Ozark Henry, fête le 20ème anniversaire de la sortie de son album « Birthmarks ».

Un opus tout particulier dans la carrière de l’artiste, puisqu’il va se traduire par un succès commercial retentissant en squattant l’Ultrapop 90 semaines consécutives et lui permettre de décrocher un double disque de platine dont une kyrielle de singles radiophoniques seront extraits ; et notamment « Rescue », « Sweet Instigator », « Seaside », « Word Up » et « Intersexual ».

Popularité paradoxale puisque ce disque va aussi connaître non seulement les affres des attentats des tours jumelles à sa sortie en 2011, mais également celles de la Covid lors de sa réédition qui devra même être repoussée d’une année.

Un format né certes sous le signe de la résilience, mais qui constitue surtout un hommage vibrant aux deux femmes qui ont le plus compté dans sa vie. Sa mère, Andréa, décédée d’un cancer de la peau alors qu’il n’était qu’un adolescent et sa femme qui partage sa vie depuis maintenant trente années d’amour et de complicité.

Musicien surdoué, touche-à-tout et perfectionniste, Ozark Henry se plonge, sur « Birthmarks », dans des souvenirs lointains et remet au goût du jour des chansons pop-rock caressées par sa voix si particulière, nappées de claviers qui semblent émaner de fonds sous-marins, mais surtout qui glissent facilement dans le creux de l’oreille.

Si en 2001, son opus était paru alors que le hip hop et le néo r&b commençaient à concurrencer la pop et le rock, il faut reconnaître que 20 ans plus tard, « Birthmarks » n’a pas pris une ride. Preuve qu’Ozark Henry est toujours en phase avec son époque. En en traversant le temps, il en devient intemporel.

Le long playing recèle donc le tracklist initial remasterisé, des inédits, des remixes et des versions ‘live’. Sans oublier, un sublime duo que Piet partage en compagnie de l’actrice et chanteuse batave Ellen ten Damme qu’il avait rencontrée lorsqu’il bossait dans un théâtre aux Pays-Bas.

Ne voyez pas en « Birthmarks » un condensé de belle musique, mais un hymne ultime à la vie et à l'amour inconditionnel porté par les êtres qui nous entourent.

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