La révolte de Bagdad Rodeo...

Le premier single extrait de « Quatre - L'album sans Fin - Part 1 », le nouvel album de Bagdad Rodéo, « Révolution Vendetta », nous plonge dans les racines du groupe, de son combat, celui de la liberté à tout prix et de l'esprit critique qui font de Bagdad…

logo_musiczine

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

frank_carter_and_the_ratt...
frank_carter_and_the_ratt...

Plus c’est court, plus c’est bon… Spécial

Écrit par - -

Sleaford Mods se produit ce mardi 5 avril, à l’Ancienne Belgique, dans le cadre de la tournée ‘Spar Ribs Tour Mainland Europe 2022’ ; et la salle est pleine à craquer. Originaire de Nottingham, en Angleterre, ce duo britannique de post punk implique le chanteur et frontman polémique Jason Williamson et le musicien / producteur Andrew Fearn (depuis 2012). Son douzième elpee, « Spare Ribs », est paru en janvier de l’an dernier, une œuvre au cours de laquelle le tandem manifeste sa colère à l’égard du gouvernement britannique qui se croit tout permis et dont l'approche je-m'en-foutiste de la crise du coronavirus en est la plus belle illustration.

Issu de Bristol, en Angleterre, Lice assure le supporting act. Un quatuor qui réunit un chanteur (Alastair Shuttleworth), un guitariste (Silas Dilkes), un drummer (Bruce Bardsley) et un bassiste (Gareth Johnson) ; mais qui ce soir est soutenu par un claviériste. Son premier opus, « Wasteland : What Ails Our People Is Clear », est sorti en 2021. Le groupe partage une même esthétique garage/rock sale que Fat White Family, mais également la rage, l'urgence et l'esprit du punk morveux d’IDLES, un band également établi à Bristol. Le vocaliste ne chante pas, il vocifère en haranguant la foule. Il l’incite à se remuer et à applaudir, tout en faisant le pitre. Et les premiers rangs réagissent à ses sollicitations. Cocktail expérimental de métal, de rock, de punk, de blues et de noisy, la musique dispensée par Lice ne l’est certainement pas… lisse… Elle est même un peu difficile à digérer, mais le combo a bien chauffé la foule…

(voir notre section photos ici)

Place ensuite au plat de résistance : Sleaford Mods. Hormis le light show, qui va se révéler agressif, le décor est sobre. Une quinzaine d’imposants spots led sont érigés verticalement. Ils vont balayer les deux artistes de face et de dos. Une rampe lumineuse de néons placée sur des socles métalliques s’étale sur toute la longueur de la scène, à deux bons mètres de hauteur.

Le duo monte sur l’estrade. Andrew Fearn, imperturbable derrière son petit ordinateur, main dans la poche et bière dans l'autre, appuie nonchalamment sur un petit bouton afin de lancer le son. Il se contente de taper du pied en rythme et se marre en observant la foule qui rapidement se déchaîne. A la manière d’un Liam Gallagher, Jason se promène de long en large, sur le podium, tout en toisant l’auditoire. Puissante, sa voix évoque celle de Johnny Rotten (Sex Pistols, PIL). Il déverse son flow hip hop ininterrompu, d’un accent des Midlands à couper au couteau, mais en le parsemant d’une multitude de ‘Fuck off’ et de ‘Fuck in’. Mais les lyrics appuient là où ça fait mal avec un mordant et un esprit inégalé. Encore qu’on l’impression que Jason manifeste une inventivité lyrique et vocale plus conséquente qu'auparavant. Il semble ainsi davantage influencé par des auteurs-compositeurs-interprètes tels qu'Alex Cameron et Aldous Harding que par les rappeurs.  

Vingt-trois titres sont dispensés sans quasi la moindre interruption et surtout sans la moindre interactivité. Et pourtant, dans la fosse, c’est le boxon. Les pogos, le crowdsurfing et les round circles se multiplient.

Et au fil du set, la scène est jonchée de gobelets de bière (souvent pleins), alors qu’excités, les fans y grimpent avant de plonger aussitôt dans la fosse. Sans doute emporté dans l’ambiance, Andrew entame une danse sauvage.

Pourtant connu pour son style minimaliste, Sleaford Mods a proposé, ce soir, des versions plus complexes des compos de son répertoire, les traduisant même en électro/pop. La plupart des titres du dernier long playing figurent dans la setlist. Mais la paire a aussi le bon goût de nous réserver une reprise plutôt réussie du « Don’t Go » de Yazoo.

Et s’il fallait appliquer un slogan à Sleaford Mods, on pourrait décréter : plus c'est court, plus c'est bon !

Pour les photos, c’est

Setlist : « The New Brick », « Shortcummings », « Middle Men », « Spare Ribs », « I Don’T Rate You », « Kebab Spider », « Face To Faces », « Jolly Funcker », « Mork N Mindy », » Thick Ear », « Tiswas », « T.C.R. », « BHS », « Don’t Go » (cover Yazoo), « Second », « Nudge It », « Elocution », « Out There », « Top Room », « Discourse », « Tied Up In Nottz », « Jobseeker », « Tweet Tweet Tweet ». 

(Organisation : Ancienne Belgique)

Informations supplémentaires

  • Band Name: Sleaford Mods
  • Date: 2022-04-04
  • Concert Place: Ancienne Belgique
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 7
Lu 1015 fois