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Les Nuits Botanique 2008 : dimanche 11 mai Spécial

Écrit par JoWell
&

Décidément, les dieux de la musique sont cléments. Et c’est une fois de plus, sous une chaleur de plomb que les Nuits du Bota ouvrent leurs portes ce dimanche 11 mai. Outre les prévisions météorologiques succulentes, l’affiche a de quoi surchauffer un peu plus nos esprits. En effet, le même soir, se produisent sous le chapiteau, James Deano, Missill, Scratch Perverts et Puppetmastaz. Des artistes ou des groupes décidés à nous plonger au sein de leurs univers respectifs.

 
 

Le désormais classique attroupement du public sur les marches, face aux jardins, est déjà bien dense. Il n’est pas encore 20 heures. Les odeurs de frites et pittas pèsent lourd sur l’estomac. Ce sera uniquement de bière que je remplirai le mien. Où le brasseur passe, le boulanger ne passe plus, c’est bien connu.

 
 

C’est à l’heure pile que le sale gosse de Waterloo ouvre les festivités. Il lance l’appel aux troupes ; mais les gens pénètrent sous le chapiteau au compte-gouttes. L’atmosphère est moite, mais Deano, Maxime –son excellent co-équipier– et Dj Odi-C aux platines ne sont certainement pas venus pour refroidir les lieux. Casquette vissées, les deux lascars au mic, commencent à débiter des bûches qu’ils déposent sous le chaudron, qui s’apprête déjà à bouillir. Le set va durer une heure. Une heure au cours de laquelle la bande va s’éclater, haranguant le public entre chaque chanson. Les morceaux s’enchaînent malgré tout très vite. Planning oblige. « El Playboy », « Tu t’es vu quand t’abuses ? » chauffent la salle. Même si elle n’est pas complètement remplie, elle s’électrise au fil des morceaux. Il adresse une petite dédicace aux mamans, en ce jour de fête des mères : « Les Femmes ». Il est mixé sur un beat de Pharell et Snoop Dog : « Beautiful », et tout le monde danse. Pour le « Le Fils du Commissaire », la température monte encore d’un cran. Deano invite les spectateurs à ‘lever les bras en l’air’. On voit bien que ce n’est pas lui qui se tape les effluves délicats produits par les dessous de bras de mes voisins immédiats. Mais comment rester stoïque face au flow et à l’énergie dispensés par le trio ? Alors qu’habituellement l’homme aime glisser quelques bons mots entre ses chansons, il se limite ici à quelques clins d’oeil, à quelques boutades. Toujours souriant il enchaîne « Arrête de Fuir » l’excellent « Riz Sauce Rien », « Les Gens sont Stressés », « Koh Lanta » et l’inévitable « Les Blancs Ne Savent Pas Danser ». Vers la fin du concert, un petit clin d’œil est adressé à NTM lors d’une reprise du morceau « Tout n’est pas si facile », me semble t-il. « Drogue dur à la drogue douce » me file la chair de poule tant les paroles sont d’une sincérité et d’une justesse à toute épreuve. Il conclut le show par « 11 du 9 » et « Ma Vie de Célibataire ». Passé à toute vitesse, les 60 minutes de set m’ont donné encore plus soif, et je sors me rafraîchir aux abords du chapiteau.

 
 

21h00 et une chique, Missil débarque. Seule aux platines, la petite Française n’a peur de rien. Elle balance du gros son, du très gros son. Un peu trop gros peut-être. Le public vraiment clairsemé est composé de quelques fans et clubbers qui ‘skatent’ un pas de danse sous la chaleur ; les curieux désertent petit à petit la salle sous les lancinants beats de la demoiselle. C’est qu’elle n’y va vraiment pas avec le dos de la cuiller. Et franchement, il fallait être préparé pour supporter le choc. C’est donc à la vitesse de son patronyme que je vide les lieux. Trop c’est trop, mes oreilles sifflent déjà. Je rejoins l’air un peu plus frais dehors. J’y croise Deano et ses potes. Il signe des autographes, pose pour des photos, se plie au jeu de la vedette, sans vraiment se la raconter.

 
 

22h10 un grand guignol s’installe sur le podium : le Puppetmastaz. Une toile sur laquelle est peint le logo du groupe est tendue sur toute la longueur de la scène. Elle doit faire 1m80 de hauteur. Derrière cette toile, 5 malades mentaux agitent des pupazzi. Ils sont allemands et font vivre en moyenne, pas moins de 20 poupées différentes. A la manière du Muppet Show de Jim Henson version trash, elles s’agitent frénétiquement, pour le plus grand plaisir des tout petits que nous sommes restés. J’avoue que j’avais déjà entendu parler de ce ‘phénomène’ du hip hop, mais je n’avais jamais eu l’occasion de le vivre en live. Et bien je n’ai pas été déçu !! Derrière la façade enfantine et peu sérieuse, Puppetmastaz déchire sa race grave. Des beats incroyables, un flow décapant, le tout agrémenté d’un spectacle de marionnettes désopilant, parfaitement génial ! Les sons crachés par les enceintes enflamment complètement le chapiteau. Le public est ravi et en redemande. On vogue entre le hip hop, le ragga et la jungle. Les poupées se démènent sur des chorégraphies minutieusement préparées mais délirantes. De Mister Maloke, en passant par Snuggles the Bunny, Ryno, Ducci Prosetti ou Dogga Dacoda pour ne citer qu’eux, la trame de leur histoire se compose d’un œuf géant (The Egg) qui recèle leur pouvoir. Autour de cet œuf les personnages luttent pour devenir le chef, le Ministre. Pour diriger le monde des puppets. Toute l’intrigue repose sur ce scénario. Mais que contient cet œuf ? Vous êtes invités à découvrir la solution de cette énigme lors de leur prochain set live ; et surtout attendre la fin du spectacle, si vous ne vous êtes pas liquéfié entretemps, sous la chaleur de leur beats.

 
 

23h20, le spectacle Puppetmastaz est terminé. J’ai mon compte. Je quitte le Bota l’esprit traversé de turbulences. Encore une excellente soirée à mettre sur le compte du festival. Et je n’ai toujours pas envie de manger des frites… je vieillis il me semble…

 
 

James Deano + Missill + Scratch Perverts + Puppetmastaz

 
 

Organisation Botanique

 

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2008-05-10
  • Festival Name: Nuits Botanique
  • Festival Place: Botanique (Orangerie)
  • Festival City: Bruxelles
  • Rating: 7
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