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Les Solidarités 2019 : vendredi 23 août 2019 Spécial

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Pour cette septième édition des Solidarités, les organisateurs ont étalé les festivités sur trois jours, empruntant, au passage, la formule adoptée l’année dernière. Une exception qui confirme la règle : en lieu et place de l’Agora des Solidarités et des débats, le vendredi fait la part belle aux groupes ou artistes confirmés.

Une des particularités de cette manifestation est de combiner sur un même site, culture (dont bien sûr la musique), cinéma et théâtre…

Le soleil s’est dévoilé à la grande surprise de tous, forçant les plus téméraires à prendre quelques mesures de prévention comme le port du chapeau, de la casquette, des lunettes de soleil et le recours à la crème solaire.

Tout est pensé pour se sentir bien et profiter pleinement des spectacles. Comme cette ‘Cité des enfants’ pour que les bambins puissent s’adonner aux activités ludiques pendant que papa et maman s’en mettent plein les portugaises. Ou encore un ‘Urban Village’, un espace ‘Rencontres’ et une tyrolienne. Sans oublier la grande roue qui trône fièrement au milieu de l’esplanade.

Orchestrées par la mutualité Solidaris, ces festivités, dont la vocation première est familiale, constituent une exemplarité en la matière. Elles souffrent néanmoins de la période choisie pour son déroulement, car fin août, la plupart des artistes qui s’y produisent, l’ont déjà souvent été aux quatre coins du pays. Si pour certains, cette situation n’est qu’un détail dans l’histoire, les festivaliers les plus fidèles digèrent plus difficilement ce bis repetita…

L’accès au site est lui aussi singulier. Des dénivelés importants incitent le lambda à emprunter des navettes de bus qui circulent à intervalles réguliers. Pas une obligation, sauf si le but est d’atteindre l’entrée du festival la langue pendue.

Bien que les hostilités proprement dites ne commencent qu’à partir de 18 heures, votre serviteur a eu la bonne idée de s’y prendre suffisamment tôt. Il a quand même fallu s’armer de patience pour atteindre sa destination avant de recevoir son précieux sésame. Plus de deux heures entre la sortie de l’autoroute et le parking de délestage, vu les embouteillages !

Passé les traditionnels contrôles, Fabienne Demal commence son tour de chant sur la main stage. Son nom ne vous dit rien ? Normal ! Plus connue sous le pseudo Axelle Red, la chanteuse belge ne semble pas trop captiver un auditoire davantage occupé à bavarder et se désaltérer. Présente dans le paysage audiovisuel depuis une bonne vingtaine d’années, celle qui a accompagné Mister Renaud le temps d’une magnifique chanson, est certainement l’une des artistes les plus prolifique de sa génération. Vêtue d’une tunique bleue, l’ambassadrice du ‘Fonds des nations unies pour l’enfance’ livre une jolie prestation teintée de pop, en y ajoutant cette pointe de soul ou de blues lorsque c’est nécessaire. Alors que le socle de la mélodie se pose à merveille sur celui de la poésie, elle livre malheureusement un show sans grande surprise. C’est propre et gentillet, mais sans plus.

Armée d’une batterie de tubes séculaires comme « Sensualité » ou « Puisque c’est toi », la jolie rousse, malgré une proposition musicale, certes fort intéressante et authentique, manque cruellement d’authenticité, d’énergie et de créativité. Vraiment dommage pour un set dont on attendait beaucoup.

Behind The Pines constitue sans doute la découverte la plus improbable de ce festival. Constituée en 2017, la formation a déjà bien bourlingué : de nombreuses invitations dans différents festivals et des récompenses à n’en plus finir ! Un Ep intitulé « Secret » fraîchement sorti en mai de cette année, véritable carton médiatique et populaire, lui a permis de se produire aux côtés de Hooverphonic, Puggy, Typh Barrow, Mustii ou encore Birdpen. Etablir une comparaison alors que le propre d’un band est justement de se démarquer n’est pas chose aisée. Les puristes admettront que le grain de voix d’Andrea Battisti, lorsqu’il est poussé dans ses retranchements, rappelle à s’y méprendre celui de Caleb Followill. Lorsque ce n’est pas la chanson elle-même et ses contretemps à la guitare, « Blue sun » évoque Kings of Leon voire le mythique Stereophonics, groupe de rock britannique drivé par Kelly Jones. Pétillant et vivifiant comme un glaçon dans une boisson rafraîchissante en été, son pop/rock, un peu convenu, il faut l’avouer, trace cependant des lignes mélodiques ravageuses, ce qui le rend fort accessible et apprécié des aficionados. Atmosphérique, « What do we choose » résume à lui seul toute la rage et la ténacité d’un groupe qui pourrait, à la surprise générale poser les jalons d’un succès qui dépasserait celui de ses pairs…

Le concert de Gaëtan Roussel sera traduit en langage des signes. Un travail remarquable qui a nécessité six mois de préparation en étude des textes. Après une brève intro, le chauve grimpe sur l’estrade et entame son set par « Eolienne », un extrait de l’elpee « Orpailleur », apportant en même temps une légère brise rafraîchissante bienvenue qui se prolonge immédiatement par « Dis-moi encore que tu m’aimes », nous rappelant déjà toute l’étendue de son talent de compositeur. Roussel, c’est d’abord une voix remarquable, éraillée, qui titille vos tympans, sans les effrayer. Une richesse absolue dans la recherche d’émotion. C’est une plume également. Unique, incisive, touchante, légère et accrocheuse. Autant de qualificatifs qui procurent à l’ensemble de ses chansons une beauté simple, mais tellement sincère. Influencé par la musique anglo-saxonne, c’est pourtant dans la langue de Voltaire qu’il dispense ci et là ses incantations jubilatoires. Gaëtan Roussel est parvenu à exploiter le succès engendré par Louise Attaque, pour se forger une carrière solo décomplexée et d’une grande liberté. Racontant perspicacement le quotidien et ses faiblesses, l'ancien frontman de L.A. livre un set d’une puissance inouïe et emmène la foule dans un mouvement tourbillonnant, grâce à sa pléiade de tubes tellement inclassables, comme « Ne tombe pas », qu’inoubliables, à l’instar de ce duo échangé avec Vanessa Paradis dont il fera par ailleurs des éloges (« Tu me manques (pourtant tu es là) ». Tout est dans la nuance, la subtilité et l’intensité. Sans en faire des tonnes, l’artiste aux multiples facettes parvient à fédérer simplement, en injectant cette dose d’humanité qui lui est propre.

Bref, de Louise Attaque (« Ton invitation », « Léa ») à sa carrière solo (« J’entends des voix », « Inside Outside » et son refrain entêtant ‘Help Myself’ ou encore « Hope »), l’homme au grand cœur brasse avec conviction, réalisme et passion un florilège de chansons destinées à procurer un plaisir immense...

Pascal Obispo est le dernier à se produire ce soir. Trop peu pour votre serviteur ! A défaut d’Obispo, ce sera direction le bistrot. Rien de tel après cette période caniculaire.

Demain est un autre jour…

(Organisation : Les Solidarités)

Axelle Red + Behind The Pines + Gaëtan Roussel + Pascal Obispo

Informations supplémentaires

  • Date: 2019-08-22
  • Festival Name: Les Solidarités
  • Festival Place: Citadelle
  • Festival City: Namur
  • Rating: 7
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