Clap de fin pour cette dixième édition qui a tenu toute ses promesses et attiré la grande foule. Et pour cause, depuis plusieurs jours déjà, le sold out avait été décrété.
Il fait très étouffant ce dimanche. Les températures deviennent insupportables. Heureusement, une brise légère vient apporter un brin de fraîcheur.
Retenu par des obligations familiales, votre serviteur n'arrive qu'en fin d'après-midi. Juste à temps pour le concert de Snow Patrol.
La foule s'est pressée devant la mainstage. Les festivaliers y sont serrés comme des sardines, et l’expression est loin d’être abusive…
Si l'actualité musicale de Snow Patrol est au point mort depuis 2018, le groupe britannique continue néanmoins d'assurer des tournées un peu partout en Europe.
Sa popularité va prendre son envol à partir de 2003, soit à l’issue de la sortie de son troisième elpee, « Final Straw ». Depuis, le combo est considéré comme un des groupes majeurs de la scène britannique des années 2000. Il a ainsi écoulé plus de 12 millions d’albums depuis sa formation.
Drivé par Gary Lightbody, le combo va livrer un set de toute bonne facture et bien maîtrisé. Cependant, sans fioriture ni éclats. Une prestation qui va permettre à la foule de faire redescendre une pression accumulée depuis 48 heures.
« Chocolate » ouvre les hostilités. Une compo rugueuse, pleine d'énergie, au cours de laquelle les guitares s'en donnent à cœur joie.
Manifestement les Britanniques ont conservé leur savoir-faire légendaire. Caractérisé par ses ‘whoh oh oh oh’ et ses riffs de grattes déchiquetés, « Take Back The City » constitue le point d’orgue du set.
Pas de temps mort, SP enchaîne les morceaux, entrecoupés par les interventions baragouinées de Lightbody.
Le band embraie par « Run », une plage extraite de l’opus Final Straw (2003) qui lui a permis de se faire connaître du grand public, et notamment aux États-Unis. Un titre qui a aussi été diffusé sur les radios françaises, au cours de l'été 2004.
Des lignes mélodiques, des refrains qui restent ancrés dans la tête, un chanteur au charisme fou : ce sont les recettes de ces patrouilleurs des neiges aux regards langoureux.
Le band parvient à fédérer à travers des morceaux comme « Empress », « Set the Fire » ou encore « Open your eyes ». Des titres familiers, truffés de sonorités de grattes, à la rythmique imparable dont l’atmosphère est très susceptible de devenir éthérée…
On reprochera sans doute le manque d'audace du show. Il est trop calibré, trop prévisible. Mais il tient parfaitement la route.
Imprimées le plus souvent sur un rythme soutenu, les compos s'enchaînent et font mouche.
Pop song, « You could be happy » met bien en exergue la voix veloutée de Gary Lightbody. Plus fragile, « Make this go on forever » bénéficie d’un refrain soutenu.
Le set tire à sa fin. L’enivrant « Chasing car », tube radiophonique, incite les festivaliers à se déhancher et à frapper dans les mains, encouragés par le drummer aux gestes d'une amplitude impressionnante.
Snow Patrol entame son rappel par « What If This Is All The Love You Ever Get ? », un morceau curieusement down tempo qui brise la belle dynamique qui s'était alors installée.
Mais le glorieux « Just Say Yes » remet les pendules à l’heure, plongeant la fosse dans l’effervescence et permettant au groupe de quitter dignement le sol belge. Espérons qu'il ne s'agisse que d'un au revoir…
Il est minuit. Les spectateurs regagnent progressivement leurs véhicules, tandis que les stands ferment leur porte. Il est déjà quasi impossible de consommer un dernier verre. Dommage... mais laissons toutes celles et tous ceux qui œuvrent dans l'ombre de ce festival reprendre le cheminement de leur vie...
Vivement l'année prochaine !
(Organisation : Ronquières festival)
Snow Patrol
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