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Ma vie d’artiste était dans l’ombre et Bowie m’a donné la lumière… Spécial

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Plébiscité par Bowie himself qui voyait en lui un artiste novateur, Piet Hendrik Florent Goddaer, alias Ozark Henry, se produit ce 14 octobre à Braine-le-Comte pour y célébrer le 20ème anniversaire de son album a succès, « Birthmarks ».

Certifié disque de platine et né sous le signe de la résilience puisqu’il va connaître non seulement les affres des attentats des tours jumelles à sa sortie, mais également celles de la Covid lors de sa réédition.

Ozark se livre comme jamais sur sa vie, sa musique. Mais pas que puisque l’écologie s’invitera dans un débat qui restera riche et dense. Sans oublier la politique dans laquelle il n’a plus confiance.

Enfin et surtout, un album hommage aux femmes fortes de sa vie : sa maman et son épouse dont il se confie avec bienveillance, amour et sincérité !

Décryptage !

Piet, « Birthmarks » a un vécu peu ordinaire. Il est sorti le 11 septembre 2001, lors des attentats des tours jumelles. Et 20 ans plus tard, au moment où tu souhaites célébrer l’anniversaire de sa sortie, la COVID s’invite entraînant un arrêt brutal du secteur culturel. Pourtant, cet opus signe ton premier gros succès commercial, se maintient 90 semaines dans l’Ultratop et est certifié double disque de platine. Alors, « Birthmarks », œuvre de la malchance ou de la résilience ?

Il s’agit de mon premier succès commercial, mais je ne crois pas qu’il s’agisse du plus important. « Birthmarks » constitue mon troisième album. Les deux précédents ont connu de bons retours auprès de la presse spécialisée, comme les Inrockuptibles. C’est à cette époque qu’on m’a donné le sobriquet de jeune Bowie flamand. Mais, ils n’ont pas obtenu le succès commercial escompté. Mon deuxième opus affichait beaucoup d’ambitions car je devais tourner en compagnie de Zazie, Tricky ou encore Moby. Hasard des événements, le label sur lequel j’avais signé est tombé en faillite. Le disque n'est donc jamais atterri dans les bacs. On m’avait annoncé un délai supplémentaire de 9 mois. Une période creuse et pourtant, paradoxalement, je ressentais des ondes positives. C’est alors que Sony me contacte et me propose de reprendre les choses en main et de réaliser un album. J’accepte évidemment, mais en pensant qu’il s’agirait du dernier essai, parce que j’avais l’impression que le public n’adhérait pas à mon univers. Mais la manière de travailler était différente puisque j’ai pu compter sur des instruments à cordes dans un studio à Londres. Ce qui a forcément influencé la direction artistique de l’enregistrement. Et si je n’avais pas eu le soutien d’un label, c’est un projet qui aurait été impossible de concrétiser. Mes deux premiers albums ont été fabriqués à la maison. J’étais seul et je n’avais besoin de personne. Ici, le défi était tout à fait différent. Alors, oui, « Birthmarks » est le disque de la résilience.

La résilience s’est aussi invitée dans le combat mené par ta mère face à la maladie. Elle a aussi influencé quelque part cet elpee…

Ma mère, Andréa, est décédée d’un cancer de la peau alors que je n’avais que 15 ans. Le titre du disque y fait effectivement directement référence. J’ai en tête cette image d’une tache petite et innocente, mais qui peu à peu va devenir énorme. Avec toutes les conséquences que l’on connaît. Qu’elles soient négatives ou positives. Oui, c’est aussi une histoire de résilience.

« Sweet Instigator » est une compo écrite pour ta femme. Pour l’interpréter, Ellen Ten Damm t’accompagne au chant dans la réédition de l’album. Pourquoi le choix du duo et comment s’est opérée la rencontre ?

Il s’agissait d’une chanson qui se prêtait naturellement à l’exercice du duo. Je devais dénicher la partenaire pour l’interpréter, car je l’avais écrite pour mon épouse. J’ai donc mis un peu de temps. Je me rends compte qu’après vingt ans, le message résonne de la même manière. J’ai contacté Ellen, car avant de me lancer dans la musique, je bossais au sein d’un théâtre, à Amsterdam, comme scénographe. C’est une grande dame de théâtre aux Pays-Bas. Je lui ai proposé ce projet de collaboration et elle a immédiatement accepté. Parallèlement à sa carrière de comédienne, elle bénéficie d’une expérience dans la chanson. 

Puisqu’on parle de collaborations, tu n’en es pas à ton premier coup d’essai. Je pense notamment à l’immense succès de « I’m Your Sacrifice »…

Oui, tu as raison ! Ce titre est une ode au sentiment vécu par tous les couples au début d’une relation, le moment pendant lequel tout semble permis et imaginable. Une invitation à retrouver cette sensation, cet engagement de se renouveler, de tout faire l’un pour l’autre.

Vu le nombre de séparations et de divorces, cette chanson aurait-elle encore le même écho dans nos sociétés contemporaines ? Excuse-moi, mais ton message me paraît utopique, replacé dans ce contexte…

Si tu te sens bien auprès de l’être aimé, ce n’est pas un sacrifice ! Je vis avec la même femme depuis trente ans. Nous n’avons, elle et moi, jamais eu l’impression de réaliser des sacrifices.

Pour la réinterprétation de « I’m Your Sacrifice », tu as choisi de l’interpréter dans la langue de Molière. Alors que la version de « Sweet Instigator » figurant sur la réédition de « Birthmarks » l’est, dans celle de Shakespeare. Le français n’aurait-il pas pu apporter davantage de subtilité dans le texte ?

« I’m Your Sacrifice » n’a pas été écrite en français, il s’agit d’une traduction. Je ne crois que cette adaptation était meilleure que l’originale. Il s’agissait d’une demande du label pour pouvoir exporter la chanson vers la France. Même si le français reste une très belle langue.

Proposer cette chanson, certes en duo, mais dans son jus original, est peut-être aussi une manière de minimiser les risques et de rester dans sa zone de confort. A moins, qu’il ne s’agisse d’une approche purement commerciale, l’anglais s’exportant d’autant plus facilement. Quel est ton point de vue à ce sujet ?

L’anglais est le plus proche du flamand, de mon dialecte. En tout cas au niveau des sons ; ce qui aide beaucoup. Et puis, je maîtrise mieux l’anglais que le français tout simplement.

Tiens, est-ce que tu as écrit d’autres compos en français ?

Effectivement, j’ai écrit des chansons en français. Malheureusement, je ne les ai jamais enregistrées ni sorties.

Certaines d’entre elles ont un parcours atypique. Je pense ici tout particulièrement à « This One’s For You », une chanson initialement écrite pour Robbie Williams. Est-ce que tu pourrais nous en dire davantage ?

Oui, c’est exact ! Tout comme « Sweet Instigator » ! Je séjournais à New York en compagnie de Boots Ottestad, un des compositeurs de Robbie Williams. Il préparait l’enregistrement d’un album et cherchait des chansons. Je lui en ai proposées trois. Mais comme il souhaitait changer de direction artistique, elles n’ont pas été retenues. Pour ce disque, j’ai aussi travaillé en compagnie de Martin ‘Youth’ Glover, qui a été le bassiste de Killing Joke. Je l’ai rencontré à Londres. Je cherchais un ingénieur du son pour les sessions et j’avais un rendez-vous avec un manager.

Martin Glover était présent lors de cette entrevue. Il me demande des démos. Deux années plus tard, il me passe un coup de fil pour m’annoncer que Martin souhaitait produire l’opus. Il venait de décrocher un ‘Award’ pour « Urban Hymns » de The Verve. A cette époque, il travaillait avec Paul McCartney. Je n’avais pas les moyens financiers d’assumer un producteur de renom.

Mais il semblait tellement intéressé de collaborer que le volet financier l’importait peu. Cette idée me paraissait difficile dans la mesure où je produisais moi-même mes albums et je n’avais jamais travaillé jusqu’alors sous la houlette d’un producteur. Il m’a proposé de venir chez lui durant trois jours en emportant une sélection de septante titres, des compos originales et des titres écrits pour d’autres artistes. Le deal était d’interpréter en live les morceaux sélectionnés le matin, de les enregistrer en compagnie d’un groupe, de me positionner par rapport à mes envies artistiques et enfin de lui laisser quartier libre, ce qui me convenait tout-à-fait. C’est lui qui a sélectionné « This One’s For You ».

Si ton premier long playing, « I'm seeking something that has already found me », n’a pas eu un succès retentissant, il t’a non seulement permis de recevoir quelques bonnes critiques dans les Inrocks, mais surtout de toucher David Bowie. Ce qui n’est pas rien quand même…

Effectivement, Bowie aimait beaucoup mon premier album. Lorsqu’il s’était déplacé à Ostende pour assurer la promo de son disque, il m’a demandé de le rencontrer. A l’époque, ma vie d’artiste était dans l’ombre et lui m’a donné la lumière.

Nous avons beaucoup parlé et tout à coup j’avais l’impression que nous étions devenus des amis. J’étais jeune et plein d’ambition. Lors de notre entrevue, il avait l’âge que j’ai aujourd’hui. Lorsque je me rendais à Londres ou New York, s’il était disponible, nous allions prendre un café. La dernière fois que j’ai eu l’occasion de le voir, c’était juste deux mois avant son décès.

Il aimait chez toi particulièrement tes méthodes non conventionnelles puisqu’à l’époque, ne disposant que peu de moyens, tu produisais un son tout à fait particulier à l’aide de bandes magnétiques Revox…

C’est exact. Je m’amusais à créer des loops grâce à une sampling machine.

Il avait cette sagesse aussi en te conseillant de continuer à travailler en fonction de ce qui te semblait juste…

Le secteur de la musique est un monde fait de hauts et de bas. Il m’a inculqué de toujours garder la tête haute quoiqu’il advienne.

Ta carrière musicale est jalonnée d’opus très différents, oscillant de la pop au classique, sans oublier l’électro avant-gardiste. Comment se construisent-ils ?

Pour être franc, je ne sais plus exactement combien j’en ai réalisé. Je suis curieux de nature et j’aime travailler de manière différente. Je regarde le monde, j’absorbe ce qui se passe autour de moi et cela conditionne la réalisation du disque. Je n’ai aucun postulat de départ. Je place le décor et j’y conte une histoire. J’ai toujours eu de la chance de jouir de pas mal de liberté sur le label.

Le fait de disperser les directions musicales te permet-il d’éviter que l’on te catalogue dans un genre particulier ?

C’est évidemment plus compliqué de coller une étiquette en multipliant les genres. Et ce n’est pas nécessairement un avantage !

Je me suis laissé dire que tu écrivais une chanson par jour ?

C’est presque ça ! J’adore ça ! Mais je ne compose pas dans un but purement commercial. Chaque chanson correspond à une histoire. Lorsque tu la partages, elle plait ou déplait en fonction.

Ce qui doit représenter un bon paquet de compos…

A mon avis quelques milliers.

Comptes-tu en faire quelque chose un jour ?

Je n’en sais rien ! il y a cinq ans que mon album et paru. Si je sors toutes les chansons que j’ai réalisées, ça va devenir compliqué. Mais, il est vrai que parfois l’idée me tente. Cependant le format actuel ne s’y prête pas nécessairement.

Si je comprends bien, celles que tu as écrites il y a quelques années ne sont pas ou plus dans l’air du temps ?

Si je devais établir une liste des morceaux que j’aimerais partager, on en arriverait à 6 disques. Je te jure que si c’était possible, je les sortirais. Mais, je crois que mon label me prendrait pour un fou (rires).

Je sais que tu apprécies le mois de septembre. A ce stade de l’interview, j’ai pu me rendre compte à quel point tu aimais bosser. Mais cet amour inconditionnel de ce mois ne correspond-t-il pas à une période où la dynamique du travail reprend son cours normal après les deux longs mois de congé ?

Non, pas du tout. Lorsque j’étais à l’école, vers l’âge de 11-12 ans, ma mère était déjà très malade. Mes parents m’avaient inscrit à l’internat. Lorsque les vacances se terminaient, je ne voulais pas retourner à l’école. A la rentrée scolaire, dès que je rentrais en classe, je me rendais aux toilettes pour ensuite mieux prendre la poudre d’escampette. C’était ma tactique. J’aime l’idée d’avoir toujours le choix. Plus tard, lorsque je travaillais dans le théâtre, j’ai emboité le pas. Si j’avais une réunion en septembre, il m’arrivait le matin de me réveiller et de me dire que je ne m’y rendrais pas.

Ce sont des décisions courageuses, mais risquées…

Il faut juste accepter les conséquences de ses actes. Lorsque je n’ai pas envie de faire les choses, je ne les fais pas, peu importe les conséquences. Je m’en fous complètement…

Tu pourrais donc ne pas te produire ce soir...

Ne crains rien, septembre est derrière nous (rires) !

Piet, tu as été le premier artiste non classique à être invité par l'Orchestre National de Belgique. Ton père, Norbert Goddaer, était compositeur de musique symphonique et une sommité dans le milieu. Être le fils de ne t’a-t-il pas offert davantage d’opportunités ?

Non, pas du tout ! Mon univers musical n’est pas le classique. Il faut savoir que dans ce monde et celui du jazz, il existe une forme de snobisme. La pop et l’urban ne sont pas des références dans ce milieu. J’ai simplement prouvé qu’en maîtrisant mon sujet, je pouvais travailler en compagnie de l’ONB.

Tu as défendu de nombreuses causes durant ta carrière. Je pense ici tout particulièrement à la campagne choc de l’IBSR qui t’a demandé d’écrire une chanson pour rendre hommage à deux jeunes, Maxime et Kevin, tués dans un accident de la route. Elle s’intitule « 21 grams short ». Au fond, la musique constitue-t-elle le meilleur média pour communiquer d’une manière optimale ?

Oui, je pense ! Lorsque j’ai l’ai composée, j’avais en tête une image bien précise et je voulais y intégrer ces deux jeunes gens morts, à l’issue d’un accident de la route. Je reste persuadé que la musique peut avoir un impact retentissant. Je mène des recherches dans le cadre du son 3D, ainsi que de la manière dont le cerveau perçoit la musique et comment elle s’y connecte.

Justement, puisque tu abordes le sujet, l’album « Paramount » (2015) avait été sorti en ‘Auro-3D immersive sound’. 90 musiciens de l’Orchestre national de Belgique y avaient participé en cercle autour du public, ce qui donnait l’impression que le son provenait de toutes les directions.

J’ai consacré beaucoup de contenu à ce format. Je ne peux pas le partager, c’est sur mon bureau. La technologie est là, mais les outils doivent suivre. Pour utiliser une métaphore, c’est comme si nous étions passé du mono à la stéréo. Un monde de différence ! Lorsque j’ai réalisé « Paramount », j’ai été un des premiers à utiliser cette technologie. J’ai d’ailleurs été invité chez Google afin d’y présenter mon travail. Les interlocuteurs avaient été impressionnés par la manière dont j’appréhendais le son 3D. Cette démonstration m’a permis de voyager un peu partout dans le monde. Je me suis ainsi rendu, notamment, à San Francisco. Je suis convaincu qu’écouter de la musique sous cette forme deviendra la norme, mais cette adhésion prendra du temps. J’ai d’ailleurs construit un studio uniquement pour construire un son 3D. J’y réalise des démos et des concerts pour des petits groupes. Il y même des gens qui y sont venus du Japon, de Corée ou encore de Chine. J’estime que l’accès à cette technologie doit rester totalement démocratique.

Avant la Covid, il y avait une volonté d’y parvenir, mais depuis, la dynamique s’est un peu estompée. Aujourd’hui, c’est Apple qui domine le marché grâce à son Dolby Atmos System.

On connaît l’artiste, mais on connait moins l’homme soucieux de l’écologie et de la nature. On peut citer le DVD « Ecotone ». Mais aussi, les rénovations d’une ancienne maison bourgeoise à Oostdunkerque afin de la rendre quasi passive, sans oublier cette obédience pour favoriser les écosystèmes naturels. Si aujourd’hui, vu la crise que nous traversons, tout le monde s’accorde à dire que l’idéologie a fait place à la nécessité, tu restes en quelque sorte un précurseur en la matière. Tout comme dans la sphère musicale finalement…

J’ai été en effet un des premiers à installer des panneaux solaires en Belgique. Le matériel provenait d’Allemagne. J’étude les possibilités de l’updater. Je me souviens que le technicien à qui j’avais fait appel était assez surpris. Perso, c’est une évidence, il est grand temps que nous fassions un geste. Kyoto a quand même aujourd’hui 20 ou 25 ans.

D’une manière générale, tu restes en phases avec la nature…

Je reste en phase avec mon environnement tout simplement ! Tout comme ce qui m’entoure ! Lorsque je me rends aux Etats-Unis, par exemple, pays où les opportunités ne manquent pas et où tu peux rêver, j’ai un peu de mal vis-à-vis de certains comportements. On parlait tantôt de ma passion pour le monde immersif. Eh bien, c’est justement l’endroit qui te permet de rêver sans limite et d’expérimenter cette pratique. Tu essaies. Si ça marche, tant mieux, si pas, tant pis, tout le monde s’en fout. C’est aussi le pays du paradoxe. Si tu passes en rue et que quelqu’un est en train de crever, le premier réflexe serait de lui porter secours. Mais là, on te fait limite comprendre que si le gars est dans cette situation, c’est son choix. On ne fait plus attention à rien ni à personne. Lorsque je me suis rendu en Inde, c’était pareil. Je trouve cette attitude immonde. Pour la nature, c’est exactement le même topo. On peut ignorer et faire semblant. La situation s’aggrave de jour en jour. Il suffit de se remémorer ce qui s’est produit en Wallonie, tant au niveau de la sécheresse que lors des inondations. Tout le monde s’insurge, mais nous restons tous témoins de la situation. J’ai pris quelques jours de vacances avec des amis et nous nous sommes rendus à Las Vegas. Nous étions sur un bateau et on voyait très bien que le niveau du lac était très bas. On nous a expliqué qu’au début, la sécheresse était peu marquée, alors qu’aujourd’hui, elle prend des proportions importantes. Si j’établis le parallèle avec l’homme sur le point de mourir en rue, tu peux ignorer la situation sans essayer de comprendre son origine. Pour la nature, c’est la même chose. A force d’ignorer, nous allons tous droit dans le mur. On se souviendra longtemps de cet été.

J’habite à la côte où il ne manque pas d’eau et pourtant, il y avait pénurie, alors qu’ailleurs, des trombes s’abattaient. Vu que le climat belge est modéré, les écarts se creusent de plus en plus souvent et de manière de plus en plus conséquente entre ces deux extrêmes. Il faut réagir, mais les actions prennent trop de temps. Les politiques doivent prendre des décisions.

Prendre des décisions politiques est un acte qui nécessite du courage. La seule question n’est-elle pas de se demander si les politiques en ont suffisamment…

Je pense que le système est mal adapté. Les hommes et femmes politiques sont élus pour une période courte. Si cette situation présente l’avantage de les évaluer rapidement, le système ne permet pas d’avoir une vision à long terme. Et puis, il est conçu d’une telle manière que même si les gens votent pour quelqu’un et ses idéaux, ce ne sera peut-être pas lui qui sera en poste. Est-ce que les spectateurs présents ce soir accepteraient d’assister au spectacle d’un autre artiste, même si celui-ci est plus populaire et talentueux ? Bien sûr que non ! Ce n’est pas leur choix ! Nous ne vivons pas totalement dans un système démocratique. Alors est-ce que les politiques ont besoin de courage ? Bien sûr que oui !

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