Ce n’est pas la fin pour Caesaria…

Thomas, Louis et Théo ont tissé leurs liens dès l'enfance, autant sur la pelouse du club de foot qu’autour du son. C’est la scène qui devient leur terrain de jeu favori, et ça se voit : leurs ‘live’ électrisent les corps et marquent les cerveaux au fer rouge.…

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Le venin de Judith Hill...

Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste, Juidith Hill, sortira son nouvel opus, « Letters From A Black Widow » le 12 avril 2024. Un album taillé en 12 pièces qui présente une histoire fascinante oscillant de la douleur privée à la transcendance…

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Mr. Paul & The Lowriders

Unguarded Thoughts

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Mr. Paul & The Lowriders, c’est le nouveau projet de Paul Van Bruystegem, l’ex-bassiste de Triggerfinger (NDR : il a pas mal bourlingué au cours de sa carrière, soit dit en passant). Enfin, ce n’est pas tout à fait un nouveau projet, puisque la formation avait déjà enregistré un premier elpee, « LowRider », en 2016. « Unguarded thougths », c’est le titre du second et… non, il ne sonne pas rock burné comme Triggerfinger, mais il explore des tas de styles musicaux. Dont le blues. Ainsi, le vétéran Roland Van Campenhout interprète le titre final, « Father death blues », un poème d’Alan Ginsberg. Ce n’est pas le seul invité, puisque ses deux ex-comparses de Triggerfinger, Mario Goossens et Ruben Block sont également de la partie. Ce dernier se consacre ainsi à d’étranges vocaux sur la cover improbable du « Eight miles high » des Byrds, une piste traversée par une judicieuse intervention au saxophone. En, résumé, Paul a convié la crème de la scène rock du Nord de la Belgique, dont Ilse Goovaert et Thijs Vanneste. Ou encore Alan Louie, dont la voix distordue s’intègre parfaitement au morceau le plus psychédélique, « Identical twins ».

L’opus réserve également une place au rhythm’n’blues. Notamment à cause du recours à un Hammond aux sonorités rognées, savoureusement poussiéreuses. On a aussi droit à du rock latino sur « Waiting for the dragon », et là manifestement, le spectre de Carlos Santana se met à rôder…

Glam, « Coconut tree » arait pu émaner du répertoire de T. Rex, s’il s’était mis au blues. Le delta blues, on le découvre tout au long de « Cinnamon blood » et le cajun sur « My Shangri-La ». Quant au presque instrumental « Evil dandy », il véhicule quelques accents jazzyfiants. Le tout a été enregistré à Pensacola, en Louisiane et retravaillé à Lier. Franchement, Paul a vraiment fait fort !

La Jungle

Blurry Landcsapes

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Le dernier album de La Jungle est né des circonstances très particulières liées au confinement. Le duo a en effet –au lieu de se lamenter son sort– décidé de composer de nouveaux titres afin d’enregistrer un 6ème essai, très peu de temps après le précédent, afin de profiter, en quelque sorte, de cette pause forcée et de la créativité du moment. Les Montois ont, en outre, proposé des collaborations visuelles avec des artistes issus de l’’Art Brut’ afin d’illustrer chacune des 11 plages réalisées pour « Blurry Landscape ». Musicalement, La Jungle ralentit parfois le rythme entre ses velléités techno-kraut-rock comme sur le break du très bon et quasi-free-jazz « The Marvelous Forest Of Our Dreams » ou sur le plus pop « La Compagnie de la Chanson ». On retrouve toutefois du ‘La Jungle’ pur jus sur « Tomorrow » et « Le Chemin Rapide » ! Encore une petite pépite offerte par un groupe unique, cohérent et aventureux à la fois !

Deeper

Careful

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« Careful » constitue le troisième elpee de Deeper, une formation issue de Chicago qui a traversé des moments difficiles, après la sortie de son second, « Auto-pain ». Pendant les sessions d’enregistrement du troisième, Mike Clawson, le guitariste, a claqué la porte. Et quelque temps plus tard, il s’est suicidé. Ce qui explique le climat ténébreux de cet opus. Depuis, c’est Kevin Fairbairn qui l’a remplacé.

Taxée de post punk revivaliste, parce que trop ancrée dans les eighties, par de nombreux médias, sa musique n’en est pas moins savoureuse. D’abord, il y a la voix de Nic Gohl, sorte d’hybride entre feus Tom Verlaine (Television), Ric Ocasek (The Cars) et le toujours bien vivant David Byrne (Talking Heads). Puis cette basse cold, caoutchouteuse et enfin ces guitares dentelées, chatoyantes, allègrement discordantes ou carrément noisy, à l’instar du titre final, « Pressure » qui s’ébroue dans le minimalisme avant de s’étoffer afin de grimper en intensité électrique. Et puis, il y a ces interventions judicieuses de saxophone. Comme sur le frissonnant et hypnotique « Fame ». Et si « Tele » (NDR : un clin d’œil à Television ?) a recours à la boîte à rythmes, « Airplane air » est enrichi d’arrangements symphoniques, en fin de parcours. Des arrangements qui peuvent se révéler électroniques, mais sans jamais prendre le pas sur l’instrumentation organique…

Reuben's Daughters

Mami Wata

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Pratiquement inconnu sur le Vieux Continent, Reuben Myles Tyghe est actif, depuis plus de 20 ans, sur la scène musicale rock. Issu de la région de Bath, en Angleterre, il a longtemps milité au sein de Port Erin. « Mami Wata » constitue son premier elpee solo. 

Cet artiste possède un vrai talent de songwriter. Il compose ainsi des pépites pop aux mélodies recherchées mais efficaces. Sa musique est lancinante et sa voix languissante. Sa guitare est traitée en slide sur la plupart des morceaux (« The Well », « Underwater Garden » et « Those Eyes Can’t Lie to Me »). Le tempo s’accélère le temps de « Fragile Frame », avant de reprendre son cours habituel, le reste du long playing.

Les huit titres de cet LP valent le détour. Désormais, on suivra attentivement le parcours de Reuben's Daughters.

Flat worms

Witness marks

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Les ‘Flat worms’, ce sont des vers plats, des plathelminthes, très exactement, mais c’est également le patronyme choisi par un trio californien (Los Angeles), dont le troisième elpee, « Witness marks » a bénéficié de la collaboration de Ty Segall.  Les musicos ne sont pas des néophytes, puisqu’ils ont milité soit chez Hunx & His Punx, Oh Sees ou The Babies. 

Entre garage punk, post punk et noisy rock, la plupart des compos sont imprimées sur un tempo enlevé voire frénétique ou carrément volcanique, mais diablement efficace. Les sonorités de guitares sont tour à tour stridulantes, acides ou fuzz. La section rythmique est implacable. Etrange, mais la mélodie de « Suburban swans » rappelle parfois le « Nice‘n’sleazy » des Stranglers. Glaciale et métallique, la voix de Will Ivy balance des textes surréalistes, mais empreints de rage et de folie. Punk is not dead !

Squirrel Flower

Tomorrow’s fire

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Née à Boston, Ella Williams s’est établie à Chicago, ville où le rock indé contemporain est à nouveau en pleine effervescence. Pour enregistrer « Tomorrow’s fire », le troisième LP de son projet Squirrel Flower, elle a reçu le concours de musiciens qui militent chez Bon Iver, Wednesday et War on Drugs. Mais si l’instrumentation est, en général, bien électrique, sa voix puissante passe aisément à travers pour communiquer son angoisse face au dérèglement climatique. En fait, toutes les compos qui figurent sur ses trois albums traitent du même sujet. Cependant ce dernier opus est manifestement celui qui adopte le format le plus rock, tout en préservant l’aspect délicat et nostalgique des mélodies.

Ce long playing s’ouvre par « I don’t use a trash can », un titre qui figurait déjà sur son premier album, « Early Winter Songs From Middle America », paru en 2015, mais qu’elle a complétement remodelé, en l’enrichissant d’harmonies vocales complexes. Indolent, « When a plant is dying » libère une intensité électrique digne du Crazy Horse de Neil Young. Caractérisé par ses guitares distordues, « Stick » libère davantage de sonorités grunge. La lente combustion de « Canyon » nous enveloppe dans un brouillard de guitares fuzzées et chargées de reverb. Et le dernier titre de cet opus, « Finally rain », s’ouvre sur une trame acoustique avant de monter progressivement en intensité électrique. Contagieux, « Intheskatepark » frôle l’univers de l’indie pop alors que « What kind of dreams is this ? » prend la forme d’une prière…

Elephant (Netherlands)

Shooting for the moon

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Elephant est une formation néerlandaise, établie à Rotterdam, aux Pays-Bas. Produit par Pablo van de Poel (Dewolff), « Shooting for the moon », constitue sons second LP, un disque au cours duquel le combo a reçu le concours de la chanteuse belge, Meskerem Mees, pour deux titres. Et paradoxalement, ce sont les deux morceaux les plus proches de Wilco. En l’occurrence, « The morning » et « April ». A cause de cette section rythmique propulsive et des solos de guitare subtils et lumineux, dispensés par Michael Broekhuizen, dans le style de Nels Cline. Des interventions de guitare le plus souvent élégantes, parfois orientalistes, traitées en slide voire délicatement psychédéliques. Et en général, les compos sont enrobées de jolies harmonies vocales. Tramée au départ sur une sèche en picking, la plage finale, « Moonlight, s’électrifie peu à peu, avant de replonger dans la dream pop entretenue par Elephant, tout au long de ce long playing dont les pistes révèlent des mélodies particulièrement soignées. Dommage que l’intensité électrique ne pas un peu plus vivifiante…

Silver Car Crash

Shattered Shine

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Silver Car Crash peut compter sur trois chanteurs et compositeurs différents : les guitaristes Connor Kapelewski et Justin Bennett ainsi que le bassiste Brandon Walker. Ce qui est manifestement un fameux atout pour ce groupe issu de Pittsburgh, aux Etats-Unis. En outre, dans leurs textes, ils sont témoins de la destruction du climat, de l’effondrement de la société et du destin des jeunes, face à l’état de notre civilisation au XXIème siècle.

« Shattered Shine » constitue son second elpee, un disque enregistré, suivant la volonté les musiciens, dans les conditions les plus proches du ‘live’ possibles. Et si le résultat tient la route, il faut reconnaître que le long playing est plutôt diversifié. On y croise pas mal de punk hardcore frénétique, du shoegaze (My Bloody Valentine ?), du noise-rock bien américain (Sonic Youth ?), de la lo-fi (« Crime » hanté par Sebadoh »), un clin d’œil aux sixties (« Lessons »), du post punk et on en passe. Enfin si les guitares peuvent se révéler chaotiques, rugueuses, denses ou explosives, elles peuvent devenir claires et sonores (Sad Lovers & Giants ?), à l’instar de « Pleasure zone » ou de « Sun dried tomatoes », même si cette plage concède quelques accès au funk blanc. La ligne de basse est littéralement meurtrière sur « Interference », le morceau qui ouvre le long playing. Quant à la voix du lead singer, Connor Kapelewski, elle est très souvent douloureusement déclamatoire…

Woods

Perennial

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Jeremy Earl, la tête pensante de Woods, a d’abord envoyé les boucles de claviers, de guitare et de percussions, qu’il avait créées, à ses compères Jarvis Taveniere et John Andrews. Puis ces deux derniers ont commencé à communiquer leurs idées, avant que le trio ne commence à composer. En studio, Woods a alors reçu le concours de John Andrews à la pedal steel ainsi que Kyle Forester au saxophone et au piano électrique (Würlitzer). En résulte un douzième opus, baptisé « Perennial » sur lequel figure 11 plages dont quatre instrumentaux, qui nous entraînent au sein d’un univers multicolore, ensoleillé, nostalgique et propice au rêve, mais surtout sophistiqué que certains médias n’ont pas hésité à qualifier de psych folk. Les harmonies vocales sont particulièrement soignées ; ainsi, celles dispensées sur « Sip of happiness » rappellent The Communards.

Le tout est saupoudré d’accents dispensés ça et là, de jazz, de dub, de soul, d’électro et même de country (cette pedal steel). On imagine la présence d’un saxophone et d’un mellotron sur « The seed », mais la piste est tellement éthérée qu’on ne distingue plus vraiment les instruments. Bref, une œuvre agréable à écouter mais dont votre serviteur ne fera certainement pas le disque de chevet…

Lathe Of Heaven

Bound by naked skies

Écrit par

Lathe of Heaven est une formation issue de Brooklyn, New York, fondée en 2021 et « Bound by naked skies » constitue son premier elpee. Son patronyme est inspiré du titre d’un roman de science-fiction signé Ursula Le GuM. Certains textes des compos traitent d’ailleurs de cosmologie, mais également de la simulation, de la maladie mentale et de la métaphysique dans son contexte contemporain.

Musicalement, on est replongé dans l’univers du post punk gothique des eighties. Le climat est ténébreux. La ligne de basse est aussi cotonneuse que celle tracée par Simon Gallup au sein de The Cure. Les morceaux sont imprimés, en général, sur un tempo enlevé voire frénétique. La voix est caverneuse. Les percus sont assurées par une boîte à rythmes. Deux pistes sortent quand même du lot : « Moon – Driven sea » et le titre final, « Herald of the circuit-born », deux plages dont aux sonorités de guitare brimbalantes, carillonnantes, rappellent les Chamelons. Un elpee qui devrait plaire aux nostalgiques de Sisters of Mercy…

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