La substitution d’Edouard van Praet

Edouard van Praet a publié son nouveau single, « Remplaçable », ce 2 mai 2024, une chanson délicate et rêveuse à la basse hypnotique, aux synthés mignons et aux guitares discrètes. Entre pop et punk doux, les paroles en français à la reverb’ profonde évoquent…

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Les synthés analogiques de Franck Marchal…

Une belle échappée pour Franck Marchal du groupe Batz ! Il publie le 24 juin 2024 un Ep 6 titres, « Maeltrom Metronomy » qui témoigne de son amour pour les synthés vintage et les ambiances électro cinématographiques. Le maxi « Maelstrom Metronomy » est une…

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Stéphane Reignier

Stéphane Reignier

lundi, 26 décembre 2016 14:09

"Encore un soir" avec Céline Dion !

Dès aujourd’hui, vous pouvez vous procurer le repack du nouvel album de Céline Dion, « Encore Un Soir ». Cette nouvelle édition limitée contient 15 titres, ainsi qu’un calendrier 2017 avec des photos live de la dernière tournée.

Inclus le hit « Encore un soir », ainsi que le nouveau single « Si c’était à refaire ».

Découvrez l’EPK de l’album via ce lien .

 

Le média français LesInrocks a présenté en exclusivité la magnifique session de Zimmerman, réalisée par Bruxelles Ma Belle dans la cathédrale Saints-Michel-Et-Gudule à Bruxelles : http://bit.ly/2fy9AcD.

Dès aujourd’hui, vous pouvez trouver l’intrigant album « The Afterglow » de Zimmerman dans les magasins, en versions CD et vinyle. Ce premier projet solo de Simon Casier (Balthazar) est déjà disponible sur iTunes et Apple Music: https://lnk.to/TheAfterglow.

lundi, 26 décembre 2016 13:19

Dick Annegarn “Twist” again !

Avec un disque lumineux, allègre et profond. « Un disque du matin », dit-il. Le matin pour l’élan, le souffle, l’envie, le grand « allons-y » de la joie. Même quand il évoque une noirceur, les pieds bougent et le corps vibre. C’est une affaire de pulsion ; de pulsion de vie. Il confesse avoir été bouleversé par le « Vous n’aurez pas ma haine » d’Antoine Leiris après le 13 novembre, alors Dick Annegarn a voulu qu’ils n’aient pas non plus son angoisse, son stress, sa rage. À la place, ce sera Twist, l’album le plus souriant de sa carrière.

Avec Philippe Avril à la console, l’album s’est enregistré dans cette tranquillité-là au studio Ferber. Autour de lui, des musiciens qui partagent son envie de simplicité, d’élasticité, de rebonds : Jean-Pierre Soules à la trompette, Christophe Cravero au violon et au piano, Olivier Koundouno au violoncelle. L’ami Raphaël est venu pour un duo.

Le nouveau clip "Le Marché des Mandiants" est disponible ici .

 

 

jeudi, 15 décembre 2016 02:00

Un come-back pas tout à fait… innocent…

La notoriété de la ville de Binche n’est plus à étayer ! Elle dépasse allègrement la sphère belge !
On y célèbre, en effet, chaque année un carnaval qui attire de plus en plus de visiteurs issus des quatre coins de la planète ; et surtout depuis qu’il a été reconnu, en 2003, par l'UNESCO, comme chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.
Votre serviteur s’y rend ce jeudi 15 décembre. Pas pour y récolter ni ramasser des oranges dans la tronche ou fêter les soumonces ! Non ! Juste assister au concert des Innocents.
Direction donc, la salle Saint-Ursmer. Pas facile à trouver, l’endroit semble un peu miteux ! Mais il est situé à une encablure de la Grand-Place.
Période de Noël oblige, une kyrielle de chalands s’y est installée. Les badauds s’y promènent entre les nombreux stands. On rit, on s’amuse et on ingurgite ici et là des boissons chaudes. Etonnant, quand on sait qu’il y règne une température quasi-printanière. Le climat belge est décidément bien capricieux !

Mais venons-en aux Innocents. En 2000, peu après la sortie du quatrième opus, Sieur Urbain décide de voler de ses propres ailes. La formation implose et l’aventure se termine aussi abruptement qu’elle a commencée…
Il faudra attendre une quinzaine d’années pour que les chevilles ouvrières se croisent à nouveau au détour de l’enregistrement d’une compilation confectionnée sous la forme d’un ‘best of’ et se réunissent sous un line up minimaliste. Il devient alors duo !
Entre-temps, JP s’accorde une parenthèse et entame une carrière solo. La critique salue cette œuvre, mais la défection d’une partie du public lui laissera un goût amer…
Le come-back du tandem n’était donc pas tout à fait innocent…

Le supporting act est assuré par Beautifull Badness. Il s’agit d’un jeune groupe belge. Des trentenaires. Gabriel Sesboué en est la tête pensante.

Si habituellement le band se produit sous la forme d’un quintet ; ce soir, il est également réduit à une paire. Et se résume à un gars et une fille ! Pas étonnant, l’estrade est minuscule et pratiquement impossible d’y mettre plus de monde ou d’instruments.

Le mâle, plutôt beau gosse, arbore sous son veston, un marcel digne d’un ancien belge. Les poils hirsutes grisonnants dépassent allègrement du haut de son torse. Il prend place derrière un clavier. Il assure aussi les vocalises.

La gonzesse, ravissant minois, est vêtue d’une robe noire aussi jolie que sexy et chaussée de souliers brillants de couleur rouge. Elle se charge des cordes électriques et du violon. Accessoirement, elle participe aux chœurs.

D’emblée, les premières notes feutrées subjuguent la salle ! Il plane une atmosphère propice à la douceur. Le jeu de lumières tamisées y est sans doute pour quelque chose.

Les frissons suivent une courbe de Gauss au fur et à mesure de l’avancement du set.

Les yeux deviennent vite embués, les larmes ne tardent pas à couler. Ce spleen envoûtant tient pour beaucoup à la voix éthérée de l’ange Gabriel.

La musicalité est onirique, ouatée et transcendante. Une gamme de notes simples, mais pas simplistes qui s’écoutent paupières fermées. Manque plus que le sofa moelleux, verre de whisky dans une main et joint roulé dans l’autre.

Les compositions sont aussi percutantes que profondes. Les lignes guitares, ‘floydiennes’.

Question émotion, on n’a pas fait mieux depuis "Hallelujah", version Jeff Buckley. La meilleure ! De nombreux couples se rapprochent amoureusement. Des baisers s’échangent ! La musique adoucit les mœurs, paraît-il !

"A Sunny Morning" clôt cette trop courte prestation. Et elle est magistrale. Cocasse, cette version est née d’un précédent concert joué il y a quelque temps dans la tour bétonnée du plan incliné de Ronquières. La caisse de résonance a dicté cette nouvelle lecture en quelque sorte…

Place ensuite au plat consistant ! Les quelques pelés encore attablés au bar, ont rejoint le cœur de la salle chope à la main.

Le parterre est maintenant bien rempli. Un voile brumeux assombrit les sunlights.

On peine à se mouvoir. Les coups de coude sont légion. Mais paradoxalement, l’ambiance est on ne peut plus détendue.

La faune est diverse et variée. La pyramide des âges est bien représentée. On y croise aussi bien une bobonne, cheveux gris et adepte de Parkinson que de jeunes enfants d’à peine sept ou huit ans. Sans oublier les fans insulaires quinquas dégarnis ou les curieux venus pour entendre des tubes. Et puis les autres…

Les groupies piaffent d’impatience. Faut dire que Les Innocents (aujourd’hui recentré sur Jean-Christophe Urbain et Jipé Nataf) a connu les glorieuses entre 1989 et 1999. Un succès couronné de singles platinés, passages radios, tournées à guichets fermés et récompenses aux Victoires de la musique. Les ‘Innos’ ont marqué cette décennie par des standards pop comme « L'autre Finistère », « Fous à lier » ou encore « Colore ».

Il est 21h15. JC est le premier à fouler les planches. Vêtu sobrement, sourire aux lèvres, il salue le parterre, sèche en bandoulière. Nataf, cernes marqués par des nuits blanches supposées et barbe noire mal entretenue, lui emboîte le pas. Il alternera six cordes acoustiques ou électrifiées.

Les titres s’enchaînent à une cadence folle. Finement arrangé et verbe singulier, le scénario musical laisse pas mal de place à l’improvisation.

Sans frime ni préméditation, les gars s’amusent comme des gamins ! Des regards complices s’entrecroisent. Si ces deux-là n’étaient pas de vrais amis dans le passé, la connivence qui les lie aujourd’hui fait plaisir à voir !

La palette du duo est influencée par la pop anglo-saxonne. Mais, le fer de lance de leurs compos reste le français qu’ils utilisent et manient avec dextérité pour ciseler des textes qui dépeignent un univers métaphorique, empreint de vérité et de véracité au potentiel de classiques.

La set list de ce soir explore un passé pas si lointain ! L’angulaire contemporaine dépoussière les poncifs du genre et apporte un raz-de-marée de fraîcheur ! Tout est millimétré et exercé avec beaucoup de souplesse. Un travail d’orfèvre ! Les pédales d’effets sont utilisées à bon escient. L’exercice est suffisamment intéressant pour permettre la découverte ou la redécouverte de morceaux anthologiques qui ont fait les beaux jours du band.

L’enveloppe sonore est en tout cas profondément nostalgique. Elle demeure fortement imprégnée par la patte solitaire du leader !

JP est de très bonne humeur ! Le show est ponctué d’anecdotes ! Il aime rappeler par exemple qu’il a accompli de nombreux voyages entre les loges et le marché tout proche. Il avoue à demi-mot qu’il apprécie nos bons produits du terroir ! Ou encore que le Belge est réputé pour être bon client vis-à-vis des formations issues d’outre-Quiévrain !

La seconde partie du show est transcendée par une hyperactivité soudaine ! A la stupéfaction de tous, JP s’accorde même un pas de danse de Sioux pour le moins contorsionniste ! Un condensé de Twist et de Polka ! Delirium ?

Sympa, mais risqué pour le service trois pièces ; fallait voir l’étroitesse du falzar ! La gente masculine compatira…

A faire le mariole, il se prend une gamelle monumentale, lorsque, debout sur les retours sons, il perd l’équilibre et se termine guibolles en l’air !

Histoire de briser la fine couche de glace qui persiste, les blagues ponctuent ci et là le show. Qu’elles soient rigolotes ou ringardes (façon Carambar), le gars est complètement décomplexé et se fiche totalement de ce que les gens pensent !

Il a bien raison ! Après tout, on est là pour se vider la tête et passer un moment agréable !

Bref, une heure vingt d’un scénario déjanté, tout en couleur et rythmé sur fond de feedback incessant !

Il est temps de se dire au revoir ! Les cris hystériques s’élèvent ! Le rappel est annoncé ! « Jodie » et « Un homme extraordinaire » s’uniront pour le meilleur et pour le pire, coupables d’un amour sans foi ni loi !

Dans certains pays, le 24 novembre se fête ; on y célèbre les récoltes et on rend grâce des bonheurs reçus pendant l’année. C’est la ‘Thanksgiving’ !
Au pays des Collines, ce jour rencontre une toute autre signification ! On y savoure le deuxième anniversaire des ‘Jeudis Oui’ ; soirées organisées sur fond d’afterwork bobo !
Direction donc Frasnes-lez-Anvaing et plus précisément son magnifique cadre de la Cense de Rigaux, un ancien corps de ferme gracieusement réhabilité, avec goût et raffinement… Un Dj bien connu de la région (NDR : il est également membre du groupe Zénith) a la lourde tâche de mettre le souk. C’est le plat consistant.
Fort heureusement, la digestion de ce mets indigeste est facilitée par une entrée délicieuse. Et ce sera en supporting act. Rive sert donc d’hors d’œuvre.

 

A la tête de cette formation originaire de Bruxelles, un binôme. La belle, Juliette Bossé, d’un côté ; et la bête, Kevin Mahé, de l’autre.

La première est une jolie. Blonde, filiforme, elle est vêtue de noir pour la circonstance. Elle pousse la chansonnette (accessoirement) ! Et dans la langue de Voltaire s’il vous plaît ! Sa voix est éthérée et fragile ! Un brin torturée même…

Le second est coiffé d’une casquette. Son regard est étrangement fixe et hagard ! On dirait un zombie tout droit sorti de la série à succès ‘Walking Dead’ ? Chacun jugera… Son truc à lui, ce sont les rythmiques endiablées !

D’emblée, votre serviteur (batteur lui aussi !) examine cet homologue ! L’instrument est on ne peut plus épuré : charley, snare, grosse caisse, floor tom et une cymbale ride. Des loops intelligemment construits viennent heureusement remplir l’espace sonore.

Lorsqu’il se place derrière les fûts, ce gars est complètement habité par sa musique ! On dirait un autiste ! Ses frappes sont mesurées, calculées et ‘décibelées’ à outrance ! Tantôt, elles claquent sur les peaux, comme par réflexe communautaire ! Tantôt, elles sont posées sensuellement, comme les mains d’un homme caressant le corps fragile d’une femme ! A chaque mouvement, ses yeux se révulsent. L’orgasme ne devrait pas tarder…

La donzelle propage des nappes de synthé. Ses mains ondulent allègrement, lorsqu’elle les pose sur son clavier ! Plus rarement, elle pince les six cordes électriques.

Ce tandem s’est formé, il y a un an seulement. Et ils se sont vite fait remarquer, décrochant des prix au dernier Franc’Off de Spa et au Bota, dans le cadre du concours ‘Du F. dans le texte’…

Le duo est venu présenter un premier Ep (prometteur) intitulé « Vermillon ». Il devrait sortir, selon toute vraisemblance, début 2017. Il a été enregistré au Rare Sound Studio de Remy Lebbos (Nicolas Michaux, Great Mountain Fire).

La musique de Rive campe un hybride entre electro et dream pop. Les compos baignent au sein d’un univers qui navigue à quelques encablures d’Air et Sébastien Tellier. Mais évoquent plutôt Cats on Trees pour sa fraîcheur ainsi que la complicité qui s’établit entre les deux musicos. Comme si un lien fraternel les unissait. Beaucoup de regards sont échangés ! Une belle histoire s’y cache, très vraisemblablement…

Les morceaux s’écoulent paisiblement entre fond nostalgique et onirisme ! Le jeu et la présence scénique sont simplistes, certes ; mais empreints de charme et d’émotion.

Si le concept n’est pas neuf et a déjà été moult fois reproduit, il prend une dimension toute particulière ici ! Les causes en sont sans doute protéiformes ! L’implication du drummer ? La fébrilité de la vocaliste ? Le chant en français ? L’alchimie entre les comparses ? Peu importe après tout ! Ca fonctionne ! C’est l’essentiel !

Le duo est à la tête d’une huitaine de chansons. C’est insuffisant ! Le set, d’une durée de trente minutes à peine, laisse un goût de trop peu. De quoi susciter une certaine amertume chez les aficionados qui se sont laissés bercer par cette atmosphère paradoxalement douce et sulfureuse !

La dernière chanson se termine autour d’un piano quatre mains ! Une dernière touche qui sonne comme un sacré happy end !

Les applaudissements fusent de toute part ! Sûr qu’on devrait parler d’eux très prochainement ; et en bien !

Pour cette 16ème édition, les organisateurs du ‘Père Noël est un Rockeur’ ont voulu innover.
Si dans le passé, le précieux sésame était échangé contre un ou plusieurs jouets, il faut aujourd’hui débourser quelques dix euros au profit de Viva For Life, pour l’obtenir.
Les fonds récoltés serviront à financer les associations caritatives qui bossent en faveur de la petite enfance et de la pauvreté en Belgique.
On ne peut qu’applaudir cette initiative ; mais également les bénévoles qui y participent ! Mais avouons tout de même que ce matérialisme outrancier dénature le côté féerique de l’événement ! Preuve du temps qui passe…
Etrangement, Dour, cheville ouvrière, ne les accueille plus ; et les concerts, autrefois répartis tout au long du mois de décembre, se déroulent à la même date, aux quatre coins de la Belgique. Bof, bof !
Bonne nouvelle quand même, ce mini festival est labellisé ‘Ecoresponsable’ ; donc il mène des actions de sensibilisation relatives aux thématiques touchant à l’environnement, la mobilité, l’alimentation et le développement durables.
Les amateurs de bon son ont donc dû faire un choix cornélien (et malheureux pour le coup) entre le VK de Bruxelles, le Rockerill à Charleroi, le Jardinet de Thuillies (qui signe là son grand retour et propose la seule véritable affiche digne de ce nom) et le Manège à Mons.

Direction Capitale Européenne de la Culture 2015 pour votre serviteur.
Quatre groupes y sont programmés !
En passant le portique, force est de constater que Santa Claus a fédéré peu de monde ! Il ne doit pas y avoir plus de 70 âmes dans la salle. On est donc loin du sold out ! Dommage qu’une si belle cause ne rameute pas davantage de peuple…
La météo capricieuse et le renforcement des contrôles de police, en cette période de fin d’année, auraient-ils eu raison de cette semi réussite ? Les lecteurs apprécieront…

Témé Tan a la lourde charge d’ouvrir les festivités. Malheureusement, un problème de timing ne m’a pas permis d’y assister. Ce sera pour une autre fois…

Vers 21 heures 15, Warhaus prend les commandes. Le public est un peu moins clairsemé ! Faut dire que les planches sont squattées par Maarten Devoldere himself ! Pas un inconnu dans le paysage musical…

Penaud, le gaillard se plante face à un public exalté ! Les applaudissements s’élèvent instantanément. Surpris d’un tel engouement, il baragouine quelques mots dans un français approximatif ! Bel exercice de style, quand même, pour un Flamand…

Il est venu présenter un premier opus prometteur paru cet automne : « We fucked a flame into being ». Tout un programme !

Des les premières notes, on est séduit par les mélodies franchement groovy ! Et les compos se révèlent à la fois hypnotiques et contemplatives.

Situé à l’avant-plan, le drummer se sert d’une batterie mi-électronique, mi-acoustique. Et ses interventions sont percutantes voire détonantes…

Les sonorités sont chaudes et sensuelles. La voix de Maarten est particulièrement flemmarde. Parfois on se demande quand même s’il est concerné. Et si c’est vraiment le chanteur du combo iconoclaste, Balthazar. Surprenant !

Il chante dans la langue de Shakespeare. Fluides, feutrées, douces, sucrées même, les plages s’écoulent naturellement…

Les projets solos pullulent, et en général, font souvent pâle figure ! Mais après ce set, tous les doutes qui auraient pu nous tarauder l’esprit, sont balayés. Malheureusement, pour un tel concert, 30 minutes, c’est trop peu. De quoi frustrer les aficionados ; et on les comprend…

Après une pause bien méritée, changement de cap et d’ambiance ! Place aux jeunes gens du Colisée.

Ne cherchez pas midi à quatorze heures, le patronyme s’inspire d’un bouquin intitulé ‘Tempo di Roma’ signé Alexis Curvers. Tout simplement !

La fosse est nettement plus clairsemée… trop occupée à s’en mettre derrière la cravate, au bar, sans doute ! Plus aucun danger de tomber sur une bande de pogoteurs !

A l’origine de cet ovni belge : David Nzeyimana. Il a également fréquenté l’Académie pour suivre des cours de guitare, de violon et de solfège.

Il assure les vocalises. Au départ, il menait la barque en solitaire. Sur les planches, il est soutenu par quelques acolytes ! Ils sont tellement jeunes qu’on peine à voir les premiers poils au menton ! Certains militent chez Robbing Millions et Lonely Drifter Karen.

Le Rwandais a sévi au sein plusieurs formations, endossant même des rôles différents. Son  nouveau projet est né dans l’inimité de sa chambre. Et il a rencontré un succès inespéré grâce au ‘following’ du net. Cet engouement l’a encouragé à poursuivre son aventure et dans la foulée, il a publié un deuxième Ep, baptisé « Vie éternelle II ».

A première écoute, le style proposé est particulier, naviguant entre digital et analogique ! Difficile à cataloguer même. Si pas inclassable ! Vu le recours aux vieux synthés (NDR : de type Bontempi), les références aux eighties sont manifestes. Encore que l’ensemble soit parfumé de fragrances hawaïennes. Quoique rafraîchissant, audacieux, déconcertant, léger et marchant à contre-courant de la norme consensuelle, c’est surtout très (trop) kitsch !

Finalement, ces ados sont venus pour prendre du bon temps. Ils aiment brouiller les pistes, sauter d’un genre à l’autre pour finalement entraîner le mélomane sur un chemin où il ne peut que s’égarer…

Au fil du temps, l’ennui commence à vous envahir. La boîte à rythmes est répétitive. Les sonorités sont bien trop similaires. Une forme de linéarité qui exclut le moindre relief ! A tel point que le set devient insupportable !

A la fin du show, les gosses invitent l’ingé son à prendre le micro pour pousser la chansonnette. Il n’a d’ailleurs pas l’air d’être particulièrement motivé pour ce rôle. Sans intérêt particulier, donc ! Sauf qu’il chante faux. On se serait bien passé de telles pitreries…

Dan San clôt la soirée.

Ce sextuor implique cinq mecs et une fille, Léticia Collet. Non seulement elle se consacre aux claviers, mais elle assure également les backing vocaux.

L’un des plus fervents défenseurs de l'indie folk belge est de retour. Son précédent elpee, « Domino » était paru en 2012. Son dernier, « Shelter » est paru en mars dernier. Depuis, la formation a tourné dans toute l'Europe, accordant plus de 120 dates. Pour enregistrer son nouvel opus, le combo a reçu le concours de Yann Arnaud (Phoenix, Air, Syd Matters), à la production.

Ce n’est pas la première fois que le groupe participe à ce festival ; deux ans plus tôt, il s’était déjà produit, dans le même cadre, sous le dôme de Dour Sport

Une prestation qui ne restera cependant pas impérissable. Molle du genou, imprécise, et sans conviction, elle s’était soldée –dans le chef de votre serviteur– par un ennui profond. A lui décrocher la mâchoire !

Ce soir, le set est bien plus convaincant. Le folk proposé s’avère nettement moins boisé, plus aéré, plus pop, pétillant, toujours bien atmosphérique, mais davantage électrique. De quoi susciter la curiosité.

Les titres valsent, laissant aux temps morts très peu de répit. Le ‘lead vocalist’ est beau gosse. Ses cheveux sont dorés. Comme une jolie femme. Mais sa barbe bien fournie relègue ce phantasme au placard.

D’ailleurs, il semble attirer le public féminin qui s’agglutine contre les barrières de sécurité. Les regards langoureux et les sourires baveux en disent d’ailleurs long, sur son pouvoir de séduction…

Chaque compo constitue une ode au voyage, une évasion vers de grands espaces. Un peu dans l’esprit de Damien Rice, Ben Howard ou encore Maximilian Hecker.

Un membre du combo annonce que le team va se mêler à l’auditoire, le temps d’une chanson.  Et là, le temps va s’arrêter pendant trois minutes trente.

Une émotion fébrile traverse le parterre. La sèche prend le relais. Les autres abandonnent leur instrument et se chargent des chœurs. La respiration est haletante. Quelques larmes coulent. L’émotion est à son comble. Quel grand moment de bonheur !

Le combo remonte alors sur scène pour aborder une flopée de titres sautillants.

Il est temps de se dire au revoir. Les comparses quittent un à un l’estrade, laissant les manettes au batteur qui continue de marteler ses peaux sans relâche…

Si cruellement, parfois le Père Noël est une ordure, il a peut-être aussi un sacré cœur de rockeur !

Dans San + Colisée + Warhaus + Témé Tan

(Organisation : Dour Festival + Go Go ! ASBL)

L’année passée, Arno nous dévoilait son album « Human Incognito », sur lequel on retrouvait notamment le titre « Dance Like A Goose », douce ballade teintée de blues. Le morceau dispose désormais de son propre clip, un formidable film d’animation signé Guillaume GRAVIER & Sylvain Doussa.

Découvrez-le ici

Il y a maintenant une semaine, paraissait également le documentaire ARNO – DANCING INSIDE MY HEAD en DVD, rassemblant une collection exceptionnelle d’images filmées lors de l’enregistrement de « Human Incognito » et de la tournée en Europe, aux USA et au Japon. En plus de quarante ans de carrière, c’était la première fois que le chanteur acceptait de se laisser filmer au cours de son processus créatif. ARNO – DANCING INSIDE MY HEAD concède aux spectateurs une occasion unique de pouvoir s’approcher au plus près de l’esprit de l’homme « le plus beau » de 67 ans.

samedi, 19 novembre 2016 02:00

Limantree 2016 : samedi 19 novembre

Frasnes-lez-Anvaing accueillait, ce samedi 19 novembre, la première édition du festival Limantree.

Steven Papier, jeune co-organisateur (NDR : il est âgé d’une petite vingtaine d’années), avait mis les petits plats dans les grands afin que cette soirée puisse marquer au fer rouge les conduits auditifs de la centaine d’aficionados venus assister à cet événement pour presque pas un balle ! Le tout arrosé par des boissons aux prix défiant toute concurrence ! Plutôt rare et qui mérite d’être souligné !

L’endroit, plutôt miteux de prime abord, mais bien entretenu, semble ne pas trop correspondre à ce genre de manifestation ! Faut dire que ce sont les locaux de la Maison des Jeunes du coin ! Pas facile d’organiser un spectacle lorsque les moyens financiers et matériels sont limités. Mais, c’est sans compter sur la volonté et la perspicacité de l’équipe en place ! Et du cran et de la motivation, elle en a à revendre !

Quatre groupes de la région et une kyrielle de Dj’s vont se produire en alternance sur deux podiums, baptisés pour l’occasion ‘Les Arcades’ et ‘Bodega’. Plutôt sympa !

A 19h15 précises, Los Chirozis ouvre le bal. Un duo qui ne manque pas de piment ! On est cependant encore loin du sold out, à cette heure ! Faut dire qu’il en faut du courage pour sortir par ce temps froid, pluvieux et venteux ! La formation est on ne peut plus épurée : deux bonhommes, deux guitares. Pas de chant ! Au départ, le line up impliquait un percussionniste, une violoniste et deux chanteuses. Depuis, ces trois derniers ont décidé de quitter le navire pour se lancer dans d’autres aventures. La musique s’inspire du jazz manouche et de la world tout particulièrement latine ; se nourrissant de percussions dynamiques et endiablées. Et tant mieux ! Celles et ceux qui pensaient assister à un concert morne et sans relief en ont été pour leurs frais. Ainsi votre serviteur a littéralement été époustouflé par le talent des musicos. Mais aussi par leur prestation, qu’on pourrait qualifier de pétillante. Les comparses sont de véritables virtuoses de la six cordes ! Les doigts circulent à la vitesse éclair ! Lorsque l’un se charge de la rythmique, l’autre se consacre à la partie soliste et vice versa. D’une précision hors norme ! Une jolie prestation consécutive à une complicité bien réelle ! De sacrés musiciens, en tout cas !

Quarante-cinq minutes plus tard, direction la ‘Bodeg’. Pour assister au set de Snow. Sous cet acronyme se cache une toute jeune et frêle demoiselle, à peine pubère. Originaire de Mouscron, Marie (NDR : c’est son prénom) s’adonne à la musique, corps et âme, depuis quelques années. Elle a même participé à des émissions de télé crochet comme ‘La nouvelle Star’ ou ‘The Voice Belgique’. La donzelle est étrangement sapée. Elle est vêtue d’une chemise blanche. Plus que démodée, quand même ! Héritage d’une grand-mère, costume de scène ou simplement faute de goût ? A vous de choisir ! Et pourtant, cette fille a un petit quelque chose qui accroche. Sa voix est pourtant frémissante. Signe d’un excès de timidité, elle baragouine quelques mots et s’excuse presque d’être là ! Accompagnée de ses deux instruments de prédilection, à savoir la sèche et le clavier, elle entame son tour de chant par une flopée de reprises. C’est son truc, mais pas trop celui de votre serviteur ! Et pourtant, son set ne manque pas de charme. Non pas à cause de l’originalité des chansons choisies (son répertoire reprend les plus grands tubes ultra relayés et entendus sur les ondes radios), mais par l’angle choisi pour se réapproprier ces reprises. Son univers est onirique, fragile, doux et mélancolique à la fois ! Une ‘performeuse’ dans l’art de revisiter ses contemporains ! Dans un style qui navigue quelque part entre Dolores O'Riordan, Daughter et Kate Bush ! C’est dire ! Elle termine sa (trop courte) prestation par une chanson issue de sa propre plume. Plutôt réussie et encourageante…  

Retour vers la main stage ! FEEL est d’attaque ! La salle est presque comble ! Sans nul doute l’événement de la soirée ! L’histoire du band débute en septembre 2012, suite à la rencontre entre trois jeunes talents : le chanteur/guitariste Kevin Cools, le drummer/percussionniste Martin Moreau (NDR : il assure également cette partie rythmique chez Lemon Straw) et le bassiste François Hantson. Autodidacte, ce jeune trio est originaire du Pays des Collines. Et il attire un public de plus en plus nombreux. En outre, le combo cumule les récompenses, dont une nomination récente aux D6bels Awards, pour l’année 2016. Un sacré tremplin pour le futur de sa carrière ! Sa musique est fondamentalement rock. Mais complexe et puisant ses influences à de multiples sources. Mélodique et énergique elle est entretenue par la guitare électrique, la basse tonitruante et la batterie explosive ! Propice à la sudation, elle favorise tout particulièrement les aisselles malodorantes. En live, le chanteur et le batteur multiplient les pitreries. C’est leur show. Ces deux zigotos sont manifestement hantés par leur univers sonore. Rageuses, les compos se succèdent. Pratiquement aucun temps mort ! Et dans la fosse, c’est le remue-ménage. Le batteur perle de tout son corps. A tel point qu’il finit par se dessaper, s’exhibant torse nu, devant un parterre de femmes médusées par une plastique si parfaite ! Il y a de quoi faire des jaloux ! Bref, un show intense et dynamique… qui nous en a aussi mis plein la vue…

MIRE achève donc le festival. Et la surprise sera belle. Un quatuor réunissant le chanteur Thomas, le batteur Olivier, le bassiste Greg et le guitariste Pascal. Des quadras à la chevelure poivre et sel ; enfin pour ceux qui ont encore des poils sur la cabosse. Jusqu’à présent les chanteurs d’exprimaient dans la langue de Shakespeare. Place à celle de Molière. Plutôt prolifique, le combo est responsable d’une vingtaine de chansons issues de sa propre plume ! Les textes s’inspirent des événements de la vie quotidienne : l’injustice, les questions environnementales, etc. Rien de particulier, donc ! Le set ne manque pas d’allure, même si parfois il manque de vigueur. Thomas déborde de créativité pour tenter sortir le public d’une léthargie naissante ! La fatigue et le houblon auraient-ils exercé leurs effets secondaires ? Audacieux, il vient se mêler à la foule. A plusieurs reprises. Afin de la booster sur un lit d’instrumentation bigrement psychédélique…

La soirée se termine, la foule se dissipe. Il est 23h et un grand final déjanté de dj’s est prévu. Votre serviteur préfère s’éclipser. Trop peu pour lui ! Il est loin le temps où pour faire de la musique, il fallait être musicien …

(Organisation : MJ Vaniche)

mercredi, 16 novembre 2016 00:35

Un des géants de la chanson !

Jacques Brel a été choisi pour inaugurer la collection "Les Géants de la Chanson" lancée par Universal. Un livre-disque contenant 20 titres qui retracent la carrière de Jacques Brel.

Nous retrouvons dans ce numéro des Géants de la Chanson consacré à Jacques Brel ses plus grands succès comme : Quand on n’a que l’amour, La valse à mille temps, Ne me quitte pas, Le moribond, Les bourgeois, Le plat pays, Madeleine, Rosa, Les vieux, Les bonbons, Au suivant, Jef, Mathilde, Amsterdam, La chanson de Jacky, Ces gens-là, La chanson des vieux amants, Vesoul, Orly, Les Marquises.

Le cd est accompagné d'un livre et de photos pour suivre la vie d'artiste, en savoir plus sur les textes et les musiques, connaître les dates phares de sa carrière, les faits marquants, et découvrir avec une mine de détails la personnalité exceptionnelle de Jacques Brel.

Un objet à mettre sans aucun doute sous le sapin !

 

mercredi, 16 novembre 2016 00:28

Une "Eclaircie" en vue chez Saule !

Trois années après la déferlante du titre « Dusty Men », SAULE revient sur le devant de la scène avec un album tout neuf intitulé « L’éclairage ».

Réalisé par Mark Plati (Bowie, Louise Attaque, Rita Mitsouko, etc …), cet opus sera dans les bas à partir du 18 novembre 2016.

Le single (Comme) tiré de cet album peut-être écouté ici  !