Lors de l’enregistrement de son dernier opus, « Quand la nuit tombe », Louis-Jean Cormier avait troqué ses habituelles six cordes pour renouer une idylle avec le piano, son premier instrument.
Le chanteur de la Belle-Province avait profité d’une éclipse plus longue que d’habitude - cinq ans séparent la sortie de cet elpee du précédent, « Les grandes artères » - pour casser les codes de son processus d’écriture.
Précédemment davantage axé sur les guitares, on le retrouvait extatique, aérien, plein de souplesse dans les textures de ses morceaux, en quête d’élans de renouveau. « Quand la nuit tombe » est le fruit d’un bricolage pop nourri par des influences inédites.
Aussi créatif qu’hyperactif, Louis-Jean Cormier met à profit la pause obligée par l’année 2020 pour enregistrer sa quatrième échappée solo, « Le ciel est au plancher ».
Le disque est une éclatante palette de sentiments, de tons, d’atmosphères : des montées intenses, des contre-pieds, des routes escarpées, des morsures brûlantes. Un art qui s’affine ainsi dans l’équilibre entre joliesses, et torsions organiques et électroniques. En découlent des chansons foisonnantes et riches, un percutant dédale pop dans lequel il est bon de s’abandonner.
C’est un disque de cœur battant et de flux bouillonnants. C’est surtout un disque où tous les voyants sont au vert pour que la taille de son fan-club hexagonal s’agrandisse considérablement. Une bonne fois pour toutes.
Issu de ce long playing, « L’ironie du sort », est disponible en clip, là