Le festival FrancoFaune est de retour pour une 11e édition qui se tiendra du 2 au 12 octobre et met à nouveau en lumière la scène francophone dans toute sa diversité, avec une attention toute particulière portée sur l’audace, la curiosité et l’émergence artistique.
Au menu de ces 11 jours de musique qui explorent Bruxelles de long en large (avec un arrêt à Liège et un autre à La Louvière): des créations, des cartes blanches, des découvertes, des valeurs sûres. Des toutes toutes premières fois, des inédits, mais aussi des artistes qu’on suit de près et qu’on est ravi·es de voir grandir avec et en parallèle de FrancoFaune. Au final, un ensemble très coloré, à l’image de l’affiche du festival.
Dominique A s’affiche sous son véritable nom - Dominique Ané - et s’entoure du pianiste Stephan Oliva du contrebassiste Sébastien Boisseau ainsi que de Sacha Toorop
Créations et cartes blanches
Parmi les créations que FrancoFaune est fier d’accueillir, il y a Memento, porté notamment par Dominique A et Sacha Toorop qui met en musique les textes du Prix Nobel Patrick Modiano. Ce projet, qui a vu le jour sous forme d’un disque sorti cette année, sera présenté pour la première fois en Belgique sur scène à deux reprises dans le cadre du festival: une fois au Marni (Ixelles) et une fois à Central (La Louvière).
Autre création inédite, celle du trio instrumental énervé Jean-Paul Groove qui a prouvé maintes fois toute l’énergie qu’il pouvait développer sur scène, et sera accompagné, spécialement pour FrancoFaune, par quatre voix et non des moindres: le rappeur Peet, la chanteuse Charles, la moitié de Juicy Julie Rens, ainsi que l’hurluberlu Pierres.
Toujours au rayon des cartes blanches, la voyageuse Roza prendra possession du MIMA, au milieu des oeuvres de l’artiste portugais Vihls, pour présenter ses chansons aussi douces qu’engagées sous un nouveau jour en compagnie d’ami·es musicien·nes, dont la Suissesse Meimuna et sa voix désarmante.
Twee jaar geleden, FrancoFaune convainquait la Gantoise An Pierlé de créer un concert spécialement en français. Aujourd’hui, ce projet a mûri et est devenu un vrai groupe qui s’apprête à sortir un premier disque, qui sera présenté en avant-première au festival. Une soirée au Botanique à la double affiche hautement qualitative, puisqu’elle y partagera la scène avec Sages Comme Des Sauvages, groupe que nous avions accompagné à ses débuts, dont l’album qui vient de sortir est sans aucun doute l’un des plus irrésistibles et inventifs de l’année.
Enfin, pour clôturer le chapitre “création”, le rendez-vous annuel des Secrètes Sessions est à nouveau pris et mettra en relation une vingtaine de musicien·nes qui ne se connaissaient pas, leur donnant pour objectif de créer une chanson toutes les deux heures, qui seront jouées sur scène en fin de parcours, dans le VK tout fraîchement rénové. Un moment insolite et forcément inédit !
An Pierlé - Lumière - Roza - Jean-Paul Grove
Rap, chanson, guitares et ovnis
Le rap et les musiques urbaines au sens large seront une nouvelle fois à l’honneur, notamment avec une soirée 100% féminine au Brass, qui regroupera la “chanteuse de rap” Nayra, l’hyperpop dans l’espace de Zonmai et la touchante Nsangu. Ailleurs à l’affiche, on retrouvera, dans le désordre, le hip-hop plein d’âme de White Corbeau, l’insolence queer de Le Lou, la mélancolie désabusée de Peritelle, le rap coloré de Golgoth ou encore la singulière MHO.
Les formats “chanson” se déclinent eux aussi sous toutes sortes de forme, du folk introspectif de Dinaa à la pop intime de Noor, du grand dealer d’émotions Adam la Nuit (ÂA) à l’insouciance de Garance Midi, l’onirisme teinté de jazz de Louise Barreau, en passant par l’émotion pop de Bilou, les Caraïbes d’Ariel Tintar, l’alt pop consciente de Daphné Swân, l’élégance de Gabrielle Verleyen, la poétesse humaniste Natasha Kanapé, la fusion baroque-world d’Ostinato Blues…
Les amateurs de guitares ne resteront pas non plus sur leur faim, et pourront jeter leur dévolu sur les envolées de Gros Coeur, la transe de Meril Wubslin, la glam pop pailletée de Lumière, la cold wave décadente de Vipères Sucrées Salées, le punk “post-toute” de Dogo Suicide, la kraut pop de Chaton Laveur, la cantatrice punk de Petit Animal, ou encore les expérimentations crues de Charlène Darling.
On n’échappera pas non plus aux quelques ovnis à l’affiche, dont les noms annoncent déjà tout un programme à eux seuls : Trotski Nautique, le groupe du dessinateur David Snug, ou Thomaslovefashionverviers qu’on qualifiera "d’instagrammeur équestre” pour entretenir le mystère.
Et puis, en point d’orgue du festival, la clôture se fera autour d’une série d’artistes queer au 140, avec “J’ai des lettres (mais j’ai pas de culotte)” de Peggy Lee Cooper, le plan langue drag de Vakah Profana en guise de fil rouge, mais aussi la “triste star” Zedie et la techno furieuse et mélancolique de Cuisse.
En chiffres
Si on pose la programmation du festival sur une carte, on peut y compter quelque 34 artistes belges, 12 français·es, 4 venu·es du Canada et 2 de Suisse, qui donneront un total de 54 concerts tout au long du festival.
Fidèle à ses engagements en termes de parité, l’édition 2024 de FrancoFaune accueille 45% de projets portés par une femme, 45% par un homme, 9% mixtes et 1% non binaire.
La cinquantaine de concerts aura lieu dans 20 lieux qui se répartissent sur 11 communes bruxelloises et belges, et dont les tailles vont de quelques dizaines de places (Jardin de ma soeur, Super Fourchette, Maison poème, Maniak Padoue…) à plusieurs centaines (VK, Botanique, Central, Le 140…).
Quatre artistes ont bénéficié d’un accompagnement tout au long de l’année dans le cadre du Parcours FrancoFaune : Adam La Nuit, Ariel Tintar, Le Lou et Louise Barreau, qui joueront chacun·e à deux reprises au sein du festival.
FrancoFaune, c’est la garantie d’agréables et surprenantes (re)découvertes, d’artistes en circuit court dans des lieux à taille humaine. Parce que FrancoFaune est aux concerts ce que la Belgique est à l’humour : un chaleureux écrin.
Détails pratiques et billeterie www.francofaune.be
(Communiqué de presse)