A l'occasion de ses quinze années d'existence et de la sortie récente de son 200ème single, le très exigeant label écossais glasgwégien, Soma, sort une compilation à déguster sur une double rondelle. Un anniversaire qui ne se contente pas de rappeler à quel point l'entreprise se porte à merveille, mais qui montre également l'extrême (et légendaire) cohérence de ses choix. Pour rappel, Soma a propulsé les Daft Punk sur orbite en 1995 en accueillant leur turbulent « Homeworks ». Un petit pas pour le label, mais un grand pas pour l'humanité électro. Quatre ans auparavant, pour sa première sortie, la maison signait celui qui allait devenir leur fer de lance : le dénommé Slam (et son album « Eterna »).
Durant quinze ans, le gaillard est resté fidèle à son géniteur et, aujourd'hui, celui-ci le lui rend bien en lui offrant une carte blanche pour l'intégralité du deuxième CD, au cours duquel Slam se réapproprie les atmosphères de ses collègues. Véritable révélation de l'année écoulée, Slam remixe également un morceau d'Alex Smoke (« Never Want to See You Again ») sur le premier CD, avant de laisser les autres se délecter. Les sonorités des 11 titres ne surprendront pas les fans : l'ambiance reste très zen et envoûtante, apparaissant une fois de plus comme le meilleur des fonds sonores pour quiconque refuse l'agression de son ouïe. The Black Dog, Octogen, Silicone Soul, My Robot Friend ou encore The Separatists se complètent et s'harmonisent avec un naturel inaliénable, dans de longues divagations hypnotiques qui ne perturbent rien ni personne.