Choisir un tel patronyme est un véritable suicide commercial. Surtout pour un groupe français. Roken Is Dodelijk, non mais vous imaginez ? Non seulement, la formule possède une signification morbide, mais les autochtones risquent fort d’éprouver les pires difficultés pour prononcer correctement ces mots. Et seront, en outre, très surpris, lorsqu’ils les traduiront dans la langue de Molière. Du surréalisme à la ‘belge’, en quelque sorte. Et très courageux de la part de cette formation.
Pourtant, « The Terrible Things », le second Ep de ce combo, découpé en 7 titres, est de toute bonne facture. La pop lyrique et onirique de « Kings of Town » évolue à la croisée des chemins d’Arcade Fire (ces crescendos irrésistibles), Edward Shape & The Magnetic Zeros (sa bonne humeur communicative) et Maxïmo Park (sa morgue british et dansante). Quant au titre maître, il mérite une mention toute particulière ; une compo à la fois énergique et candide mais surtout irrésistiblement contagieuse. En créant une alchimie parfaite entre pop et folk, au sein de laquelle il inocule un feeling positif, le combo français devrait faire un tabac lors de la sortie de son tout premier opus, dont la sortie est prévue pour 2011. Pas surprenant qu’il ait remporté un franc succès lors des Trans-musicales de Rennes, du Festival Rock en Seine de Paris ainsi que de sa prestation accordée au Printemps de Bourges.
Je vous invite donc à écouter en boucle cet Ep de Roken is Dodelijk. Une thérapie qui devrait faire un bien fou à votre santé mentale.