Tout commence dix ans plus tôt, lors de la rencontre entre Linus Lindvall et Andreas Olrog, alors encore étudiants à l’école du cinéma d’Helsinborg. Apparemment davantage influencés par Wilco, Jayhawks ou The Decemberist que par Abba, les deux Suédois forment Golden Kanine afin de revisiter l’indie-folk-rock américain à leur manière. Après plusieurs années de travail, le groupe sort enfin un premier album « Scissors & Happiness », suivi deux années plus tard par « Oh Woe ! », déjà chroniqué en ces pages, il y a quelques semaines.
Le premier album de Golden Kanine démontre déjà tout le potentiel que le groupe possédait déjà à l’époque. Pas étonnant que depuis, le groupe ait trouvé refuge sur un label plus performant, en l’occurrence Glitterhouse Records (Woven Hand, Scott Matthew, Dakota Suite, …).
A l’instar de leur dernier elpee, Golden Kanine marie et varie astucieusement une multitude d’instruments ; depuis la mandoline au violon, en passant par les instruments à vent. Les chœurs sont tout simplement magnifiques. Moins lyrique que son successeur, « Scissors & Happiness » nous communique quand même son lot de frissons, comme sur l’excellent morceau qui ouvre le disque « A World to Save » et « Cut ».
« Scissors & Happiness » ne recèle cependant pas autant de tubes potentiels que « Oh Woe », et la production n’y est pas aussi subtile. Mais peu de groupes ou artistes sont capables d’atteindre un tel niveau. Golden Kanine y est parvenu dès son coup d’essai et demeure en constante progression. A ce régime, le combo suédois ne tardera pas à rafler les suffrages. Je vous aurai prévenu !