Louis Jones, alias Spectrals, nous vient de Leeds, en Angleterre. Il est à peine âgé de 21 ans et, reconnaissons-le, connaît ses classiques pop et rock sur le bout des ongles. « Bad Penny », son premier opus, en est une belle illustration. Il réunit onze morceaux bien ficelés, intemporels, et nous préserve de tout risque d’indigestion.
Tout au long de ce long playing, il revisite paisiblement, en toute décontraction, mais en manifestant une sensibilité à fleur de peau, les 60’s. Il nous conte des histoires sentimentales sur des compos aux mélodies bien construites, en s’accompagnant à la gratte électrique. Mais ce qui rend l’elpee encore plus authentique, c’est la production. Pas question d’arrondir les angles, il faut que les compos sonnent comme à l’époque. Une technique adoptée, il y a quelques années déjà, par The Coral. Et puis, qui me rappelle une formation américaine répondant au patronyme de Beach House. De jeunes groupes qui parviennent à remettre au goût du jour le lourd héritage pop-rock anglo-saxon. Et à le sublimer.
De cet opus, on regrettera néanmoins l’absence de single ou d’un titre sortant véritablement du lot. Ce qui explique sans doute pourquoi, si l’ensemble se révèle sympathique et agréable à écouter, il risque fort de plonger rapidement dans les profondeurs de l’oubli…