Froggy !?
Non, ce n’est pas une pub pour un quelconque produit d’entretien bio !
Ne vous méprenez pas ! Froggy n’est pas seulement une marque de détergent connue pour ses vertus soi-disant ‘non polluantes’ ; c’est également le patronyme d’un groupe rock noir jaune rouge.
Le line up réunit cinq membres : Bob Eggermont à la gratte, Bart Buytaert à la basse, Jürgen Slowack aux guitares, Julian Hills (il est british lui) préposé aux fûts et enfin la charmante Lety. Celle-ci et Bob se partageant le micro. Froggy n’est pas vraiment un nouveau groupe, puisqu’il compte déjà un parcours de près d’une décennie, même si la formule actuelle date seulement de 2006…
« Destination Grooveland » ne constitue cependant que leur second elpee. Il succède à « What the funk is rocking on », paru en 2008. Comme son nom l’indique si bien, la musique du band oscille entre rock et funk, à l’instar de ce proposent les Red Hot, toutes proportions gardées bien évidemment. Ce qui ne veut pas dire non plus que leur musique est insipide ou manque d’intérêt. Ça ‘rocke’ bien, chacune des dix plages swingue et dégage une chaleur susceptible de donner envie de remuer.
Ouvrant l’elpee, « Like a Zeppelin » laisse supposer que Bob a emprunté les cordes vocales d’Alice Cooper, tant le timbre de voix se rapproche de celui du grand-père américain… Tout n’est pas parfait sur ce disque, quelques ‘faiblesses’ démontrent qu’au niveau compo, il y a encore du boulot. « Star Eyes » par exemple, est l’exemple parfait du titre lassant, si on vient de découvrir Froggy ; car on s’ennuie ferme durant cinq bonnes minutes. Long ! Autre petit bémol à soulever, les huit premières plages semblent issues du même moule. A cause de la section rythmique relativement similaire sur la plupart de ces morceaux. Un peu de modulation n’aurait pas été de refus. A contrario, on épinglera quelques excellents moments, comme les deux dernières compos « Nice to meet you » et « Words Keep Coming » qui ne doivent rien à personne, même pas aux Red Hots… A mon humble avis, c’est cette veine que le band a tout intérêt d’exploiter. Les vocaux et les guitares font merveille dans ces blues/funk authentiques. Dommage qu’il faille attendre la fin de l’album pour savourer ces deux perles ! Et on en redemande…