Depuis son divorce avec Judas Priest, deuxième institution du métal anglais juste derrière Iron Maiden, le légendaire vocaliste Rob Halford s'est essayé au néo hard core en publiant " Fight ", puis au métal indus en gravant " Two ", dont l'unique album avait été produit par Trent Reznor de 9 Inch Nails. Dans les deux cas, l'échec commercial s’est révélé cuisant.
Après avoir défriché d'autres territoires musicaux, puis galéré dans les clubs, le grand chauve tatoué a décidé de s'entourer de jeunes musiciens et de revenir à ses amours d'autrefois : le heavy métal pure souche. Histoire de reconquérir les fans du Priest et de ne pas sombrer dans un total anonymat. " Ressurection " fait vibrer notre fibre nostalgique, tant il respecte les règles de l'art et évoque un passé glorieux époque " Screaming for Vengeance ". Mais là où certains échouent en s'évertuant à recycler un métal embaumé à la naphtaline, en grand professionnel, Halford emporte la mise et balaie tous les préjugés sur son passage. Chaque titre dévoile son lot de surprises découpées dans des riffs diablement jouissifs. Soulignons la présence guest-star de Bruce Dickinson sur le puissant " The one you to love hate " et la production canon d'un certain Roy Z. Un ex collaborateur de Bruce qui officiait encore en solo avant de rejoindre la Vierge de fer…