Mathis Haug est âgé de 46 ans. Il est originaire de la Forêt Noire, en Allemagne. Mais la plus grande partie de sa vie, il l’a passée en France. Il prend goût à la musique en écoutant Bob Dylan, Tom Waits, Janis Joplin, Prince et Gainsbourg, une palette d’artistes bien variée. Il se lie d’amitié au guitariste anglais, Seamus Taylor. Faut dire qu’ils partagent une même passion pour le funk et le R&B. Ensemble, ils fondent Mathis and the Mathematiks, en 2003. De ce projet naîtra l’album “Five”.
« Playing my dues » constitue le premier elpee solo de Mathis, un opus qui privilégie le folk et le blues. “Playing my dues” est une plage très travaillée et riche. Des cordes acoustiques préparent le terrain pour la voix sombre, grave et profonde de Haug. Place ensuite aux cordes du banjo et celles de la guitare aux accents très métalliques mais d’inspiration orientale. Mathis est doté du don d’ubiquité. A cause de son habileté à conjuguer tous ces instruments. Bien plus proche des racines, “Birthday cake” est un blues trempé dans le Delta. Le dosage des cordes est à nouveau surprenant et bien équilibré, malgré le recours à une guitare électrique au son gras et bien amplifié! “Workless” opère un retour à un folk très mélodique. Logée à l’avant-plan, la voix est très autoritaire. Elle s’impose sur les cordes pourtant bien performantes. Tout au long de la bien jolie ballade “Family fire”, Mathis est épaulé d’une voix féminine fragile. Soignée, la production met en exergue le banjo de Haug. Sa voix est proche de celle de Bob Dylan, mais le Zim de 1969 époque “Nashville skyline”. Composition somptueuse, “The wind blew strong” s’étale dans un climat qui ne respire pas vraiment la joie de vivre! “Pickpocket” est monté comme un film découpé en différentes séquences au cours desquelles Haug module le ton de sa voix. Et au cœur de cet univers mélancolique, il nous réserve quelques ballades. Enfin, pour que votre info soit complète, sachez que c’est son ami Seamus Taylor qui signe la plupart des textes…