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My Turn Spécial

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Lisa Cee a accompli de respectables études dans le domaine de la musique et des arts théâtraux. Doué d’une très bonne voix, cette chanteuse est aussi capable de livrer toute son âme dans son interprétation. Elle vit à Los Angeles. Ce qui lui a permis de monter sur les planches, auprès d’artistes locaux de blues comme Johnny Mastro et ses Mama's Boys, Canned Heat, Kid Ramos, Kirk Fletcher, Rod Piazza, Robert Lucas ou encore Mickey Champion. Une certaine presse raconte que sa voix et son charisme rappellent de grandes dames du passé ; et en particulier Janis Joplin et Lydia Pense (de Cold Blood) ou encore Bonnie Raitt. Je n'irai pas jusqu’à oser ces comparaisons ; mais il faut reconnaître que Miss Cee est une fameuse vocalise, outre son talent de compositrice.  

En 2005, elle avait publié "Beast of honey". Pour concocter cet opus, elle a reçu le concours de son backing groupe habituel. En l’occurrence, l'excellent gratteur BR Million et le bassiste Mike Highwater, sans oublier Albert Trepagnier et Jim Kersey qui se partagent la batterie.

Le signal de départ est donné par "What good am I", un blues qui rocke vachement bien. Il semble calqué sur "Messin' with the kid", un classique de Junior Wells. Tout aussi nerveux, il est marqué au fer rouge par la guitare de Millon, alors que Lisa reste sur sa réserve. "Fire in the sky" est teinté de funk. La voix domine son sujet. Le tempo est appuyé par le sax baryton de Ron Dzuibla. De toute bonne facture, "Lost you" est un blues lent qui baigne au sein d’une atmosphère dépouillée à l'extrême. Lisa chante face à la guitare réverbérée de Scott Abeyta, le boss du label Rip Cat, alors que le soliste se réserve une nouvelle brillante sortie. Abeyta est toujours au poste pour entretenir le tempo boogie de "Good-bye baby", se frottant aux sonorités plus trash de l’autre gratte. Il ne faut pas oublier que les musicos de Canned Heat, considérés comme les rois de la boogie music, sont issus de la même cité. "Fire" est sculpté dans du pur funk. Lors de cette invitation à se secouer les hanches, la guitare rythmique répète ses accords à l’infini, alors que Dzuibla en profite pour faire hurler son saxophone. Ballade roots sensuelle, "My turn" est illuminée par une superbe partie de slide, signée Scott Abayta. Dansante, "I'll take you there" trempe dans le jazz R&B. Une plage acoustique au cours de laquelle la voix de Lisa est drapée de chœurs masculins. La sèche concède des accents manouches. Max Bangwell est une gloire locale. Il se charge des bongos. La basse de Mike fédère l'ensemble. Dès les premières notes de "Right man", on reconnait Johnny Mastro, à la puissance de son souffle dans l’harmo. Mais le leader des Mama's Boys n’empiète jamais sur la voix de Lisa, lorsqu’elle chante ce blues nerveux! Pour votre info, sachez quand même que c’est Mastro qui se charge de la production de cet opus. Très rythmique, le chant est talonné pare la guitare largement amplifiée de Million sur "Stop tryin", un blues climatique. Lent, "Bright shiny world" est un blues chargé d’intensité. Edo Guidotti siège derrière l'orgue Hammond. Féline, la voix de Lisa est de plus en plus furieuse. "Cold hearted woman" prend la direction de la Nouvelle-Orléans. Les percus sont bien mises en évidence. Le chant est plus tourmenté. Lisa et ses acolytes partagent le micro sur le paisible "Evil wind", une piste au cours de laquelle la guitare brille de mille feux. Une surprise ? La cover du "White rabbit" de Jefferson Airplane, une compo signée Grace Slick. La nouvelle version est superbe. Miss Cee chante divinement face au sax impérial de Dzuibla. Excellent, ce long playing s’achève par "Already", un titre folk empreint de tendresse, que Lisa interprète devant le violoncelle de Chris McCarthy.

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Lisa Cee
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: Rip Cat/Frank Roszak Promotions
  • Date: 2013-01-15
  • Rating: 3
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