En gravant "George Best" en 1987, David Lewis Gedge ne se doutait certainement pas qu'il était occupé de poser la première pierre du mouvement ‘noisy pop’ qui allait édifier la scène musicale insulaire fin des eighties, début des nineties. Sept ans et une flopée d'albums plus tard, Wedding Present continue de se débattre dans la zone crépusculaire de l'underground. Et ce n'et pas ce "Watusi" qui va changer l'histoire du groupe. Et pourtant, ce morceau de plastique est d'excellente facture. Il revient aux sources du noisy pop, explorant un paysage sonore dense, turbulent, angoissant filtré dans les mélodies douces-amères, découpé dans les guitares querelleuses, vivaces, dentelées, vivifiées par un tempo excitant, frénétique et cicatrisé par la voix mélodramatique, grinçante de Gedge. Un retour à la case départ qui ne mérite certainement pas sept années de nouvelle galère.