Paru fin septembre 2015, le troisième opus d’Elias Nardi Group fait suite à « Orange Tree », gravé en 2010, et « The Tarot Album », en novembre 2012. Le line up du combo réunit Daniele Di Bonaventura au bandonéon, Didier François au Viola d’Amore a Chiavi (un violon moderne à tête du Cupidon), Nazanin Piri-Niri à la flûte, Carlo La Manna à la Fretless Bass et Six String Bass ainsi que la tête pensante, Elias Nardi, qui se consacre à l’oud.
Oscillant quelque part entre jazz, classique, prog (Yes ?) et new age, la musique proposée tout au long de « Flowers Of Fragility » est instrumentale. Originale également. Mais elle nécessite plusieurs écoutes avant d’être appréciée à sa juste valeur. Sans doute à cause des parties improvisées.
Si les cordes apportent une forme de mystère, la flûte sert de fil conducteur à un périple versatile, fait d’arabesques, entretenu par l’oud, qui nous conduit inévitablement en Arabie.
Violon et cordes limpides entretiennent une mélancolie glacée tout au long d’« Impermanenza », un spleen qu’intègre parfaitement le bandonéon. Des cordes torturées qui entrent en conflit sur « Riflessioni », avant que les interventions de flûte ne ramènent la paix. Et le reste baigne au sein d’un même univers, parfois proche d’un certain Karim Baggili…