Karpatt roule sa bosse depuis plus de 20 ans. De bars en salles, à travers l'Hexagone, le trio a fini par parcourir le monde. Son dernier opus, « Sur Le Quai », remonte déjà à 2011. « Angora », c’est un estaminet sis à Paris, où les 13 chansons de cet album sont nées.
Le line up du band est inchangé depuis le départ. Il réunit le compositeur Fred Rollat (chant, guitare, accordéon), Hervé Jegousso (basse, contrebasse, porte-voix) et Gaétan Lerat (guitare, banjo, percussions).
A son actif, 6 elpees studio, dont le deuxième, « Dans Le Caillou », publié en 2004, avait bénéficié du concours de Richard Lorca et Manu Solo ; un disque qui correspondait à leur période manouche.
« Salvador » s’inspire de voyages accomplis en Amérique latine et Centrale. « J'suis mort » nous entraîne plutôt au cœur de l’Extrême-Orient. Et « Ecarteleur » nous transporte en Afrique, un morceau sucré qui raconte l’histoire d'une famille de bourreaux de père en fils. Irrésistible tant dans les mots que le rythme.
Les histoires racontées sont tantôt tristes, nostalgiques ou joyeuses, à l’instar de « Un jeu » ou d’« Amours d’été ». Plus paisibles, « Péniche » et « Encombrants » traitent de la vie et de tout ce qui l’entoure. « Pupuseria » est illuminé par son envol de cordes… et elles finissent par vous emporter dans leur élan.
Cordes et clochettes alimentent un « Partage » entre les musicos et ses aficionados, dans un climat à la fois tendre, léger et dépouillé.
« Chez Toi » en revient au jazz manouche, une compo qui aurait pu figurer au répertoire de Thomas Dutronc.
« Pétales » ou dites le avec des fleurs. Elles piquent. Elles sont offertes aussi, quand on aime un peu, passionnément ou à la folie. Tant qu'elles sentent bon, il faut en profiter.
Rock et électro sont passés à la « Moulinette » et « Cordes » s’inscrit davantage dans l’esprit de Brassens, voire de Moustaki, avant qu’« Un jeu » de mots à la Toni Melvil n’achève la plaque…