Au cours des dernières années, ce jeune chanteur/guitariste s’est forgé une solide notoriété. Agé de 37 ans, il a acquis suffisamment de maturité pour faire évoluer son blues/rock. Danny a accompli ses premiers pas, sur la scène musicale, chez Redeye Band, combo au sein duquel son père, Ken, se réservait la basse. Depuis 2002, il publie régulièrement ses propres albums. Son dernier, "Big! Live in Europe" était paru voici moins d'un an, un disque enregistré en compagnie d’un octuor impliquant une section de cuivres. Et c’est cette formule qu’il a reconduite pour ce nouvel elpee.
Quelques notes de piano introduisent le titre maître, avant que souveraine, la voix n’entre en scène. Pas besoin de forcer pour quelle s’impose. Elle est alors soulignée par l'orgue Hammond de Richard Hammerton (NDR : il se charge également de la production ; mise en forme impeccable, il faut le mentionner). L’intervention à la trompette de David Maddison est superbe et s’intègre parfaitement dans un une ambiance latine à peine voilée. Bryant privilégie les tempos lents. Ils collent parfaitement à son style. C’est d’ailleurs dans cet exercice qu’il est le plus performant. A l’instar d’"Isolate", au cours duquel la voix autoritaire est talonnée par ses cordes largement amplifiées mais toujours chargées d’un max de sensibilité. "Liars Testament" et en finale, "Yours for a song", baignent au cœur d’un climat théâtral aux accents dramatiques. Véritable blues lent, "May I have a talk with you" a été composé par la légende Howlin' Wolf. Et Danny ne manque pas de panache pour en restituer sa version. Généreusement cuivrés, "Truth or dare" et "Sister decline" évoluent sur un tempo bien enlevé.