Venus présenter leur petit dernier, les Norvégiens donnaient rendez vous à une poignée de fans sous la coupole étoilée de la Rotonde. Mélodies toujours accrocheuses et noise encore bien présente, les nouvelles compos du quartet jouent la carte de la continuité. Acouphène, est-ce que tu m’entends ?
Sortis des bois de Nottingham, Swimming amorçait la soirée par quelques morceaux bien ficelés mais manquant cruellement de génie. Entre bâillements et sourires empathiques, le public attendait patiemment et poliment la fin d’un set qui au final sombrait dans la platitude.
Fort heureusement, l’atmosphère allait s’électriser sous peu.
Développant leur sens inné de la pop song génialement imparfaite, bancale juste comme il faut, The Megaphonic Thrift prouvait à nouveau leur talent à qui peut l’entendre.
Maître de ses escapades soniques et taillant l’espace comme un Rodin bruitiste, déchirant l’air de ses larsens de feu et chevauchant l’infini sur ses Fenders acérées, le groupe farouchement intègre digère et régurgite la somme de ses influences dans un malstrom jouissif auquel tout amateur du genre ne peut que succomber.
Avant de pouvoir s’en repaître à volonté dès la sortie imminente de l’album, le public hélas parsemé en prenait une bonne giclée à la face avec un rictus de contentement parfaitement de circonstance.
Le groupe se donnait entièrement à ceux présents. Et comme toujours, les absents ont toujours tort…
(Organisation : Botanique)