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Bis repetita placent… Spécial

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Orquesta Buena Vista Social Club est de retour –pour la toute dernière fois ?– à l'Ancienne Belgique, dans le cadre de son 'Adios Tour'. Un périple qui était déjà passé par la même salle, et pour deux dates, en octobre 2014. Si vous voulez encore assister à ce spectacle, vous devrez vous rendre à l’étranger. Ce soir, nous allons donc encore vibrer aux sonorités cubaines de la guajira, du danzon, du bolero, du cha-cha-cha et de la rumba. La nouvelle mise en scène devrait permettre au répertoire, pourtant classique, de prendre une nouvelle dimension. Annoncé avant le concert, sur écran : la présentation du dernier album « Last And Found », qui sera signé par les artistes… En fait, seuls trois d’entre eux, et les plus jeunes, viendront remplir leurs obligations…

Le Buena Vista Social Club est à l'origine, une mythique boîte de nuit située dans la banlieue de La Havane, à Cuba. A l'issue de la révolution cubaine de 1959, ce night club a disparu. Cinquante ans après sa fermeture, le nom a été récupéré pour baptiser un projet musical imaginé par Nick Gold de la maison de disques World Circuit et le guitariste américain Ry Cooder. L'idée de ce projet était de réunir dans un même enregistrement des musiciens cubains ‘campesinos' (soneros légendaires des années 1930, 40 et 50) et d'Afrique de l'Ouest. Retenus à l'aéroport de Paris, les Africains n'avaient pu rejoindre Cuba. Finalement les sessions se dérouleront sans eux. Intitulé « Buena Vista Social Club », il va rencontrer un tel succès que le groupe sera invité à se produire sur scène. D'abord à Amsterdam, en 1998 ; puis pour une série de concerts au Carnegie Hall de New York. Le cinéaste Wim Wenders sera même sollicité pour filmer ces événements. Il va en réaliser un documentaire, en ajoutant des interviews accordées par plusieurs musiciens, à La Havane. Et le film va même porter le même titre, 'Buena Vista Social Club'.

La salle est bien sûr sold out. Pour ce show, votre serviteur a déserté le balcon pour s’installer face au podium. Hétéroclite, l’auditoire réunit une large tranche d’âges.

Pour cet ‘Adios Tour', l’orchestre a entraîné dans le périple, plusieurs musiciens qui avaient participé à la confection de l'opus ainsi qu'au film, il y a plus de 15 ans. Et tout particulièrement Eliades Ochoa, le guitariste au chapeau de cow-boy, le trompettiste Guajiro Mirabal et le virtuose du laud, Barbarito Torres. Ils sont soutenus, ce soir, par de nombreux musicos qui les ont rejoints au cours de l'aventure, dont le vétéran Papi Oviedo, particulièrement dynamique à la guitare 'tres', le jeune pianiste, virtuose, Rolando Luna. Une fameuse section rythmique composée du contrebassiste Pedro Pablo et des percussionnistes Andres Coyao (congas), Filiberto Sánchez (timbales) et Alberto 'La Noche' (bongos). Sans oublier, le trio de trompettiste drivé par Luis Allemany et le célèbre chanteur de 'son', Carlos Calunga. Le chef d'orchestre, Jesús 'Aguaje' se consacre également au chant. Il y est secondé, par la très belle Idania Valdés.

A 20h32, les lumières s'éteignent. Rolando Luna se dirige vers son piano à queue, situé totalement à gauche, près de la sortie des loges. Il est seul et rend hommage au premier artiste décédé soit Ruben Gonzales, décédé en 2003. Il interprète « Como Siento Yo ». Des images de Ruben défilent sur un écran en arrière-scène. C'est poignant. La chanson terminée, tous les musiciens vont se placer derrière leurs instruments. On devine, assise derrière le rideau, la pétillante Omara Portuando dont on attend impatiemment sa montée sur l’estrade, pour y mettre le feu. 85 printemps, quelques rides, un visage d'ange et une voix de diva. C'est la dernière icône vivante de la 'Musica Cubana'.

Le chanteur/tromboniste Aguaje Ramos s’improvise chef d'orchestre. Sympa, il m’adresse un clin d’œil. La formation s’attaque alors à « Bodas De Oro ». Les cuivres et le trombone mènent la danse. Une vidéo présentant le contrebassiste Israel ‘Cachao' López, disparu en 2008, est projetée. Et c'est évidemment Pedro Pablo qui donne le ton, tout au long de « Tumbao », alors qu'en arrière-plan, ce sont les images de Cachao qui défilent sur la toile. Israel aborde ensuite le magnifique classique « Trombon Majadero », au trombone. Il est accompagné au piano par Rolando Luna. Le public connaît le refrain et le reprend en choeur. Un troisième hommage est rendu à Ibrahim Ferrer qui s'est éteint en 2005. Votre serviteur avait eu la chance d'assister à un concert de ce personnage, physiquement frêle, mais grand par son talent de vocaliste, un an avant sa disparition. Je regarde donc attentivement les images qui défilent sur l'écran et j'écoute attentivement « Bruca Manigua ». Ce morceau est superbement interprété par l’ensemble de la troupe. « Black Chiken » est un titre bien balisé par les cordes et les trois percussionnistes, installés sur une estrade en arrière-scène. Eliades débarque sur le podium pour « Estoy Como Nunca ». Son style à la gratte est particulier. Il la tient très haut, le menton appuyé dessus. Epaulé par Carlos et la très belle Idania, il chante « El Carratero », « Pedacito De Papel » et enfin « Macusa ». Puis il tire sa révérence.  

De nouvelles images rendent un quatrième hommage à un membre disparu, lors de l'interprétation de « Marieta ». Celles de Manuel Galbán, qui nous a quittés en 2011. On assiste alors à l’arrivée triomphante d’Omara. Elle interprète « Lagrimas Negras », « 20 Anos », « No Me Llores » et « Quizas Quizas ». Omara et Rolando Luna sont très complices. La voix d'Omara vous prend littéralement aux tripes. La diva s'éclipse alors sous un tonnerre d'applaudissements.

Eliades la remplace pour rendre hommage (le cinquième) à Compay Secundo, un remarquable guitariste décédé en 2003. Lui et Ibrahim formaient un duo infernal. Les images nous feraient presque croire que Compay est présent parmi nous. Eliades nous charme de ses cordes.

Un sixième et dernier hommage est rendu à Pio Leiva, la voix de Buena Vista Social Club. Il a rejoint l'autre monde en 2006. Idania et Carlos vont saluer divinement sa mémoire, à travers « El Cuarto De Tula ». Le concert est fini. Mais ce n'est pas la fin.

Omara, la grande diva, est de retour. Tout comme l’an dernier, mon coeur frétille comme un gardon, avant même qu'elle ne se mette à chanter. « Dos Gardienas » et « Candela » constituent assurément les cerises sur le gâteau des 120 minutes de concert. En finale, on retiendra encore les exercices de style de Guajiro Mirabal et les pirouettes de Barbarito Torres, qui va même jouer de son laud, dans le dos. Le second set accordé par l’Orquesta Buena Vista Social Club sous les yeux de votre serviteur, en quelques mois, était semblable au premier. La setlist était légèrement différente. Mais le spectacle était tout aussi fabuleux.

Il était organisé dans le cadre des Vw Spring Sessions 2015. Le dernier show de cette série se déroulera le 5 juillet 2015 au Bozar de Bruxelles, et il mettra en scène Chick Corea et Herbie Hancock. A vos agendas!

(Organisation : AB + Jazztronaut  et Vw Spring Sessions )

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