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Un Pycholove pour soigner Hoboken Division…

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Lucie Rezsöhazy

Lucie Rezsöhazy

mardi, 10 août 2010 02:00

Loveless Unbeliever

« Loveless Unbeliever » suit un premier Ep qui avait déjà fait sensation par sa couverture rose flash –et sa stratégie promotionnelle d’édition limitée– une couleur chewing gum qui annonce le style indiepop renvoyé à ses pures racines pré-électroniques. La bande à Liz Hunt, originaire de Cardiff et aussi principale compositrice, ne conçoit rien de bien nouveau en matière de girl pop des années 60 : le groupe cite ses influences ostensibles allant des Beach Boys aux Ronettes en passant par les Shangri-Las, Phil Spector et Camera Obscura. L’octuor (!) ravive cependant le genre et nous donne envie de renfiler jupes bouffantes et blouses à pois, de danser insouciamment couettes tirées et Lollipop aux lèvres.

Formé en 2007, le combi gallois signe, après seulement quatre concerts, sur le label espagnol Elefant Records, qui publie certains titres sur leurs compilations. Les premiers singles (« All I wanna do/Valentine ») illustrent des ballades poético-romantiques enjouées où le chagrin est fredonné avec sourire et scintillements.

Une pop sixties féminine et blonde suggère évidemment l’album « Life » des Cardigans et, au goût du jour, les Pipettes, mais The School reste moins expérimental, pour ne pas dire moins moderne. Leurs mélodies sucrées sur du doo-wop immaculé sont d’une innocente allégresse qui contraste avec notre époque. La voix de Liz est aussi moins pénétrante et retentit d’une neutralité à la Au Revoir Simone. Cette musique marshmallow promet une douce impression de déjà-vu, en tous les cas pour ses refrains qu’on retiendra tout de go. On notera en outre quelques attributs de la formation : une corniste et des chœurs mixtes (Fran, Steph et Kay) qui intègrent à merveille les instruments chatoyants.

En gros, « Loveless Unbeliever » n’offre pas une seconde de répit au pays des bisounours, parcouru par sa bonne humeur contagieuse. The School ne prétend aucunement réinventer la pop mais a produit son premier album en mode totalement ‘old school’ et ne cache pas son intention de créer des hits à profusion.

Un peu de douceur dans ce monde de brutes (de temps en temps).

mardi, 27 juillet 2010 23:40

Hadestown – A Folk Opera

« Hadestown » écrit en alphabet Western susciterait presque un disque country, et son sous-titre explicatif, « A Folk Opera », pourrait, vu toutes ces connotations, en faire rebuter certains ; mais détrompez-vous : Anaïs Mitchell respire le fleuron du folk et la quintessence de l’opéra.

Au niveau théâtral, il ne s’agit ni d’un remake à la Jesus Christ Superstar, ni d’une production Broadway, et encore moins d’une énième comédie musicale à l’eau de rose, mais bien d’une actualisation ultra réussie du mythe d’Orphée et de tous ses compagnons de jeux et de leurres (dans la ‘ville d’Hadès’, donc !) Dans la lignée traditionnelle des grandes réexploitations contemporaines de la mythologie, l’action se déroule au cœur d’un paysage de dépression américaine, où les matériaux actuels et symboliques dont la compositrice fait usage sont, entre autres, la famine, le changement climatique et l’ambiance post-apocalyptique du 11 septembre 2001, pour extrapoler que ‘la morale cesse d’exister dans des conditions désespérées’. L’auteur relève également, avec brio, le défi de conduire le récit par des paroles implicites presque intemporelles et aucunement fleur bleue.

Sur le plan musical, les folk-sceptiques se surprendront à apprécier le genre ! L’efficacité des musiciens à fournir une palette de ‘variantes dans l’acoustique’ est surprenante. Il faut dire que lorsqu’on lit l’aventure de la création de l’œuvre (www.anaismitchell.com), c’est tout un univers peuplé d’artistes ambulants et marginaux que l’on découvre, qu’Anaïs Mitchell a croisés sur son chemin créatif pour les rassembler autour d’une idée scénique qui a marché (la première de l’opéra), si bien qu’une nouvelle tournée vermontoise et bostonienne ainsi qu’un un album ont suivi. C’est lors de la réécriture en vue de cette seconde édition de l’œuvre que le choix des acteurs-chanteurs a dû être opéré. Pour soutenir la production, des grands noms tout de même : Ani DiFranco en Perséphone, Justin Vernon (Bon Iver) qui incarne Orphée et Greg Brown en caverneux Hadès aux Enfers. La monotonie n’est pas au rendez-vous dans cet album unique en son genre, et vu l’ampleur du projet mesurée à la modestie des moyens, l’on a envie de s’exclamer comme Perséphone : ‘I raise my cup to [them] !’

mardi, 20 juillet 2010 02:00

Leave your sleep

Peu nombreux sont ceux pour qui le nom de Natalie Merchant n’évoque l’once d’un style ; la dame est pourtant sur scène depuis longtemps. Elle a accompli ses tout débuts au sein des 10,000 Maniacs, il y a 30 ans... En 1995, elle quitte son groupe et s’impose modestement en tant qu’artiste solo. Notoire pour sa prose sentimentale et son indépendance créative, la chanteuse poursuit sur la même voie, en publiant aujourd’hui “Leave your sleep” ; mais elle a peut-être poussé la réflexion un peu trop loin.

En alignant des titres prometteurs de spiritualité, Natalie Merchant explique que sa collection de chansons est le fruit des conversations entretenues avec sa fille au cours des six premières années de sa vie, toutes illustrées par des poèmes anglo-saxons des siècles derniers, sélectionnés soigneusement (elle mettra 5 ans). On entre alors dans un univers allégorique où les histoires de marins, d’animaux et de cirques ambulants se chevauchent lors de récits sucrés de princesses et de gitans, de sorcières et de géants.

Dans une instrumentation générale de ‘folk américain’ et ‘folklore européen’ à majorité acoustique, les fables sont contées au moyen de genres musicaux bien identifiables : outre son début celtique tout en cornemuse irlandaise et violon ‘de rue’, qui nous fait retomber au niveau des Corrs (« Nursery Rhyme of Innocence and Experience »), l’album recèle quelques jolies ballades (« The Man in the Wilderness »), mais trahit aussi des influences tziganes (« The Dancing Bear »), country bluegrass (« Calico Pie », « Adventures of Isabel »), accès de pur blues (« The Janitor’s Boy », « Bleezer’s Ice-Cream ») et de reggae (« Topsyturvey World »), pour finir sur une musique cinématographique violoneuse (« Spring and Fall : to a Young child »).

En gros, beaucoup d’effets de style et des textes empruntés pour peu d’originalité. La voix veloutée et nasillarde dans les aigus n’offre, vu sa modeste tessiture, pas plus de reflet que l’ensemble. Et pourtant, parmi la dizaine de collaborateurs sollicités pour participer à la confection du disque (NDR : une procédure identique que pour ses albums précédents), n’ont été choisis que celle est ceux dont l’expertise était avérée. Le ton général folk aux touches fiddle n’est pas ce qui existe de plus excitant et ne bénéficie malheureusement pas non plus d’un effort d’actualisation thématique ou musicale. L’album puise son mérite dans la poésie et les symboles, car l’approche y est plus textuelle et conceptuelle que musicale.

 

mercredi, 21 juillet 2010 11:55

Muses are No More

Cet opus, on a l’impression de l’avoir déjà entendu… lors de nos années lycée, dans le garage de potes qui répétaient tous les samedis du Metallica et s’essayaient à la création pendant de longues mesures ininterrompues (NDR : professionnalisme en plus, et émotions adolescentes arrivées à maturité). C’est en 2007, à Bayonne, que le projet Mityx prend son envol lorsque Martin (chant/guitare) rejoint Damien (multi-instrumentaliste). Leurs facultés respectives se compléteront pour offrir un rock sombre et lyrique.

« Muses are no more » constitue leur premier album. Il fait suite à la publication de quelques Eps. Son titre est désenchanteur. Sorti en 2009, il est disponible uniquement en format numérique sur des plateformes en ligne (notamment pepita.fr qui a participé à leur lancement). Les premiers accords nostalgiques offrent le ton général qui règne sur le reste du disque et, malgré le rythme acéré du début, l’album ne décolle pas comme on pourrait espérer. Telle n’est pas non plus l’intention des deux protagonistes, qui préfèrent miser sur les ambiances ténébreuses, tout en lancination, plutôt que sur le rock brut et énervé. Les nombreuses longueurs octroient aux 12 titres lenteur et lourdeur –que les férus du style savoureront– comme chez Dinosaur Jr en live, par exemple. Les morceaux planants soulignent les émotions, mais tentent à s’égarer aussi…

Si l’on déplore le léger accent français du chanteur, que l’on critiquait chez Mud Flow, on épinglera les affinités entre sa voix et celle de Dave Gahan –un coffre qui s’impose, donc– autant dans les intonations que dans la création des mélodies, le tout enrichi de quelques reflets d’Interpol et, un peu plus loin, des Killers ou de Franz Ferdinand. Soutenues par une batterie solide, les guitares sentent la recherche de riffs distordus indépendants à la Johnny Greenwood (« Boarding Time », qui trahit une certaine résonnance avec « OK Computer »), agréablement rétro, ainsi qu’une atmosphère qui rappelle Ghinzu (notamment le clavier sur « Capharnaum ») et se révèle propice à d’éventuels singles (« PFP », « Riot Under The Storm »). L’unique touche de légèreté est d’ailleurs incarnée par le piano, inopinément, sur « Interlude 3 ».

On pourrait se demander si le combo possède une formation classique, tellement leur musique est… harmonique (à l’exception de « Tell a New Tale » sans doute plus farouche). Car « Muses Are No More » a été créé dans la pure tradition rock, dont les schémas nous sont aujourd’hui transparents, et manque ainsi légèrement de surprise… La formation, dont le nom convient parfaitement à leur rock élégiaque, se veut transmetteur d’émotions intenses et efficaces, et on leur reconnaitra la cohérence du style qu’ils tiennent d’un bout à l’autre de l’elpee. Un bon départ pour le groupe dont on espère qu’il sortira davantage des sentiers battus pour son prochain opus.

mardi, 13 juillet 2010 02:00

Beachcomber’s Windowsill

Stornoway est un nom bien écossais pour un groupe bien anglais (NDR : le premier affront est fait). Le quatuor nous vient d’Oxford (non, pas Radiohead, n’y pensez même pas) et a signé en mars dernier chez 4AD pour un premier opus qui promet de raviver la scène rock/pop britannique réellement indie.

« Beachcomber’s Windowsill » incarne l’hétéroclisme : en quelques mesures seulement, on se trompe trois fois en croyant cerner le genre –encore une petite bulle pop à la Vampire Weekend ?– ah non, voilà des chœurs substantiels qui apparaissent furtivement pour nous laisser coi, puis une trompette (les cuivres sont remis au –bon– goût du jour depuis peu, même dans le monde de la légèreté !) et oh, une harmonie jazzy esseulée mais manifeste, modulations surprises ci et là qui cassent ainsi la rigidité structurelle. L’album continue en ballades plus folk que rock, en un air quasi pastoral (l’orgue électrique sur « Fuel up »). Ensuite, l’apogée du disque, déjà, le magnifique « The Coldharbour Road », qui, avec son début brumeux ‘triolique’ violon-piano-voix railleuse dont la douceur rappellera Gomez, entre en rythme après un couplet pour s’élancer dans des rêves vaporeux plus consistants. On se dit que Brian Briggs, Jon Ouin, Oliver et Robert Steadman en sont à leur comble compositionnel… mais l’on se méprend à nouveau : dans un autre registre « Boats and Trains » offre aussi une émulation absorbante, tout en progression comme chaque piste de ce 11 titres. Etrangement, aucun de ces deux morceaux n’est l’un des trois singles déjà publiés. L’elpee passe ensuite à du country minimaliste aux arrangements scintillants comparables aux Dodos (« We Are the Battery Human », « On The Rocks ») et semble malheureusement s’évanouir sans nous rassasier entièrement.

Que l’on pense aux instruments légèrement cahoteux de Brendon Benson à ses débuts ou aux battements chaotiques de Blur (« Watching Birds »), Stornoway offre un mélange agréablement bringuebalant mais pas mal ficelé, où chaque piste évolue de manière complètement inattendue et où chaque ornement jazzy ne tombe jamais dans le funk lourd. De la légèreté, il y en a, mais l’excès nuit à tout… Néanmoins, l’album –qui a atteint la 14ème place des charts britanniques dès sa sortie– attisera la curiosité et ses jeunes membres méritent qu’on attende leur prochaine publication.

mardi, 13 juillet 2010 02:00

The Magic Got Killed

Issu de la scène gantoise, Too Tangled se forme déjà dans les années 80s et continue de créer sa musique en parallèle aux aléas de la relation particulière que le duo entretient. Roeland Vandemoortele et sa ‘partenaire de crime’ Eva Buytaert se racontent, se confrontent dans une confession musicale dont les paroles figurent dans les lettres qu’ils se seraient écrites. Leurs deux voix entremêlées se diapasonnent entre chuchotements, mélodies et chœurs, toujours empreintes de sentiments vécus. Le duo fille-garçon et leur son rock garage énervé nous fera retomber sur The Kills et, une demi-génération en moins, les Blood Red Shoes, également pour leurs dialogues vocaux astucieusement ficelés.

Certaines plages de leur premier elpee offrent certainement un potentiel radiographique, telles que « On the Edge of a Scene » et « F.R.A.N.T.I.C », qui ouvrent l’album, ainsi que « Get On The Rush » et « Give It Back ». A cause de leurs couplets aux riffs accrocheurs et leurs refrains plus harmoniques. D’autres pistes présentent une dimension dramatique (« Meet Me On The Corner »), plus d’insouciance aussi (« Heaven Is Hell ») ou encore des touches bluesy à la Dandy Warhols (« Big Band »). La plage titulaire qui clôture l’album suggère une fin amère et désabusée sur fond acoustique plus lent que le reste.

Entre amour et haine, scènes de ménage et provocation sexuelle, « The Magic Got Killed » présente un son acéré et gentiment déjanté teinté d’une certaine noirceur analogique aux méandres de la relation compliquée des protagonistes, incarnations des deux pôles négatifs et positifs qui s’attirent et se repoussent pour produire un son galvanisant.

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