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Didier Deroissart

Didier Deroissart

mardi, 29 décembre 2015 00:00

Land Of The Blind

Zion Train est un 'sound system' insulaire qui existe déjà depuis plus de 25 ans. C'est un des pionniers de la scène dub anglaise. Fondé en 1990 par les producteurs David Tench (trompette), Neil Perch (basse) et Collin Cod (melodica), son line up est à géométrie variable. Un membre semble est quand même devenu permanent : le chanteur Molara. Ce collectif insulaire propose, depuis quinze ans un dub aux influences variées et surtout propice à la danse. L'originalité de la musique de Zion Train procède de ce mix d’influences, récentes et plus anciennes, le plus souvent hétéroclites, oscillant entre les plus analogiques (donc vintage) et les plus contemporaines (donc technologiques) ; le band enrichissant le tout d’instruments à vent traditionnels. Pour enregistrer cet elpee, le trio a reçu le concours de Don Fe à la flûte, Finn Todd au mélodica, Vedran Meniga à la batterie, Fitta Warri aux percussions africaines (nyabinghi) ainsi que David Fullwood, Lucas Petter et Gianni Denitto aux cuivres. Sans oublier les invités (featurings). Et tout particulièrement les vocalistes : le Jamaïcain Fitta Warri, la chanteuse/poétesse Jazzmin Tutum, le toaster Dadda, la jeune mancunienne délurée Kathika Rabbit, le Français Daman et l’Allemand Longfingah. Dont les lyrics se consacrent à des thèmes soucieux de la planète et de la nature.  

Le périple vous entraîne de Cologne (les sessions s’y sont déroulées, dans le studio Zion Train) à Kingston et s’ouvre par « Land Of The Blind », un morceau traditionnel. Tout comme « Words Of Wisdom », de quoi vous permettre de prendre le vol suivant, si vous avez manqué le premier.

« Dirty Dunza/Go For It » est un remix du « Bloody Dunza » du célèbre Johnny Clarke. Les sonorités de flûtes sont samplées. Le step est ici assuré par le Jamaïcain Fitta Warri et la chanteuse de dub Jazzmin Tutum. Et c’est cette rencontre entre le dub dansant et la voix délicate de Jazzmin qui fait la différence. Un hit potentiel !

Kathika Rabbit pose la voix sur « We Are Water », une compo aquatique aux vagues dub alertes et entraînantes. Puis sur « More and more », une plage aux cuivres somptueux. Des cuivres qui se révèlent à nouveau remarquables, tout au long d’« Inner vision ». Et deviennent inquisiteurs sur le plus roots « No I.D. ». Une forme plus roots davantage explorée en deuxième partie de parcours.

Une rythmique saccadée dynamise « Land Of The Blind », une version ‘extended’ de « Dirty Dunza »). Les MC’s Dub Dadda et Fitta Warri sont aux commandes tout au long de « Roots Man Play/Permanent Pressure », le plus long morceau du long playing. Et aussi le plus épatant, pour les amateurs du style. Le MC Longfingah se distingue sur le plus sauvage « Raise A Dub », une piste encore une fois enrichie de cuivres éblouissants.

Après le plus paisible « Dry Your Tears », « The Great Flood – Gaia’s Tears » achève ce voyage en beauté. Débarquement dans la capitale jamaïcaine reflété par la parfaite osmose entre flûtes et cuivres. 

 

Pour enregistrer son nouvel album, Inna Modja est retournée au Mali. Et le climat qui y règne a inspiré ses chansons. Tant la guerre que le sort des femmes au Nord du pays. Mais aussi les rencontres, des joies et des douleurs que ce conflit provoque. Elle rappe même en bambara tout en creusant au cœur de ses racines (le Rail band de Bamako et les vibrations enivrantes, entraînantes et irrésistibles de l’électro-underground).

Elle se produira à l'Alhambra de Mons ce 15 janvier 2016, à l'Ancienne Belgique de Bruxelles le lendemain et à Seclin le 28 avril prochain. Sur scène, son ‘desert blues’, bien qu’empreint de sensualité, est emporté par un véritable tourbillon d'énergie…

Pour voir le nouveau clip « Bamako », c'est ici 

http://www.innamodja.com/

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https://twitter.com/innamodja

 

mardi, 29 décembre 2015 00:00

Reason (a)

Auteur/compositeur/interprète, Selah Sue avait publié son premier long playing en 2011. Un disque qui s’est écoulé à 120 000 exemplaires en Belgique et plus d’1 000 000 à travers le monde. Ce qui lui a permis de décrocher 6 disques de platine.

A ses débuts, l’artiste puisait ses sources tant dans la soul, le ragga, le folk, le rock, le rap que le trip hop. Une expression sonore qu’elle mettait au service d’une voix soul aux multiples facettes.

Pour enregistrer « Reason », son second opus, elle a bénéficié du concours de deux producteurs notoires, en l’occurrence le Danois Robin Hannibal (Little Dragon, Kendrick Lamar) et le Suédois Ludwig Göransson, mieux connu pour avoir bossé auprès du trio pop HAIM ou encore du rappeur américain Childish Gambino. Les sessions se sont déroulées au sein de différents studios. D’abord en Belgique, mais également en Angleterre (Londres), en Jamaïque et aux States (Los Angeles). Un disque qu’elle a voulu davantage radiophonique, tout en se tournant vers la pop urbaine…

Subtilement funk, « Alone » rend hommage à feu Whitney Houston. « I Won't Go For More » en revient aux sources. « Reason » s’autorise quelques touches d’électro, alors que « Together » adopte insidieusement un profil drum&bass. Tout comme pour « Feel ». « The Light » et « Falling Out » nous entraînent dans la house. Childish Gambino vient poser sa voix sur « Together », une plage r’n’b aux relents hip-hop. Ivoires, synthés et chœurs alimentent « Alive », une compo au cours de laquelle la voix de Selah semble plus écorchée que jamais. Et pourtant elle demeure constamment accrocheuse, à l’instar de « Fear Nothing ». « Daddy » est dédié à son paternel qui lui a donné le goût à la musique.

Ragga et soul ‘motownesque’ alimentent « Sadness », une plage enregistrée en Jamaïque. « Right Where I Want You » nous parle d'amour. Jolie ballade mélancolique, « Always Home » est enrichie par des arrangements de violons ; un morceau aux accents bossa nova sculpté par les cordes de gratte semi acoustiques et les ivoires et que chante Sue d’une voix chargée de swing et de soul. Plus riche, « Falling Out » est dominé par les percus.

L’œuvre propose en bonus cd, quatre plages, dont le funk « Gotta Make It Last », le trip hop « Stand Back », un « Direction » de toute beauté et une version acoustique d’« Alone ». 

 

mercredi, 30 décembre 2015 00:00

Drones

« Drones » constitue le septième elpee de Muse, un disque qui a été coproduit par le trio et Robert John ‘Mutt’ Lange (NDR : c’est lui qui a mis en forme le dernier opus d’AC/DC). Une empreinte qu’on ressent très fort sur le franchement heavy « Reapers », une piste caractérisée par des accords de guitare bourrés de testostérone. Découpé en 12 pistes, l’LP recèle bien sûr le single « Dead Inside », paru en mars dernier. C’est le morceau qui ouvre l’opus.

La musique de Muse est taillée pour les stades et les grands festivals. Un concept qui agace ses principaux détracteurs. Le combo avait promis un retour aux sources. Un style plus métallique, nerveux, explosif même. Des lyrics sombres et engagés, également. Faut dire que Matthew est convaincu qu’il existe des conspirations, des sociétés secrètes et souscrit à la théorie du complot. Des thèmes qui l’inspirent pour écrire ses chansons.

Caractérisé par ses riffs de gratte sauvages et le vocal de Matt au bord du délire, « Psycho » écrase tout sur son passage. Une voix qui lorgne carrément vers Marilyn Manson sur « Dead Inside », un choix pas nécessairement judicieux et qui peut même s’avérer irritant en fin de parcours. Elle devient opératique sur « Defector » et s’identifie à Freddy Mercury sur « Revolt », se convertissant même au chant grégorien sur « Drones ».

Dominé par le piano, « Mercy » est un titre radiophonique au refrain entêtant. « [JFK] » reproduit un discours prononcé par feu John Kennedy traitant de l'esprit humain, la liberté et l’indépendance.

« Aftermath » oscille entre blues, prog et rock. Plus atmosphérique, « The Globalist » s’étale sur plus de 10 minutes et recèle de longues parties instrumentales, dont certaines nous entraînent au cœur d’un univers cinématographique, proche des westerns d’Ennio Morricone. Et lorsque les ivoires et les vocaux entrent dans la danse, ils sont en parfaite synergie.

Muse se produira au Palais 12  de Bruxelles les 12, 13, 15 et 16 mars 2014 ; mais les 4 concerts sont déjà sold out.

 

C’est Yves Barbieux, mieux connu comme leader d’Urban Trad, qui a lancé le concept des Déménageurs. Une équipe dont les musicos ne manquent certainement pas d’expérience. Sensible à des thèmes comme l’ouverture, la mixité et le multiculturalisme, elle a décidé de donner le goût à la musique (pop, rock, world, folk, chanson française, etc.) à nos petites têtes blondes. En utilisant des mots et des images adaptés à leur âge, afin de les éveiller avec douceur et par paliers. Tout en se servant de l’humour, de la danse et de l’expression corporelle ; le tout au sein d’un climat propice à l’imagination et dans la bonne humeur.

Au sein de cette équipe, Yves est entouré par la pétillante et charismatique danseuse Lili (Marie-Rose Mayele, préposée à la harpe et au violoncelle), le timide George (Jonathan De Neck, Pierre-Yves Behrin ou Didier Laloy), le curieux Nelson (Perry Rose ou Pascal Cahardonne) et le consciencieux Stoul (Thierry Hercod).  

S’adressant au enfants de 3 à 8 ans, mais également aux parents et grands parents, ce concept est développé depuis bientôt 15 ans, et vient donc de bénéficier d’une compile. Intitulée « Bonjour Tout Va Bien - Le Meilleur Des Déménageurs », elle est découpée en 16 titres, des plages extraites de « Lili Et Les Escargots » (2002), « Le Grand Carton » (2005), « Le Patamod » (20096) et « Danse Avec Les Gnous » (2014).

« Bonjour tout va bien », la journée débute en chanson. On vient de se lever, mais on est encore fatigué. Cordes de guitare et de banjo remplissent ce qui est « Caché Dans Mon Bol » ; ce qui provoque une réaction qui reflète déjà un sacré tempérament du gosse. Une flûte égaie le plus folk « Prends Un Oeuf ». « Le Téléphone Mobile » baigne dans la musique celtique ; une compo propice à la danse. Tout comme « Mon Orteil Amoureux », une chanson courtisée par fifres et tambours. Dans le même esprit, « Scottiche De La Brosse A Dents » invite également sonorités de gratte et mélodica. Manger des légumes est bon pour la santé, donc procédons à l’ouverture des portes de l'Orient ; mais l’excès nuit en tout et peut entraîner « La Danse Du Ventre ». Le soleil en a parfois marre d'éclairer la terre, alors il doit se reposer et s’autorise « La Grasse Matinée ».

La voix de Lili est particulièrement douce tout au long du paisible « C'est pas dans la poche ». « Si Ton Escargot Est Lent », booste sa coquille sur un air d’accordéon et dans un climat country. « Petit Lionceau » fait tourner la vielle à roue. « Danse Avec Les Gnous » adopte le rythme de la polka. De nombreuses percus africaines dynamisent « Le Tam-Tam Ou Mon Ventre ». « Autour De Moi » invite à respecter l’environnement.

Bonus track, « Bonjour Tout Va Bien-Live 2013 » a été enregistré en ‘live’. Et pour regarder la vidéo, c’est ici 

 

mercredi, 30 décembre 2015 00:00

The Phantom Cowboy

Fondé en octobre 1993, K's Choice est un groupe issu du Nord de la Belgique. Sarah et Gert Bettens sont frère et sœur et constituent sa colonne vertébrale. Son premier opus remonte à 1994 et s’intitule « The Great Subconscious Club». En 2002, l’aventure a été mise entre parenthèses, pour laisser place à des projets solos. Et elle a repris son cours en 2009. « The Phantom Cowboy » constitue ainsi son treizième elpee studio. Un disque qui a bénéficié de la mise en forme d’Alain Johannes (Queens Of The Stone Age, PJ Harvey, Artic Monkeys, Them Crooked Vultures). Des sessions qui se sont déroulées au studio d'Asheville (NDR : c’est dans les Appalaches, en Caroline du Nord) et dans des conditions proches du ‘live’.

Dès « As Rock And Roll As It Gets » on retrouve les guitares saturées et les drums puissants qui alimentent le grunge/garage/rock spécifique à la formation. Mais si le son est bien rond, certaines mélodies se distinguent par leur âpreté. D’une durée de moins de deux minutes, « Come Alive » doit autant aux Ramones qu'aux Stooges. Groovy, « Woman » lorgne à la fois vers Lenny Kravitz et Aerosmith.

Balayé par de soli de grattes, « Perfect Scar » pète littéralement des flammes. Des cordes graisseuses, réminiscentes d’AC/DC, bitument « Gimme real ». Paru en single, « Private Revolution » a précédé la sortie du long playing. « The Phantom Cowboy » macère dans le blues. Terriblement efficace, « Down » est déchiré entre punk et métal. Un titre plus pop quand même : « We Are The Universe ».

Si vous appréciez le rock pur et dur, sans la moindre fioriture, « The Phantom Cowboy » devrait vous botter…

 

mercredi, 30 décembre 2015 00:00

Eclectricity

Fondé à Visé, en 2012, bUNNY bLACK bONES est un quatuor réunissant le chanteur Laurent Liégeois, le guitariste JP Devox, le bassiste Philippe Collard et le drummer Marc Ilari. Des musiciens qui ont de la bouteille, puisque avant de monter ce nouveau projet, ils avaient sévi au sein de tas de différentes formations, dont Shah Mat, JJ Dogs, Da Familia, Aum, Versus Club, Vox Populi, Casual Sanity ou Sladest (cover band de Slade), des formations qui ont écumé les bars de la Cité Ardente.

Pour enregistrer cet elpee, le combo a reçu le concours du claviériste Didier Dessers. Le power rock de bUNNY bLACK bONES est principalement influencé par les seventies ; et notamment Led Zeppelin, Deep Purple, les Stones ainsi que Canned Head. Métalliques, « Till I Bury You » et « Smoke Weed Everyday » en sont de parfaits exemples. Primitives, sauvages, les peaux des fûts claquent. La basse ronfle ou vrombit. Les guitares baignent dans l’huile de vidange ; et les claviers infiltrent l’ensemble dans l’esprit de feu Jon Lord.

Ecrasant, « War Lotta Love » célèbre la rencontre entre le « Whole Lotta Love » du Zep et le « War Pigs » de Black Sabbath. Blues, « Open Your Sails » et « One Way'Ome » sont chargés de testostérone. « Freedom Road » et « Nobody Cave Us Enough » lorgnent vers le rock FM yankee. Plus paisible, « Number » ne ferait pas pâle figure au sein du répertoire de Machiavel.

Plutôt rafraîchissant, « War Cod Sex » aurait pu naître d’une jam hypothétique entre Mountain Bike et bUNNY bLACK bONES. « Pressure » est un titre imprimé sur un tempo spasmodique. « Who Can Blame A Drumkard ? » pourrait servir de bande sonore à un long métrage mettant en scène un régiment de chasseurs ardennais invité à passer la nuit au sein d’un commissariat de poulettes, à Ganshoren. Pas même besoin de tambouriner à la porte…

« You Know Yourself » est hanté par Robert Plant. Et enfin, « Real Thing » est emporté par la fougue d’un rock texan.

Il y a de l’« Eclectricity » dans l’air ; mais pas de souci, bUNNY bLACK bONES est un bon conducteur et son flux ne perd jamais en intensité…

 

mercredi, 30 décembre 2015 00:00

That's The Spirit

Originaire de Sheffield, Bring Me The Horizon est une formation qui s’est forgé une belle notoriété, en pratiquant un mélange entre deathcore et métalcore. Fondée en 2004, elle nous propose son sixième LP, « That's The Spirit », un disque qui fait suite à l’excellent « Sempiternal ».

Avant même la sortie de cet opus, près de la moitié des morceaux avait déjà été dévoilée, dont « Drown », un titre pourtant taillé pour la scène, « Throne », « True Friends » et « Happy Song », une plage enrichie de chœurs et imprimée sur un rythme électro spasmodique. Si vous n’avez pas trop aimé, vous risquez fort de ne pas apprécier davantage les autres compos. D’abord, l’électro est bien plus marquée. Le spectre de Linkin Park plane constamment, même si au bout du compte, cet elpee s’adresse plutôt aux aficionados d'Asking Alexandria, de Sleeping With The Sirens ou d’Attack Attack. Manifestement BMTH cherche à attirer de nouveaux adeptes...

Il y a toujours de la guitare, mais elle est moins mise en exergue. Les mélodies sont soignées ; c’est quand même une marque de fabrique. En fait, c’est le nouveau venu, le claviériste Oliver Skypes, qui mène la danse. Même la voix d’Oliver Skypes, si charismatique sur les planches, s’efface ici dans un ensemble où toutes les compos se ressemblent.

Pourtant amorcé par un tempo électro/dupstep, « Domeed » s’essouffle trop rapidement. « Follow You » est une chanson d'amour passe-partout. Electro/pop, « Blasphemy », « On No » et le titre maître sont fondamentalement commerciaux. « What You Need » est un titre d’alt rock peu convainquant.

Une grosse déception !

 

mercredi, 30 décembre 2015 00:00

The Sparkle In Our Flaws

Auteur/compositeur/interprète, Chantal Acda est issu du Nord de la Belgique. Outre sa carrière solo, elle milite également chez Marble Sounds et Isbells.

Pour enregistrer ce second opus, elle a reçu le concours d’Eric Thielemans aux drums, de Niels van Heertum aux cuivres, de Gaetan Vandewoude (Isbells) à la guitare et d’Alan Gevaert (dEUS, Trixie Whitley) à la basse. Mais également de Nils Frahm, Peter Broderick et Shahzad Ismaily, pour la mise en forme.

A travers la douceur de sa musique, Chantal nous invite à vivre un voyage visionnaire. Un périple orchestré par le jazz et le folk. Et il s’étale sur plus de 6’30 dès « Homes », un morceau ciselé par les cordes semi-acoustiques. Mélancolique, contemplatif, « Everything And Everyone » est balayé par des sonorités de clochettes, de violoncelle et de violons, mais également enrobé de chœurs limpides. Une compo propice à l’évasion de l’âme…

Un zeste de cuivres, des accords de banjo et une sèche alimentent « Games », une plage qui baigne au sein d’une atmosphère feutrée et paisible. Chantal égrène ses arpèges tout au long de « The Sparke In Our Flaws », tout en tissant sa voix cotonneuse, comme une dentellière…

De subtiles percus soulignent « Up And Down ». Enigmatique, « Minor Places » nous entraîne du côté des fjords norvégiens. Et l’opus de s’achever par « Still We Guess », une splendide berceuse…

Chantal Acda se produira aux Chambres d'O à Ostende, ce 31 janvier 2016.

 

vendredi, 04 décembre 2015 00:00

Une tornade de décibels !

Ce soir, l'Alhambra va vibrer. Dans la cité du Doudou, il y a du lourd et du très lourd qui se prépare. L’un des plus vieux groupes de punk/hardcore belge (17 ans d'existence) se prépare à monter sur les planches pour la ‘release party’ de son nouvel album, « Crows ». C’est son septième. Des elpees que la formation publie tous les deux ans. A une cadence métronomique. Il y a déjà pas mal de monde à l’intérieur, mais également devant la salle, pour accueillir le band montois. Et dès le début du spectacle, l’Alhambra est blindée. Faut dire que le Borinage est un terreau fertile pour cultiver le métal…

Stand For Truth assure le supporting act. Il réunit d’anciens membres de Do or Die et des musicos tournaisiens. Un des gratteurs affiche de magnifiques tatouages sur les jambes. Les autres, sur les bras. Leur seul album, « The Game Is Over », est paru en 2013. Le line up implique un chanteur (Angelo), deux guitaristes (Etienne et Délo), un bassiste (Goran) et un drummer (Guillaume). Le style ? Du metalcore orienté 90’s.

Passé l’intro, SFT attaque une nouvelle compo, « Fear Is A Liar. Le chanteur invite la foule à s’approcher du podium. Et à force d’insister, il est exaucé. L’auditoire est partagé entre jeunes et moins jeunes. Souvent superbement tatoués. On croise quelques motards vêtus de cuir, également.

Les deux guitaristes et le bassiste sont montés sur des ressorts. Ils sautent sur l’estrade, de long en large, comme de kangourous. Et le vocaliste n’est pas en reste. Des ‘round circles’ se forment déjà au sein de la salle.

Le son est puissant. Un peu trop au goût de votre serviteur. Qui, bouchons bien fixés dans les oreilles, bat en retraite jusqu’au fond de la fosse. Quoique hurlé, le chant est mélodieux. « Survivors », un extrait du premier Ep, est attaqué sur les chapeaux de roues par le drummer, poursuivi par les riffs dévastateurs, dignes du thrash metal, des sixcordistes. Deux nouvelles compos : « I Can't Breathe » et « Hopeless ». « The Game Is Over » est un titre particulièrement nerveux alors qu’« Injustice For All », extrait de l'Ep, lorgne vers Machine Head.

Une première partie qui a bien rempli son rôle et a chauffé le public, juste à point, pour accueillir Dor Or Die.

Setlist : « Intro », « Fear Is A Liar », « Survivors », « I'll Make You Pay », « No Guts No Glory », « Engraved », « The Game Is Over », « Hopeless », « I Can't Breathe », « Carrion Feeders », « Injustice For All ».

Reconnaissant pour influences majeures Machine Head, Sepultura, Slayer, Pantera, Metallica, Madball et Cannibal Corpse, Do Or Die est un sextuor réunissant les vocalistes Chris Michez et Stéphane Frocheur, les gratteurs Greg Chiarenza ainsi qu’Arnold Cornu, le bassiste Filipe Dos Santos Mendes et enfin le drummer Jonathan Chianrenza. « Crows », son dernier LP, a reçu le concours de Mike Doley (Channel Zero) à la mise en forme.

Chris est un fameux showman. Chaussé d’espadrilles noires –pour ne pas chopper de cor aux pieds– est un autre homme sur les planches (NDR : il bosse dans l’équipe de l'Alhambra). Viril, son chant est hurlé, alors que Stéphane va plus loin dans les graves. Ils sont donc deux à s’époumoner, mais dans des registres différents. Do or Die, est une véritable machine de guerre. Un carnage ! Le sol tremble. Au bord de la rupture, le volume sonore est constamment dans le rouge. Une tornade de décibels ! Même que Prodigy est un cran en dessous. Les guitares libèrent des sonorités graisseuses et écrasantes. Le batteur tape sur ses peaux comme un malade. Les ‘round circles’ éclatent à nouveau, mais bien plus intensément. Avant d’attaquer « Bunker Hill Blues », un blues qui arrache, Chris demande aux premiers rangs de les resserrer. Il doit y avoir 300 spectateurs dans l’Alhambra.

Bref, votre serviteur est à nouveau renvoyé au fond de la classe. Là, c’est supportable. « Crows », titre maître du dernier elpee, s’ouvre par des cris de corbeaux. Il n’y pourtant ni corvidés ni âme gothique dans la fosse. Et pour terminer le show, Chris parvient encore à faire monter la pression d’un palier. En invitant pas mal d’aficionados sur les planches. De quoi terminer le set en beauté. Classique du band, « Bella Famiglia », n’a pas été oublié, juste avant une superbe cover du « Roots Bloody roots » de Sepultura. Car finalement, toutes les nouvelles compos du septième long playing ont été interprétées, ce soir, devant un auditoire, manifestement ravi. Hormis un fou furieux qui s’est sans doute brisé un membre, dans l’assistance. Il sera d’ailleurs évacué en ambulance…

Setlist : « Off With Their Heads », « Bella Famiglia Soldiers », « Bunker Hill Blues », « True Blood », « You Fucked As Once We Gonna Kill You Twice », « Breathe At Last », « Blood On The Grass », « Revenge Is Justice », « Breakthrough », « Pray For Them », « Crows », «  Sunday Warriors », « One Life One Crew », « Bella Famiglia Soldiers », « The Meaning Of Honor », « Roots Bloody Roots ».

(Organisation : Alhambra)

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