Sages Comme Des Sauvages face à l’obsolescence programmée…

« Répare ou Pas », premier single issu du troisième album de Sages Comme Des Sauvages est un hymne en forme de question. On le répare ou pas ? Face à un monde plein de vices de fabrication et de malfaçons, le duo se demande si ça vaut encore la peine de…

logo_musiczine

Les décibels de Chatte Royal…

Le premier elpee de Chatte Royal, « Mick Torres Plays Too Fucking Loud », paraîtra ce 8 mars 2024. Fondé en 2020 par Diego Di Vito, Dennis Vercauteren et François Hannecart, et rejoint par Téo Crommen en 2021, il compte deux Eps à son actif, « Septembre », en…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Zara Larsson 25-02-2024
Manu Chao - Bau-huis

Les Nuits Botanique 2017 : mardi 23 mai Spécial

Écrit par
&

Les Nuits Botanique ont refermé leurs portes dimanche dernier, mais le programme prévoit quand même un prolongement exceptionnel : un concert d'An Pierlé est organisé dans le cadre exceptionnel de l'Eglise Notre-Dame de Laeken, l'édifice néo-gothique dont la crypte abrite les tombes de la dynastie royale belge. Un an après avoir accordé un set sublime au sein de l’église des Dominicains, l'artiste gantoise est donc de retour aux Nuits ; et pour l’occasion, afin de célébrer la sortie, chez PiaS, du deuxième chapitre de son diptyque 'stellaire' : « Cluster ».

A l’instar du premier chapitre, « Arches » a été enregistré en partie dans une église et réserve une place prépondérante aux grandes orgues. C'est donc tout naturellement au sein d’édifices religieux qu'An Pierlé a choisi de faire vivre sa musique. A Laeken, étrangement, les grandes orgues ne seront pas utilisées et le podium sera installé non pas en dessous du jubé, comme d’habitude, mais sur l'hôtel. Les raisons de ce choix sont d'ordre logistique, l'entrée principale ne permettant pas l'installation de la scène à l'arrière de l’édifice. En outre, les dimensions gigantesques des orgues ne correspondent pas à l'atmosphère intimiste au sein de laquelle la musique de l’artiste baigne.

Le superbe « I Feel For The Child », issu de « Arches », ouvre le spectacle sur des claquements de doigts. Karel De Wilde, l'organiste, côtoie, une fois n'est pas coutume, les autres musiciens sur l’estrade. Et les sonorités digitales de son instrument, un Nord C2D customisé, ainsi que la voix nous transportent d'emblée au cœur d’une dimension mystique. Le break incrusté au milieu de la compo est d'une intensité et d'une puissance incroyables. ‘And you drown yourself in silence...’ Enfin, elle s’achève comme elle a commencé, en douceur, a capella…

L’auditoire, qui occupe complètement la nef centrale et les ailes, est déjà conquis. Dans la foulée, An Pierlé entame « Road To Nowhere », le premier extrait de « Cluster ». Aux côtés d'An, on reconnaît son partenaire à la scène comme à la ville, Koen Gisen (guitare, saxophone, percussions). Les harmonies vocales des deux choristes, Loesje Maieu et Kaat Hellings, sont d'une extraordinaire délicatesse, tout comme leurs interventions aux claviers et aux percussions.

Après « Vibra », An Pierlé présente son nouveau 'single', « Golden Dawn ». D’un ton humoristique, si caractéristique, elle propose à chacun d'écrire aux radios afin qu’il soit diffusé plus fréquemment ! L'interprétation est superbe. Sublime, le refrain vous saute au cou et vous enlace sans jamais plus vous lâcher : ‘The Golden Dawn is on its way. We dream... Keep dreamin' on...’ C'est lent, voluptueux, déchirant de beauté. 

« Huntifix » s’inscrit dans la même veine. Empreinte de tendresse, cette chanson d'amour est construite autour de quelques notes d'orgue et de piano, soutenues par le va-et-vient d’une maraca. Le saxophone et les notes d’ivoires apportent ça et là des couleurs plus 'free jazz'. La composition virevolte lentement, telle une danse sensuelle : ‘Do you want to undress me, Do you really want to see, Would you like to caress me, Do you want me entirely…’

Un petit bémol cependant : les choeurs féminins sont trop envahissants pendant ce morceau ; on aurait préféré être en tête-à-tête, virtuel bien sûr, avec la belle An.

S'ensuit l’épatant single « Birds Love Wires », qui figure également sur « Arches », une des plus belles compositions de ces deux dernières années. Avant d'interpréter « There Is No Time », An Pierlé invite quelques spectateurs à monter sur le podium afin de participer au tournage d'une vidéo. Sous la direction de l'artiste, et le temps d'une chanson, votre serviteur se retrouve à ramper sur le tapis du podium avec deux amies tandis que d'autres dansent et qu'une petite fille s'assied au piano à côté de l'artiste. Un moment comique, étrange et inoubliable !

La dernière partie du show se déroule dans la perspective d'une montée en puissance, alignant l'imposant « Sovereign », le sexy « Bedroom Dust » (qui rappelle Lana Del Rey, me confie judicieusement ma voisine, Charlotte) et enfin, le très sombre « Dragon JM ».

On épinglera également les superbes jeux de lumière qui exploitent à merveille l'architecture de l'église. Les faisceaux viennent jouer sur les voûtes et l'effet est féerique. Au fil des harmonies gothiques, on peut apercevoir les ombres de Lisa Gerrard et de Kate Bush qui ondulent dans les travées…

L'épique « Changing Tides » entame le rappel. Un tambour martial guide la composition dans une farandole enivrante, qui débouche sur un final époustouflant à trois voix.

Après avoir chanté une pub pour faite la promo de son nouvel album (encore un moment cocasse), An Pierlé prend enfin congé de l’auditoire sur une reprise à nouveau fabuleuse de « Such A Shame », le classique de Talk Talk. Il ne faut pas oublier que ce groupe anglais est une de ses références majeures ! L’approche est ici minimaliste : juste quelques notes de piano et les voix. Le public est crucifié de bonheur.

En conclusion : le nouvel album réussit brillamment l'épreuve du 'live', recueillant dans l'édifice gothique un superbe écho. Ce soir, nous étions invités par Notre-Dame de Pierlé... pour un joli point... d'orgues aux Nuits Botanique. (Voir aussi les photos ici)

Pour lire l'interview d'An Pierlé, c'est .
Pour écouter l'émission spéciale WAVES consacrée à « An Pierlé », c'est ici.

Setlist:

Feel for the Child
Road To Nowhere

Vibra
Golden Dawn
Huntifix
Birds Love Wires
It's Like
Monkey
We Gravitate
There Is No Time
Sovereign
Bedroom Dust
Dragon JM

Encore:

Changing Tides
Such a Shame (Talk Talk cover)

En première partie, La Jérôme, alias Christa ‘Kiù’ Jérôme, auteur/compositrice belgo-haïtienne, franco-néerlandophone et bruxelloise se produisait en duo avec son guitariste. D’une voix très jazzy, elle a proposé un répertoire 'bluesy' à la fois épuré et émouvant. (Pour les photos, c’est )

An Pierlé + La Jérôme duo

(Organisation: Botanique + Ancienne Belgique)

 

 

 

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2017-05-23
  • Festival Name: Les Nuits Botanique
  • Festival Place: Église Notre-Dame
  • Festival City: Laeken
  • Rating: 0
Lu 1560 fois