Ted Leo & The Pharmacists
Ted Leo n'est pas né de la dernière pluie, puisque avant de se lancer dans une carrière solo, il a sévi sur la scène hardcore de New-York, au sein de groupes comme les Citizens, les Animal Crackers puis Chisel, dont il a été le leader entre 1990 et 1997. Son aventure solo, il l'a entamée en 1997, alors qu'il drivait encore Sin Eaters, tout en participant à une tournée des Spinanes. Infatigable ce type ! D'autant plus que " Heart of oak " constitue déjà son quatrième opus en solitaire. Il fait suite à l'excellent " The Tyranny of distance ", paru en 2001. Tout comme cet elpee, il est davantage tourné vers la pop/rock, puisque les deux premiers lorgnaient davantage vers le folk. Ted est à l'indie rock ce que Springsteen était au rock'n roll en 73 ; mais dans un style totalement différent. A cause des lyrics engagés qui traitent des problèmes liés à la politique, aux relations sociales, à la guerre, aux religions. Bref, des questions bien dans l'air du temps ! Côté musical, Ted pratique plutôt une forme de punk pop, mais un punk pop mâtiné de dub, de folk irlandais, de rock, de power pop, de mod, de ska, de folk irlandais, de rythm'n blues, de funk, de new wave, et la liste n'est pas exhaustive. Avec pour principales sources d'inspiration Billy Bragg, Alex Chilton, XTC, Jam, Joe Jackson, Clash, Elvis Costello, les Buzzcocks, Fugazi et le Fall. Ted rend même un hommage aux Specials sur le remuant " Where have all the rude boys gone ? ". Un punk pop qui évolue sur un mode uptempo en tirant parti au maximum de la fluctuation des instruments (guitare, basse, batterie, claviers, violon) ; à charge du falsetto souple de Ted d'opérer le lien entre toutes les composantes pour tisser les mélodies. Un chouette album !