Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Dernier concert - festival

Vive La Fête - 11/04/2024
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Laughing Clowns

Golden Days. When giants walked the earth

Après le split du mythique Saints, Ed Kuepper a connu sa période jazz. Free jazz même. Au sein des Laughing Clowns. Entre 80 et 84. Cette compilation réunit dix titres composés au cours de cette phase dont trois inédits. Des chansons où l'on trouve inévitablement l'instinctivité du sens mélodique d'Edmund. Mais oxydée de cuivres. Des saxophones, une trompette et même un trombone. Ce qui donne un visage plus baroque, plus sauvage et surtout plus difficile aux compositions. Pour votre information, sachez que Louise Elliott, future Aints, future New Imperialists, sévissait déjà au sein de ces Laughing Clowns. De même que le formidable pianiste Louis Tillet. Dont nous sommes sans nouvelles depuis quelques années déjà...

 

Latimer

World’s portable

Encore un groupe signé par Dave Allen pour son nouveau label World Domination. Et lorsqu'on sait que l'ex-bassiste de Shriekback et de Gang of Four est à la fois perspicace et difficile, on ne peut que s'attendre à une révélation. Il vient ainsi de permettre à ce trio philadelphien d'enregistrer son premier mini CD. Huit titres arides, agressifs, mais bigrement efficaces. Sorte de PJ Harvey au masculin. Avec une inspiration hydratée par les vertus post grunge de Smashing Pumpkins et découpée suivant un profil Pixies. Circa "Gigantic" pour être plus précis. A cause de ce bain d'électricité vivifiant, convulsif qui vous charge d'adrénaline. Ces changements de tempo. Ces breaks vertigineux. Cette basse menaçante, ronflante. Ces drums épineux. Et puis cette agressivité juvénile, rafraîchissante. Latimer? Un nom à retenir!

 

Latimer

Title

Enthousiasmés par le premier mini album de ce trio philadelphien, nous espérions logiquement une confirmation de leurs excellentes dispositions. Première constatation (NDR: ça rime toujours!), Latimer a repris pratiquement tous les titres d'"A life" pour les reproduire sur son nouvel opus. Motif probable, ce sont incontestablement les meilleurs du lot. Pas que les nouvelles compositions soient négligeables, mais l'agressivité y est dispensée avec une férocité beaucoup trop linéaire. Au fil de l'écoute la tension devient de plus en plus insoutenable, allant même au-delà de la brutalité impitoyable dispensée par les deux premiers elpees des Pixies, "Come on pilgrim" et "Surfer Rosa". Latimer devra sans doute encore apprendre à dominer son potentiel énergétique. Une condition indispensable pour espérer passer en division supérieure.

 

Johnboy Langford

Johnboy Langford and The Pine Valley Cosmonauts

Encore un album de musique country! Enfin de country rock, pour être tout à fait précis. A la limite du garage, voire du psychobilly, puisque la plupart des fragments ont subi un traitement électrique. Un opus dont l'intérêt repose sur la nature des compositions. Quatorze covers. Dont dix de Johnny Cash. Qui tentent de pénétrer dans le monde sombre et solitaire du célèbre sexagénaire (ça rime!) Souvent avec succès. Le reste du répertoire relevant d'Harlan Howard, de Kris Kristofferson, de Jack Clement et enfin de JJ Arnall & Thing Called Love. Un opus qui dans l'ensemble s'avère d'excellente facture, même si on regrettera le manque d'informations relatives à l'initiative de ce quartet yankee.

 

Lambchop

Jack´s tulips

C'est à Nashville que Lambchop a enregistré cet album. Inévitablement, vous en avez déduit que cet opus flirte avec la country. Basiquement, c'est vrai. Mais cette formation est composée de dix musiciens. Qui se partagent claviers, saxophone, violoncelle, banjo, steel guitar, guitare, clarinette, mandoline, basse, ukulélé, harpe et vocaux. Potentiel qui procure une toute autre dimension à la solution sonore. Et cette richesse instrumentale alimente des mélodies languissantes, balayées de brise symphonique. Un peu comme les Triffids. Mais en moins sombre. Probablement à cause des vocaux. Plus chauds, sensuels, intimistes, sapidité Kevin Ayers. "Jack's tulips" épingle cependant trois fragments qui se démarquent totalement de l'ensemble. Le très enlevé "So I hear you're moving", l'avant-gardiste, quasi contemporain, "What was the wearing", et enfin le remarquable presque crazyhorsien "Because you are the very air he breathes". Le tout emballé dans une pochette à l'ambiguïté lubrique. (NDR: Qui a dit ludique?)

Labradford

A stable reference

Bien qu'enregistrant sur le label néo-zélandais Flying Nun, Labradford nous vient des States. De Virginie très exactement. Un trio qui ne dépareille cependant pas dans l'écurie antipodale. Explorant les multiples facettes du pouvoir de l'écho et de la réverbération. A l'aide d'une instrumentation très basique, il faut le souligner. Guitare, basse, claviers et chant, pour être plus précis. Nuances et bourdonnements délicats alimentent ainsi une procession de climats indistincts, parfois à la dérive, tantôt orageux, sinistres, célestes ou cathédralesques, que traverse un chuchotement presque spectral englouti sous les flots instrumentaux. Main rencontre Eyeless In Gaza!

 

Ludwig Von 88

17 plombs pour péter les tubes

"Dix-sept plombs pour péter les tubes". Heureusement que Ludwig Von n'a pas eu la mauvaise idée de remplacer les tubes par des ampoules. Vous vous imaginez la tête de PPDA? En attendant, vous devrez rester sur votre (T)F1 (!). Ou vous décider à phosphorer sur les reprises de tubes allumés par Queen, Fab Four, Ferrat, Ramones, Brel, Led Zep, Niagara et quelques autres. En général ringards. Un ampérage constant: l'humour grinçant, dévastateur, ludique (qui a dit Ludwig?), susceptible d'électriser l'Hexagone...

 

Low Pop Suicide

The Death of Excellence

Cet ensemble yankee était tombé sous les fourches caudines de la censure américaine lors de la sortie d'un clip vidéo destiné à son premier single, "Kiss my lips". Ce qui semble tout à fait normal aux States, lorsqu'on sait que le sujet de ce film était consacré à l'homosexualité féminine. Deux albums plus tard, Low Pop Suicide signe chez World Domination, label de Dave Allen, ex-bassiste de Gang Of Four, de Shriekback, et aujourd'hui leader d'Elastic Purejoy. Il enregistre "The Death of Excellence". Un disque épatant qui mérite un prix d'excellence rien que pour l'envoûtant "Zombie". Pas nécessairement mortel. Plutôt mélancolique, douloureux. Avec des états d'âme qui exsudent des vertus propres tantôt à Toiling Midgets, Tindersticks, Ed Kuepper, au Cure et surtout à The Call ; le timbre vocal de Rick Boston suppurant des inflexions aussi angoissées et angoissantes que celles de Michaël Been. Une œuvre électrique, climatique, filmique, torturée, pourrissant dangereusement l'âme, mais texturée dans un mélange astucieux de cordes de guitare sulfureusement électriques et acoustiquement ébréchées...

 

Loves Ugly Children

Cold Water Surf

Vous prenez une dose de My Bloody Valentine. Vous lui imprimez un tempo punk assez enlevé, mais sans lui ôter ses spécificités noisy sursaturées et crépitantes. Enfin, vous lui administrez des miaulements vocaux à la Peter Perret (Only Ones) du plus bel effet. Vous obtenez un résultat assez proche de ce "Cold Water Surf". Un mini CD 5 titres enregistré, nous le supposons, par un ensemble néo-zélandais. Flying Nun oblige!

 

Love Battery

Straight freak ticket

Encore un ensemble issu de Seattle. Et qui est également parvenu à éviter les éclaboussures de grunge. Son credo? Le psychédélisme. Inspiré par le 13th Floor Elevators et Syd Barrett. Ainsi que le metal urbain des MC5 et Blue Cheer. Des tas d'influences qui remontent donc aux sixties et au début des seventies. Une musique dont la fraîcheur kaléidoscopique est solidifiée par les rythmes taillés dans le granit. Les vocaux languissants, sinusoïdaux, hypnotiques acidifiés par les cordes de guitare ébréchées, intuitives, hallucinantes ou par l'électricité phosphorescente, scintillante et fougueuse. Et au sein de ce magma surréaliste à l'énergie chancelante se développe de délicates, mélancoliques et chatoyantes mélodies pop. Mercury Rev rencontre les Buzzcocks!